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Full text of "Les trochilidées, ou Les colibris et les oiseaux-mouches, suivis d'un index général, dans lequel sont décrites et classées méthodiquement toutes les races et espèces du genre trochilus .."

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L  I  B  RAFLY 

OF  THE 

UNIVER.SITY 

or    ILLINOIS 

598.899 
L56t 

Vol 


Biology 


LES 

TROCHILIDÉES 

ou 

LES  COLIBRIS  ET  LES  OISEAUX-MOUCHES. 


PARIS.  —  IMPRIMERIE  DE  RIGNOUX, 

RUE  DES  FRiNCS-BOURGEOIS-S.-MICHEL,   N°  8. 


LES 

TROCHILIDÉES 


OU 


LES   COLIBRIS 

ET 

LES  OISEAUX-MOUCHES 


SUIVIS     D    UN 


^  > 


MANS  LEQUBL   SONT  DECRITES    ET  CLASSEES   METHODIQUEMENT  TOUTES    LES  RACES 
ET  ESPÈCES  DU  GENRE   TROCHILUS. 

OUVRAGE    ORNÉ    DE    PLANCHES 
DKSSINÉKS    ET   GRAVÉES    PAR    LES   MEILLEURS   ARTISTES, 

PAR  R.  P.  LESSON. 


Splendet  ut  sol. 

Marcgrave. 


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PARIS. 

ARTHUS  BERTRAND,  LIBRAIRE, 

ÉDITEUR   DU  VOYAGE  AUTOUR  J3U  MOMDE  PAR  LE  C.VriTVINE  DUPEKRKY, 
KLh    HAUTKFIiliILLE,    N°   SS. 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2011  with  funding  from 

University  of  Illinois  Urbana-Champaign 


http://www.archive.org/details/lestrochilidesOOIess 


AVIS  DE  L'ÉDITEUR. 


Le  genre  trochilus  ^  long-temps  négligé  par  les  Natura- 
listes, et  par  cela  même  peu  apprécié  et  peu  connu  des 
amateurs,  tant  à  cause  des  difficultés  qu'il  présentait,  qu'à 
cause  du  peu  d'individus  que  l'on  était  parvenu  à  se  procu- 
rer ,  et  du  peu  d'observations  que  l'on  en  avait  fait ,  atten- 
dait ,  pour  être  débrouillé  et  parfaitement  classé  et  décrit , 
un  auteur  aussi  consciencieux  et  aussi  persévérant  dans  ses 
recherches  que  M.  Lesson  ,  auquel  ses  nombreux  travaux ,  et 
notamment  la  Zoologie  du  Voyage  autour  du  Monde  de  la 
Coquille^  qu'il  a  publié  dans  presque  son  entier,  ont  assi- 
gné un  rang  distingué  et  bien  mérité  parmi  les  Natura- 
listes et  les  Ecrivains  de  l'époque. 

En  publiant  l'histoire  naturelle  et  complète  de  ce  genre  le 
plus  gracieux,  le  plus  riche  et  le  plus  remarquable  de  l'ornitho- 
logie ,  nous  avons  eu  pour  but  principal  de  reproduire ,  avec 
toute  la  fraîcheur  et  tout  le  luxe  qui  la  distingue,  une  fa- 
mille d'oiseaux  que  la  nature  s'est  plu  à  revêtir  des  parures 
les  plus  somptueuses  et  les  plus  variées ,  une  famille  que 
l'immortel  Buffon  a  peinte  en  ces  termes  :  «  De  tous  les  êtres 
«  animés  ,  l'oiseau-mouche  est  le  plus  élégant  par  les  formes  et 
«  le  plus  brillant  par  les  couleurs.  Les  pierres  et  les  métaux 
^«  polis  par  notre  art  ne  sont  pas  comparables  à  ce  bijou  de  la 
^«  nature;  elle  l'a  comblé  de  tous  ses  dons:  légèreté,  rapidité, 
^  «  prestesse,  grâce  et  riche  parure  :  tout  appartient  à  ce  petit 
«  favori.  L'émeraude ,  le  rubis ,  la  topaze,  brillent  sur  ses  ha- 
T\  «  bits  ;  il  ne  les  souille  jamais  de  la  poussière  de  la  terre  ;  et , 
«  dans  sa  vie  tout  aérienne ,  on  le  voit  à  peine  toucher  le 
,  .  «  gazon  par  instants:  il  est  toujours  en  l'air,  volant  de  fleurs 
-vj  a 


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1)  AVIS    DE    L  EDITEUR. 

«  en  fleurs  ;  il  a  leur  fiaîcheur  comme  il  a  leur  éclat  :  il  vit 
«  de  leur  nectar ^  et  n'habite  que  les  climats  où  sans  cesse 
«  elles  se  renouvellent.  » 

Notre  publication  ,  terminée  aujourd'hui ,  est  divisée  ainsi 
qu'il  suit  : 

Histoire  naturelle  des  Oiseaux  ,  par  R.  P.  Lessow  ;  un  vol. 

grand  in-8°,  orné  de  86  planches  coloriées 85  fr. 

Histoire  naturelle  des  Colibris,  suivie  d'un  Supplément  à 
l'Histoire  naturelle  des  Oiseaux-Mouches ,  par  R.  P.  Les- 
soN  ;  un  vol.  grand  in-S",  orné  de  66  planches  coloriées.  .     65 

Les  Trochllidées ,  ou  les  Colibris  et  les  Oiseaux-Mouches , 
par  R.  P.  Lesson  ;  un  vol.  grand  in-S",  orné  de  66  plan- 
ches coloriées 65 

Ce  dernier  volume  renferme  les  descriptions  des  colibris 
et  des  oiseaux-mouches  trouvés  ou  découverts  depuis  que 
nous  avons  terminé  la  publication  de  l'Histoire  naturelle 
des  Colibris  (décembre  i83i  ). 

Notre  intention  est  de  publier  ainsi ,  et  à  des  époques  in- 
déterminées, toujours  en  un  volume  séparé  et  complet,  les 
découvertes  et  les  nouvelles  acquisitions  de  la  science ,  afin  de 
tenir  constamment  au  niveau  des  connaissances  actuelles  les 
Naturalistes  qui  s'occupent  particulièrement  de  ce  genre,  et 
de  faire  jouir  en  même  temps  les  amateurs  des  nouvelles 
conquêtes  des  savans. 

Les  trois  volumes  que  nous  avons  publiés  jusqu'à  présent, 
quoique  se  rapportant  les  uns  aux  autres,  sont  complets  dans 
la  partie  qu'ils  traitent  chacun  isolément ,  et  peuvent ,  par 
conséquent ,  être  acquis  séparément. 

ARTHUS   BERTRAND, 

XIBRATRE-ÉDITEUH. 


L'AUTEUR  AU  SOUSCRIPTEUR. 


Encore  un  volume  de  colibris  et  d'oiseaux-mou- 
ches, me  dira-t-on?  Oui,  lecteur,  un  tome  troisième, 
qu'il  m'a  fallu  nommer  les  Trochilid^es,  pour  le 
distinguer  de  ses  deux  aînés;  et  pour  que  ce  titre 
n'implique  point  contradiction  avec  les  volumes 
accueillis  par  le  public  avec  tant  de  bienveillance. 
Pour  les  naturalistes ,  ce  livre  des  Trochilidées  sera  le 
complément  indispensable  de  la  monographie  des 
oiseaux  du  genre  Trochilus  ;  pour  les  Bibliophiles  et 
les  dames ,  c'est  un  album  de  dessins  élégans  ;  pour 
tous ,  un  livre  curieux ,  exécuté  avec  soin ,  plein  de 
figures  gracieuses ,  mignon  dans  son  format ,  coquet 
dans  son  exécution.  Il  n'a  rien  de  la  lourdeur  des  in- 
folio ,  rien  de  la  prétention  des  mémoires  académiques. 
C'est  un  amusement  scientifique  sans  austérité;  il 
plaira  aux  gens  du  monde  ;  et  par  compensation  il  fer- 
mera sans  aucun  doute  les  portes  de  l'Académie  à  son 
auteur.  Bref,  de  cette  zoologie,  aujourd'hui  délaissée  , 
dédaignée,  qui  ne  plaît  qu'armée  du  scalpel,  entourée 
de  débris  cadavériques,  le  royaume  est  dans  l'anarchie. 
Pas  un  genre  qui  n'ait  besoin  d'être  revu,  pas  une  es- 
pèce qui  ne  demande  un  nouvel  examen ,  et  lorsqu'en 
étudiant  la  première  famille  venue,  on  veut  fouiller 


IV  L   AUTEUR    AU    SOUSCRIPTEUR. 

avant,  on  est  tout  étonné  de  voir  surgir  une  foule 
d'êtres  qui  viennent  protester  de  leur  existence  de- 
vant le  monographe  consciencieux  :  c'est  mon  fait  , 
lecteur.  J'avais  eu  l'espoir  de  mettre  au  jour  pour 
les  simples  amateurs  un  livre  tout  parfumé  de  la 
grâce  de  son  sujet ,  orné  au  plus  de  65  planches ,  et 
en  voilà  déjà  218,  que  chaque  souscripteur  adopte 
avec  une  générosité  qui  émerveille  l'éditeur,  et  sans 
préjudice  d'un  tome  quatrième ,  qui  sera  peut  -  être 
innocemment  jeté  dans  ce  monde  en  l'an  de  grâce 
i833. 


Paris,  décembre    i83i. 


LES 

TROCHILIDÉES 

ou 

LES  COLIBRIS 
ET  LES  OISEAUX-MOUCHES. 

(  Planche  I""^.  ) 

LE  PETIT  RUBIS  DE  LA  CAROLINE , 

MALE   ADULTE. 
{ORNISMYA  COLUBRIS.  Less. ,  Ois.-moacb.,  pi.  48et  48  bis,  et  pag.  i5i.) 

Nous  donnons  une  nouvelle  figure  de  ce  gra- 
cieux oiseau  des  régions  septentrionales  de  l'A- 
mérique, d'abord  pour  montrer  l'espèce  dans 
toute  sa  parure,  et  aussi  pour  compléter  son  his- 
toire par  les  nombreux  détails  de  mœurs  dont 
nous  sommes  redevables  à  M.  James  Audubon. 
Le  petit  Rubis  a  trois  pouces  de  longueur  to- 
tale, le  bec  long  de  neuf  lignes,  la  queue  large 
et  peu  échancrée  ,  les  ailes  courtes  et  minces  ; 
tout  le  corps  est  en  dessus  vert-doré.  La  gorge 
et  le  devant  du  cou  étincellent  de  tout  le  feu 
du  rubis.  Le  thorax  est  gris-clair  ainsi  que  le 

I 


% 


2  HISTOIRE    NATURELLE 

milieu  du  ventre.  Les  flancs  et  une  ceinture  sur 
la  poitrine  sont  vert-doré.  La  région  anale  est 
blanchâtre  ,  et  les  couvertures  inférieures  de  la 
queue,  qui  sont  longues ,  sont  blanchâtres  teintes 
de  roux.  Les  deux  rectrices  moyennes  sont  vert- 
doré.  Les  latérales  sont  brun-noir.  Le  bec  est 
noir  ainsi  que  les  tarses. 

Cet  oiseau  est  représenté  perché  sur  une  rare 
et  belle  sensitive  américaine. 

Mais,  jaloux  de  compléter  notre  Histoire  Na- 
turelle des  oiseaux-mouches  par  les  documens 
authentiques  qui  les  concernent,  nous  devons 
signaler  la  description  que  M.  James  Audubon 
a  donnée  du  Rubis,  dans  son  Ornithological Bio- 
graphy  (t.  i ,  p.  ^48),  servant  de  texte  à  sa  somp- 
tueuse planche  grandissime  in-folio  ,  n^  47-  Ce 
naturaliste ,  long-temps  errant  dans  les  forets  des 
Etats-Unis,  a  voulu  copier  la  nature  ;  et  en  don- 
nant sa  narration  en  français  ,  nous  nous  bor- 
nerons au  rôle  de  simple  traducteur ,  bien  que 
nous  nous  attachions  plus  souvent  à  rendre  le 
sens  du  peintre ,  que  sa  manière  de  s'exprimer  ; 
car  le  goût  français  pourrait  trouver  à  redire  à 
quelques  formules  qui ,  pour  lui ,  sont  inusitées. 

«  Qui  peut  voir  cette  délicieuse  créature  mue 
«  par  ses  ailes  étroites,  bourdonnant  dans  le  vague 
«  des  airs,  suspendue  comme  par  magie,  volant 
(c  de  fleur  en  fleur ,  s'agitant  avec  autant  de  grâce 


DES    TROCHILIDÉES.  3 

ce  que  de  prestesse  dans  sa  vie  tout  aérienne  , 
«  poursuivant  sa  carrière  sur  le  vaste  territoire 
«  américain;  qui  peut,  dis-je,  voir  ce  rayon  de 
0  l'arc- en -ciel  sans  une  profonde  admiration, 
«  sans  un  retour  vers  la  magnificence  de  celui 
«  qui  créa  cette  merveille,  et  tant  d'autres  qui 
«  frappent  nos  regards  dans  le  vaste  ensemble 
«  d'une  féconde  nature  ! 

«  Lorsque  le  soleil  ramène  les  prémices  du 
«  printemps,  lorsque  ses  rayons  vivifians  vien- 
cc  nent  activer  de  nouveau  les  germes  des  plantes 
«  et  les  faire  éclore,  alors  apparaît  ce  petit  oiseau- 
ce  mouche  à  gorge  rubis ,  se  jetant  çà  et  là ,  porté 
«  sur  ses  ailes  de  nymphe ,  visitant  chaque  fleur 
«  qui  s'entr'ouvre ,  avec  l'œil  d'un  fleuriste  qui 
ce  épie  le  réveil  de  sa  plante  chérie  pour  enlever 
ce  l'insecte  qui  flétrirait  la  suave  texture  de  ses  pé- 
cc  taies.  De  même  cet  oiseau,  dont  les  mouvemens 
ce  sont  tellement  rapides  ,  qu'il  semble  suspendu 
ce  immobile  dans  l'air  qu'il  frappe  de  ses  ailes , 
ce  plonge  un  regard  rapide  dans  les  replis  les 
ce  plus  cachés  des  fleurs ,  et  par  ses  vifs  bat- 
ce  temens  d'ailes,  semble  caresser  la  corolle  et 
ce  la  rafraîchir  ;  produit  un  doux  murmure  et 
ec  se  jette  avec  rapidité  sur  l'insecte  dont  il  se 
ce  nourrit ,  et  que  son  bec  aigu  et  mince  y  trouve 
ce  sans  défense  occupé  à  butiner.  C'est  alors  que 
ce  sa  langue  extensible,  nerveuse,  formée  de  deux 

I. 


4  HISTOIRE    NATURELLE 

tubes  soudés ,  enduite  de  salive ,  lancée  sur  cha- 
que insecte,  l'attache  à  ses  replis,  et  le  ramène 
violemment  dans  le  gosier  oii  il  est  aussitôt 
englouti.  C'est  avec  la  rapidité  d'un  éclair  que 
ce  mouvement  est  exécuté;  et  c'est  à  peine  si 
l'oiseau  enlève  à  la  corolle  qu'il  a  débarrassée 
d'un  ennemi,  quelque  peu  de  son  exsudation 
miellée. 

ce  Les  prairies  et  les  champs ,  les  vergers  et  les 
jardins ,  les  profondes  forêts ,  reçoivent  tour  à 
tour  la  visite  de  ce  petit  oiseau-mouche ,  et  tour 
à  tour  lui  donnent  en  échange  et  des  ébats  et  des 
alimens.  La  beauté  de  sa  gorge  ne  peut  se  dé- 
crire :  c'est  tout  l'éclat  mobile  du  feu  ;  c'est 
le  noir  profond  du  velours.  Mais  son  corps 
délicat ,  en  dessus  d'un  vert  resplendissant  et 
doré ,  fend  l'air  avec  vivacité  ,  et  sa  vitesse  le 
dispute  à  l'éclair.  Il  se  jette  sur  les  fleurs  comme 
si  elles  étaient  frappées  par  un  rayon  de  lu- 
mière; on  le  voit  se  précipiter  d'un  côté,  puis 
revenir,  monter  ou  descendre,  toujours  par 
bonds  aussi  brusques  que  rapides.  C'est  avec 
de  telles  manières  d'être  qu'il  apparaît  dans 
les  provinces  septentrionales  des  Etats-Unis  , 
s'avançant  avec  les  beaux  jours  ,  et  se  re- 
tirant prudemment  aux  approches  de  l'au- 
tomne. 
(c  Que  de  plaisirs  n'ai-je  pas  éprouvés  à  épier 


DESTROCHILIDÉES.  5 

't  les  mœurs ,  à  suivre  l'expression  vive  des  seu- 
«  sations  d'une  couple  de  ces  créatures  célestes , 
«  se  livrant  à  leurs  amours!  Le  mâle,  ébouriffant 
«  son  riche  poitrail  pour  en  faire  reluire  les 
«  écailles ,  pirouettant  sur  une  seule  aile  ,  et 
«  tournoyant  autour  de  sa  délicate  compagne  , 
«puis  se  jetant  sur  une  fleur  épanouie,  char- 
ce  géant  son  bec  d'un  butin  qu'il  venait  présenter 
«  à  l'objet  de  ses  désirs  !  Que  son  allure  était 
<c  vive  et  peignait  le  bonheur,  lorsque  ses  ca- 
«  resses  étaient  bien  accueillies  ;  que  ses  ailes 
«  éployées  rafraîchissaient  son  atmosphère ,  qu'il 
«  déposait  dans  le  bec  de  sa  douce  femelle  et 
«  l'insecte  et  le  miel  qu'il  avait  butinés  pour  elle! 
«  C'est  avec  des  expressions  de  contentement 
«  qu'on  voyait  celle-ci  accueillir  les  attentions 
«  délicates  de  son  amant ,  et  céder  à  ses  vives 
«  caresses.  C'est  alors  que  le  rubis  ^  fier  de  ses 
«  succès,  redouble  ses  soins,  manifeste  son  bon- 
ce  heur  par  son  courage ,  ne  craint  pas  de  donner 
«  la  chasse  au  gobe-mouche  tyran ,  ni  de  se  mé- 
(c  surer  avec  l'oiseau-bleu  ou  le  martin,  et,  or- 
«  gueilleux,  vole,  en  faisant  parade  de  son  au- 
(c  dace ,  près  de  sa  chère  compagne.  Non ,  on 
«  peut  sentir  mais  non  rendre  par  des  paroles 
«  ces  témoignages  de  courage,  de  fidélité  et  d'at- 
cc  tachement  que  le  mâle,  si  débile  en  apparence, 
«  donne  à  sa  femelle  comme  preuves  de  son  dé- 


6  HISTOIRE    NATURELLE 

«  vouement  et  comme  gage  de  la  sécurité  qu'elle 
((  devra  conserver  sur  le  nid  où  la  retiendront 
«  les  soins  de  sa  tendresse  maternelle. 

ce  Dans  le  nid  de  cet  oiseau-mouche ,  que  de 
«  fois  j'ai  jeté  un  regard  furtif  sur  sa  progéni- 
«  ture  nouvellement  éclose  !  deux  petits  ,  de  la 
(c  grosseur  au  plus  d'une  abeille  ,  complètement 
ce  nus ,  aveugles ,  n'apparaissaient  que  comme 
«  deux  points  organisés  d'une  extrême  foiblesse, 
ce  et  à  peine  capables  d'élever  un  bec  sans  force 
ce  pour  recevoir  la  nourriture.  Mais  que  d'anxié- 
cc  tés  ma  présence  faisait  naître  pour  la  tendresse 
ce  alarmée  des  père  et  mère ,  rasant  d'un  vol  in- 
ce  quiet  mon  visage  ,  descendant  sur  le  rameau 
ce  placé  à  quelques  pas  du  visiteur  importun  , 
ce  remontant ,  allant  à  droite ,  à  gauche ,  et  don- 
ce  nant  tous  les  signes  d'un  véritable  désespoir, 
ce  tant  qu'ils  ne  sont  pas  rassurés  sur  le  but  d'une 
ce  visite  qui  inquiète  leur  tendresse  pour  le  sort  de 
ce  leur  famille  :  on  ne  saurait  apprécier  la  douleur 
ce  qu'ils  témoignent  à  la  mort  inattendue  de  leurs 
ce  enfans  chéris  ;  mais  en  s'éloignant  de  leur  ber- 
ce ceau ,  on  les  voit  heureux  de  retrouver  leurs 
ce  nourrissons  comme  ils  les  avaient  laissés ,  et  la 
ce  joie  alors  succède  à  la  tristesse. 

ce  J'ai  vu  des  rubis  à  la  Louisiane  dès  le  lomars. 
ce  Leur  arrivée  dans  cet  État  varie  cependant 
ce  autant  que  dans  d'autres ,  c'est  quelquefois  une 


DES    TROCHILIDEES.  y 

«  quinzaine  plus  tard  ,  mais  presque  jamais  quel- 
«  ques  jours  plus  tôt. 

«  Dans  les  districts  du  centre,  ils  se  montrent 
«  rarement  avant  le  1 5  avril ,  mais  plus  souvent 
(c  au  milieu  de  mai. 

ce  Je  n'ai  pu  m'assurer  par  moi-même  s'ils  émi- 
«  grent  pendant  le  jour  ou  pendant  la  nuit,  mais 
(c  je  penche  pour  le  dernier  cas ,  parce  que  pen- 
ce dant  tout  le  jour  ils  semblent  fort  occupés 
«  de  leur  nourriture,  ce  qui  ne  serait  pas  s'ils 
«  avaient  de  longs  voyages  à  opérer  à  cette  pé- 
<c  riode.  Ils  volent  dans  l'air  avec  de  longues  ondu- 
(c  lations,  s'élevant  quelquefois  à  angle  d'envi- 
«  ron  4o  degrés,  et  ensuite  décrivent  une  courbe; 
ce  mais  la  petitesse  de  leur  corps  empêcha  de  les 
(C  apercevoir  plus  loin  que  5o  ou  60  verges  sans 
«  la  plus  grande  difficulté,  même  avec  un  bon 
(C  verre.  Une  personne  assise  dans  un  jardin  au- 
<c  près  d'un  althéa  commun  en  fleurs  sera  aussi 
ce  surprise  d'entendre  le  bruit  de  leurs  ailes  que 
ce  de  voir  les  oiseaux  eux-mêmes  à  quelques  pieds  ; 
ce  elle  sera  encore  étonnée  de  la  rapidité  avec 
ce  laquelle  ces  petites  créatures  s'élèvent  dans  l'air, 
ce  et  cessent  d'être  vues  et  entendues  en  un  instant. 
ce  Les  rubis  ne  descendent  pas  sur  la  terre ,  mais 
ce  se  posent  sur  les  arbrisseaux  et  les  branches 
ce  où  ils  se  balancent  de  côté  avec  un  mouvement 
ce  mesuré,  ouvrant  et  fermant  souvent  leurs  ailes. 


8  HISTOIRE    NATURELLE 

secouant  et  arrangeant  leurs  plumes  avec  pro- 
preté et  prestesse.  Ils  aiment  surtout  étendre 
une  seule  aile ,  en  passant  dans  leur  bec  chaque 
penne  dans  toute  sa  longueur  :  lorsque  le  soleil 
brille ,  l'aile  ainsi  étalée  est  rendue  très  trans- 
parente et  légère.  Ils  quittent  en  un  instant  l'ar- 
brisseau sans  la  moindre  difficulté,  et  parais- 
sent doués  d'une  perfection  de  vue  supérieure, 
allant  directement  vers  un  martin  ou  un  oi- 
seau bleu  à  5o  ou  60  verges  de  distance ,  et  les 
atteignant  avant  que  ceux-ci  se  soient  doutés  de 
leur  approche.  Aucun  oiseau  ne  semble  résister 
à  leurs  attaques ,  mais  ils  sont  souvent  chassés 
par  la  grosse  espèce  d'araignée ,  à  laquelle  ils  ne 
paraissent  pas  faire  attention,  parce  que  leur 
supériorité  de  vol  est  suffisante  pour  les  éloi- 
gner de  cet  insecte  lent  dans  le  court  espace 
d'une  minute. 

«  Le  nid  de  cet  oiseau-mouche  est  de  la  tex- 
ture la  plus  mollette  ;  la  partie  extérieure  est 
formée  de  lichens  gris  clair  trouvés  sur  les  bran- 
ches des  arbres  ou  sur  de  vieilles  palissades,  et 
si  proprement  arrangés  autour  du  nid ,  qu'à  une 
certaine  distance  de  l'endroit  oii  il  est  attaché  ils 

semblent  faire  partie  de  la  branche  elle-même. 
Ces  petits  morceaux  de  lichen  sont  agglutinés 
ensemble  avec  la  salive  de  l'oiseau.  La  partie 
attenante  consiste  en  substances  cotonneuses, 


DES    TROCHILIDEES.  9 

et  le  fond  de  l'intérieur  en  fibres  soyeuses  obte- 
nues de  différentes  plantes ,  toutes  extrêmement 
délicates  et  douces.  Contre  l'axiome  que  plus 
l'espèce  est  petite,  plus  est  grand  le  nombre 
d'œufs ,  la  femelle  ne  dépose  dans  ce  berceau 
confortable  que  deux  œufs  d'un  blanc  pur  et 
presque  ovales.  Dix  jours  sont  nécessaires  pour 
les  faire  éclore ,  et  l'oiseau  élève  deux  couvées 
dans  une  saison.  Au  bout  d'une  semaine  les 
petits  peuvent  voler ,  mais  sont  encore  nour- 
ris par  leurs  parens  pendant  près  d'une  autre 
semaine.  Ils  reçoivent  leur  nourriture  directe- 
ment  du  bec  des  adultes  qui  la  dégorgent  de  la 
même  manière  que  les  Canaries  et  les  pigeons. 
Mon  opinion  est  qu'aussitôt  qu'ils  sont  en  état 
de  se  pourvoir  eux-mêmes ,  les  petits  s'associent 
à  d'autres  nouvelles  couvées ,  font  leur  migra- 
tion à  part  des  vieux  oiseaux.  J'ai  observé  vingt 
ou  trente  oiseaux-mouches  s' avançant  sur  un 
groupe  de  bignonias,  tandis  qu'on  n'aperce- 
vait pas  un  seul  vieux  mâle.  Ils  ne  reçoivent 
pas  l'entier  éclat  de  leurs  parures  avant  le  prin- 
temps suivant,  quoique  la  gorge  du  mâle  soit 
fortement  empreinte  de  teintes  rubis  avant  de 
nous  quitter  en  automne. 
«  Les  oiseaux-mouches  à  gorge  rubis  aiment 
particulièrement  les  fleurs  qui  sont  de  forme 
tubuleuse.  Le  Datwa  stramoiùwa  et  le  bigno- 


# 


lO  HISTOIRE    NATURELLE 

(c  nia  radicans  sont  celles  qu'ils  affectionnent , 
«  et  après  celles-ci  ,  le  chèvre-feuille ,  le  baume 
«  des  jardins  (menthe)  et  l'espèce  sauvage  qui 
ce  croît  sur  le  bord  des  étangs  ,  des  ruisseaux  et 
ce  des  ravins  profonds  ;  mais  chaque  fleur ,  même 
ce  la  violette  sauvage  ,  leur  fournit  une  cer- 
cc  taine  portion  de  substance.  Leur  nourriture 
(c  consiste  principalement  en  insectes,  générale- 
ce  ment  de  Tordre  des  coléoptères,  car  on  en 
ce  trouve  ordinairement  dans  leur  estomac,  ainsi 
ce  que  des  petites  mouches.  On  peut  donc  regar- 
cc  der  le  rubis  comme  un  habile  attrapeur  de 
ce  mouche.  Le  nectar  ou  miel  qu'ils  sucent  des 
te  différentes  fleurs  étant  par  lui-même  insuffisant 
ce  pour  les  soutenir ,  est  plutôt  employé  pour  cal- 
ée mer  leur  soif.  J'ai  vu  plusieurs  de  ces  oiseaux 
ce  captifs  auxquels  on  fournissait  des  fleurs  artifi- 
ce cielles  faites  exprès ,  dans  les  corolles  desquelles 
ce  on  mettait  de  l'eau  avec  du  miel  ou  du  sucre 
ce  dissous.  Les  oiseaux  étaient  nourris  exclusive- 
ce  ment  de  ces  substances,  mais  rarement  vivaient- 
ce  ils  plusieurs  mois;  et  après  les  avoir  examinés 
ce  après  leur  mort,  on  les  trouvait  très  amaigris. 
ce  D'autres,  au  contraire,  auxquels  on  donnait 
ce  des  fleurs  des  bois  ou  des  jardins  placées  dans 
ce  une  pièce  dont  les  fenêtres  étaient  simplement 
ce  fermées  par  des  gazes  à  travers  lesquelles  de 
«  petits  insectes  pouvaient  passer ,  vécurent  douze 


DES    TROCHILIDEES.  II 

ce  mois,  après  quoi  on  leur  rendit  la  liberté,  la 
«  personne  qui  les  gardait  ayant  un  long  voyage 
«  à  faire.  La  pièce  était  chauffée  d'une  ma- 
«  iiière  artificielle  pendant  les  mois  d'hiver  ,  et 
«  ceux-ci  sont  rarement  assez  froids  pour  pro- 
(c  duire  de  la  glace.  En  examinant  un  oranger 
«  qui  avait  été  placé  dans  la  chambre  de  ces 
«  oiseaux-mouches,  on  ne  trouva  aucune  appa- 
«  rence  de  nid ,  quoiqu'on  eût  souvent  vu  ces 
((  oiseaux  se  caresser. 

«  Ces  humming-hirds  ne  fuient  pas  les  liom- 
cc  mes  aussi  généralement  que  les  autres  oiseaux, 
ce  Ils  approchent  fréquemment  les  fleurs  qui  sont 
«  sur  les  fenêtres ,  et  même  dans  les  chambres 
«  quand  les  issues  en  sont  ouvertes  pendant 
«  l'extrême  chaleur  du  jour ,  et  y  reviennent  lors- 
«  qu'ils  ne  sont  pas  interrompus  tant  que  les 
«  fleurs  ne  sont  pas  fanées.  Ils  sont  très  nom- 
ce  breux  à  la  Louisiane  durant  le  printemps  et 
<(  l'été,  et  partout  oii  l'on  trouve  une  belle  plante 
ce  de  hignonia  radicans  :  dafins  les  bois  on  y  voit 
ce  généralement  dessus  un  ou  plusieurs  oiseaux- 
ce  mouches  et  quelquefois  dix  à  douze  en  même 
ce  temps.  Ils  sont  querelleurs  et  ont  de  fréquens 
ce  combats  dans  les  airs,  surtout  les  mâles.  Si 
ce  l'un  d'eux  suce  une  corolle  et  qu'un  autre  s'en 
ce  approche ,  on  les  voit  immédiatement  s'élever 
ce  dans  l'air  en  tournoyant  en  spirale  à  perte  de 


12  HISTOIRE    NATURELLE 

«  vue.  La  bataille  terminée  ,  le  vainqueur  re- 
«  tourne  à  son  butin. 

«  Si  par  comparaison  je  pouvais  donner  une 
«  idée  assez  précise  de  leur  manière  de  voler  et 
«  de  se  tenir  sur  leurs  ailes ,  je  dirais  et  si  tous 
«  deux  étaient  de  la  même  couleur,  qu'un  grand 
«  sphinx  qui  se  jette  d'une  fleur  à  une  autre,  et 
«  dans  une  ligne  directe,  approche  plus  de  la 
«  ressemblance  de  l'oiseau-mouche  qu'aucun  au- 
(c  tre  être  que  je  connaisse. 

«  Ayant  entendu  plusieurs  personnes  remar- 
ie quer  que  l'on  gâte  beaucoup  moins  le  pla- 
ce mage  de  ces  petites  créatures  en  les  tuant  avec 
«  de  l'eau ,  je  fus  tenté  d'en  faire  l'expérience , 
«  ayant  été  dans  l'habitude  de  les  tirer  soit  avec 
«  du  sable ,  soit  avec  de  la  cendre  de  plomb  très 
«  fine.  Cependant  j'en  abattis  rarement,  même  à 
«  quelques  pas  de  distance ,  toutes  les  fois  que  je 
«  me  servis  d'eau  au  lieu  de  plomb ,  et  j'étais  en 
«  outre  obligé  de  nettoyer  mon  fusil  après  cha- 
«  que  décharge  :  j'abandonnai  cette  manière,  et 
«  je  crois  qu'on  n'a  jamais  dû  en  retirer  un  avan- 
ce tage  certain.  J'en  ai  souvent  attrapé  en  em- 
«  ployant  un  filet  à  insecte,  et  si  l'on  se  servait 
a  de  cette  machine  avec  dextérité,  ce  serait  le 
«  meilleur  moyen  de  se  procurer  des  oiseaux- 
ce  mouches. 

ce  J'ai  rej)résenté  dix  de  ces  jolis  et  intéressans 


DES    TROCHILIDEES.  l3 

«  oiseaux  dans  des  positions  variées,  volant,  pre- 
«  nant  leur  nourriture ,  se  caressant ,  ou  posés 
«  sur  les  tiges  minces  du  hignonia  radicaux ,  et 
fc  se  plumant.  La  diversité  d'action  et  d'habitudes 
«  ainsi  rendue  peuvent,  je  l'espère,  donner  une 
ce  idée  fidèle  de  leur  port  et  de  leurs  manières. 
«  Plus  loin  se  trouvera  \u\  dessin  de  leur  nid. 
ce  Le  nid  est  généralement  placé  bas ,  sur  la  bran- 
ce  clie  horizontale  de  toute  espèce  d'arbre ,  quel- 
ce  quefois  à  plus  de  vingt  pieds  de  terre.  Pour- 
ce  tant  ils  ne  sont  pas  toujours  placés  ainsi; 
ce  j'ai  souvent  trouvé  un  nid  attaché  par  un  côté 
ce  seulement  à  une  jeune  branche  d'un  buisson 
ce  de  rose ,  à  un  groseiller  ou  à  la  forte  tige  d'une 
ce  grosse  herbe  sauvage  ;  quelquefois  au  milieu 
ce  d'une  forêt  sur  les  branches  d'un  chêne,  im- 
cc  médiatement  sur  la  route ,  et  encore  dans  un 
ce  jardin  proche  des  sentiers.  » 

Tkochilus  Colubris  ,  Linn.  Syst.  nat. ,  vol.  T,  p.  igr.  —  Lath.  Ind. 
Ornith. ,  vol.  I,  p.  3l2.  —  Cli.  Bonaparte,  Synopsis  of  birds  of  the  uni- 
ted  States  ,  p.  98. 

Rkd-Throatbd  hamming-bird ,   La/A. ,  Synops.  ,  vol.  II,  p.  769. 

Hnmming-bird  ,  Trochii.us  Coi^ubris,  TFils.,  Amer.  Ornith, ,  vol.  II ,  p.  26, 
pi.  X  ,  fig.  3  ,   mâle  ;   fig.  4  »  femelle. 

MALE  ADULTE,  pl.  XLVII  ,  fig.  i,  i,  i,  i. 

Bec  long ,  droit ,  subulé ,  déprimé  à  la  base  ,  aigu  ;  mandibule 
supérieure  arrondie  ,  ses  bords  cachés  ou  couverts  [overlapping)  ; 
narines  basales ,  linéaires.  Langue  très  extensible  ,  filiforme ,  divi- 
sée vers  la  fin  eu  deux  Glamens.  Pieds  très  courts  et  faibles.  Tarses 


l4  HISTOIRE    NATURELLE 

minces,. plus  courts  que  le  doigt  du  milieu  ,  en  partie  emplumés  •, 
quatre  doigts  unis  à  la  base  ;  ongles  courbés  ,  comprimés ,  aigus. 

Plumage  compacte,  imbrique  en  dessus  et  sur  la  gorge,  à  re- 
flet métallique ,  sale  en  dessous  ;  ailes  longues  ,  étroites  ,  un  peu 
courbées  au  sommet ,  la  première  penne  la  plus  longue.  La  queue 
fourchue  lorsqu'elle  est  fermée  ;  quand  elle  est  étendue,  égale  dans 
le  milieu  et  latéralement  arrondie  :  dix  larges  pennes ,  les  exté- 
rieures (  ou  l'extérieure  )   courbées  en  dedans. 

Le  bec  et  les  pieds  noirs ,  l'iris  de  la  même  couleur.  Les  par- 
ties supérieures  généralement ,  y  compris  les  deux  pennes  du  mi- 
milieu  de  la  queue ,  vertes  avec  des  reflets  dorés.  Les  plumes  à 
tuyaux  œillées,  et  la  queue  brun-pourpré.  La  gorge,  les  côtés 
de  la  téta  et  le  devant  du  cou  carmin-pourpre  ,  taché  de  noir  ^ 
variant  au  cramoisi ,  à  l'orange  et  au  noir  profond.  Les  côtés  de 
la  même  couleur  que  le  dos  ;  le  reste  des  parties  de  dessous  blanc  - 
grisâtre  ,  mélangé  de  vert. 

Longueur  trois  pouces  et  demi  ;  longueur  des  ailes  quatre  pou- 
ces un  quart;  bec  le  long  de  la  cannelure  trois  lignes,  le  long  de 
l'ouverture  une  ligne  et  demi.  Le  tarse  deux.  L'orteil  trois. 

FEMELLE  ADULTE,  pl.  XLVII  ,  fio.  2,  a,  2. 

La  femelle  diffère  du  mâle  en  ce  qu'elle  est  privée  de  la  bril- 
lante cravate  de  la  gorge ,  laquelle  est  blanche  ainsi  que  le  sont 
généralement  les  parties  de  dessous,  et  parce  qu'elle  a  les  trois 
plumes  latérales  de  la  queue  terminées  de  la  même  couleur. 

Mêmes  dimensions. 

JEUNE,   PL.  XLVII,  FiG.  3,3. 

Les  jeunes  oiseaux  ont  les  parties  de  dessous  d'un  blanc-bru- 
nâtre ,  la  queue  terminée  de  blanc ,  et  ils  sont  un  peu  plus  clairs 
dans  leurs  parties  supérieures.  En  automne  les  jeunes  mâles  com- 
mencent à  acquérir  les  plumes  rouges  de  la  gorge. 


DES    TROCHILIDÉES.  l5 


(PL.     II.) 

■;* 

LE  COLIBRI  LONGUEMARE. 

(  TROCHILUS  LONGUEMAREUS.  Less.  ) 

Ce  colibri  a  dû  être  confondu  par  tous  les  au- 
teurs avec  le  trocliilus  hrasiliensis  ou  le  colibri 
à  ventre  roux  de  la  pi.  IX  de  nos  colibris.  Il 
s'en  distingue  par  presque  tous  ses  caractères, 
bien  qu'il  semble  ne  point  en  différer,  si  l'on 
se  borne  à  un  examen  superficiel. 

Ce  colibri  appartient  à  la  race  des  longs  brins  ^ 
petite  tribu  très  naturelle  que  des  analogies  de 
formes,  de  couleurs,  de  modifications,  de  teintes 
rapprochent,  et  qui  ne  semblent  être  qu'une  dé- 
gradation accidentelle  d'une  seule  et  même 
espèce. 

Ce  colibri  a  de  longueur  totale  trois  pouces 
huit  lignes.  Le  bec  seul  entre  pour  douze  lignes 
dans  ces  dimensions  et  la  queue  pour  quinze. 
Ce  bec  est  fortement  recourbé ,  falciforme  ,  à 
mandibules  très  pointues  à  leur  extrémité,  très 
comprimées  et  très  rétrécies  sur  les  côtés,  élar- 
gies à  leur  base  ,  de  manière  que  l'inférieure  qui, 
bien  que  noire  à  la  pointe ,  est  presque  en  en- 
tier jaune  d'or,  se  trouve  emboîtée  dans  la  su- 


Ib  HISTOIRE    NATURELLE 

périeure,  qui  est  comjjlétement  noire.  Les  ailes 
sont  courtes ,  minces ,  brunâtres-pourprées  et  dé- 
passent à  peine  le  croupion.  La  queue  est  allon- 
gée ,  très  étagée ,  composée  de  rectrices  angu- 
leuses à  leur  sommet ,  et  les  deux  moyennes 
rubanées ,  se  terminant  en  brins  qui  débordent 
les  pennes  latérales ,  et  qui  n'ont  point  éprouvé 
d'autre  rétrécissement  que  celui  de  la  plume  en- 
tière dont  les  bords  se  sont  graduellement  amin- 
cis ,  modification  caractéristique  et  que  d'autres 
espèces  nous  offrent  également. 

Une  calotte  brunâtre  foncée,  teintée  de  roux 
règne  sur  le  sommet  de  la  tête  et  recouvre  l'oc- 
ciput. Le  cou  en  dessus ,  le  dos  ,  sont  d'un  brun- 
roux  avec  quelques  reflets  dorés  et  métallisés. 
Un  roux  pur  domine  sur  le  bas  du  dos,  le  crou- 
pion et  les  couvertures  supérieures  de  la  queue. 
Les  épaules  sont  vert-doré.  Un  sourcil  roux  vif 
surmonte  l'œil  et  gagne  le  derrière  du  cou  en 
se  joignant  à  celui  du  côté  opposé.  Une  tache 
noire  occupe  les  oreilles  et  se  trouve  bordée  en 
dessous  par  le  roux-blond  de  la  gorge.  Toute- 
fois une  tache  brune  règne  en  triangle  sur  le 
menton.  Tout  le  dessous  du  corps  est  d'un  roux 
cannelle  blond  et  frais  ;  seulement  comme  le  du- 
vet abondant  qui  recouvre  la  peau  est  d'un  noir 
intense ,  il  en  résulte  cà  et  là  des  taches  Jioires  lors- 
que  les  plumes  sont  accidentellement  dérangées. 


DES    TROCHILIDEES.  ly 

Les  couvertures  inférieures  de  la  queue  sont 
blondes ,  et  les  rectrices  sont ,  les  deux  moyennes 
vert-doré  en  dessus  et  brunes  à  leur  base,  puis 
blanches  à  leur  extrémité.  Toutes  les  latérales 
sont  brunes,  et  terminées  de  blanc  à  leur  som- 
met anguleux.  En  dessous  les  rectrices  sont  bru- 
nes et  bordées  de  roux  à  leur  extrémité ,  de 
manière  à  imiter  un  chevron. 

Les  tarses  de  cette  espèce  sont  jaune  pur.  Elle 
habite  les  environs  de  Cayenne,  d'où  on  en  en- 
voya deux  individus  en  tout  semblables  à  ceux 
de  M.  de  Longuemare ,  qui  nous  a  procuré  une 
foule  d'espèces  qu'on  peut  retrouver  dans  sa 
curieuse  collection  d'oiseaux -mouches,  remar- 
quable par  la  fraîcheur  et  la  belle  préparation 
des  individus. 


l8  HISTOIRE    NATURELLE 


(Pl.    III.) 

LE  COLIBRI  MAZEPPA. 

(  TROCHILUS  MAZEPPA.  Lesson.  ) 

Long  d'un  peu  moins  de  cinq  pouces  ,  l'indi- 
vidu que  nous  décrivons ,  et  que  nous  a  com- 
muniqué M.  Lucien  Buquet,  est  remarquable 
par  les  oppositions  dans  les  teintes  du  plumage 
qu'il  affecte.  Son  bec  est  robuste  et  long  de  qua- 
torze lignes.  La  mandibule  supérieure  est  brune, 
l'inférieure  est  jaune-orangé.  Ses  tarses  sont 
d'un  jaune  clair. 

La  tête  est  d'un  vert-brunâtre ,  puis  le  cou  , 
en  dessus  comme  sur  les  côtés,  est  d'un  vert- 
doré  très  brillant,  très  pur,  vert-doré  sans  mé- 
lange de  gris,  et  qui  règne  sur  le  dos,  le  crou- 
pion ,  les  épaules  et  les  couvertures  supérieures 
de  la  queue ,  celles-ci  seulement  frangées  de  roux. 
Les  ailes  sont  amples ,  d'un  brun  très  pourpré , 
et  n'atteignent  que  la  moitié  de  la  queue,  qui 
est  ample  ,  très  large  ,  régulière  ,  à  rectrices 
moyennes  vert-doré ,  les  latérales  marron  vif  et 
terminées  de  noir. 

La  gorge ,  le  devant  du  cou  et  tout  le  dessous 
du  corps  sont  d'un  rouge  ferrugineux,  qu'inter- 


DES    TROCHILIDEES.  ÎÇ) 

rompent,  sur  les  côtés  de  la  poitrine  et  en  devant 
du  cou ,  quelques  plumes  d'un  vert-doré  frais. 

Les  couvertures  inférieures  de  la  queue  sont 
ferrugineuses  et  bordées  de  blanc. 

L'individu  que  nous  avons  figuré  provenait 
de  la  Guiane  :  depuis  nous  en  avons  vu  plusieurs 
autres  entièrement  semblables.  Est-ce  la  femelle 
d'une  espèce  inconnue.»^  Cette  opinion  serait  assez- 
probable. 


2.. 


20  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.  IV.  ) 

L'OISEAU-MOUGHE  HUPPÉ. 

(  ORNISMYA  CRISTATA.  Less.  Ois.-mouch.  ,  pL  3t  et  3a.  ) 

VARIÉTÉ  A  HUPPE   BLEUE    DE    SAINT-DOMINGUE. 

Il  nous  est  prouvé  aujourd'hui  que  dans  l'es- 
pèce de  l'oiseau- mouche  huppé  il  existe  deux 
races  bien  distinctes ,  l'une  de  taille  un  peu  plus 
forte  et  à  huppe  vert-doré  puis  azur,  qui  est 
propre  à  l'île  de  Saint-Domingue;  et  l'autre,  plus 
petite  dans  ses  dimensions,  et  à  huppe  simple- 
ment vert-doré  ,  qu'on  trouve  aux  petites  An- 
tilles ,  et  surtout  à  la  Martinique.  Dans  ces  der- 
niers temps  nous  avons  pu  examiner  une  grande 
quantité  de  dépouilles  de  l'une  et  l'autre  de  ces 
races. 

L'oiseau -mouche  huppé  de  Saint-Domingue 
représenté  dans  cette  planche  a  de  longueur  to- 
tale trois  pouces  et  deux  ou  trois  lignes.  Le  bec 
n'a  que  sept  lignes.  Les  ailes  sont  aussi  longues 
que  la  queue  ;  elles  sont  minces ,  à  rémiges  étroi- 
tes et  recourbées.  La  queue  presque  égale  se 
compose  de  rectrices  larges,  dilatées  sur  leurs 
barbes  internes ,  et  à  sommet  obové  ;  toutes  sont 


DES    TROCHILIDEES.  21 

en  entier  colorées  en  bleu  d'acier  très  foncé  et 
très  luisant,  aussi  bien  en  dessus  qu'en  dessous. 

Une  huppe  de  la  plus  rare  élégance,  huppe 
terminée  en  pointe  sur  l'occiput,  est  formée  sur  le 
front  de  plumes  écailleuses  très  petites  qui  avan- 
cent même  jusque  sur  l'extrémité  des  narines  et 
le  milieu  du  bec,  et  ces  plumes  sont  du  vert 
émeraude  à  teinte  glacée  d'or  du  plus  vif  éclat. 
Vers  le  milieu  de  la  tête,  les  écailles  des  plumes 
de  la  huppe  s'allongent,  se  recouvrent,  forment 
une  pointe  détachée  en  arrière,  et  jouissent  de 
la  teinte  du  bleu  azur  violacé  le  plus  luisant. 

Le  cou ,  le  dos ,  les  épaules,  le  croupion ,  les  cou- 
vertures supérieures  de  la  queue  sont  vert  foncé  et 
doré  uniforme.  Tout  le  dessous  du  corps  est  brun, 
légèrement  enfumé ,  et  cette  couleur  n'est  éclair- 
cie  en  gris  fuligineux  que  sur  la  gorge  et  le  de- 
vant du  cou.  La  région  anale  est  blanche ,  mais 
le  noir  du  ventre  et  des  couvertures  inférieures 
est  surtout  intense. 

Cette  variété  est  devenue  assez  conmiune  dans 
les  collections  depuis  quelque  temps  :  on  la 
trouve  chez  MM.  Florent  Prévost,  Longuemare, 
et  Guy. 

Nous  ajouterons  à  l'histoire  naturelle  de  l'oi- 
seau-mouche  huppé  de  Saint-Domingue  les  dé- 
tails fournis  par  Rochefort  dans  son  Histoire  des 
Antilles ,  en  parlant  de  roiseau-mouche  huppé 


2.^  HISTOIRE    NATURELLE 

de  la  Martinique ,  ou  la  variété  à  huppe  verte. 
Ces  détails  sont  précieux  à  conserver  par  leur 
naïveté.  Leur  publication  date  de  i658  (Roche- 
fort  ,  Hist.  des  Antill.  ,  in-4°  ) ,  et  est  intitulée  : 
Chapitre  XVII,  du  Colihry  (p.  i6o). 

Ainsi  s'exprime  Rochefort  :  «  Pour  couron- 
fc  ner  dignement  l'histoire  de  nos  Antilles , 
(c  nous  finirons  par  l'admirable  colibry ,  admira- 
«  ble  pour  s^  beauté,  pour  sa  petitesse ,  pour  sa 
«  bonne  odeur  et  sa  façon  de  vivre.  Car  étant 
«  le  plus  petit  de  tous  les  oiseaux  qui  se  voient, 
(c  il  vérifie  glorieusement  le  dire  de  Pline ,  que  : 
«  Natura  nusquam  inagis  quam  in  minimis  tota 
ce  est.  Il  se  trouve  de  ces  oiseaux  dont  le  corps 
ce  est  si  petit,  qu'il  n'est  guère  plus  gros  qu'un 
ce  hanneton.  Il  y  en  a  qui  ont  le  plumage  si  beau, 
ce  que  le  col ,  les  ailes  et  le  dos  représentent  la  di- 
ce  versité  de  l'arc-en-ciel ,  que  les  anciens  ont  ap- 
ce  pelé  Jris ,  fille  de  l'admiration.  L'on  en  voit 
ce  encore  qui  ont  sous  le  col  un  rouge  si  vif,  que 
ce  de  loin  on  croirait  que  ce  serait  une  Escar- 
cc  boucle.  Le  ventre  et  le  dessous  des  ailes  est 
ce  d'un  jaune-doré,  les  cuisses  d'un  vert  d'éme- 
ce  raude  ;  les  pieds  et  le  bec  noirs  comme  ébène 
ce  polie  ;  et  les  deux  petits  yeux  sont  deux  dia- 
ce  mans  enchâssés  en  un  ovale  de  couleur  d'a- 
ce cier  bruni.  La  tête  est  d'un  vert  naissant  et 
ce  paraît  comme  dorée.  Le  mâle  est  enrichi  d'une 


DES    TROCHILIDÉES.  ^3 

petite  huppe  en  forme  d'aigrette ,  qui  est  com- 
posée de  toutes  les  différentes  couleurs  qui 
émaillent  ce  petit  corps  ,  le  miracle  entre  les 
oiseaux,  et  l'une  des  plus  rares  productions  de 
la  nature.  Il  abaisse  et  lève  quand  il  lui  plaît 
cette  petite  crête  dont  l'Auteur  de  la  nature  l'a 
si  richement  couronné.  Tout  son  plumage  est 
aussi  plus  beau  et  plus  éclatant  que  celui  de  la 
femelle.  Que  si  cet  oiseau  est  merveilleux  en 
sa  taille  et  en  son  plumage ,  il  n'est  pas  moins 
digne  d'admiration  en  l'activité  de  son  vol ,  qui 
est  si  vite  et  si  précipité,  qu'à  proportion  les 
plus  gros  oiseaux  ne  fendent  point  l'air  avec 
tant  de  force,  et  ne  font  pas  un  bruit  si  réson- 
nant que  celui  qu'excite  cet  aimable  petit  co- 
libry  par  le  battement  de  ses  ailes  ;  car  on 
dirait  que  ce  serait  un  petit  tourbillon  ému 
en  l'air  et  qui  siffle  aux  oreilles.  Et  parce  qu'il 
se  plaît  à  voler  près  de  ceux  qui  passent ,  il 
surprend  quelquefois  si  inopinément ,  que 
bien  souvent  il  donne  une  subite  et  innocente 
frayeur  à  ceux  qui  l'entendent  plutôt  qu'ils  ne 
le  voient.  Il  ne  vit  que  de  rosée,  laquelle  il 
suce  sur  les  fleurs  des  arbres  avec  la  langue, 
qui  est  beaucoup  plus  longue  que  le  bec,  et 
qui  est  creuse  comme  un  petit  chalumeau,  de 
la  grosseur  d'une  menue  aiguille.  On  ne  le  voit 
que  fort  rarement  sur  terre,  ni  même  percher  sur 


^4  HISTOIRE    NATURELLE 

les  arbres,  mais  suspendu  en  l'air  auprès  de 
l'arbre  où  il  prend  sa  nourriture.  Il  se  soutient 
ainsi  par  un  doux  battement  d'ailes ,  et  en  même 
temps  il  tire  la  rosée  qui  se  conserve  le  plus 
long-temps  au  fond  des  fleurs  à  demi  épanouies. 
C'est  en  cette  posture  qu'il  y  a  du  plaisir  à  le 
considérer.  Car,  épanouissant  sa  petite  huppe, 
on  dirait  qu'il  ait  sur  sa  tête  une  couronne  de 
rubis  et  de  toutes  sortes  de  pierres  précieuses. 
Et  le  soleil  rehaussant  toutes  les  riches  enlu- 
minures de  son  plumage,  il  jette  un  éclat  si 
brillant ,  qu'on  le  pourrait  prendre  pour  une 
rose  de  pierreries  animée  et  volant  en  l'air.  Aux 
lieux  oii  il  y  a  plusieurs  cotonniers ,  on  voit 
ordinairement  quantité  de  colibrys.  Bien  que 
son  plumage  perde  beaucoup  de  sa  grâce 
quand  il  est  mort,  si  est-ce  qu'il  est  encore 
si  beau,  que  l'on  a  vu  des  dames  en  porter 
par  curiosité  pour  pendans  d'oreilles ,  ce  que 
plusieurs  ont  trouvé  leur  être  mieux  séant  que 
tous  les  autres.  Ce  merveilleux  oiseau  n'a  pas 
seulement  la  couleur  extraordinairement  agréa- 
ble ,  mais  il  en  a  d'une  sorte  qui ,  après  avoir 
récréé  la  vue  ,  contente  l'odorat  par  sa  suave 
odeur,  qui  est  aussi  douce  que  celle  de  l'am- 
bre et  des  muscs  les  plus  fins.  Il  bâtit  le  plus 
souvent  son  nid  sous  une  petite  branche  de 
quelque  oranger   ou  cotonnier  ;  et  comme  il 


DES    TROCHILIDÉES.  ^5 

«  est  proportionné  à  la  petitesse  de  son  corps, 
«  il  le  cache  si  bien  parmi  les  feuilles ,  et  le  met 
«  si  industrieusement  à  l'abri  des  injures  de  l'air, 
«  qu'il  est  presque  imperceptible.  Il  est  si  bon 
«  architecte,  que  pour  n'être  point  exposé  aux 
a  vents  du  levant  et  du  nord ,  qui  soufflent  d'or- 
«  dinaire  en  ces  pays-là,  il  place  son  nid  au 
ce  midi.  Il  le  compose  au  dehors  de  petits  filets 
«  d'une  plante  que  l'on  nomme  pite^  et  dont  nos 
«  Indiens  font  leurs  cordes.  Ces  petits  filamens 
«  sont  déliés  comme  des  cheveux ,  mais  beaucoup 
«  plus  forts.  Il  les  lie  et  les  entortille  avec  son 
«  bec  si  serrement  à  l'entour  de  la  petite  branche 
<c  fourchue  qu'il  a  choisie  pour  y  perpétuer  son 
a  espèce ,  que  ce  nid  étant  ainsi  parmi  les  feuil- 
a  les,  et  suspendu  sous  la  branche,  se  trouve  , 
«  comme  nous  l'avons  dit,  et  hors  de  la  vue  et 
«  hors  de  tout  péril.  L'ayant  rendu  solide  et  rem- 
f<  paré  au  dehors  par  ces  filamens  et  par  quel- 
ce  ques  brins  d'écorce  et  de  menues  herbes  en- 
ce  trelacés  les  uns  dans  les  autres  avec  un 
ce  merveilleux  artifice,  il  le  pare  au  dedans  du 
ce  plus  fin  coton  et  d'un  duvet  de  petites  plumes 
ce  plus  molles  que  la  soie  la  plus  déliée.  La  fe- 
ce  melle  ne  fait  communément  que  deux  œufs, 
ce  qui  sont  en  ovale,  et  de  la  grosseur  d'un  pois, 
ce  ou  si  vous  voulez  d'une  perle  de  conte.  Notre 
ce  brave  voyageur  ne  se  taira  pas  sur  cette  matière  : 


26  HISTOIRE    NATURELLE 

elle  est  trop  digne  de  ses  observations  curieuses. 
Voici  donc  ce  qu'il  en  écrit,  entre  autres  choses, 
à  son  ami,  dans  ses  relations  familières.  On 
trouve  parfois  des  nids  de  colibry  sur  les  bran- 
ches de  quelques  unes  de  ces  plantes  de  tabac 
qu'on  laisse  croître  aussi  haut  qu'elles  peu- 
vent pour  en  avoir  la  graine.  Je  me  souviens 
qu'un  de  nos  nègres  m'en  montra  un  qui  était 
ainsi  fort  proprement  attaché  sous  une  de  ces 
branches.  Même ,  comme  j'étais  à  Saint-Chris- 
tofle,  à  la  pointe  des  Palmistes ,  un  Anglais  m'en 
fit  voir  un  qui  tenait  à  l'un  des  roseaux  qui  sou- 
tenaient la  couverture  de  sa  case  à  tabac ,  comme 
on  parle  aux  îles.  J'ai  vu  aussi  un  de  ces  nids 
avec  les  œufs,  qui  était  encore  attaché  à  la 
branche  qui  avait  été  coupée  pour  l'ornement 
du  cabinet  d'un  curieux ,  laquelle  avait  encore 
le  mâle  et  la  femelle  secs ,  et  conservés  en  leur 
entier;  et  c'est  là  oii  je  considérai  attentive- 
ment et  le  nid  et  l'oiseau  :  et  après  avoir  admiré 
l'œuvre  de  Dieu  en  cette  petite  créature ,  je  dis, 
étant  tout  ravi  à  la  vue  de  ce  nid,  qui  étoit 
de  la  grosseur  d'une  noix  : 

«  Que  la  matière  ou  la  figure 
«  Se  fasse  ici  considérer , 
«  Rien  ne  se  doit  accomparer 
"  A  cette  exquise  architecture  : 
«  Une  solide  dureté 


DES    TROCHILIDEES.  in 

«  S'y  mêle  avecque  la  beauté 
«  Piir  un  singulier  artifice  ; 
«  Car  un  bec  est  tout  l'instrument 
«  Qui  donne  à  ce  rare  édifice 
«  Son  plus  précieux  ornement.  » 

«  Au  reste,  il  se  voit  de  ces  oiseaux  presque 
«  dans  toutes  les  Antilles;  mais,  selon  la  diversité 
«  des  îles,  ils  diffèrent  de  grosseur  et  de  plu- 
«  mage.  Les  plus  beaux  et  les  plus  petits  se  trou- 
«  vent  dans  l'île  d'Aruba,  qui  relève  de  la  colonie 
«  hollandaise ,  qui  est  à  Coraçao.  On  pourrait 
ce  peut-être  désirer  ici  que  nous  parlassions  du 
ce  chant  de  cet  oiseau,  et  qu'après  avoir  ravi  la 
ce  vue  et  satisfait  merveilleusement  l'odorat ,  il 
ce  contentât  encore  l'ouïe  par  l'harmonie  de  son 
ce  chant.  Quelques  uns  disent  qu'en  effet  il  y  en 
ce  a  qui  chantent  en  quelque  saison  de  l'année  ; 
ce  mais  il  y  a  apparence  que  ce  qu'on  appelle  le 
ce  chant  du  colibry  n'est  autre  chose  qu'un  petit 
ce  cri  semblable  à  celui  de  la  cigale,  qui  est  tou- 
ce  jours  d'un  même  ton:  mais  quand  il  ne  chante - 
ce  rait  pas ,  il  possède  sans  cela  assez  d'autres  rares 
ce  avantages  pour  tenir  rang  entre  les  plus  beaux 
ce  et  les  plus  excellens  oiseaux.  Ceux  qui  ont  de- 
ce  meure  au  Brésil  nous  rapportent  constamment 
ce  qu'il  y  a  un  petit  oiseau  nommée  Gonambuch , 
ce  d'un  blanc  luisant,  qui  n'a  pas  le  corps  plus 
<c  gros  qu'un  frelon  ,  et  qui  ne  doit  rien  au  Ros- 


28  HISTOIRE    NATURELLE 

signol  pour  le  regard  du  chant  clair  et  net. 
Peut-être  que  c'est  une  espèce  de  colibry , 
comme  quelques  uns  le  présument  :  mais  tou- 
jours n'est-il  point  comparable,  ni  en  beauté 
de  plumage ,  ni  en  odeur  et  autres  ravissantes 
qualités,  à  celui  que  nous  venons  de  décrire. 
Ceux-là  ont  mieux  rencontré,  qui  ont  dit  que 
ce  chef-d'œuvre  de  la  nature  est  une  espèce  de 
ces  petits  oiseaux  que  quelques  Indiens  ap- 
pellent Guaraciaba  ou  Guacariga ,  c'est-à-dire 
rayon  du  soleil,  et  Guaracigabas ,  c'est-à-dire 
cheveu  du  soleil.  Les  Espagnols  le  nomment 
Tomineios,  parce  que  quand  on  met  un  nid 
dans  un  trébuchet  à  peser  l'or,  il  ne  pèse  or- 
dinairement que  deux  de  ces  petits  poids  que 
les  mêmes  Espagnols  appellent  tominos,  c'est- 
à-dire  vingt-quatre  grains.  Quelques  uns  ont 
mis  en  avant  qu'une  partie  de  ces  admirables 
colibrys  étaient  premièrement  des  mouches,  qui 
puis  après  se  transforment  en  oiseaux.  D'autres 
ont  écrit  que  les  Antillois  appelaient  ces  oiseaux 
des  Rénez ,  parce  qu'ils  dorment  la  moitié  de 
l'année  comme  le  loir,  et  qu'ils  se  réveillent 
au  printemps,  renaissant  comme  de  nouveau 
avec  cette  agréable  saison.  Mais  il  y  en  a  qui 
disent  que  lorsque  les  fleurs  viennent  à  tom- 
ber ils  poussent  leur  petit  bec  dans  le  tronc  des 
arbres,  et  y  demeurent  fichés  immobiles  comme 


DES    TROCHILIDEES.  29 

«  morts  pendant  sîk  mois,  jusqu'à  ce  que  la  terre 
«  vienne  à  être  couverte  d'un  nouveau  tapis  de 
«  fleurs.  Mais  nous  n'avons  garde  de  mêler  tous 
«  ces  contes  à  la  véritable  histoire  du  colibry,  et 
«  nous  ne  les  faisons  toucher  que  du  bout  du 
«  doigt  en  passant.  Nous  fermerons  ce  chapitre 
«  par  une  chose  bien  digne  d'être  remarquée,  et 
qui  ne  se  voit  pas  ailleurs ,  si  ce  n'est  dans  la 
Guinée ,  comme  Linscot  le  rapporte  :  c'est  le 
merveilleux  instinct  que  Dieu  a  donné  à  tous 
les  petits  oiseaux  de  l'Amérique  pour  conserver 
leur  espèce.  En  ce  qu'y  ayant  parmi  les  bois 
une  sorte  de  grande  couleuvre  verte  et  menue, 
rampant  sur  les  arbres ,  et  qui  pourrait ,  s'en- 
tortillant  de  branche  en  branche,  aller  man- 
ger les  œufs  des  oiseaux,  dont  elles  sont  fort 
avides  ;  pour  empêcher  ces  larronnesses  d'attein- 
dre à  leur  nid,  tous  les  petits  oiseaux  qui  n'ont 
pas  le  bec  assez  fort  pour  se  défendre  contre 
leurs  ennemis ,  font  leurs  nids  au  bout  fourchu 
de  certains  petits  filamens  qui,  comme  le  lierre, 
croissent  à  terre ,  s'élevant  à  la  faveur  des  arbres, 
et ,  s'étant  poussés  jusqu'à  leur  sommet  ne  pou- 
vant aller  plus  outre ,  retombent  en  bas  quel- 
quefois deux  ou  trois  brasses  au  dessous  des 
branches.  C'est  donc  au  bout  de  ces  ligamens, 
nommés  lianes  par  nos  François,  que  les  oiseaux 
attachent  fortement  leur  nid   avec    une   telle 


3o  HISTOIRE    NATURELLE 

a  industrie ,  que  lorsqu'on  les  rencontre  dans  les 
«  bois ,  comme  il  y  en  a  un  grand  nombre ,  on 
«  ne  peut  assez  admirer  ni  la  matière,  ni  l'ou- 
«  vrage  de  ces  petits  édifices  branlans.  Pour  ce 
«  qui  est  des  perroquets  et  des  autres  oiseaux 
«  qui  sont  plus  forts,  ils  font  leur  nid  dans  le 
«  creux  des  arbres  ou  sur  les  branches ,  comme 
fc  ceux  de  par  deçà  ;  car  ils  peuvent  rechasser 
«  avec  le  bec  et  les  ongles  les  couleuvres  qui  leur 
(c  font  la  guerre.  On  trouvera  en  la  page  suivante 
«  les  figures  des  oiseaux  les  plus  rares  et  les  plus 
ce  considérables  que  nous  venons  de  décrire  ;  mais 
«  il  faut  confesser  que  le  burin  ni  même  les  pin- 
ce ceaux  les  plus  délicats  ne  leur  sauraient  dou- 
ce ner  la  grâce ,  les  traits ,  ni  toutes  les  vives  cou- 
ce  leurs  dont  ils  sont  naturellement  parés.  » 


DES    TROCHILIDÉES.  3l 

(  PL.    V.   ) 

LE  COLIBRI  BUFFON. 

(  TROCHILUS  BVFFONll.  Less.  ) 

Ce  colibri  est  long  de  cinq  pouces  moins  trois 
ou  quatre  lignes  ,  et  son  bec  entre  dans  ces  di- 
mensions pour  un  pouce.  Ses  ailes  sont  larges  , 
peu  recourbées,  fortes  et  aussi  longues  que  la 
queue.  Celle-ci  est  fourchue ,  composée  de  rec- 
trices  larges ,  robustes ,  mucronées  et  arrondies  à 
leur  sommet,  et  toutes  en  dessus  comme  en  des- 
sous d'un  bleu  d'acier  foncé  et  luisant.  Les  ailes 
sont  brunes  et  pourprées ,  les  tarses  sont  blan- 
châtres ,  les  ongles  bruns.  Le  bec  est  fort,  long, 
peu  recourbé  et  d'un  noir  mat. 

Le  dessus  de  la  tête  est  vert-doré  à  teinte 
blonde ,  mais  des  reflets  cuivrés  et  rouges  se  ma- 
nifestent sur  les  plumes  vertes  des  joues  et  des 
côtés  du  cou.  Un  vert  très  frais  et  très  doré  rè- 
gne sur  le  cou ,  le  dos ,  les  épaules  ,  et  passe  au 
rouge-cuivré  sur  les  couvertures  supérieures  de 
la  queue.  Le  devant  du  cou,  à  partir  du  men- 
ton jusque  sur  les  côtés  du  thorax ,  est  garni  de 
plumes  écailleuses  d'un  vert-émeraude  des  plus 
vifs,  mais  à  reflets  glaucescents ,  éclairés  par  la 


32  HISTOIRE    NATURELLE 

lumière  :  tout  le  devant  du  cou  et  du  thorax 
brille  donc  du  vert  le  plus  suave;  mais  ces  par- 
ties, obliquement  éclairées,  affectent  une  teinte 
bleuâtre  et  pruineuse ,  due  à  ce  que  chaque 
plume  écailleuse ,  verte  et  gemmacée  ,  est  fran- 
gée sur  ses  bords  de  gris-blanc  très  fin. 

Le  ventre  est  brunâtre  et  les  flancs  vert-doré  ; 
mais  le  bas-ventre  est  d'un  blanc  pur.  11  en  est  de 
même  des  couvertures  inférieures  de  la  queue, 
qui  sont  larges,  neigeuses ,  et  qui  atteignent  jus- 
qu'à la  moitié  des  rectrices. 

Cette  belle  espèce  a  quelques  rapports  avec  la 
femelle  du  colibri  topaze.  Elle  en  a  la  taille ,  mais 
elle  s'en  distingue  par  son  bec  moins  recourbé, 
le  vert  chatoyant  des  parties  antérieures,  et  le 
blanc  sans  tache  de  la  région  anale  et  des  cou- 
vertures inférieures,  la  queue  fourchue  et  uni- 
formément bleu  d'acier. 

Est-ce  une   femelle  ? 

L'individu ,  type  de  la  figure  que  nous  en  don- 
nons ,  nous  a  été  communiqué  par  M.  Lucien 
Buquet  :  il  provient ,  à  ce  que  l'on  suppose  ,  du 
Brésil. 


DES    TROCHILIDEES.  33 

(  Pl.  VI.  ) 

L'OISEAU-MOUCHE   VESPER, 

FEMELLE. 

(  ORNISMYA   VESPER.  Less.  ) 

Nous  avons  décrit  dans  notre  Histoire  Natu- 
relle des  Oiseaux-mouches  (  pag.  85  ) ,  et  figuré 
dans  la  planche  XIX,  l'individu  mâle  de  cette 
espèce.  La  femelle  est  entièrement  nouvelle  pour 
la  science ,  et  nul  ornithologiste  à  notre  con- 
naissance ne  l'avait  mentionnée  ou  figurée  avant 
nous. 

Le  vesper  femelle  a  quatre  pouces  quatre  li- 
gnes de  longueur  totale,  et  dans  ces  dimensions 
le  bec  entre  pour  treize  lignes.^  Les  ailes  sont 
aussi  longues  que  la  queue.  Leurs  rémiges  brunes 
et  pourprées  sont  minces  et  étroites.  La  queue 
est  presque  égale,  composée  de  rectrices  termi- 
nées en  pointe.  Les  moyennes  sont  en  dessus 
d'un  vert-doré  brillant  et  marquées  de  brun  à  la 
pointe  en  dessous,  les  latérales  sont  brunâtres. 
Le  bec  et  les  tarses  sont  noirs. 

Le  dessus  de  la  tête  est  d'un  vert-brunâtre  peu 
doré.  Le  dessus  du  cou,  à  partir  de  l'occiput, 

3 


34  HISTOIRE    NATURELLE 

le  dos  et  le  croupion  sont  d'un  vert-doré  frais 
et  brillant.  Les  joues  et  les  côtés  du  cou  sont 
d'un  gris  enfumé.  Une  tache  blanche  occupe 
l'angle  externe  de  l'œil.  La  gorge  et  le  devant 
du  cou  sont  recouverts  par  du  blanc  pur  qui 
finit  par  s'effacer  pour  laisser  régner  sans  par- 
tage le  gris  du  cou,  gris  qui  prend  une  teinte 
enfumée  sur  le  thorax ,  le  ventre  et  sur  les  flancs. 
La  région  anale  est  blanche ,  et  les  couvertures 
inférieures  de  la  queue  sont  mélangées  de  blan- 
châtre et  de  verdâtre. 

Le  vesper  mâle  est  encore  très  rare  dans  les 
collections.  Son  long  bec,  sa  plaque  de  fer  spé- 
culaire  sur  le  devant  de  la  gorge,  et  sa  queue 
profondément  fourchue ,  le  caractérisent  très  net- 
tement. Nous  ne  connaissons  qu'un  seul  individu 
de  la  femelle  que  nous  décrivons ,  et  que  possède 
M.  Florent  Prévost. 

Cet  oiseau  est  du  Chili. 


DES    TROCHILIDÉES.  35 

(  Pl.    VII.  ) 

L'OISEAU-MOUCHE  TOUT  VERT , 

JEUNE  AGE  AVEC  UN  GOITRE. 
(  ORNISMYJ   VIRIDISSIMA.  Less.  ) 

Cet  oiseau  en  plumage  de  jeune  âge  a  cela  de 
remarquable  qu'il  porte  sur  le  devant  du  cou 
une  petite  tumeur  qu'enveloppent  les  plumes 
disposées  en  rosette.  Il  diffère  notamment  par  sa 
livrée  de  l'âge  adulte  que  nous  avons  figuré 
pl.  LXXV  de  notre  Histoire  Naturelle  des  Oi- 
seaux-mouches. 

Long  de  trois  pouces  et  demi,  le  bec  entre 
dans  ces  dimensions  pourprés  de  dix  lignes ,  et  la 
queue  pour  quatorze.  Les  ailes  sont  larges,  assez 
fortes  ,  d'un  brun  clair-pourpré  ,  et  atteignent 
plus  des  deux  tiers  de  la  queue.  Celle-ci  se  com- 
pose de  rectrices  larges  ,  droites  ,  arrondies  à 
leur  sommet ,  mais  qui  ,  dans  le  sujet  que  nous 
figurons,  sont  inégalement  poussées,  et  par  con- 
séquent très  étagées. 

Le  bec  assez  fort ,  assez  épais ,  est  noir  en  des- 
sus et  à  la  pointe ,  mais  la  plus  grande  partie  de 
la  mandibule  inférieure  est  blanche.  I^es  tarses 
sont  noirs. 

3. 


36  HISTOIRE    NATURELLE 

Le  sommet  de  la  tête,  les  joues  et  le  cou  sont 
colorés  en  vert-bleu  brillant  et  très  doré;  mais 
au  vert-doré  des  épaules ,  du  dos  ,  se  mêle  une 
teinte  de  cuivre  rouge  très  foncée  sur  les  couver- 
tures supérieures  de  la  queue. 

Le  devant  du  cou ,  le  milieu  de  la  poitrine  et 
du  ventre ,  ainsi  que  les  couvertures  inférieures 
de  la  queue  sont  d'un  blanc  pur,  mélangé  sur 
les  côtés  d'écaillés  vertes  ,  plus  épaisses  et  plus 
nombreuses  sur  la  poitrine  qu'elles  recouvrent 
presque  en  entier ,  sur  les  flancs  et  sur  les  côtés 
du  cou. 

Les  deux  rectrices  moyennes  sont  vert-cuivré. 
Les  latérales  sont  noir-bronzé. 

Cet  oiseau  nous  a  été  communiqué  par 
M.  Bourcier  de  Lyon.  L'espèce  vit  au  Brésil  et  à 
la  Guiane. 


DES    TROCHILIDEES.  87 


(  Pl.   VIII.  3 

LE  VIEILLOT,  MALE  ADULTE. 

(  ORNISMYA  riElLLOTII.  Less.  ) 

La  planche  LXIV  de  nos  Oiseaux-mouches 
représente  le  vieillot  dans  une  livrée  incomplète  ; 
aussi  nous  sommes-nous  empressés  de  faire  figu- 
rer cette  gracieuse  espèce  dans  tout  le  dévelop- 
pement de  ses  parures. 

Cet  oiseau-mouche  a  reçu  le  nom  de  Trochilus 
chalyhœus  par  M.  Vieillot,  nom  que  lui  con- 
servèrent M.  Temminck  (Ois.  col.  ^^^  fig.  2),  et 
M.  Drapiez.  Il  se  trouve  mentionné  dans  le  Ca- 
talogue de  M.  Lichteinsten ,  sous  le  nom  de  Tro- 
chilus festivus ,  n°  122. 

Le  vieillot  que  représente  notre  planche  n'^  8 
est  à  peine  long  de  trois  pouces ,  et  le  bec ,  fin 
et  grêle ,  a  tout  au  plus  six  lignes  :  il  est  noir , 
tandis  que  les  tarses  sont  brunâtres. 

Un  chaperon  vert-émeraudin  occupe  le  de- 
vant du  front  jusqu'au  milieu  de  la  tête,  et  forme 
une  sorte  de  plaque  relevée  sur  cette  partie. 
L'occiput,  le  cou,  le  dos  et  les  épaules  sont 
d'un  vert-doré  métallique,  avec  des  reflets  de 
eu  ivre -rouge.    Une   large  ceinture   de   couleur 


38  HISTOIRE    NATURELLE 

blanche  et  nankin  traverse  le  bas  du  dos  et  va 
se  perdre  sur  les  flancs.  Les  plumes  du  croupion 
et  les  couvertures  de  la  queue  sont  d'un  riche 
pourpre-doré  très  brillant. 

Les  ailes  n'atteignent  que  les  deux  tiers  de  la 
queue ,  qui  est  dilatée ,  médiocre  et  arrondie.  Les 
rémiges  sont  brunes  et  pourprées,  et  les  rectrices 
sont  en  dessus  d'un  cuivre-rouge  glacé  d'or,  et 
en  dessous  de  cuivre-rouge  poli. 

Les  plumes  de  la  gorge  et  du  devant  du  cou 
sont  nankin  à  leur  base,  puis  d'un  vert  frais  et 
brillant  ,  mais  ne  dessinent  point  de  plaque  ; 
elles  recouvrent  les  longues  parures  latérales, 
qui  s'avancent  et  se  dirigent  en  arrière  en  for- 
mant de  chaque  côté  un  éventail  allongé  et  ter- 
miné en  pointe  d'une  rare  élégance.  Ces  plumes 
sont  étagées ,  graduées  entre  elles ,  longues ,  min- 
ces ,  brillantes  du  plus  beau  vert-doré  d'éme- 
raude ,  et  terminées  chacune  à  leur  sommet  par 
une  gouttelette  d'un  blanc  pur. 

Une  sorte  de  plastron  d'un  blanc  sale,  mal 
dessiné ,  occupe  le  reste  du  cou  en  devant.  Les 
côtés  du  thorax  sont  verdâtres  de  même  que  les 
flancs  ;  tout  le  dessous  du  corps  est  d'une  teinte 
rouille,  légèrement  zone  de  verdâtre.  La  région 
anale  est  blanche  et  les  couvertures  inférieures 
de  la  queue  sont  rousses  et  zonées  de  brunâtre. 

Ce  charmant  oiseau,  que  nous  a  communiqué 


DES    TROCHILIDÉES.  89 

M.  Florent  Prévost,  est  du  Brésil,  de  la  province 
Santo-Paulo.  Le  nom  qu'il  porte  est  celui  de 
M.  Vieillot ,  ornithologiste  très  connu  par  de 
nombreux  travaux  ,  et  qui  vient  de  mourir  il  y 
a  quelques  mois  à  Rouen ,  où  il  s'était  retiré  , 
affligé  qu'il  était  par  une  cécité  incurable.  La 
mort  de  M.  Vieillot  a  passé  inaperçue.  Qui, 
dans  cette  organisation  sociale  corruptrice  et 
égoïste  ,  pouvait  s'intéresser  à  un  homme  tra- 
vaillant avec  conscience ,  sans  appartenir  aux  co- 
teries qui  se  disputent  le  monopole  exclusif  des 
réputations  et  surtout  des  places  ?  Qu'est-ce 
qu'un  ornithologiste  aujourd'hui  ?  Vieillot  ne  de- 
vint naturaliste  que  par  circonstance.  Livré  au 
commerce,  il  fut  s'établir,  à  l'aurore  de  notre 
première  révolution,  dans  l'île  de  Saint-Domin- 
gue. Là,  en  présence  de  cette  riche  nature  des 
tropiques,  il  s'enthousiasma  pour  les  volatiles  qui 
l'animaient.  Obligé  de  fuir  cette  terre  de  mas- 
sacre ,  où  la  couleur  de  la  peau  était  un  titre  de 
proscription ,  il  fut  s'établir  aux  Etats-Unis ,  et 
y  recueillit  les  matériaux  de  son  Histoire  Natu- 
relle des  oiseaux  de  l'Amérique  septentrionale. 
Ses  premiers  ouvrages  dénotent  combien  alors 
étaient  légères  ses  connaissances  scientifiques  en 
ornithologie ,  et  servent  de  point  de  départ  à  ce 
qu'il  a  fait  depuis  comme  naturaliste,  à  partir 
du   tem])s  où  il  cultivait  la  science  en  amateur. 


40  HISTOIRE    NATURELLE 

Depuis  son  retour  en  France,  il  n'a  cessé  de  tra- 
vailler ou  à  des  ouvrages  spéciaux  ,  ou  à  des 
ouvrages  généraux.  Ses  Oiseaux  dorés  ,  com- 
mencés par  Audebert  et  achevés  par  lui ,  ses  Oi- 
seaux chanteurs ,  ses  articles  d'ornithologie  du 
Dictionnaire  de  Déterville,  réunis  dans  l'Ency- 
clopédie, puis  sa  Galerie  du  musée  de  Paris,  sont 
connus  et  appréciés  de  tous  les  naturalistes. 
Ayant  perdu  son  aisance  dans  la  révolution ,  la 
vie  entière  de  M.  Vieillot  s'écoula  dans  une  ho- 
norable pauvreté ,  bien  voisine  de  l'indigence.  Il 
est  mort  en  laissant  des  manuscrits  qui ,  sans 
doute ,  ne  seront  jamais  publiés.  Il  est  mort  sans 
qu'aucun  savant  n'ait  jette  une  feuille  de  cyprès 
sur  sa  tombe  !  !  ! 


DES    TROCHILIDÉES.  ^l 

(  Pl.  IX.  ) 

L'OISE AU-MOUCHE  VIEILLOT, 

JEUNE  MALE  PRENANT  SA  LIVRÉE  D'ADULTE. 

(  ORNISMYA   VIEILLOT II.   Less.  ) 

Il  est  peu  d'oiseaux-mouches  aussi  brillans 
que  le  Vieillot  dans  sa  livrée  adulte  ;  mais  comme 
toutes  les  espèces  à  parures ,  le  luxe  de  son  plu- 
mage n'est  qu'éphémère  ;  il  brille  un  instant  pour 
la  séduction ,  et  la  conquête  d'une  femelle  faite , 
le  vœu  de  la  nature  rempli ,  le  voile  de  coquet- 
terie se  déchire,  et  des  atours  de  simplicité  et 
de  modestie  remplacent  ceux  qui  furent  brodés 
pour  la  pompe  nuptiale. 

L'individu  que  nous  figurons  rappelle  ces  épo- 
ques de  mutations  dans  le  plumage  des  oiseaux- 
mouches  :  c'est  un  jeune  mâle  qui  abandonne  sa 
tunique  prétexte  pour  revêtir  la  robe  virile. 

Long  de  deux  pouces  dix  lignes,  le  jeune 
Vieillot  a  son  bec  droit ,  aciculé ,  assez  épais , 
très  pointu ,  noir ,  long  au  plus  de  sept  lignes. 
Ses  ailes  minces  et  étroites  dépassent  à  peine  la 
queue.  Leurs  rémiges,  d'un  brun-pourpré,  sont 
rétrécies  'en  lame  de  faux ,  et  la  queue  se  trouve , 


[\1  HISTOIRE    NATURELLE 

par  le  raccourcissement  des  rectrices  externes, 
légèrement  arrondie  ou  conique.  Les  rectrices 
sont  assez  larges  ,  droites ,  obtuses  et  amincies 
à  leur  sommet.  Elles  brillent  en  dessus  de  l'éclat 
du  cuivre  bronzé  que  termine  une  bordure  bru- 
nâtre et  une  pointe  de  roux  vif.  Le  dessous  de 
ces  pennes  est  irisé ,  à  reflets  pourprés ,  terminés 
de  roux-blanc. 

Les  plumes  du  front  sont  écailleuses ,  vertes , 
et  frangées  de  roux  vif.  Celles  du  sommet  de  la 
tête  sont  vert-doré-bleuâtre.  L'occiput,  le  cou, 
sont  vert-émeraude.  Le  dos  est  vert-cuivré-doré. 
Un  cercle  blanc-roussâtre  traverse  le  croupion , 
et  les  couvertures  supérieures  de  la  queue  sont 
d'un  riche  violet-pourpré. 

Au  menton,  qui  est  roux-clair,  naissent  deux 
traits  blonds-roux  descendant  sur  les  jugulaires. 
La  région  ophthalmique  est  brune  et  l'auricu- 
laire brunâtre,  ponctuée  de  gris.  Tout  le  devant 
du  cou  est  gris-blanc  ,  avec  des  taches  bru- 
nes,  et  sur  le  haut  de  cette  partie  sont  implan- 
tées quelques  plumes  vertes  métallisées ,  mais 
peu  nombreuses.  Enfin,  quelques  plumes  grises 
très  filiformes  et  longues  indiquent  qu'elles  oc- 
cupent et  marquent  la  place  des  parures  si  splen- 
dides  de  l'âge  adulte. 

Une  sorte  de  ceinture  vert-doré  traverse  le 
thorax.  L'abdomen,  les  flancs,  sont  d'un  gris 


DES    TROCHILIDÉES.  4^ 

très  fortement  teinté  de  roussâtre.  La  région 
anale  est  blanche ,  et  les  couvertures  inférieures 
de  la  queue  roux-brunâtre. 

Ce  oiseau  nous  a  été  communiqué  par  M.  Guy. 


44  HISTOIÎFÎE    NATURELLE 

(  PL.    X.  ) 

L'OISEAU-MOUCHE  VIEILLOT,  MALE, 

TRÈS  JEUNE  AGE. 
(  ORNISMYA  VIEILLOTII.  Less.  ) 

L'individu  que  nous  figurons  a  en  grande 
partie  la  livrée  de  l'oiseau-mouche  Vieillot  fe- 
melle; mais  ce  qui  sert  à  le  distinguer  est  sa 
gorge  où  apparaît  du  vert-doré. 

Long  de  deux  pouces  six  lignes ,  cet  oiseau  à 
bec  droit,  pointu,  noir,  a  les  ailes  qui  débor- 
dent un  peu  la  queue.  Celle-ci  est  légèrement 
cunéiforme  ,  et  composée  de  rectrices  un  peu 
inégales  entre  elles.  Les  ailes  sont  brun-pourpré, 
et  la  queue  est  bronze-cuivreux  en  dessus ,  bor- 
dée de  roux ,  et  irisée  en  dessous.  Tout  le  som- 
met des  pennes  latérales  est  roux-blond. 

Les  plumes  du  front  sont  très  petites,  très  ser- 
rées, très  imbriquées,  vertes  et  frangées  de  roux. 
La  tête  en  dessus,  le  cou,  le  dos,  les  épaules, 
sont  vert-doré  frais  et  brillant.  Une  ceinture 
blanche  et  blonde  traverse  le  bas  du  dos.  Les 
couvertures  supérieures  de  la  queue  sont  d'un 
violet-pourpré-brunâtre.  Du  menton  part  sur  les 


•  DES    TROCHILIDÉES.  4^ 

joues  deux  traits  roux.  Tout  le  devant  du  cou 
est  occupé  par  un  plastron  brunâtre,  d'où  cha- 
que petite  plume  est  frangée  de  roux ,  et  au  cen- 
tre duquel  se  dessinent  des  écailles  très  minimes 
et  vert-doré.  Une  sorte  de  collier  roux-blond  et 
clair  entoure  le  cou.  Tout  le  dessous  du  corps 
est  d'un  roux  très  vif,  auquel  se  joignent  sur 
les  flancs  du  vert-doré  très  brillant.  Les  couver- 
tures inférieures  sont  de  ce  même  roux-cannelle. 
Cet  individu  nous  a  été  communiqué  par 
M.  Guy. 


4G  HISTOIRE    NATURELLE  • 

(  Pi-.  XL  )  _, 

LE  YIEILLOT^  FEMELLE. 

(  ORNISMYA    riEILLOTII.   Less.  ) 

La  femelle  de  l'oiseau-mouche  Vieillot  n'avait 
jamais  été  figurée  ou  décrite  ;  et,  semblable  à  tou- 
tes ses  pareilles ,  sa  livrée  modeste  est  loin  de 
pouvoir  rivaliser  avec  le  luxe  de  celle  du  sexe 
masculin,  qui  scintille  en  émeraude  sur  le  front; 
qui  brille  en  parures  gracieuses,  disposées  en 
une  collerette  aussi  riche  qu'élégante. 

Longue  de  deux  pouces  dix  lignes,  cette  fe- 
melle a  les  ailes  presque  aussi  grandes  que  la 
queue.  Les  premières  sont  étroites  ,  minces, 
brun-pourpré;  la  seconde  est  arrondie,  à  rec- 
trices  étagées,  brun-doré  en  dessus  comme  en 
dessous  ,  mais  toutes  terminées  par  une  tache 
rouille.  Son  bec  et  ses  tarses  sont  noirs. 

Tout  le  dessus  du  corps,  à  partir  des  plumes 
frontales ,  c'est-à-dire  la  tête  en  dessus ,  le  cou , 
le  dos ,  les  épaules ,  sont  d'un  vert- doré  uni- 
forme ,  qui  est  interrompu  sur  le  haut  du  crou- 
pion par  une  écharpe  blanche,  légèrement  teinte 
de  rouille.  Les  plumes  uropygiales  et  les  couver- 
tures supérieures  sont  d'un  rouge-brun  h  reflets 


DES    TROCHILIDEES.  l\'J 

cuivrés.  La  gorge,  le  devant  et  les  côtés  du  cou 
sont  gris-vineux  tendre,  finement  striés  de  brun. 
Le  thorax,  l'abdomen,  sont  d'un  gris  fortement 
rouillé,  auquel  se  joint  sur  les  flancs  et  les  côtés 
de  la  poitrine  du  vert-doré.  Les  couvertures  in- 
férieures de  la  queue  sont  noires  à  leur  base  et 
ferrugineuses  à  leur  sommet. 

L'individu  que  nous  avons  fait  figurer  nous  a 
été  communiqué  par  M.  Florent  Prévost.  Il  pro- 
venait du  Brésil. 


48  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.  XII.  ) 

L'OISEAU-MOUGHE  PÉTASOPHORE , 

JEUNE  AGE. 
(  ORNISMYA  PETASOPHORA.  Less.  ) 

L'oiseau -mouche  pétasophore  complètement 
adulte  est  figuré  pl.  I^^  de  notre  Histoire  natu- 
relle des  Oiseaux  -  mouches.  L'individu  qui  a 
servi  de  type  à  cette  nouvelle  description ,  et  à 
la  pl.  XII  de  cette  histoire,  s'offre  à  nous  dans 
une  de  ces  livrées  de  transition  qu'il  est  in- 
téressant de  connaître ,  car  elles  fournissent  une 
nouvelle  preuve  des  modifications  sans  nombre 
qu'éprouvent  les  oiseaux-mouches  aux  diverses 
phases  de  leur  existence. 

Long  de  quatre  pouces  trois  lignes ,  ce  jeune 
pétasophore  a  le  bec  noir  ainsi  que  les  tarses. 
Ce  bec,  qui  est  long  de  huit  lignes  et  grêle ,  lé- 
gèrement recourbé,  n'a  point  sur  ses  bords  les 
petites  dents  que  présentent  les  mandibules  de 
l'oiseau  adulte.  Les  ailes  sont  presque  aussi  lon- 
gues que  la  queue  :  elles  sont  assez  larges  ,  et 
d'un  brun  clair  légèrement  pourpré.  La  queue 
est  ample,  arrondie,  formée  de  rectrices  élargies. 


DES    TROCHILIDEES.  49 

Les  moyennes  sont,  dans  toute  leur  étendue,  d'un 
vert-doré  très  splendide  qui  passe  au  vert-bleu 
au  sommet,  tandis  que  les  latérales  sont  bru- 
nes, puis  vert-doré,  et  terminées  en  dehors  de 
blanc  pur.  La  queue  en  dessous  paraît  être  zonée 
largement  à  son  extrémité  d'un  ruban  bleu  d'a- 
cier, qui  se  fond  sur  les  côtés  avec  le  vert-doré 
qui  teint  chaque  plume.  ^ 

IjCs  joues  sont  brunâtres.  Un  point  blanc 
oblong  règne  sous  la  paupière  inférieure.  Une  ou 
deux  plumes  d'un  riche  violet  métallisé  mar- 
quent derrière  le  méat  auditif  la  place  des  deux 
pinceaux  très  éclatans  qui  décorent  les  mâles 
dans  leur  parure  complète.  Le  cou  en  devant,  et 
sur  les  jugulaires,  le  thorax,  sont  d'un  gris-blond 
sale ,  que  relèvent  des  plumes  vertes  et  très  do- 
rées, éparses  çà  et  là.  Le  ventre,  le  bas-ventre 
et  les  flancs  sont  de  ce  même  gris-blond  ,  mais 
uniforme.  La  région  anale  et  les  couvertures  in- 
férieures de  la  queue  sont  blanchâtres. 

Cet  oiseau  vit  dans  les  forêts  du  Brésil.  Il 
nous  a  été  communiqué  par  M.  Florent  Prévost. 


5o  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.   XIII.  ) 

LE  COLIBRI  DAVID. 

(  TROCHILUS  DAVIDIANVS.  Less.  ) 

Voisin  du  colibri  a  ventre  roux,  l'oiseau  que 
nous  décrivons  en  a  la  petite  taille  et  la  disposi- 
tion générale  des  couleurs,  mais  il  s'en  distin- 
gue toutefois  par  les  proportions  du  bec  ,  la 
coupe  des  rectrices ,  et  surtout  par  ses  joues 
d'un  noir  vif. 

A  peine  long  en  totalité  de  trois  pouces,  le 
bec  seul  doit  y  être  compté  pour  dix  lignes  et 
la  queue  pour  douze.  Son  corps  est  donc  mince 
et  fluet,  et  ses  formes  sveltes  et  élancées.  Son 
bec,  légèrement  recourbé,  est  noir  vif  en  dessus, 
jaune  en  dessous,  et  les  mandibules  se  terminent 
par  deux  petites  pointes  aiguës.  Ses  tarses  et  ses 
doigts  sont  jaune-serin ,  tandis  que  les  ongles 
sont  noirs.  Les  ailes  courtes ,  dépassant  à  jîeine 
le  croupion,  sont  d'un  brun  clair  et  pourpré. 
Les  rémiges  qui  les  composent,  élargies,  recour- 
bées ,  et  toutes  munies  de  baguettes  comprimées 
et  aplaties ,  sont  remarquables  par  une  sorte  de 
dilatation   centrale  de   leur  rachis  ,   et  par  une 


DES    TROCHILIDÉES.  5l 

certaine  énergie  dans  cette  partie,  malgré  leur 
extrême  délicatesse  de  texture  générale.  La  queue 
est  allongée ,  pointue ,  composée  de  rectrices  ru- 
banées,  dont  les  deux  moyennes  sont  les  plus 
longues,  mais  toutes  de  même  forme,  c'est-à- 
dire  graduellement  amincies  et  anguleuses  à 
leur  sommet.  Ces  pennes ,  brunes-dorées  en  des- 
sus et  en  dessous  dans  leur  milieu ,  sont  termi- 
nées de  roux -cannelle  très  vif  à  leur  sommet  et 
sur  les  bords. 

Le  dessus  de  la  tête  est  vert -doré  foncé  ou 
brunâtre.  Le  cou  en  dessus^  le  dos,  les  épaules 
sont  vert-doré  brillant ,  qui  s'efface  sur  le  milieu 
du  dos,  et  fait  place  à  une  teinte  de  rouille  de 
nuance  pure  et  harmonieuse.  Cette  rouille  co- 
lore en  entier  les  couvertures  supérieures  de  la 
queue. 

Un  sourcil  roux  occupe  la  partie  postérieure 
de  l'œil.  La  région  auriculaire  est  recouverte  par 
une  tache  d'un  noir  intense.  Le  menton  est  d'un 
roux-blond.  Tout  le  dessous  du  corps ,  les  côtés 
du  cou,  du  thorax,  les  flancs,  les  couAcrtures 
inférieures  de  la  queue,  sont  de  ce  même  roux 
vif.  Le  duvet  épais  qui  recouvre  le  corps  est 
d'un  noir  intense. 

Ce  gracieux  colibri  habite  les  environs  de 
Cayenne.  Il  nous  a  été  conminniqué  par  M.  Lon- 
ffuemare. 


52.  HISTOIRE    NATURELLE 

Son  nom  est  celui  du  célèbre  statuaire  David  , 
d'Angers ,  auquel  la  France  est  redevable  de 
tant  de  beaux  ouvrages,  et  auquel  nous  unis- 
sent les  liens  d'une  sincère  amitié. 


DES    TROCHILIDÉES.  53 


(  Pl.  XIV.  ) 

LE  SAPHIR,  FEMELLE. 

(  ORNISMYA  SAPPHIRINA  ,  Less.  ) 

Deux  individus  mâles  du  saphir  sont  repré- 
sentés pl.  LV  et  LVII  de  notre  Histoire  natu- 
relle des  Oiseaux- mouches.  L'individu  figuré 
pl.  LVI,  sous  le  nom  de  Saphir ,  femelle,  cons- 
titue une  espèce  parfaitement  distincte,  et  qui 
s'est  fréquemment  montrée  à  notre  examen  dans 
ces  derniers  temps.  Nous  avons  nommé  Or- 
nismya  lactea  (  Hist.  nat.  des  Colibris,  etc.  , 
page  ^8  )  cette  espèce ,  qui  conserve  indélébiles 
ses  attributs  corporels. 

L'oiseau-mouche  femelle  que  nous  représen- 
tons dans  cette  planche  nous  a  été  remis  par 
M.  Bucquet,  et  appartient  à  M.  Bourçier,  ama- 
teur des  plus  distingués,  et  qui  a  formé  à  Lyon 
une  collection  d'oiseaux-mouches  qu'il  accroît 
chaque  jour  avec  une  rare  persévérance,  collée 
tion  dont  il  nous  a  communiqué  un  grand  nom- 
bre d'individus  curieux. 

Le  saphir  femelle  a  trois  pouces  quatre  lignes 
de  longueur  totale.  Le  bec  seul  a  huit  lignes.  Il 
est  blanchâtre  dans  ses  deux  tiers ,  puis  noir  à  la 


54  HISTOIRE    NATURELLE 

pointe  et  brunâtre  en  dessus.  Les  ailes  sont  d'un 
l)leu-noir  pourpré,  aussi  longues  que  la  queue. 
Celle-ci  se  compose  de  rectrices  assez  larges , 
presque  égales ,  et  présente  une  section  rectili- 
gne  à  son  extrémité.  Les  rectrices  sont  en  dessus, 
de  même  que  les  couvertures  supérieures  de  la 
queue,  d'un  rouge- cuivré  verdâtre  et  violâtre 
très  métallisé.  L'extrémité  et  les  bords  sont  noirs 
et  leur  sommet  est  blond  clair.  Mais  la  partie 
moyenne  des  rectrices  les  plus  externes  de  chaque 
côté  sont  d'un  ferrugineux  très  vif.  La  même 
disposition  dans  les  couleurs  s'observe  lorsqu'on 
examine  la  queue  en  dessous. 

Le  sommet  de  la  tête ,  le  dos ,  les  épaules ,  sont 
d'un  vert-doré  frais  et  brillant  qui  va  s'éteindre 
sur  les  côtés  du  cou  et  sur  les  flancs.  La  gorge 
et  le  haut  du  cou  sont  recouverts  par  une  plaque 
d'un  rouge  ferrugineux  qui  s'étend  jusqu'à  la 
commissure  du  bec.  Le  cou  en  devant ,  le  milieu 
du  ventre ,  sont  d'un  gris  de  cendres ,  et  les  cou- 
vertures inférieures  de  la  queue,  larges  et  am- 
ples ,  sont  d'une  teinte  très  foncée  d'ocre  rouge. 

Les  tarses  de  cette  femelle  sont  d'un  noir  vif 
Elle  vit  au  Brésil, 


DES    TROCHILIDÉES.  55 


(  Pl.  XV.  ) 

L'OISEAU-MOUGHE  RUBIS-TOPAZE , 

MALE. 

(  ORNISMYA   MOSCHITJ.  Less.  ) 

JEUNB,     PRENANT     SA     LIVREE     d'aDULTE. 

Le  rubis-topaze  mâle  adulte  est  sans  contredit 
un  des  oiseaux-mouches  les  plus  communs,  et  il 
en  est  peu  qui  soient  plus  richement  parés.  Au 
feu  du  rubis  de  sa  couronne  se  joint  l'éclat  de  la 
topaze  du  plastron  guttural ,  resplendissante  et 
variant  du  jaune  translucide  au  vert-doré.  Plus 
modeste,  comme  le  sont  toutes  ses  pareilles,  la 
femelle  n'a  que  de  simples  atours,  et  le  jeune 
âge  que  nous  figurons  se  trouve  posséder  les  at- 
tributs des  deux  sexes ,  en  retenant  du  père  les 
écailles  métalliques  de  la  gorge,  et  de  la  mère, 
les  teintes  grises  du  corps  et  la  queue  terminée 
de  blanc. 

L'individu  que  nous  décrivons  a  trois  pou- 
ces six  lignes  de  longueur  totale,  en  y  compre- 
nant la  queue  pour  quatorze  lignes  et  le  bec 
pour  sept  :  ce  dernier  est  droit ,  assez  robuste  , 
brunâtre.  Les  tarses  sont  noirs.  Les  ailes,  aussi 


o6  HISTOIRE    NATURELLE 

longues  que  la  queue ,  sont  assez  larges ,  robus- 
tes, à  baguettes  des  deux  rectrices  externes  raides 
et  solides.  La  queue  est  ample,  large,  égale  ou 
légèrement  arrondie ,  composée  de  rectrices  droi- 
tes ,  rigides ,  obovales  à  leur  sommet ,  colorées  en 
dessus  en  brun  clair  à  leur  base,  puis  en  brun 
fortement  pourpré ,  et  toutes  terminées ,  excepté 
les  deux  moyennes,  par  une  tache  blanche.  La 
queue  est  en  dessous  de  ce  même  brun-violet, 
très  irisé  et  très  brillant. 

Le  dessus  de  la  tête  est  revêtu  de  plumes  écail- 
leuses  grises-verdâtres.  Une  ou  deux  petites  écail- 
les rubinescentes  apparaissent  derrière  l'œil  et 
sur  l'occiput.  Le  cou,  le  dos,  les  épaules  sont 
vert-doré.  Le  bas  du  dos,  le  croupion,  sont  vert- 
doré-brun,  mais  chaque  plume  est  cerclée  de 
roux  vif.  Les  couvertures  supérieures  de  la  queue 
sont  brunâtres  et  aussi  frangées  de  roux.  Les 
joues  sont  grises.  Un  trait  blanc  traverse  la  face. 
Tout  le  dessous  du  corps  est  d'un  gris  clair  et 
tendre ,  qui  se  nuance  en  brunâtre  sur  les  côtés 
du  cou  et  surtout  du  thorax ,  et  en  roussâtre  sur 
les  flancs.  Un  trait  longitudinal  règne  au  devant 
du  cou  et  se  compose  de  plumes  écailleuses  très 
brillantes  ,  tantôt  en  jaune  topaze-dorée  ou  en 
topaze  à  teintes  de  spinelle ,  et  parfois  aussi  en 
émeraude  très  dorée.  Ces  écailles ,  non  frappées 
directement  par  les  rayons  lumineux,  sont  vert- 


DES    TROCHILIDEES.  67 

noir.  Les  couvertures   inférieures  de  la  queue 
sont  grisâtres  et  bordées  de  blanchâtre. 

Nous  avons  étudié  cet  âge  dans  plusieurs  col- 
lections ,  et  l'individu  type  de  notre  planche  est 
dans  le  cabinet  de  M.  Longuemare. 


58  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.  XVI.  ) 

LE  SAPHIR-ÉMERAUDE ,  FEMELLE. 

(  ORNISMYA  BICOLOR.  Less.  ) 

Nous  avons  figuré  et  décrit  le  mâle  de  cette 
espèce,  pl.  XLIX  et  L,  pag.  i6i  et  suiv.  de  no- 
tre Hist.  nat.  des  Oiseaux-mouches. 

La  femelle  n'avait  point  encore  été  représen- 
tée ,  du  moins  à  notre  connaissance. 

L'individu  type  de  notre  planche  nous  a  été 
communiqué  par  M.  Bévalet.  Il  offrait  deux  pou- 
ces neuf  lignes  de  longueur  totale ,  en  y  compre- 
nant le  bec  pour  huit  lignes. 

Les  ailes  sont  aussi  longues  que  la  queue , 
minces  ,  étroites  ,  et  brun-pourpré.  La  queue  , 
composée  de  rectrices  droites  et  un  peu  élargies, 
est  légèrement  échancrée.  Toutes  les  rectrices 
sont,  en  dessus  comme  en  dessous,  d'un  bleu  d'a- 
cier foncé  et  métallisé.  Le  bec  est  noir;  les  tarses 
sont  brunâtres.  Le  dessus  de  la  tête,  du  cou, 
du  dos,  du  croupion,  sont  d'un  vert-doré  très 
brillant  et  très  foncé. 

La  gorge,  le  menton  et  le  devant  du  cou  sont 
d'un  gris  clair,  gris  que  rétrécit  sur  le  thorax  le 


DES    TROCHILIDÉES,  5() 

vert-doré  des  côtés  et  des  flancs ,  mais  qui  règne 
sans  partage  sur  la  ligne  médiane  du  corps ,  le 
bas- ventre  et  les  couvertures  inférieures  de  la 
queue. 

Cet  oiseau  est  de  la  Guiane. 


ê 


6o  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.   XVII.  ) 

LE  SAPHIR-ÉMERAUDE,  MALE  , 

JEUNE   AGE. 

(  ORNISMYA  BICOLOR.  Less.  ) 

Nous  avons  figuré  dans  notre  Hist.  nat.  des 
Oiseaux-mouches ,  pl.  XLIX  et  L ,  deux  indivi- 
dus adultes  du  saphir-émeraude.  Le  jeune  âge 
n'avait  point  encore  eu  de  portrait  gravé. 

Long  d'un  peu  moins  de  trois  pouces,  le  bec 
a  sept  ou  huit  lignes  et  la  queue  onze.  Les  ailes 
sont  presque  aussi  longues  que  la  queue  ;  elles 
sont  médiocres  ,  brun -pourpré.  Les  rectrices 
sont  assez  larges ,  arrondies  à  leur  sommet,  pres- 
que rectilignes  entre  elles  ;  d'un  bleu  d'acier 
intense  en  dessus  comme  en  dessous. 

Le  corps  est  en  dessus  d'un  vert-émeraude 
pur  et  luisant  très  splendide  ;  en  dessous  il  est 
d'un  gris -tendre  ou  blanchâtre,  à  partir  de  la 
gorge  jusqu'à  la  région  anale,  seulement  il  est 
tiqueté  sur  les  côtés  du  cou ,  et  même  en  devant 
en  certains  endroits,  par  des  écailles  émeraude 
très  brillantes.  Le  vert-dorë  domine  sur  les  côtés 
du  thorax  et  sur  les  flancs.  Les  couvertures  in- 


DES    TROCHILIDÉES.  6l 

férieures  de  la  queue   sont  de  ce  même  vert- 
doré. 

L'individu  que  nous  avons  figuré  nous  a  été 
communiqué  par  M.  Bourçier,  de  Lyon.  Cette 
espèce  vit  au  Brésil. 


62  HISTOIRE    NATURELLE 

(Pl.  XVIII.) 

LE  COLIBRI  FAUX  BRINS -BLANCS. 

(  TROCHILUS  BOVRCIERI.   Less.  ) 

Ce  colibri  rappelle  par  tous  ses  caractères  ex- 
térieurs et  les  plus  appareils  le  Brins -blancs  ou 
Trochilus  superciliosus  ,  figuré  pl.  VI  de  notre 
Hist.  nat.  des  Colibris.  11  s'en  distingue  cepen- 
dant ,  non  seulement  par  sa  taille  presque  de  moi- 
tié moindre ,  mais  encore  par  diverses  particu- 
larités constantes  dans  le  plumage ,  telles  que  la 
gorge  d'un  gris-blanc ,  teinte  dominante  des  par- 
ties inférieures. 

Le  Bourçier  nous  a  été  communiqué  par  M.  Lu- 
cien Bucquet.  Il  paraît  vivre  au  Brésil ,  mais  on 
ignore  dans  quelle  partie  de  cette  vaste  région  amé- 
ricaine ,  et  nous  serions  assez  tentés  de  croire  qu'il 
habite  les  chaînes  montagneuses.  Il  a  de  lon- 
gueur totale  près  de  cinq  pouces,  et  dans  ces  di- 
mensions le  bec  entre  pour  douze  ou  treize  li- 
gnes au  plus,  et  la  queue  pour  vingt  six  lignes. 
Les  ailes  sont  brun-pourpré ,  assez  larges ,  à  ba- 
guettes robustes.  La  queue  est  ample,  deltoïdale, 
à  rectrices   successivement  étagées  ,  pointues  à 


DES    TROCHILIDÉES.  63 

leur  sommet ,  et  les  deux  moyennes ,  d'abord 
larges  à  leur  base ,  se  rétrécissent  à  la  terminai- 
son des  pennes  latérales,  pour  se  prolonger  en 
deux  longs  brins  minces ,  rubanés ,  et  dépassant 
la  queue  réelle  de  treize  lignes.  Le  bec  est  peu 
recourbé ,  noir  en  dessus ,  jaune  en  dessous  ,  ex- 
cepté à  la  pointe  de  la  mandibule  inférieure,  qui 
est  brune ,  et  notablement  comprimé  sur  les 
côtés.  Les  tarses  sont  grisâtres. 

Un  vert-doré  roussâtre  rèfirne  sur  la  tête,  le 
COU ,  les  épaules  ,  le  dos  et  le  croupion  de  cet 
oiseau.  Cela  tient  à  ce  que  chaque  plume  verte 
et  métallisée  est  frangée  de  roux  vif.  Les  couver- 
tures supérieures  de  la  queue  sont  brunâtres  et 
verdâtres  et  bordées  de  roux.  Une  sorte  de  trait 
roussâtre,  étroit  et  peu  apparent  surmonte  l'œil. 
Un  petit  trait  jaunâtre  se  dessine  à  la  commis- 
sure du  bec.  Du  blanc  passant  au  gris  de  perle 
occupe  le  menton  et  s'étend  au  devant  et  sur 
les  côtés  du  cou ,  en  se  nuançant  un  peu  en  rous- 
sâtre clair  sur  le  thorax ,  sur  les  flancs  et  sur  le 
ventre.  Les  couvertures  inférieures  de  la  queue 
sont  également  roussâtres. 

Les  pennes  de  la  queue  sont  vert-doré  en  des- 
sus ,  puis  noires  et  frangées  de  ferrugineux  vif. 
En  dessous  la  teinte  rouille  est  moins  apparente, 
et  chaque  plume  est  brune.  Mais  les  deux  rec- 
trices  moyennes   et  longues  sont  d'abord  vert- 


64  HISTOIRE    NATURELLE 

brun-doré,  ensuite  brun-noir,  puis  à  la  naissance 
des  brins  d'un  gris  clair,  et  enfin  à  leur  termi- 
naison d'un  blanc  pur. 

Cet  oiseau  ,   comme    nous  l'avons   déjà  dit , 
provient  du  Brésil. 


DES    TROCHILIDÉES.  65 


(  Pl.  XIX.  ) 

LE  COLIBRI  INTERMÉDIAIRE. 

(  TrxOCHlLUS   INTERMEDIUS.   Less.  ) 

La  tribu  des  colibris  dits  à  brins  blancs  sem- 
ble varier  capricieusement  par  la  taille  et  par  la 
patrie  des  espèces,  que  plusieurs  naturalistes  ont 
confondues  sous  un  seul  et  même  nom.  Et  cepen- 
dant ,  depuis  que  quelques  centaines  de  dépouil- 
les ont  passé  sous  nos  yeux,  nous  avons  reconnu 
dans  cette  tribu  des  souches  réelles,  distinctes  , 
s'offrant  toujours  avec  les  mêmes  proportions 
dans  la  taille  ,  et  les  mêmes  couleurs  dans  la  li- 
vrée. Enfin,  à  ces  caractères  indélébiles  se  liaient 
en  outre  des  circonscriptions  de  patrie. 

La  race  des  brins  blancs  se  compose  des  espè- 
ces ci-après  dénommées ,  et  que  plusieurs  orni- 
thologistes ont  confondues  sous  le  nom  de  Tro- 
chilus  superciliosus ,  sans  se  rendre  compte  des 
différences  qui  les  isolent  nettement. 

1°  Le  Brins  Blancs,  Trochilus  superciliosus ,  Linné. 

a"  L'Eurynorne,    Trocldlus  eurynomus ,  Less. 

3°  Le  Guy,  Trochilus  Guy,  Less. 

4**  Le  Colibri  Intermédiaire  ,  Trochilus  intermcdius ,  Less. 

5°  Le  Faux  Brins  Blancs,  Trochilus  Bourcicii,  Less. 


66  HISTOIRE    NATURELLE 

6°  Le  Colibri  à  vestiture  terne,  Trochilus  squalidus ,  Natt, 
7°  Le  Colibri  Longuemare,  Trochilus  Longuemareus ^  Less. 
8°  Le  Colibri  à  ventre  roux ,  Trochilus  rufigaster^  Vieill. 
9**  Le  Colibri  David,  Trochilus  Davidianus ,  Less. 

Le  colibri  intermédiaire  vit  au  Brésil.  Nous 
avons  examiné  plusieurs  dépouilles  en  tout  point 
semblables ,  que  M.  Bévalet  avait  reçues  de  cette 
partie  de  l'Amérique.  Il  a  trois  pouces  huit  li- 
gnes de  longueur  totale.  Le  bec  entre  dans  ces 
dimensions  pour  onze  lignes  et  la  queue  pour 
dix-huit.  Les  ailes  s'étendent  jusqu'à  la  moitié  de 
la  queue  ;  elles  sont  étroites  ,  minces  ,  recour- 
bées, brun-pourpré.  Le  bec  a  sa  mandibule  su- 
périeure noire  et  l'inférieure  jaunâtre.  Il  est  long, 
mince ,  assez  grêle  et  légèrement  arqué.  La  queue 
se  compose  de  rectrices  étagées ,  cunéiformes  , 
taillées  en  biseau,  et  dont  les  deux  moyennes 
s'allongent  en  brins  rubanés,  mais  rétrécis  par 
une  diminution  d'épaisseur  sans  aucun  étrangle- 
ment. Les  rectrices  moyennes  sont  d'un  noir  vif 
à  leur  moitié  supérieure,  puis  terminées  de  blanc 
pur  :  les  latérales  sont  simplement  bordées  de 
roux  sur  les  côtés  et  en  dessous. 

Un  brunâtre-roux  teint  le  dessus  de  la  tête  ; 
un  vert-doré  blond  règne  sur  le  cou ,  les  épaules 
et  le  dos;  un  roux  ferrugineux  colore  le  bas  du 
dos,  le  croupion  et  les  couvertures  supérieures 
de  la  queue.  Un  sourcil  roux  très  clair  surmonte 


DES    TROCHILIDÉES.  6j 

l'œil.  Un  deuxième  trait  part  de  l'angle  du  bec. 
Un  point  d'un  noir  profond  couvre  l'oreille.  Le 
menton  est  d'un  noir  mat,  et  tout  le  dessous  du 
corps  est  d'un  roux-cannelle  fort  vif  et  uniforme. 
Un  épais  duvet  noir  entoure  le  corps. 


5. 


68  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.  XX.  ) 

LE  COLIBRI  TOPAZE. 

(  TROCHILUS   PELLA.   Linn.  ) 

DANS     LE     NID. 

Nous  devons  à  M.  Bourçier,  de  Lyon,  les  deux 
très  jeunes  oiseaux  que  représente  cette  planche. 
Ils  lui  avaient  été  adressés  de  la  Guyane  avec  le 
nid  figuré  dans  la  planche  suivante. 

Ces  deux  individus,  de  tout  point  semblables, 
étaient  parvenus  à  cette  époque  du  développe- 
ment oii  leurs  ailes  leur  permettent  de  sortir 
du  nid  pour  y  rentrer  bientôt,  et  exercer  ainsi 
leurs  organes.  Courts ,  gros ,  et  pelotonnés  dans 
leur  taille,  ils  rappellent,  par  leur  manière  d'être, 
'  les  jeunes  oiseaux  de  nos  climats ,  oii  l'abdomen 
prédomine  ,  où  les  membres  sont  raccourcis, 
chez  lesquels  la  queue ,  à  peine  apparente ,  ne 
se  manifeste  que  par  des  pennes  rudimentaires , 
en  partie  engagées  dans  leurs  tuyaux. 

Longs  au  plus  de  deux  pouces  trois  à  quatre 
lignes,  ces  jeunes  colibris  ont  jusqu'à  neuf  lignes 
d'épaisseur ,  mesurés  à  l'abdomen.  Leur  bec  , 
long  de  cinq  lignes,  est  un  peu  renflé ,  noir,  assez 


DES    TROCHILIDÉES.  69 

épais.  Les  tarses  et  les  ongles  sont  d'un  jaune- 
serin  franc.  La  queue  est  rudimentaire ,  compo- 
sée de  rectrices  à  peine  sorties  de  leurs  capsules, 
mais  dont  les  moyennes  sont  noir-bronzé  et 
les  latérales  ferrugineuses  ,  caractère  de  celles  de 
l'âge  adulte.  Les  ailes  assez  longues,  puisqu'elles 
dépassent  le  croupion ,  sont  nues  au  moignon  et 
en  dedans,  composées  toutefois  de  rémiges  déjà 
développées,  et  de  teintes  brun-pourpré. 

Un  vert-doré  foncé,  mais  uniforme,  règne  sur 
la  tête,  le  cou,  le  dos,  le  croupion  et  les  cou- 
vertures de  la  queue.  Un  léger  duvet  couvre  le 
devant  de  la  gorge.  Le  cou,  le  thorax,  les  flancs, 
et  même  l'abdomen ,  sont  d'un  vert-doré  ,  mé- 
langé de  beaucoup  de  brunâtre. 


70  HISTOIRE    NATURELLE 


(  Pl.  XXL  ) 

NID  DU  COLIBRI  TOPAZE. 

(  TROCHILUS  PELLÀ.  Linn.  ) 

Ce  nid,  remarquable  par  la  finesse  et  la  mol- 
lesse de  sa  texture ,  par  la  forme  élégante  en 
demi-sphère  qu'il  affecte,  se  trouve  dans  la  col- 
lection de  M.  Bourçier,  de  Lyon,  qui  a  bien  voulu 
nous  l'adresser  pour  le  faire  peindre.  Il  l'avait 
reçu  d'un  voyageur  à  la  Guiane ,  dont  les  explo- 
rations dans  l'intérieur  avaient  été  poussées  en 
remontant  le  cours  de  l'Oyapock. 

Ce  nid ,  peint  de  grandeur  naturelle  ,  repose 
sur  une  branche  fourchue  et  sarmenteuse  de 
banisteria.  Il  y  adhère  intimement  et  par  son 
tissu  propre  et  par  des  fîlamens  qui  nous  parais- 
sent être  des  fils  d'araignée.  Son  fond  est  assez 
épais,  tandis  que  ses  parois  sont  minces.  La  sub- 
stance qui  le  compose  en  entier  est  spongieuse , 
celluleuse,  assez  semblable  à  de  l'amadou  préparé, 
d'une  couleur  rouge  ocreuse  uniforme.  Le  de- 
dans en  est  lisse  ou  granuleux ,  mais  non  revêtu 
de  plumes  ou  de  duvet.  Cette  substance  paraît 
être  le  fongus  qu'emploient    certaines    guêpes 


DES    TROCHILIDEES.  7I 

pour  faire  ces  vastes  et  larges  habitations  qui 
pendent  aux  arbres  des  forêts  vierges  de  la 
Guiane,  et  que  mentionnent  diverses  relations 
de  voyageurs. 


7^  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.  XXII.  ) 

LE  VERAZUR,  MALE, 

PRENANT  LA  LIVRÉE  D'ADULTE. 

(  ORNISMYÂ    CYANEA.  Less.  ) 

Cet  oiseau-mouche  est  long  de  trois  pouces, 
en  y  faisant  entrer  le  bec  pour  huit  lignes.  Les 
ailes  sont  aussi  longues  que  la  queue.  Celle-ci 
est  composée  de  rectrices  longues  d'un  pouce, 
assez  larges,  obovales  à  leur  sommet,  et  toutes 
égales  entre  elles. 

Le  bec,  épais  à  la  base,  assez  dilaté,  marqué 
d'un  petit  œil  en  dessus,  se  termine  en  pointe 
aiguë  très  effilée.  La  mandibule  supérieure  est 
rousse ,  terminée  de  brun  ,  et  l'inférieure  est 
jaune ,  terminée  de  noirâtre.  Les  tarses  sont  bru- 
nâtres. Les  ailes  sont  larges,  assez  robustes,  brun- 
pourpré.  Les  rectrices  sont  en  totalité  bleu  d'a- 
cier luisant  en  dessus  comme  en  dessous. 

Le  sommet  de  la  tête  est  vert-glauque  doré. 
Quelques  écailles  bleues  et  très  métalliques  ap- 
paraissent sur  le  sinciput.  Le  cou  est  encore  re- 
couvert de  ce  vert-doré  glaucescent,  qui  cesse  sur 
le  haut  du  dos,  et  passe,  sur  cette  partie ,  les  épau- 


DES    TROCHILID^ES.  ^3 

les  et  le  croupion,  au  vert  à  ton  jaune-doré  et 
même  cuivré.  Enfin  les  couvertures  supérieures 
de  la  queue  brillent  du  plus  riche  violet. 

A  partir  du  menton  s'étend,  sur  les  joues,  les 
côtés  du  cou  jusqu'au  haut  du  thorax  ;  un  large 
plastron  gris  clair,  semé  d'abondantes  écailles 
brunes  lorsqu'elles  ne  sont  pas  éclairées,  et  bril- 
lant de  l'azur  le  plus  céleste ,  avec  des  reflets  vio- 
lets, lorsque  les  rayons  lumineux  les  éclairent 
directement.  Les  côtés  du  thorax  sont  vert-doré, 
de  même  que  les  flancs.  Le  milieu  du  ventre  est 
gris  enfumé.  La  région  anale  est  blanche ,  et  les 
couvertures  inférieures  sont  gris-brunâtre,  avec 
quelques  stries  vertes. 

L'individu  type  de  cet  âge  est  dans  la  collec- 
tion de  M.  Longuemare. 


74  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.   XXIII.  ) 

L'OISEAU-MOUGHE  AVOGETTE, 

JEUNE  AGE. 

(  ORNISMYA  AVOCETTA.  Less.  ) 

Dans  notre  Histoire  naturelle  des  Colibris  nous 
avons  figuré ,  pl.  XXIV  du  Supplément  aux  Oi- 
seaux-mouches,  un  âge  presque  adulte  de  cette 
espèce ,  très  remarquable  par  son  bec  recourbé. 
Dans  cette  planche  nous  donnerons  un  individu 
dans  une  livrée  de  jeune  âge,  qui  viendra  en- 
core nous  prouver  de  combien  de  mutations  est 
susceptible  la  parure  d'un  oiseau-mouche  avant 
de  s'offrir  avec  tout  l'éclat  qui  lui  fut  départi 
par  la  nature.  On  peut  en  effet ,  pour  ces  oi- 
seaux, réduire  aujourd'hui  en  aphorisme  les  modi- 
fications qu'affecte  successivement  leur  plumage  ; 
et  c'est  ainsi  que,  mathématiquement  parlant, 
on  pourrait  dire  :  les  oiseaux -mouches  se  divi- 
sent en  tribus  très  distinctes ,  en  espèces  et  en 
races.  Les  mâles  reçoivent  seuls  des  parures  spé- 
cifiques. Les  femelles  ont  toujours  des  livrées 
ternes ,  le  plus  souvent  grisâtres  ou  roussâtres  en 
dessous ,  et  les  rectrices   latérales  terminées  de 


DES    TROCHILIDÉES.  ^5 

blanc.  Leur  queue  est  le  plus  souvent  arrondie, 
lors  même  que  celle  du  mâle  est  fourchue.  Les 
jeunes  ne  se  font  point  distinguer  des  femelles 
dans  les  premiers  printemps  de  leur  existence ,  et 
ce  n'est  que  successivement  que  se  dessine  le 
plumage  complet  qui  doit  les  caractériser. 

Le  type  de  cette  description  ,  dont  notre 
planche  donne  une  idée  exacte,  provenait  de 
Cayenne,  et  notre  ami  Longuemare  avait  reçu 
deux  individus  complètement  semblables.  Cet 
oiseau-mouche  serait  donc  le  jeune  âge  de  l'Avo- 
cette,  et  peut-être  que  \  Ornisniya  recurvirostris 
en  serait  le  mâle  parfaitement  adulte. 

Long  de  trois  pouces  et  demi ,  cet  oiseau  a  le 
bec  noir,  long  de  sept  lignes,  assez  fort,  re- 
courbé et  aplati  à  l'extrémité ,  renflé  en  dessous 
à  la  courbure.  Ses  tarses  sont  plus  robustes  pro- 
portionnellement qu'aux  autres  oiseaux -mou- 
ches, et  noirs,  tandis  que  leurs  plumes  tibiales 
sont  blanches.  La  queue ,  légèrement  arrondie , 
se  compose  de  rectrices  plus  ou  moins  étagées 
par  le  degré  de  croissance  retardé  des  plus  ex- 
ternes ,  et  sont  dépassées  par  les  ailes.  Celles-ci , 
d'un  bleu-violâtre,  sont  assez  larges  et  robustes. 

Le  plumage  en  dessus  ,  à  partir  du  front ,  est 
d'un  vert-bleu  très  doré ,  très  brillant ,  vert  qui 
devient  plus  franchement  émeraude  sur  les  joues , 
les  côtés  du  cou  ,   du  thorax ,  du  ventre  et  du 


^6  HISTOIRE    NATURELLE 

croupion.  Les  couvertures  inférieures  de  la  queue 
sont  d'un  vert-émeraude  très  pur.  La  gorge ,  le 
devant  du  cou,  le  milieu  du  thorax  iet  du  ventre, 
jusqu'à  l'anus,  sont  parcourus  dans  le  sens  de  la 
longueur  du  corps  par  une  large  écharpe  d'un 
blanc  j)ur;  mais  au  centre  de  ce  blanc,  et  sur  la 
ligne  médiane,  se  dessine  une  raie  brune  et  noire, 
aussi  longitudinale  et  mal  arrêtée  sur  ses  bords, 
que  côtoie  une  raie  blanche.  Des  écailles  vert- 
doré  chatoyant  se  dessinent  toutefois  sur  le  noir 
élargi  de  la  gorge  et  du  devant  du  cou. 

Les  rectrices  sont  arrondies  à  leur  sommet. 
En  dessus ,  les  deux  moyennes  sont  vert-doré ,  et 
toutes  les  latérales  sont  d'un  bleu  d'acier  luisant 
que  relève  une  large  tache  blanche  à  leur  ex- 
trémité. En  dessous,  quelques  reflets  rouge  de 
cuivre  apparaissent  à  la  base  de  ces  rectrices 
sous  les  couvertures  inférieures  qui  les  cachent. 

Nous  le  répétons ,  cette  espèce  provenait  de 
Cayenne,  d'où  elle  avait  été  expédiée  à  M.  Lon- 
guemare  avec  plusieurs  espèces  de  colibris  nou- 
velles, et  un  grand  nombre  de  dépouilles  d'oi- 
seaux-mouches parfaitement  préparées. 


DES    TROCHILIDEES. 


11. 


(Pl.  XXIV.) 

LE  HUPPE-COL, 

TRÈS  JEUNE  AGE. 
(  ORNISMYA    ORNAT  A.   Less.  ) 

Ce  petit  oiseau  est  au  plus  long  de  deux  pou- 
ces quatre  lignes  ;  il  a  les  ailes  aussi  longues  que 
la  queue.  Celle-ci  est  légèrement  inégale  par  le 
raccourcissement  de  quelques  rectrices.  Le  bec  est 
court,  très  droit,  aciculé,  brunâtre.  Les  tarses 
sont  noirâtres.  Le  corps  en  dessus  ,  depuis  le 
front  jusqu'au  bas  du  dos,  est  d'un  vert-doré 
frais  et  luisant.  Sur  le  sommet  de  la  tête  appa- 
raît une  teinte  rouille  peu  arrêtée.  Une  large 
écliarpe  buffle-clair  passe  sur  le  croupion ,  qu'elle 
traverse.  Les  plumes  qui  la  bordent  inférieure- 
ment  et  les  couvertures  supérieures  de  la  queue 
sont  d'un  riche  violet  métallisé. 

Tout  le  dessous  du  corps ,  à  partir  du  menton, 
sur  les  joues ,  le  cou ,  la  poitrine,  le  ventre  et  les 
couvertures  inférieures ,  sont  d'un  roux-cannelle 
vif,  auquel  se  joint  du  vert-doré  sur  les  flancs. 

Les  ailes  sont  brun-pourpré.  Les  rectrices ,  ar- 
rondies au  sommet ,  sont  vert-cuivré  en  dessus , 


y8  HISTOIRE    NATURELLE 

noires  en  dessous ,  mais  terminées  de  rouille  à 
leur  sommet. 

Nous  avons  étudié  ce  jeune  âge  sur  plusieurs 
individus  que  M.  Longuemare  a  reçus  tout  ré- 
cemment de  Cayenne. 


DES    TROCHILIDEES. 


79 


(  Pl.  XXV.  ) 

LE  PETIT  AMÉTHYSTE, 

ADULTE. 
(  ORNISMYA  AMETHYSTOIDES.  Less.  ) 

L'espèce  que  nous  représentons  dans  cette 
planche  XXV  paraît  former  une  race  distincte  et 
bien  séparée  de  l'améthyste  ordinaire  ,  figuré 
pl.  XLVII  de  notre  Histoire  naturelle  des  Oi- 
seaux-mouches. L'individu  type  de  notre  des- 
cription nous  a  été  communiqué  par  M.  Bourçier, 
de  Lyon. 

Cet  oiseau  a  un  peu  plus  de  deux  pouces  et 
demi  de  longueur  totale.  Le  bec,  mince,  grêle, 
noir,  aciculé,  est  long  de  sept  lignes.  Les  ailes 
sont  étroites,  pointues,  brun-pourpré,  et  attei- 
gnent les  deux  tiers  de  la  queue.  Celle-ci  est 
large ,  très  fourchue ,  à  rectrices  moyennes  cour- 
tes, à  rectrices  latérales  étroites  et  aiguës  :  les 
premières  sont  vert-doré  uniforme  ,  les  autres 
brun-pourpré. 

Le  sommet  de  la  tête ,  le  dos ,  le  croupion  , 
les  épaules,  les  couvertures  supérieures  de  la 
queue,  sont  d'un  vert-doré  à  reflets  bleus.    La 


8o  HISTOIRE    NATURELLE 

gorge  et  le  devant  du  cou  sont  d'un  améthyste 
rouge  ioduré ,  ou  d'un  riche  rubis  violet  mé- 
tallisé :  dans  l'améthyste  ordinaire  ce  plastron  est 
d'un  violet  pur  et  brillant.  Une  sorte  de  collier 
gris-clair  règne  sous  le  plastron  métallique,  et 
passe  au  gris-brun  enfumé  sur  le  thorax ,  le  ven- 
tre. Les  flancs  sont  vert-doré.  Les  couvertures 
inférieures  de  la  queue  sont  grisâtres. 

Cette  race  est  très  remarquable  :   elle  vit  au 
Brésil ,  peut-être  dans  les  provinces  montueuses. 


DES    TROCHILIDÉES.  8l 

(Pl.  XXVÏ.  ) 

LE  PETIT   AMÉTHYSTE, 

PRENANT  LA  LIVRÉE  D'ADULTE. 

(  ORNISMYA    JMETHYSTOIDES.  Less.  ) 

Cet  individu  a  de  longueur  totale  deux  pou- 
ces six  lignes.  Le  bec  seul  a  six  lignes  ;  il  est  droit, 
brun  ,  assez  fort.  Les  tarses  sont  très  grêles  et 
noirs.  Les  ailes  ,  minces ,  étroites ,  brunes-pour- 
prées, sont  aussi  longues  que  la  queue.  Celle-ci 
se  compose  de  rectrices  non  encore  poussées  , 
presque  égales ,  amincies  et  rétrécies  à  leur  som- 
met, brunes  en  dessous,  vertes  et  dorées  en  des- 
sus, excepté  à  leur  extrémité  qui  est  brunâtre,  et 
les  deux  plus  externes  qui  sont  grisâtres. 

Un  vert  foncé  doré  et  très  métallisé  couvre  le 
sommet  de  la  tête,  le  cou,  le  dos  et  les  couver- 
tures supérieures  de  la  queue.  Une  écharpe  blan- 
che traverse  le  croupion  en  dessus. 

Le  devant  du  cou  est  gris  clair ,  avec  quelques 
écailles  d'un  améthyste  peu  décidé,  et  plutôt  cui- 
vreux, qu'encadre  une  bordure  vert-doré  au  bas 
du  cou  et  qui  remonte  sur  les  joues.  Une  petite 
tache  noire  recou\'re  les  oreilles  ;  une  écharpe 

6 


•82  HISTOIRE    NATURELLE 

gris-blanc,  remontant  sur  les  jugulaires,  règne 
sur  le  thorax.  Le  ventre  et  les  flancs  sont  vert- 
doré  foncé.  La  région  anale  est  grise  ,  et  les 
couvertures  inférieures  de  la  queue  sont  blan- 
châtres. 

Cette  petite  espèce  brésilienne  nous  a  été  com- 
muniquée par  M.  Bourçier  ,  de  Lyon  ,  auquel 
nous  sommes  redevables  de  plusieurs  espèces  de 
sa  curieuse  collection. 


des  trochilidées.  §3 

(Pl.  XXVII.  ) 

LE  PETIT  AMÉTHYS-TE, 

JEUNE   AGE. 
(  ORNISMYA  AMETHYSTOIDES.   Less.  ) 

Ce  jeune  âge,  d'une  race  spéciale,  diffère  lui- 
même  par  sa  livrée  des  jeunes  améthystes  ordinai- 
res. Il  est  reconnaissable  en  effet  à  son  bec  plus 
fort  et  un  peu  plus  allongé,  mesurant  huit  lignes. 
La  longueur  totale  de  l'oiseau  est  de  deux  pou- 
ces quatre  lignes. 

Le  bec  et  les  tarses  sont  noirs.  Les  ailes ,  d'un 
brun  clair  et  pourpré ,  étroites  et  falciformes  , 
dépassent  la  queue.  Celle-ci  est  courte ,  presque 
égale  ou  très  légèrement  arrondie  par  le  raccour- 
cissement des  rectrices  latérales. 

Vert-doré  sur  la  tête ,  le  cou ,  le  dos ,  les  épau- 
les et  les  couvertures  supérieures  de  la  queue  ; 
il  règne  sur  ces  parties  un  ton  doré  très  vif,  sur- 
tout sur  le  croupion.  La  gorge  et  le  devant  du 
cou  sont  d'un  blanc  mêlé  de  taches  noirâtres ,  et 
de  nombreuses  écailles  améthystes  se  dessi- 
nent cà  et  là,  principalement  sur  la  ligne  mé- 
diane. Un  demi-collier  borde  la  place  du  plas- 

G. 


84  HISTOIRE    NATURELLE 

tron  améthyste,  et  le  thorax,  le  ventre,  sont  d'un 
roux-cannelle  fort  vif,  auquel  se  marie  sur  les 
flancs  du  vert-doré  qui  descend  pour  former 
une  sorte  de  ceinture. 

Les  rectrices  moyennes  sont  vert-doré ,  les 
latérales  noires ,  et  les  plus  externes  bran  foncé, 
mais  terminées  de  roux  ferrugineux. 

L'individu  type  de  notre  description  prove- 
nait du  Brésil,  et  nous  a  été  communiqué  par 
M.  Bourçier,  de  Lyon. 


DES    TROCHILIDEES.  85 

(  Pl.    XXVIII.  ) 

L'AMÉTHYSTE  A  QUEUE  ÉGALE, 

PRESQUE  ADULTE. 
(  ORNISMYJ  ORTHURA.   Less.  ) 

Bien  que  non  complètement  adulte ,  l'espèce 
nouvelle  d'améthyste  que  nous  figurons  est  remar- 
quable par  son  bec,  proportionnellement  plus 
long  et  plus  robuste  que  celui  de  \ améthyste  or- 
dinaire et  que  celui  de  \ améthystoide ,  en  même 
temps  que  le  développement  de  sa  cravate  amé- 
thyste contraste  avec  la  forme  régulièrement  rec- 
tiligne  de  sa  queue.  En  effet,  nous  avons  donné 
les  figures  (pl.  XX,  XXI  et  XXII)  dans  notre 
Supplément  aux  Oiseaux-mouches,  des  divers 
âges  de  l'améthyste  du  Brésil,  et  nous  y  ren- 
voyons pour  que .  le  lecteur  puisse  en  saisir  les 
différences 

L'améthyste  à  queue  égale  a  de  longueur  to- 
tale deux  pouces  six  lignes  en  y  comprenant  le 
bec  pour  huit  lignes  et  la  queue  pour  sept.  Les 
ailes,  aussi  longues  que  la  queue,  sont  étroites  , 
minces,  d'un  bleu-noir  pourpré.  La  queue  est 
large,  rectiligne  ou  coupée  presque  carrément; 


86  HIJ5TOIRE    NATURELLE 

elle  se  compose  de  rectrices  larges,  droites,  ar- 
rondies au  sommet.  Le  bec,  plus  fort  que  ne  le 
réprésente  le  dessin ,  est  droit ,  allongé ,  noir , 
ainsi  que  les  tarses. 

Un  vert  bleuâtre  et  très  doré,  ou  chatoyant  en 
or,  teint  les  plumes  de  la  tête,  du  cou,  des  épau- 
les ,  du  dos ,  du  croupion  et  les  couvertures  su- 
périeures de  la  queue.  Une  tache  verdâtre  co- 
lore les  oreilles.  Deux  traits  blancs  occupent 
l'angle  de  la  bouche.  Tout  le  devant  du  cou,  à 
partir  de  la  gorge,  est  revêtu  d'une  plaque  cha- 
toyante, très  splendide,  et  à  teintes  d'améthyste 
passant  au  rouge  de  feu.  Çà  et  là ,  entre  les  plumes 
écailleuses ,  apparaît  une  couleur  grise  propre 
au  duvet.  Un  large  collier  d'un  gris -blanc  de 
perle  entoure  la  poitrine  en  remontant  sur  les 
côtés  du  cou  pour  former  un  croissant.  Cette 
écharpe  est  bordée  sur  le  haut  du  ventre  par  un 
cercle  brun-noirâtre,  vert-doré  sur  les  côtés  et 
près  de  l'épaule.  Les  flancs  et  les  côtés  du  ven- 
tre, de  même  que  les  couvertures  inférieures  de 
la  queue,  sont  d'un  roux-cannelle  très  intense. 
Le  milieu  de  l'abdomen  et  la  région  anale  sont 
d'un  blanc  pur.  Les  rectrices  sont  en  dessus , 
les  moyennes  vertes  et  dorées ,  les  latérales  vertes 
et  dorées  à  leur  base ,  puis  noires  à  leur  extré- 
mité ,  excepté  les  deux  plus  externes ,  qui  sont 
terminées  et  œillées  de  blanc. 


DES    TROCHILIDEES.  87 

Cet  oiseau-mouche,  dont  la  planche  suivante 
donne  le  jeune  âge,  a  été  tout  récemment  en- 
voyé de  Cayenne,  sa  patrie  ,  à  notre  ami  Lon- 
guemare.  Nous  en  avons  étudié  plusieurs  indi- 
vidus. 


88  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.  XXIX.  ) 

L'AMÉTHYSTE  A  QUEUE  ÉGALE, 

JEUNE  AGE. 

(  ORNISMYui    ORTEURA.  Less,  ) 

L'individu  que  nous  figurons  est  le  jeune  âge 
de  l'espèce  précédente,  et  le  rappelle  par  toutes 
ses  formes  extérieures,  et  surtout  par  son  bec 
robuste  et  plus  gros  que  ne  le  représente  la  gra- 
vure. 

Ce  petit  oiseau  habite  les  environs  de  Cayenne. 
Il  est  long  de  deux  pouces  quatre  lignes,  le  bec 
compris  pour  près  de  huit  lignes  et  la  queue 
pour  sept  lignes.  Les  ailes  minces ,  étroites  et 
brunes -pourprées  sont  aussi  longues  que  la 
queue.  Celle-ci  est  presque  égale ,  rectiligne  et 
composée  de  rectrices  droites ,  assez  larges  et 
arrondies  à  leur  sommet.  Le  bec  et  les  tarses 
sont  noirs. 

Tout  le  dessus  du  corps  est  vert-doré ,  mais 
d'un  vert  dont  les  reflets  métallisés  sont  inter- 
rompus par  des  lignes  vermiculées  rousses.  Cette 
disposition  tient  à  ce  que  chaque  plume ,  ainsi 
que  cela  se  remarque  chez  tous  les  jeunes  oi- 


DES    TROCHILIDÉES.  89 

seaux  sortis  du  nid  tout  nouvellement ,  sont 
vertes ,  mais  légèrement  frangées  de  roux  sur 
leurs  bords 

Un  point  blanc  occupe  le  derrière  de  l'œil.  Une 
tache  noirâtre  recouvre  les  oreilles.  Deux  traits 
blancs  partent  de  la  commissure  des  mandibules. 
Le  plastron  dessiné  au  devant  du  cou ,  en- 
cadré par  le  brun  des  côtés,  et  qui  descend 
en  croissant  en  avant ,  est  blanchâtre  ,  mais 
chaque  plume  a  son  milieu  marqué  d'un 
point  brun,  points  qui  sont  tous  disposés  en  li- 
gnes avec  une  sorte  de  régularité.  Une  écharpe 
gris-blanc  règne  sur  le  thorax ,  et  se  trouve  bordée 
d'un  cercle  brun.  Les  flancs  sont  d'un  roux-can- 
nelle fort  vif,  mais  le  milieu  de  l'abdomen  et  les 
couvertures  inférieures  de  la  queue  sont  blanc- 
neigeux. 

Les  rectrices  sont,  les  deux  moyennes  vert- 
doré  en  dessus ,  les  latérales  noires  et  termi- 
nées de  blanc  pur. 

L'améthyste  ,  type  de  cette  description  ,  se 
trouve  dans  la  collection  de  M.  Longuemare,  et 
provenait  de  la  Guiane  française. 


QO  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.  XXX.  ) 
NID  DE  L'OISEAU-MOUCHE  AMÉTHYSTE, 

AVEC  SON  OEUF. 

Ce  nid,  construit  par  une  espèce  d'oiseau- 
mouche  de  petite  taille ,  appartient  à  l'améthyste 
du  Brésil.  11  est  artistement  soudé  à  une  faible 
tige  de  passiflore,  et  composé  de  brins  de  lichens, 
mais  sourtout  de  petites  racines  grêles ,  minces  , 
entortillées  les  unes  avec  les  autres,  et  entre- 
croisées avec  des  fîlamens  de  coton.  Ce  nid , 
creusé  en  petite  soucoupe ,  a  la  forme  d'une  demi- 
sphère  dont  les  bords  sont  mollets  et  doublés 
de  bourre  soyeuse,  ainsi  que  le  fond.  On  y  trouva 
deux  œufs  d'un  blanc  pur,  ovoïdes  et  oblongs, 
de  la  grosseur  d'un  petit  haricot. 

Nous  sommes  redevables  de  ce  nid  et  des  deux 
œufs  qu'il  renfermait  à  M.  Lucien  Bucquet. 


DES    TROCHILIDEES. 


91 


(  Pl.  XXXI.  ) 

LE  COLIBRI  EURYNOME. 

(  TROCHILVS  EURYIVOME.   Less.  ) 

Ce  colibri  rappelle  le  brins  blancs.  Tout  en  lui, 
au  premier  aspect,  retrace  les  formes,  la  disposi- 
tion même  des  couleurs  de  cette  dernière  espèce  ; 
et  cependant  il  s'en  distingue  par  les  proportions 
de  ses  membres,  et  par  plusieurs  particularités 
dans  les  couleurs  de  son  plumage.  Nous  n'avons 
vu  que  deux  individus  de  l'eurynome  (  Eury- 
nome ,  fille  de  l'Océan  et  de  Thétis ,  mère  des 
Grâces):  l'un,  type  de  notre  figure,  que  possède 
M.  Bévalet,  et  le  deuxième,  qui  est  dans  la  col- 
lection de  M.  Longuemare. 

Cet  oiseau  a  de  longueur  totale  six  pouces  neuf 
lignes,  en  comprenant  dans  ces  dimensions  le 
bec  pour  seize  lignes  ,  et  la  queue  ,  avec  ses 
deux  longs  brins  pour  deux  pouces  quatre  li- 
gnes. Le  bec  est  robuste ,  arqué ,  comprimé  sur 
les  côtés,  noir  en  dessus,  rouge-orangé  en  des- 
sous, mais  brun  à  la  pointe  de  la  mandibule  infé- 
rieure. Les  tarses,  petits  et  grêles,  sont  brunâ- 
tres. Les  ailes  sont  aussi  longues  que  la  queue, 
et  s'arrêtent  à  la  base  des  deux  longs  brins  des 


9^  HISTOIRE    NATURELLE 

pennes  moyennes.  Leurs  rémiges  sont  larges , 
fortes ,  à  tige  de  l'externe  robuste ,  et  brun- 
pourpré. 

La  tête  est  couverte  de  plumes  écailleuses  bru- 
nes ,  frangées  de  roux  vif  ;  le  cou  en  dessus  , 
les  épaules  et  le  manteau  sont  vert-luisant,  peu 
doré,  les  plumes  du  dos  et  du  croupion,  ainsi 
que  les  couvertures  supérieures  de  la  queue , 
qui  sont  arrondies  et  amples,  sont  vert-doré, 
mais  largement  frangées  de  roux  vif  et  mat. 

Un  large  sourcil  jaune -roux  surmonte  l'œil 
et  va  presque  rejoindre  l'occiput;  une  très  large 
tache  d'un  noir  profond  occupe  les  joues  et  les 
côtés  supérieurs  du  cou.  Deux  traits  ocreux 
partent  de  la  commissure  du  bec  et  se  dirigent 
en  bas  pour  encadrer  les  plumes  du  menton  et 
de  la  gorge ,  qui  sont  imbriquées  brunes  au  cen- 
tre et  frangées  de  roux  vif,  de  manière  à  des- 
siner des  écailles  sur  cette  partie.  Le  cou  ,  la 
poitrine ,  les  flancs  et  le  bas-ventre  sont  gris- 
brunâtre ,  légèrement  lavé  de  roussâtre.  Les  cou- 
vertures inférieures  de  la  queue  sont  d'une  teinte 
rouille  pur. 

La  queue  est  deltoidale  ou  cunéiforme,  dé- 
bordée par  deux  brins  d'abord  noirs,  puis  blancs, 
qui  s'allongent  en  ruban  mince  et  étroit  aux 
deux  pennes  moyennes,  qui  sont  vert-doré  en  des- 
sus. Toutes  les  pennes  latérales  sont  successive- 


DES    TROCHILIDEES.  ^3 

ment  graduées  du  centre  aux  bords,  oii  elles  sont 
courtes.  Ces  pennes  sont  à  barbes  internes, 
larges  et  à  sommet  conique,  puis  tronqué;  vert- 
doré  à  leur  naissance,  elles  sont,  vers  leur  ex- 
trémité terminale,  noir -bleu,  puis  bordées  de 
blanc  pur,  disposé  sur  le  noir  en  V,  dont  les 
branches  seraient  épaisses. 
Cet  oiseau  habite  le  Brésil. 


g/\.  HISTOIRE    NATURELLE 

(    Pl.    XXXII.    ) 

L'OISEAU-MOUCHE  A  VENTRE  BLANC, 

MALE, 

COMPLÈTEMENT     ADULTE. 

(  QBNISMYA   A  LUI  F  EN  TER  ,  Less.  ) 

L'oiseau  que  nous  figurons  est  dans  la  livrée 
complète  d'adulte.  Il  est  remarquable  par  ses 
proportions  robustes,  sa  taille  (quatre  pouces), 
son  bec  allongé,  droit,  long  de  neuf  lignes;  ses 
ailes  amples,  larges,  presque  aussi  longues  que 
la  queue,  brunes  -  pourprées  ;  et  enfin  par  sa 
queue  flabellée  ,  un  peu  échancrée  ,  compo- 
sée de  rectrices  fortes  ,  droites ,  arrondies  à 
leur  sommet,  et  très  légèrement  inégales  entre 
elles. 

Le  bec  est  marron  en  dessus  ,  jaunâtre  en 
dessous ,  à  pointe  peu  effilée,  noirâtre.  Les  tarses , 
robustes  et  assez  gros,  même  pour  la  taille  de 
l'oiseau,  sont  briinâtres. 

Un  vert -doré  et  cuivré  couvre  la  tête,  passe 
au  vert  frais  et  doré  sur  le  cou,  les  épaules  et 
le  dos,  et  se  nuance  de  cuivre  rosette  peu  décidé 


DES    TROCHILIDEES.  C)5 

sur  le  croupion  et  les  couvertures  supérieures 
de  la  queue. 

Tout  le  devant  du  cou  ,  à  partir  du  menton 
jusqu'aux  jugulaires,  sur  les  côtés  et  le  haut 
du  ventre  en  dessous  ,  est  garni  de  plumes  en 
écailles  de  l'émeraude  la  plus  suave,  lorsque  les 
rayons  lumineux  les  frappent  directement  ,  et 
d'un  vert  glaucescent  et  comme  saupoudré  de 
poussière  ténue  lorsqu'on  les  regarde  dans  un 
sens  non  éclairé.  Enfin  ,  ces  écailles  ne  sont  ja- 
mais exactement  imbriquées  entre  elles ,  et  lais- 
sent paraître  sur  les  côtés  des  points  blancs  qui 
sont  les  barbes  inférieures  de  la  plume.  Ceveit- 
émeraude  du  plastron  se  continue  sur  les  côtés 
de  la  poitrine  et  sur  les  flancs  avec  le  vert-doré , 
mélangé  de  brunâtre,  qui  colore  ces  parties.  Le 
ventre,  la  région  anale  et  les  couvertures  infé- 
rieures de  la  queue  sont  d'un  blanc-neigeux. 

La  queue  est  en  dessus  d'un  vert-noir  très 
doré  sur  les  rectrices  moyennes,  brunâtre  sur 
celles  des  côtés,  qui  sont  en  outre  terminées  de 
brun-gris.  Toutes  sont  en  dessous  d'un  bleu  d'a- 
cier à  teinte  affoiblie  à  la  pointe. 

Nous  avons  étudié  plusieurs  individus  de  cet 
oiseau-mouche  dans  les  collections  de  Paris.  Le 
type  de  notre  planche  est  dans  la  collection  de 
M.  Guy. 


)6 


HISTOIRE    NATURELLE 


(Pl.   XXXIIJ.) 

L'OISEAU-MOUCHE 
"•  À  QUEUE  VERTE  ET  BLANCHE, 

JEUNE   ADULTE. 

{ORNISMYA  VIRIDIS.  Less.  ) 

Par  tous  ses  caractères  cette  espèce  rappelle 
\' Ornismja  viridis  de  notre  pl.  LX  des  Oiseaux- 
mouches  ,  et  il  nen  diffère  que  par  sa  livrée, 
complètement  aigue-marine. 

Cet  oiseau-mouche  a  de  longueur  totale  trois 
pouces  huit  lignes  ;  le  bec  y  est  compris  pour 
neuf  lignes  et  la  queue  pour  treize  ou  quatorze. 
^  Ce  bec,  très  légèrement  recourbé,  a  la  mandi- 
bule supérieure  noire ,  l'inférieure  blanche  dans 
les  deux  tiers  de  son  étendue,  et  noire  à  la 
pointe.  Les  tarses,  assez  grêles  par  rapport  à  la 
taille  de  l'oiseau ,  sont  noirs.  Les  ailes ,  presque 
aussi  longues  que  la  qu^ue,  sont  brun-pourpré. 
La  queue  est  légèrement  arrondie ,  composée  de 
rectrices  larges ,  droites ,  robustes ,  obovales  à 
leur  sommet. 

Le  dessus  de  la  tête  est  vert -brunâtre.  Tout 
le  dessus  du  corps,  y  compris  les  épaules,  est 


DES    TROCHILIDEES.  Çyj 

d'un  vert-doré  très  brillant,  mais  à  reflets  bleuâ- 
tres; ces  reflets  sont  plus  purs,  plus  éclatans 
sur  le  dos  et  le  croupion  :  cela  tient  à  ce  que 
le  milieu  de  chaque  plume  est  vert-doré,  et  que 
les  bords  sont  frangés  de  vert  aiguë- marine 
suave.  Les  couvertures  supérieures  de  la  queue, 
les  rectrices ,  en  dessus  et  en  dessous ,  sont  de  ce 
même  vert. 

Sur  le  cou ,  en  devant ,  à  partir  du  menton , 
et  s'arrêtant  au  bas  de  la  poitrine,  règne  un 
large  plastron ,  que  limitent  les  jugulaires  et  qui 
scintille  de  tout  l'éclat  d'une  émeraude.  Mais  ces 
plumes  écailleuses  gemmacées  non  frappées  di- 
rectement par  la  lumière ,  ont  un  aspect  vert  sans 
doute,  mais  d'un  vert  pruineux,  c'est-à-dire 
comme  saupoudré  de  farine.  Le  bas  de  la  poi- 
trine ,  le  ventre  ,  les  flancs ,  les  couvertures  in- 
férieures de  la  queue,  sont  de  ce  même  vert  mé- 
tallique à  reflets  d'aigue-marine ,  bien  que  les 
bords  de  chaque  plume  abdominale  soient  lé- 
gèrement cerclés  de  gris.  La  région  anale  est 
d'un  blanc  pur. 

La  queue ,  en  dessus  comme  en  dessous ,  brille 
du  vert  le  plus  brillant  et  le  plus  suave  d'aigue- 
marine. 

Nous  avons  eu  sous  les  yeux,  en  traçant  no- 
tre description,  plusieurs  individus  du  même 
âge  :  ils  nous  avaient  été  envoyés  de  Lyon  par 

7 


r)8  HISTOIRE    NATURELLE 

M.  Bourçier.  Cette  espèce ,  dans  le  même  état , 
existe  dans  les  collections  de  MM.  Longuemare 
et  Florent  Prévost ,  qui  en  possèdent  plusieurs 
dépouilles.  Nous  en  avons  aussi  examiné  plus 
d'une  vingtaine  de  peaux  chez  M.  Bévalet,  qui  pré- 
sentaient de  nombreux  passages  de  la  livrée  aigue- 
marine ,  à  celle  de  la  queue  verte  et  blanche  , 
analogue  à  l'individu  figuré  pi.  LX  de  notre  His- 
toire naturelle  des  Oiseaux-mouches. 


DKS    TROCHILIDEES.  Ç)C) 

(  Pl.  XXXIV.  ) 

L'OISEAU-MOUCHE  CORTNINE, 

TRÈS    JEUNE 
(  ORNISMYA   SUPERBJ.   Less.  ) 

Le  mâle  ,  complètement  adulte ,  a  été  figuré 
pl.  II  de  l'Histoire  naturelle  des  Oiseaux-mou- 
ches ,  et  le  jeune ,  pl.  XXXIII  du  Supplément.  La 
figure  que  nous  donnons  ici  représente  cet 
oiseau  dans  une  livrée  de  jeune  âge ,  très  diffé- 
rente de  celle  de  l'individu  revêtu  de  toute  sa 
parure. 

Long  de  quatre  pouces  quatre  lignes,  le  bec 
seul  est  compris  dans  ces  dimensions  pour  seize 
lignes.  Ce  bec  est  donc  très  long,  assez  gros  , 
robuste ,  noir ,  et  très  légèrement  arqué  dans 
toute  sa  longueur.  Les  ailes  sont  amples,  assez 
larges,  robustes,  et  plus  longues  que  la  queue. 
Les  rémiges  sont  bleu -pourpré.  Les  rectrices 
sont  inégales,  les  moyennes  un  peu  plus  lon- 
gues que  les  latérales  ,  toutes  sont  de  médiocre 
longueur,  arrondies  et  larges.  En  dessus  elles 
sont  d'un  vert-doré  brillant,  excepté  au  bout 
qu'apparaît  du  noir  mat ,  et  où  se  dessine  à  ]eur 


I 


lOO  HISTOIRE    NATURELLE 

pointe  une  tache  blanc-pur.  Cette  marque  blan- 
che est  d'autant  plus  grande  que  les  rectrices 
sont  plus  extérieures.  Les  tarses,  nus  jusqu'au 
talon,  sont  bruns. 

Le  plumage  est  sur  le  corps ,  à  partir  du  front 
et  y  compris  le  dos,  les  épaules  et  les  couver- 
tures supérieures  de  la  queue,  d'un  vert -doré 
très  frais ,  mais  dont  l'effet  est  diminué  par  une 
marbrure  brune  et  rousse,  qui  tient  à  ce  que 
chaque  plume  est  cerclée  de  brun  et  de  roux  vif. 
Une  large  tache  blanche  et  rousse  occupe  le 
croupion. 

Le  menton  et  le  devant  du  cou  sont  occupés 
par  un  plastron  quadrilatère  brun-enfumé.  Tout 
le  dessous  du  corps  est  gris-sale  et  brunâtre  , 
mais  ce  gris  est  plus  clair  sur  le  milieu  du  corps, 
plus  foncé  sur  les  côtés.  La  région  anale  est 
blanche ,  et  les  couvertures  inférieures  sont  bru- 
nes, puis  blanches. 

Cet  oiseau  habite  l'ile  de  la  Trinité ,  une  des 
Antilles.  Nous  en  devons  la  connaissance  à 
M.  Guy,  qui  se  l'était  procuré  à  Londres. 


DESTROCHILIDEES.  lOI 

(  Pl.  XXXV.  ) 

LE    LANGSDORFF, 

JEUNE   MALE. 

(  ORNISMYJ  LANGSDORFII.  Less.  ) 

Le  Langsdorff  mâle  adulte  a  été  figuré  plan- 
che XXVI  de  nos  Oiseaux -mouches.  Le  très 
jeune  âge  est  représenté  pl.  XVI  du  Supplément 
à  l'Histoire  naturelle  des  Colibris.  Ce  nouveau 
portrait  servira  à  compléter  les  détails  relatifs 
aux  changemens  de  plumage  qu'affecte  cette  es- 
pèce rare  et  précieuse. 

Long  de  deux  pouces  dix  lignes,  ce  jeune 
oiseau  a  le  bec  noir ,  long  de  six  à  sept  lignes , 
à  mandibules  très  aiguës  ,  très  aciculées  à  leur 
sommet.  Ses  ailes,  presque  aussi  longues  que  la 
queue,  sont  étroites,  minces  et  brun-pourpré. 
La  queue  est  presque  égale ,  formée  de  rectrices 
droites ,  très  minces ,  arrondies  au  sommet.  Ces 
rectrices  sont  bronzées  en  dessus  et  terminées 
par  un  rebord  blanc.  En  dessous ,  elles  sont 
brunes  à  leur  naissance,  puis  bronzées,  et  enfin 
œillées  de  blanc.  Un  vert-doré  frais  et  à  ton 
brillant  règne  sur  la  tête,  le  corps,  les  côtés  du 


102  HISTOIRE    NATURELLE 

COU  ,  les  épaules  et  le  croupion.  Seulement  une 
ceinture  d'un  blanc  neigeux  traverse  cette  partie. 
La  gorge  et  le  devant  du  cou  sont  couverts  de 
plumes  écailleuses  émeraude.  Mais  ces  squamel- 
les  vertes  et  chatoyantes  sont  bordées  en  dessous 
d'un  petit  cercle  blanc.  Le  duvet  et  le  dessous 
de  chaque  petite  plume  est  d'un  noir  mat.  Les 
côtés  du  thorax  sont  vert-doré.  Des  écailles  d'un 
cuivre  rouge  très  poli  forment  une  sorte  de  cein- 
ture au  haut  de  l'abdomen,  dont  le  milieu  est 
occupé  par  une  large  tache  d'un  noir -pourpré 
très  intense ,  se  continuant  jusqu'à  l'anus  en 
une  pointe  allongée,  et  séparant  le  blanc  pur 
des  flancs  et  du  bas-ventre.  Les  couvertures  in- 
férieures de  la  queue  sont  courtes  et  blanchâtres. 
L'individu  que  nous  avons  figuré  nous  a  été 
communiqué  par  M.  Guy.  L'espèce  vit  au  Brésil. 


DES    TROCHILIDEES.  I03 


f  pl.  XXXVI.  )       ■■  '■■ 
L'OISE AU-MOUCHE  DE  GOULD. 


t'Ai 


-filcj    iiK'^  (  OR^'IS^Jr  GOULD/J.  Less.  )  )fîi 

Ce  charmant  petit  oiseau -mouche  n'existe 
point  en  France.  Nous  en  devons  la  connais- 
sance à  M.  Stokes,  qui  a  bien  voulu  nous  en 
envoyer  de  Londres  un  dessin  fait  d'après  un 
individu  de  la  collection  de  M.  Loddiges,  des- 
sin que  nous  reproduisons  dans  cette  planche. 
De  la  taille  et  absolument  de  même  forme 
que  le  petit  huppe -col,  cette  espèce,  dont  on 
connaît  déjà  trois  ou  quatre  individus  dans  les 
cabinets  de  Londres,  s'en  distingue  seulement 
par  ses  parures  en  éventail,  qui  sont  d'un  blanc 
de  neige  et  ocellées  d'émeraude  à  leur  extrémité. 
Sa  huppe  pointue  et  droite  sur  le  sommet  de 
la  tête  est  de  couleur  rouille  ou  ferrugineux 
foncé.  Son  dos  est  vert-doré.  Une  raie  blanchâ- 
tre traverse  le  croupion.  La  queue  est  médiocre 
et  arrondie ,  les  deux  rectrices  moyennes  sont 
vert-doré,  les  latérales  noirâtres.  Les  ailes,  min- 
ces et  étroites,  sont  brun -pourpré.  Le  devant 
du  cou,   à  partir  du   menton   jusqu'au   bas  du 


Io4  HISTOIRE    NATURELLE 

thorax,  est  squameux,  d'un  vert-émeraude  très 
chatoyant.  Le  ventre ,  les  flancs  et  le  bas-ventre 
paraissent  vert -brunâtre;  mais  les  plumes  qui 
composent  les  parures  jugulaires  sont  disposées 
en  éventail ,  et  de  façon  que  les  plus  longues  sont 
les  plus  supérieures,  et  les  plus  courtes  les  plus 
internes.  Des  petits  faisceaux  courts  sont  pla- 
cés en  avant  des  grandes  parures.  Toutes  ces 
plumes  sont  d'un  blanc  pur,  mais  le  sommet  de 
chacune  d'elles  se  termine  par  un  œil  étincelant 
d'or  et  d'émeraude  ,  cerclé  de  vert  foncé.  Le 
bec  et  les  pieds  sont  brunâtres. 

Cet  oiseau-mouche  forme  donc  avec  le  huppe- 
col  et  le  hausse-col  blanc  une  petite  tribu,  émi- 
nemment naturelle  par  ses  formes  corporelles, 
la  délicatesse  et  les  grâces  de  ses  membres,  la 
beauté  et  le  luxe  de  ses  délicieuses  parures. 

Le  nom  que  porte  cette  espèce  est  celui  d'un 
savant  bien  connu  en  Angleterre,  auteur  d'une 
centurie  des  oiseaux  de  l'Himalaya.  Sa  patrie 
est  ignorée.  io;»   t)Cj(i,nî 


<r[OTm  ! 


DES    TROCHILIDÉES.  Io5 

(  Pl.  XXXVII.  ) 

LA  RAQUETTE  EMPENNÉE. 

(  ORNISMYA  UNDERWOODII.  Less.  ) 

Un  dessin  de  cet  oiseau  nous  a  été  remis  par 
M.  Underwood,  de  la  part  de  M.  Stokes,  auquel 
nous  sommes  redevables  de  cette  belle  espèce  , 
qui  nous  est  inconnue  en  nature  ,  mais  qui 
existe  dans  plusieurs  cabinets  particuliers  de 
Londres. 

Plus  robuste  que  l'oiseau-mouche  à  raquettes 
de  la  Guiane  ,  celui-ci ,  qu'on  croit  provenir  du 
Brésil ,  a  surtout  les  raquettes  de  ses  rectrices 
externes  beaucoup  plus  longues  et  plus  étroites 
que  celles  de  l'espèce  anciennement  connue,  qui 
les  a  arrondies  et  très  courtes.  Ses  pâtes  sont 
surtout  abondamment  revêtues  de  plumes  poi- 
lues serrées  et  qui  couvrent  jusqu'aux  ongles. 
Son  bec  est  fin,  très  droit  et  très  mince.  Toutes 
les  parties  supérieures  sont  vert- doré,  excep- 
té le  croupion  oii  règne  une  barre  blanche 
transversale.  Un  large  plastron  émeraude  revêt 
tout  le  devant  du  cou.  Le  ventre  et  les  flancs 
sont  vert-doré    brunâtre.    Le   duvet   des  pâtes 


Io6  HISTOIRE    NATURELLE 

est  blanc  pur.  Les  ailes  sont  étroites,  brun-pour- 
pré. La  queue  ,  très  fourchue ,  se  compose  de 
rectrices  brunes ,  rigides  ;  et  les  externes  ont  les 
barbes  qui  diminuent  successivement  de  lon- 
gueur, et  qui  finissent  par  disparaître  un  peu 
avant  le  développement  de  celles  qui  forment 
la  palette  ovale-allongé  terminant  la  penne. 

On  ignore  la  patrie  de  cette  espèce  curieuse. 
Nous  la  croyons  organisée  pour  vivre  dans  les 
forêts  des  montagnes. 


09  d  aor 

1 


DES    TROCHILIDEES.  lO^ 


(  Pl.  XXXVITI.  ) 

LE  KING. 

(  TROCUILUS  FORFWÀTUS,  Latham:  ORNISMY/t  KINGH ,  Less.  ) 

Cette  très  belle  espèce  d'oiseau -mouche  ne 
nous  est  pas  connue  en  nature.  M.  Stokes  nous 
en  a  adressé  un  dessin  fait  d'après  un  individu 
de  la  collection  de  M.  Loddiges,  de  Hackney; 
et  ce  dessin,  que  nous  devons  à  l'extrême  obli- 
geance du  savant  anglais,  a  été  reproduit  avec 
le  plus  grand  soin  par  M.  Prêtre. 

Le  King  (du  nom  du  célèbre  capitaine  King) , 
doit  former  ,  avec  la  Sapho  et  la  Nouna-Koali^ 
une  tribu  remarquable  par  l'extrême  développe- 
ment des  rectrices ,  et  par  la  forme  profondé- 
ment fourchue  de  la  queue.  Cette  race  sera  encore 
caractérisée  par  son  bec  court ,  droit  et  aciculé. 

L'espèce  qui  nous  occupe  a  donc  la  queue  du 
double  plus  longue  que  le  corps.  Les  rectrices 
qui  la  composent  sont  considérablement  étagées 
entre  elles,  les  deux  premières  courtes,  égales, 
et  les  six  suivantes  formant  trois  étages  régu- 
liers ;  ces  huit  rectrices  sont  allongées  ,  poin- 
tues, mais  les  deux  externes  dépassent  de  beau- 


Io8  HISTOIRE    NATURELLE 

coup  les  autres.  Elles  sont  longues ,  graduel- 
lement amincies ,  pointues  à  leur  sommet  et 
fortement  recourbées  en  dehors.  Toutes  ces  rec- 
trices  sans  exception  sont  d'un  bleu  foncé  bril- 
lant ,  excepté  leur  terminaison  où  règne  un 
vert-doré  très  suave. 

Les  ailes  sont  allongées ,  minces ,  recourbées  , 
d'un  brun-pourpré ,  et  dépassent  un  peu  le  crou- 
pion. Le  bec  est  droit ,  court  et  grêle  ,  coloré 
en  noir,  ainsi  que  les  tarses.  Les  plumes  occipi- 
tales sont  touffues ,  un  peu  lâches  ,  et  forment 
une  sorte  de  huppe.  Elles  sont  vert-doré  cha- 
toyant sur  le  front,  et  un  peu  mordorées  sur 
l'occiput.  Tout  le  plumage  est  uniformément 
vert-noir  métallisé,  à  reflets  dorés  peu  brillans, 
excepté  sur  les  couvertures  de  la  queue  et  sur 
les  épaules.  Mais  ce  qui  distingue  ,  en  outre, 
cette  espèce  de  la  Nouna-Koali  est  une  plaque 
azur  qui  couvre  le  devant  du  cou ,  à  partir  du 
menton. 

Ce  rare  et  précieux  oiseau  vit  à  la  Jamaïque. 
M.  Stokes  nous  écrit  que  c'est  bien  le  Trochi- 
lus  forficatus  de  Latham  ,  copié  avec  beau- 
coup d'inexactitude  de  la  pi.  XXXIII  d'Edwards, 
par  Vieillot  ,  pi.  LXVI  des  Oiseaux -dorés,  où 
il  est  méconnaissable. 


DES    TROCHILIDEES,  I  Of) 

(  Pl.  XXXIX.  ) 

LA  CORA, 

COMPLÈTEMENT   ADULTE. 
(  ORNISMYA   CORA.  Less.  ,  Ois.-mouch. ,   pl,   VI.  ) 

La  Cora  est  devenue,  depuis  quelque  temps, 
assez  commune  dans  les  collections  ,  et  c'est  ce 
qui  nous  a  permis  de  la  figurer  dans  son  plu- 
mage parfait,  et  avec  sa  queue  dans  son  entier 
développement.  Son  bec,  court,  grêle  et  droit, 
est  complètement  noir,  ainsi  que  les  tarses.  Ses 
ailes  sont  minces,  recourbées,  brun-pourpré. 
Son  plumage  est  vert-doré  frais  en  dessus.  Sa 
gorge  et  le  devant  du  cou  brillent  de  la  teinte 
violette  de  l'améthyste ,  un  hausse-col  blanc  mar- 
que les  limites  des  plumes  écailleuses ,  et  du  vert- 
doré  est  répandu  sur  les  flancs  et  le  ventre.  Les 
rectrices  sont  d'autant  plus  longues  qu'elles  sont 
plus  internes ,  et  toutes  sont  raides  ,  étroites  , 
en  lame  d'épée.  Les  deux  externes  sont  les  plus 
courtes ,  les  six  autres  sont  étagées  entre  elles  , 
mais  les  deux  internes  dépassent  considérable- 
ment les  précédentes,  et  forment  deux  rubans 
étroits  ,  minces  ,  colorés  en  blanc  dans   la  plus 


IIO  HISTOIRE    NATURELLE 

grande  partie  de  leur  longueur,  et  seulement 
terminées  de  noir  à  leur  extrémité.  Les  rectri- 
ces  latérales  sont  brunes  et  finement  liserées  de 
blanc  sur  leurs  bords. 

Cette  jolie  espèce  habite  le  Pérou ,  et  surtout 
la  plaine  de  Lima. 


DES    TROCHILIDEES.  III 


(PL.   XL.) 

LA  CORA, 

JEUNE   AGE. 
(  ORNISMYA   CORA  ,  Less.   Ois.-mouch  ,   pi.  VI.  ) 

Long  de  trois  pouces  six  lignes^  l'individu 
que  nous  figurons ,  en  livrée  de  jeune  oiseau ., 
est  caractérisé  par  son  bec  court,  long  au  plus 
de  six  lignes,  brunâtre,  droit,  aigu;  ses  ailes 
minces  ,  courtes  ,  très  étroites  ,  brun-pourpré , 
n'atteignent  que  la  moitié  de  la  queue.  Celle-ci , 
allongée ,  est  composée  de  rectrices  très  étroites  , 
très  grêles ,  amincies  à  leur  extrémité ,  et  forte- 
ment étagées  entre  elles. 

Foibles  et  dénudés,  les  tarses  de  cet  oiseau 
sont  noirs.  Un  vert-doré  uniforme  à  reflets  plus 
brillans,  plus  francs  sur  le  cou,  le  dos  et  le  crou- 
pion ,  règne  sur  le  dessus  de  la  tête ,  du  cou  et 
du  corps.  Les  rectrices  moyennes  sont  brunes, 
ainsi  que  les  latérales ,  mais  toutes  sont  bordées 
de  blanc. 

Le  menton,  la  gorge  et  le  devant  du  cou  sont 
garnis  de  plumes  écaille  uses  grises ,  marquées 
au  centre  par  une  petite  tache  brune  :  seulement 


112  HISTOIRE    NATURELLE 

deux  OU  trois  écailles  d'un  améthyste  plein  de 
feu  apparaissent  au  milieu  du  cou.  Au  dessus 
de  cette  plaque  mal  arrêtée  se  dessine  une  sorte 
de  demi-collier  gris-blanc ,  qui  remonte  sur  les 
côtés  du  cou.  Tout  le  dessus  du  corps,  y  com- 
pris les  flancs  et  les  couvertures  inférieures  de 
la  queue,  sont  d'un  gris  clair,  légèrement  lavé  de 
roussâtre. 

La  Cora  vit  au  Pérou. 


DES    TROCHILID^ES.  Il3 


(  Pl.  XLI.  ) 

LE  PLUMET  BLEU 

ou 

L'OISEAU-MOUGHE  DELALANDE,  MALE. 

DANS  LA  LIVRÉE  COMPLÈTE  D'ADULTE. 

(  ORNISMYA  DELALANDI.  Less.  Ois.-mouch. ,  pl.  XXIII.  ) 

Cet  oiseau -mouche,  que  nous  avons  figuré 
dans  notre  premier  tome,  est  représenté  dans 
cette  planche  avec  tout  le  luxe  de  son  plumage 
parfait.  Long-temps  rare  dans  les  collections 
des  amateurs ,  il  y  est  devenu ,  dans  ces  derniers 
temps  ,  très  commun ,  et  c'est  par  milliers  que 
nous  en  avons  vu  des  dépouilles  chez  quelques 
marchands  d'histoire  naturelle. 

C'est  au  Brésil  que  vit  ce  gracieux  oiseau- 
mouche.  Sa  longueur  totale  est  de  trois  pouces 
six  lignes,  et  dans  ces  dimensions  le  bec  n'entre 
que  pour  six  lignes.  La  plume  allongée  en  lame 
d'épée,  qui  termine  sa  huppe,  a  jusqu'à  quatorze 
lignes.  Le  bec  est  noir,  et  les  tarses  sont  jaunes. 
Les  plumes  écailleuses  du  front  sont  lâches,  ar- 
rondies, d'un  vert -doré  très  luisant;  celles  de 

8 


Il4  HISTOIRE    NATURELLE 

l'occiput  s'allongent  et  brillent  de  ce  même  vert 
qui  colore  le  front ,  mais  en  prenant  une  teinte 
bleue.  La  plume  terminale  de  la  huppe  très  al- 
longée est  d'un  bleu  indigo  mat. 

Les  ailes  sont  assez  larges,  brun  -  pourpré , 
et  de  la  longueur  de  la  queue.  Celle-ci  se  com- 
pose de  rectrices  rectilignes ,  arrondies  ,  bleu 
d'acier  en  dessous  et  à  l'extrémité  du  dessus  des 
latérales,  les  moyennes  étant  vert-doré  luisant. 

Tout  le  corps  en  dessus  est  vert-doré  frais,  et 
gris  sur  les  côtés  du  cou,  les  flancs  et  le  bas- 
ventre  ;  mais  un  azur  suave  et  très  brillant  cou- 
vre le  devant  du  cou ,  à  partir  de  la  gorge ,  s'étend 
sur  le  thorax  et  sur  le  ventre,  en  prenant  des 
teintes  noir  velours  ,  ou  bleu  lapis  ,  suivant  les 
reflets  de  la  lumière.  Un  point  blanc  occupe  le 
bord  externe  de  l'orbite.  Les  couvertures  infé- 
rieures de  la  queue  sont  gris-verdâtre. 

Nous  sommes  redevables  à  M.  Florent  Pré- 
vost de  la  dépouille  qui  a  servi  de  type  à  notre 
planche ,  et  notre  description  repose  sur  plus  de 
quarante  individus  en  tout  point  semblables. 


• 


DES    TROCHILIDEES.  ÎIO 


(  Pl.    XLII.  ) 

L'ATALA. 

{ORNISMYJ    ATALA.  Lesj.  ) 

Ce  petit  oiseau  a  quelques  rapports  avec  le 
Saphir  émeraude,  mais  il  s'en  distingue  par  sa 
taille,  plus  petite,  et  par  la  teinte  verte  plus 
foncée  de  son  plumage.  Il  a  quelques  rap- 
ports avec  le  Wied ,  mais  il  est  plus  gros  et  n'a 
pas  de  bleu  sur  la  gorge.  Comme  le  Maugé,  sa 
poitrine  étincelle  de  reflets  bleus  sur  un  fond 
d'émeraude  ,  mais  sa  queue  est  presque  recti- 
ligne. 

Cet  oiseau-mouche,  qui  vit  au  Brésil,  a  deux 
pouces  et  demi  de  longueur  totale.  Son  bec,  en- 
tièrement noir,  n'a  que  sept  lignes.  Les  ailes 
sont  minces ,  étroites ,  et  aussi  longues  que  la 
queue.  Celle-ci  est  entièrement  d'un  bleu  d'a- 
cier foncé,  et  sa  forme  est  très  légèrement  échan- 
crée.  Tout  le  plumage  en  dessus  ,  du  front  aux 
couvertures  supérieures  de  la  queue ,  est  d'un 
vert-doré  foncé  et  très  brillant.  Tout  le  dessous 
du  corps,  à  partir  du  menton  jusqu'à  l'anus,  et 
les  flancs  compris,  est  d'un  vert  émeraude  très 

8. 


Il6  HISTOIRE    NATURELLE 

scintillant ,  auquel  se  mêlent  des  reflets  bleus. 
Le  bas-ventre  est  blanc  pur. 

Nous  avons  vu  plusieurs  dépouilles  de  cette 
espèce  chez  M.  Florent  Prévost. 


DES    TROCHILIDEES.  II 

(  Pl.    XLUI.  ) 

LE    SASTN,   MALE, 

EN  PLUMAGE  COMPLET. 
{ORNISMYA  SJSIN.  Less.  Ois.-mouch,  pl.   LXVI.  ) 


Nous  avons  figuré  un  jeune  adulte  du  Sasin , 
pl.  LXVI  de  nos  Oiseaux-mouches  ,  mais  nous 
avons  cru  devoir  donner  un  portrait  de  cette 
gracieuse  et  rare  espèce ,  lorsqu'elle  a  acquis 
l'entier  développement  de  sa  parure. 

Le  Sasin  est  long  au  plus  de  trois  pouces  quel- 
ques lignes ,  et  dans  ces  dimensions  le  bec  entre 
pour  huit  lignes.  Ses  ailes  ,  très  minces  ,  très 
étroites  ,  n'atteignent  point  l'extrémité  de  la 
queue  qui  est  pointue.  Les  rectrices  sont  toutes, 
en  effet,  étroites,  effilées,  aiguës  à  leur  som- 
met. 

Le  bec  et  les  tarses  de  cet  oiseau  sont  noirs. 
Une  calotte  vert-sale  recouvre  la  tête,  un  roux 
frais  et  vif  colore  le  cou  ,  le  dos,  le  croupion 
et  les  rectrices  ,  qui  sont  noires  sur  les 
bords  et  à  l'extrémité.  Les  épaules  sont  vertes , 
et  les  rémiges  brun-pourpré.  Une  cravate  écail- 
leuse   et  triangulaire ,  jouissant    de    l'éclat    du 


I  f8  HISTOIRE    NATURELLE 

rubis  le  plus  fulgide ,  étincelle  et  chatoie  sur  le 
devant  du  cou  ;  une  écharpe  blanc  pur  occupe 
le  triangle  formé  par  l'écartement  des  deux  pro- 
longemens  du  plastron.  La  poitrine,  le  ventre, 
les  flancs ,  les  couvertures  inférieures  de  la  queue 
sont  d'un  roux-cannelle  très  pur  et  très  vif. 

Dans  son  âge  parfait,  le  Sasin  ne  peut  être 
confondu  avec  aucune  autre  espèce  :  c'est  un 
des  oiseaux-mouches  les  plus  élégans  et  les  plus 
gracieux  par  les  teintes  qui  le  colorent ,  tein- 
tes qu'il  possède  seul ,  bien  qu'il  appartient  à  la 
race  des  rubis. 

Cet  oiseau-mouche  vit  à  la  Californie ,  et  s'a- 
vance jusque  sur  la  côte  N.  O.  d'Amérique.  L'in- 
dividu que  nous  avons  figuré  nous  a  été  com- 
muniqué par  M.  Guy ,  et  était  en  chair. 


DES    TROCHILIDEES.  I  I  C) 

(Pi..  XLIV.  ) 

LE   GUY, 

EN    LIVRÉE    PARFAITE   D'ADULTE. 
(  TROCHILUS  GUY.  Less.  ) 

Cet  oiseau  est  encore  un  de  ceux  que  l'on  a 
confondus  avec  les  brins-blancs,  et  cependant 
il  s'en  distingue  par  les  couleurs  et  par  la  taille , 
et  sa  livrée  s'offre  constamment  dans  les  collec- 
tions avec  des  formes  si  indélébiles,  qu'on  ne 
peut  se  dispenser  de  l'élever  au  rang  d'espèce. 
Nous  en  avons  d'ailleurs  vu  plusieurs  dépouilles 
ne  différant  en  aucun  point.  Cet  oiseau  nous  a 
été  communiqué  par  M.  Guy,  et  le  nom  qu'il 
porte  rappellera  les  nombreux  services  que  cet 
amateur  nous  a  rendus  ,  en  réunissant ,  pour 
nous  les  faire  décrire  ,  toutes  les  espèces  qu'il  a 
pu  se  procurer,  soit  à  Paris,  soit  à  Londres. 

Le  Guy  a  de  longueur  totale  cinq  pouces  huit 
lignes,  et  dans  ces  dimensions  le  bec  entre  pour 
dix -neuf  lignes  ,  et  les  brins  pour  deux  pouces 
quatre  lignes.  Ses  formes  sont  grêles  ,  élancées  , 
sa  queue  est  ample,  cunéiforme,  dépassée  par 


I20  HISTOIRE    NATURELLE 

deux  brins  très  minces  et  très  courts.  Les  ailes 
sont  larges,  assez  robustes,  brun  -  pourpré ,  et 
aussi  longues  que  les  rectrices  latérales,  voisines 
des  brins.  Les  tarses  sont  petits,  jaunâtres.  Le 
bec  est  long,  recourbé,  mince,  très  aigu  à  la 
pointe.  La  mandibule  supérieure  se  rétrécit  sur 
les  côtés  ,  et  forme  à  l'inférieure  comme  un  four- 
reau qui  l'enveloppe.  La  première  est  noire,  la 
seconde  est  d'un  rouge  aurore  vif,  excepté  à  la 
pointe  qui  est  brunâtre. 

Le  corps  est  en  dessus  d'un  vert-pré  métallisé 
brillant.  Les  plumes  de  la  tête  sont  très  finement 
liserées  de  roux  ;  celles  du  bas  du  dos  et  du  crou- 
pion sont  très  légèrement  liserées  de  brunâtre , 
et  puis  de  roussâtre.  Les  plumes  auriculaires 
sont  noir  mat,  et  encadrées  d'un  sourcil  épais  et 
roux  qui  contourne  le  dessus  de  l'œil ,  et  d'un 
trait  mince  ,  également  roux ,  qui  les  borde  in- 
férieurement.  Sous  le  bec  et  devant  le  gosier 
règne  un  trait  roux  vif.  Le  cou  en  devant ,  le 
thorax  et  les  flancs  sont  d'un  gris  cendré  bleuâ- 
tre uniforme,  auquel  se  mêle  un  peu  de  vert- 
doré  sur  les  jugulaires.  Le  milieu  du  ventre  et 
la  région  anale  sont  d'un  beau  roux-doré.  Les 
couvertures  inférieures  de  la  queue  sont  blan- 
ches. Les  rectrices  sont  allongées ,  anguleuses  à 
leur  sommet,  et  étagées  entre  elles.  Les  deux 
moyennes  sont  les  plus  longues ,  et  se  terminent 


DES    TROCHILIDEES.  121 

en  deux  petits  brins  blancs  très  étroits.  Toutes 
les  rectrices  sont  en  dessus  vert-doré  cuivré  à 
leur  naissance ,  puis  noires.  Les  latérales  sont 
frangées  de  blanc  aux  angles  de  leur  sommet. 


122  HISTOIRE    NATURELLE 


(Pl.  XLV.) 

LE    MÉDIASTIN, 

EN  LIVRÉE  COMPLÈTE. 
(  ORNISMYA  MESOLEUCA,   Less.  Ois.-mouch. ,  pl.  XXIX,  pag.  iio.  ) 

Le  Médiastin  que  nous  avons  figuré  planche 
XXIX  de  l'Histoire  naturelle  des  Oiseaux-mou- 
ches laissait  trop  à  désirer  pour  que  nous  ne 
saisissions  pas  l'occasion  de  renouveler,  par  un 
bon  portrait,  la  planche  incomplète  que  nous 
avions  fait  graver. 

On  ne  peut  se  dissimuler  les  nombreuses  ana- 
logies qui  existent  entre  le  Médiastin  et  Foiseau- 
mouche  Corinne.  C'est  la  même  forme  et  la  même 
longueur  de  bec,  c'est  une  calotte  bleue  recou- 
vrant la  tête  ,  une  gorge ,  ou  rubis  ou  améthys- 
toide ,  etc.  etc.  :  ces  deux  espèces  sont  donc  très 
rapprochées.  H  y  a  entre  elles  plus  que  des  ca- 
ractères de  tribus,  elles  n'ont  même  que  des  ca- 
ractères d'espèces  négatifs ,  relativement  à  cha- 
cune d'elles.  Certes ,  de  quel  intérêt  serait,  pour 
l'étude  des  oiseaux,  des  formules  précisées  dans 
la  définition  des  genres ,  accompagnées  de  bon- 
nes circonscriptions  de  familles ,  de  tribus ,  de 
races  et  de  variétés  !  ! 


DES    TROCHILIDÉES.  123 

Le  Médiastin,  complètement  adulte,  est  long 
de  quatre  pouces  et  demi.  Son  bec ,  parfaitement 
droit,  n'a  pas  moins  de  quinze  lignes;  il  est  ar- 
rondi ,  aigu ,  noir  ainsi  que  les  tarses.  Les  ailes 
sont  assez  étroites,  moins  longues  que  la  queue, 
et  brunes-pourprées.  La  queue  est  étoffée ,  large, 
échancrée  au  milieu. 

Les  plumes  de  la  tête  sont  écailleuses  ,  d'un 
vert-bleu  glaucescent  très  brillant.  Tout  le  des- 
sus du  corps  est  d'un  vert  très  doré,  à  ton  chaud 
et  cuivré.  Les  plumes  auriculaires  sont  brunes  , 
bordées  en  dessous  d'un  liseré  blanc.  Tout  le  de- 
vant de  la  gorge  et  du  cou  est  garni  d'écaillés, 
formant  un  large  plastron ,  échancré  au  milieu 
et  dilaté  sur  les  côtés  ,  jouissant  de  l'éclat  le  plus 
suave  de  l'améthyste  teintée  de  rubis  ,  et  cha- 
toyant avec  feu.  De  l'échancrure  de  ce  plastron 
descend  longitudinalement  jusqu'au  bas-ventre 
une  raie  neigeuse  ,  bordée  latéralement  d'un 
vert-doré  foncé  qui  teint  les  côtés  du  cou  et  les 
flancs.  Le  bas-ventre  est  en  entier  d'un  blanc 
pur.  Les  couvertures  inférieures  de  la  queue 
sont  larges,  brunâtres  et  verdâtres,  bordées  de 
blanc.  Les  rectrices  sont  vert  bronzé  et  cuivré 
en  dessus  comme  en  dessous ,  mais  les  deux  plu- 
mes externes  sont  œillées  de  blanc  à  leur  pointe  , 
qui  est  obtuse. 

Cet  oiseau  habite  le  Brésil. 


12^  HISTOIRE    NATURELLE 


(  Pl.    XLVI.  ) 

L'OISEAU-MOUCHE  ENSIPENNE , 

PLUMAGE  DE  MALE  ADULTE  COMPLET. 

{  TROCHILUS  ENSIPENNIS.   Swainson.  ) 

Cette  belle  espèce ,  très  rare  en  France ,  et  dont 
nous  devons  la  communication  à  M.  Guy,  qui 
en  a  rapporté  plusieurs  dépouilles  d'Angleterre , 
a  été  décrite ,  pour  la  première  fois,  par  M.  Wil- 
liams Swainson  ,  dans  ses  Zoological  Illustra- 
tions ,  pl.  CVII  ;  et ,  comme  nous  ne  le  connais- 
sions pas  alors  en  nature,  nous  dûmes  re- 
produire le  portrait  de  l'ornithologiste  anglais. 
On  trouve  donc  une  copie  de  la  planche  de 
M.  Swainson  sous  le  n°  35  de  notre  Histoire  na- 
turelle des  Oiseaux  -  mouches.  Mais  ,  fidèle  à 
notre  promesse  de  donner  des  planches  origi- 
nales ,  dessinées  d'après  nature ,  nous  avons  dû 
faire  peindre  de  nouveau  \ Ensipenne ,  et  le  des- 
sin de  M.  Prêtre  rend  parfaitement  les  formes 
et  les  couleurs  des  individus  que  nous  avions 
sous  les  yeux. 

Cet  oiseau  appartient  à  la  tribu  des  campy- 
loptères  ,  par  l'élargissement  des  baguettes  des 


DES    TROCHILIDÉES.  1^5 

rémiges.  Ce  caractère  est  même  tellement  pro- 
noncé chez  lui  ;  que  les  trois  premières  pen- 
nes primaires  de  l'aile ,  et  surtout  la  première , 
sont  dilatées  outre  mesure ,  convexes  et  lisses  en 
dessus ,  légèrement  aplaties  et  creusées  en  des- 
sous. La  première  rémige  surtout  est  coudée,  très 
dilatée  à  son  milieu ,  puis  amincie  d'une  manière 
étonnante  vers  l'extrémité.  La  conformation  de 
l'aile  de  cet  oiseau-mouche  est  vraiment  singu- 
lière :  aussi  doit-il  avoir  une  puissance  et  une 
durée  de  vol  peu  communes.  Les  ailes  sont  lar- 
ges, brun-pourpré,  et  presque  aussi  longues  que 
la  queue.  Celle-ci  est  très  large,  assez  allongée  , 
presque  rectiligne,  et  formée  de  rectrices  à  bar- 
bes larges  et  à  sommet  arrondi.  Ses  tarses,  pro- 
portionnés à  la  taille  de  l'individu ,  sont  brunâ- 
tres et  armés  d'ongles  très  longs,  très  recour- 
bés ,  très  acérés.  Le  bec  est  noir ,  fort ,  assez 
robuste  dans  son  épaisseur ,  mais  proportionnel- 
lement de  médiocre  longueur.  Il  est  tant  soit  peu 
fléchi  en  arc,  strié  sur  les  côtés.  Il  n'a  que  dix  à 
onze  lignes.  La  taille  de  l'oiseau  ,  la  queue  com- 
prise, ne  dépasse  pas  cinq  pouces. 

Le  plumage  est  en  entier,  aussi  bien  en  dessus 
qu'en  dessous,  d'un  vert  d'émeraude  très  pur  et 
très  brillant.  Seulement  sa  gorge  est  d'un  bleu 
azur,  passant  à  l'indigo,  s'effaçant  sur  les  côtés 
et  au  milieu  du  cou.  Ce  plastron,  qui  part  de  la 


126  HISTOIRE    NATURELLE 

gorge ,  n'est  pas  formé  de  plumes  gemmacées  , 
taillées  en  écailles  ,  comme  celles  des  cravates 
brillantes  de  la  plupart  des  espèces  connues.  Les 
quatre  rectrices  moyennes  sont  vert-noir-doré 
dans  leur  totalité.  Les  trois  latérales  de  chaque 
côté  sont  en  dessus  et  en  dessous  d'un  noir 
profond  à  leur  tiers  supérieur ,  et  blanc  de  neige 
dans  le  reste  de  leur  étendue. 

Cette  espèce  vit,  à  ce  que  l'on  suppose ,  dans 
l'île  de  la  Jamaïque  ou  de  la  Trinité. 


DES    TROCHILIDEES.  12' 


(  ?L.  XLVII.  1 


L'ENSIPENNE,  MALE 


JEUNE  AGE. 

C  TROCHILUS  ENSIPENNIS.   Swains.  ) 

C'est  encore  à  M.  Guy  que  nous  devons  le 
jeune  âge  de  l'Ensipenne  ,  qui  diffère  peu  du 
mâle  adulte  par  les  formes ,  et  qui  ne  s'en  dis- 
tingue que  par  les  teintes  des  parties  inférieures 
du  corps. 

L'individu  que  reproduit  notre  gravure  avait 
la  taille  du  mâle  complètement  adulte  ,  repré- 
senté dans  notre  pi.  XLVL  D'un  vert-doré  très 
frais  et  très  suave  sur  le  corps ,  la  tête,  les  épaules 
et  le  croupion,  ce  vert,  très  brillant,  a  la  limpi- 
dité et  l'éclat  de  l'émeraude,  tandis  qu'il  est  plus 
foncé  chez  les  adultes.  Sa  queue  a  les  deux  rec- 
trices  moyennes  vert-doré  ,  les  deux  latérales 
vert  et  noir ,  et  les  externes  noir-violâtre  à  leur 
moitié  supérieure  ,  et  blanches  dans  le  reste  de 
leur  étendue. 

Ses  différences  notables  d'avec  l'adulte  sont 
les  suivantes.  Les  plumes  auriculaires  sont  noi- 
res, bordées  en  dessous  à'un  trait  blanc  pur  qui 


1^8  HISTOIRE    NATURELLE 

part  de  la  commissure.  Le  gosier  est  brunâtre, 
mais  sur  le  devant  du  cou  se  dessinent  des  écail- 
les vertes  et  des  écailles  azur  d'une  grande  pu- 
reté. Tout  le  dessous  du  corps  est  gris-brunâtre, 
et  comme  l'extrémité  de  chaque  plume  est  verte 
et  dorée ,  il  en  résulte  des  ocelles  brillantes  nom- 
breuses. Les  flancs  et  les  côtés  du  cou  sont  vert- 
doré.  Les  couvertures  inférieures  de  la  queue 
sont  vert-métallisé.  Le  bec  est  légèrement  fléchi, 
noir,  et  les  tarses  sont  brunâtres. 


DES    TROCHILIDEES.  1 2() 

(  Pl.   XLVIII.  ) 

LE  VESPER,    MALE, 

JEUNE   AGE. 
(  ORNISMYA  VESPER,  Less.  Ois.-moucb.,  pl.  XIX.  ) 

Nous  avons  publié  le  mâle  et  la  femelle  de 
cette  nouvelle  et  curieuse  espèce  d'oiseau-mou- 
che, du  Mexique.  Il  nous  restait,  pour  mieux 
faire  apprécier  l'ensemble  de  ses  caractères ,  à 
faire  connaître  le  jeune  âge. 

L'individu  que  nous  décrivons  provient  de 
Londres  ,  où  M.  Guy  se  l'est  procuré.  Il  a  de 
longueur  totale  quatre  pouces  ,  en  y  comprenant 
le  bec  pour  treize  lignes  et  demie.  Les  ailes  sont 
étroites  et  aussi  longues  que  la  queue.  Celle-ci 
se  compose  de  rectrices  inégales  qui,  plus  tard, 
doivent  s'accroître  et  lui  donner  une  disposition 
profondément  fourchue.  Le  bec  est  long,  pointu, 
légèrement  arqué,  noir,  excepté  le  rebord  supé- 
rieur de  la  mandibule  inférieure.  Les  tarses  sont 
robustes ,  granuleux ,  très  noirs.  La  tête  est  re- 
vêtue de  plumes  écailleuses,  grisâtres  sur  le 
front ,  d'un  vert-doré  sale  et  pâle  sur  le  sommet 
de  la  tête,  oii  chaque  plume  écailleuse  est  fran- 

.9 


l3o  HISTOIRE    NATURELLE 

gée  de  gris.  Le  corps,  en  dessus,  et  les  épaules 
sont  d'un  vert-doré  à  ton  très  jaune  et  très  luisant. 
Le  croupion,  est  en  entier,  d'un  marron  clair 
et  à  teinte  égale.  Le  plastron  écailleux  du  cou 
est  dessiné  par  un  collier  blanchâtre  sale,  où 
apparaissent  quelques  taches  brunes ,  puis  quel- 
ques écailles  d'un  violet  brillant.  Le  dessous  du 
corps ,  à  partir  du  devant  du  cou  ,  est  blanchâ- 
tre. Le  thorax  seulement  est  lavé  de  gris  très 
clair.  Le  bas-ventre  et  les  couvertures  inférieures 
sont  d'un  blanc  de  neige.  Les  rectrices  moyennes 
sont  vert-doré.  Les  latérales  brunes,  œillées  de 
blanc. 


DES    TROCHILIDÉES.  l3l 


(  Pl.  XLIX.  ) 

L'OISEAU-MOUCHE  SAPHO, 

MALE   ADULTE. 
{ORNISMYA  SAPHO.Less.,   Ois.-mouch. ,  pl.   XXYII.  ) 

La  figure  de  l'oiseau-mouche  Sapho,  que  nous 
avons  donnée  dans  notre  premier  volume,  re- 
présente, avec  une  grande  vérité  de  teintes,  cette 
admirable  espèce,  lorsque  la  lumière  n'éclaire 
que  faiblement  son  riche  plumage.  Mais  plusieurs 
souscripteurs  nous  ont  témoigné  le  désir  d'avoir 
une  figure  nouvelle  de  ce  volatile,  éclairé  vive- 
ment par  une  lumière  très  rayonnante,  pour 
avoir  une  idée  complète  de  l'effet  général  que 
produisent  les  somptueuses  couleurs  gemmacées 
qui  teignent  ses  plumes. 

L'oiseau- mouche  Sapho  paraît,  jusqu'à  pré- 
sent ,  être  de  la  plus  grande  rareté.  On  ne  con- 
naît,  en  France,  que  les  deux  seuls  individus 
qui  décorent  les  galeries  du  Muséum,  et  même  à 
Tjondres  ,  les  diverses  collections  visitées  par 
quelques  amateurs,  avec  lesquels  nous  sommes 

9- 


iSa  HISTOIRE    NATURELLE 

en  correspondance ,  n'en  possèdent  point  de  dé- 
pouilles ,  car  on  ignore  ce  qu'est  devenu  celui 
que  Shaw  avait  figuré  dans  sa  Zoologie  géné- 
rale. 

La  iS'<^Ao  forme  donc  avec  la  Nouna-Koali  et 
le  King  une  tribu,  caractérisée  par  la  longueur 
démesurée  d'une  queue  profondément  fourchue, 
et  dont  toutes  les  rectrices  sont  tronquées  ou  ob' 
tusement  arrondies  à  leur  sommet,  et  grande- 
ment étagées  entre  elles.  Cette  forme  paraît  être 
caractéristique  du  revers  oriental  de  l'Amérique 
du  sud,  sur  l'étroite  lisière  des  Andes,  et  sur  ce 
ruban  de  côtes  que  baigne  le  grand  Océan.  La 
Sapho  provient  du  Pérou,  la  Nouna-Koali  du 
Chili ,  ou  peut-être  aussi  du  Pérou ,  et  tout  nous 
autorise  à  croire  que  le  King  vient  des  mêmes 
contrées ,  bien  qu'on  le  dise ,  dans  les  auteurs,  de 
la  Jamaïque. 

Quelle  richesse  de  plumage  possède  la  Sapho.*^ 
Au  vert-émeraude  du  plastron  scintillant  qui  en- 
veloppe le  devant  du  cou  se  joint  le  vert- sombre 
noir-doré  du  thorax  et  des  épaules,  tandis  qu'une 
teinte  violette  splendide  colore  le  dos  et  les  cou- 
vertures supérieures  de  la  queue;  violet -noir, 
violet-ponceau  ,  violet  de  rubis ,  suivant  la  direc- 
tion des  rayons  lumineux.  Mais ,  comment  pein- 
dre, sans  tomber  dans  l'enflure  ou  faire  du  pa- 
thos, ce  pourpre,  ce  rouge  de  feu  qu'arrêtent  des 


DES    TROCHILIDÉES.  1 33 

bandes  noires,  et  qui  doit  mil  oiter  au  soleil,  quand 
l'oiseau  abaisse  ou  élève  sa  queue  !  Certes ,  si  les 
Grecs  à  imagination  si  jeune  et  si  féconde ,  eus- 
sent connu  les  oiseaux-mouches,  et  surtout  l'es- 
pèce qui  nous  occupe  ,  nul  doute  qu'ils  ne  se 
soient  empressés  d'en  faire  l'emblème  ou  de 
Vénus,  ou  d'Iris,  ou  d'Hébé,  et  eussent  immor- 
talisé, dans  leurs  vers,  ce  que,  sans  hyberbole, 
on  peut  appeler  le  chef-d'œuvre  du  Créateur. 
Certes  aucun  être  ,  aucune  famille  d'oiseaux  ne 
présentent  une  plus  grande  variété  de  formes , 
une  plus  grande  richesse  de  nuances,  une  plus 
grande  délicatesse  de  proportions  ! 

Quelles  sont  les  mœurs  de  la  Sapho  ?  Vit-elle 
dans  ces  forêts  torridiennes  du  Pérou ,  où  un  ciel 
de  feu  peut  à  peine  se  faire  jour,  où  les  arbres 
se  pressent  et  forment  des  tapis  aussi  serrés  que 
le  sont  les  mousses  si  humbles  de  nos  climats; 
forêts  qui  abritent  la  croûte  du  sol  comme  un 
dôme  protecteur  ?  Fréquentent-elles  ces  pentes 
décharnées  des  Andes,  où  le  sol  est  calciné,  brûlé, 
où  s'ouvrent  les  issues  profondes  de  ces  mines 
d'or  et  d'argent  dont  ce  sol  est  prodigue  ?  La  voit- 
on  voltiger  en  couple  sur  les  limites  des  neiges ,  et 
raser  les  hautes  plaines  qui  ondulent  le  sommet  de 
quelques  chaînes  latérales  des  Andes ,  et  ses  formes 
robustes  seraient -elles  appropriées  à  ces  hauts 
plateaux  sur  lesquels  plane  le  Condor?  C'est  aux 


l34  HISTOIRE    NATURELLE 

A^oyageurs  futurs  à  résoudre  toutes  ces  ques- 
tions, et,  certes,  l'espèce  est  trop  intéressante 
pour  qu'on  ne  cherche  pas  à  s'enquérir  de  tout 
ce  qui  a  trait  à  son  histoire. 


DES    TROCHILIDÉES.  I  35 

(  PL.    L.   ) 

LE   STORES, 

(  TROCBILUS  STOKESU,  Kiug.  (')  CoUect.  de  la  Société  Zoologique.  ) 

Le  capitaine  Kiiig,  fils  de  l'ancien  gouverneur 
de  la  Nouvelle  Galles  du  sud,  aussi  bon  natu- 
raliste que  marin  intrépide  et  explorateur  persé- 
vérant, a  découvert  cette  belle  espèce  d'oiseau- 
mouche  dans  l'île  de  Juan  Fernandez  ,  et  l'a 
décrite  le  premier,  en  lui  donnant  le  nom  de 
M.  Stokes ,  bien  connu  pour  son  amour  pour  la 
science.  M.  Stokes  a  bien  voulu  nous  donner 
connaissance  de  cette  précieuse  espèce,  et  nous 
en  adresser,  avec  une  extrême  complaisance,  le 
portrait  que  M.  Loddiges  avait  fait  faire  d'après 
l'individu  en  très  bon  état  de  sa  collection,  pour 
enrichir  notre  ouvrage. 

L'oiseau-mouche  de  Stokes  appartient  à  la  race 
dowlX Oi'Tiismya  sephaiiiodes  serait  le  type.  C'est 
une  espèce  robuste  ,  bien  proportionnée  ,  dont 


(*)  Trocliilus  corpore  supra  viridi-splcndcnte ,  subtus  aibu  viiidi- 
giiUato  ;  ctipite  sitprà ,  guttisque  conferlis  gullœ  Inzulino  splendcn- 
tibus;  remigis  fusco-atris  ,  remigum  omnium,  mcdiis  excepth , 
jjogoniix  inter/iis  albix.  (Kitig). 

Long,  quatre  pouces  et  deuii 


l36  HISTOIRE    NATURELLE 

la  queue,  égale,  se  compose  de  rectrices  larges 
et  fortes,  et  dont  la  tête  se  couronne  d'une  sorte 
de  huppe  par  l'allongement  des  plumes  occipi- 
tales. Ses  dimensions  totales  sont  de  quatre  pou- 
ces et  demi. 

Son  bec  noir  est  droit,  mince,  grêle  et  court. 
Les  plumes  de  la  tête  sont  écailleuses  et  d'un 
bleu  violet  splendide  et  scintillant.  Tout  le  corps, 
en  dessus,  est  vert-doré  émeraude.  Quelques  plu- 
mes auriculaires  sont  ponctuées  de  riche  bleu- 
violet.  Le  dessus  du  corps  est  blanc,  mais  l'élar- 
gissement de  chaque  plume  est  ocellé  de  vert- 
émeraude,  de  manière  que  le  dessous  du  corps 
est  émaillé  de  points  or-vert  brillants.  Les  ailes 
sont  assez  longues  ,  robustes  et  brunes-pour- 
prées. La  queue  est  développée ,  arrondie ,  am- 
ple ,  composée  de  rectrices  anguleuses  au  som- 
met. Les  deux  moyennes  sont  vert-doré  uni ,  les 
autres  sont  d'un  blanc  de  neige  à  leur  bord  in- 
terne et  vert-doré  sur  les  barbes  externes.  Les 
deux  plus  extérieurs  sont  tout-à-fait  blanches  à 
leur  base. 

C'est  dans  l'île  de  Juan  Fernandez ,  si  célèbre 
par  l'histoire  de  Robinson  Crusoë,  dont  elle  est 
le  théâtre ,  que  le  capitaine  King  découvrit  cette 
espèce,  sans  contredit  une  des  plus  brillantes  de 
la  riche  famille  des  oiseaux-mouches.  Déjà  nous 
savions  par  M.  le  docteur  Bertéro  (  Voy.  FHis- 


DES    TROCHILIDEES.  I  Sy 

toire  naturelle  des  Colibris,  pag.  7)  que  trois  es- 
pèces d'oiseaux-mouches  existaient  dans  l'île  de 
Juan  Fernandez,  placée  à  cent  vingt  lieues  des 
côtes  du  Chili,  et  le  capitaine  King  vient  de  dé- 
montrer sans  réplique  ce  fait  curieux  de  géogra- 
phie zoologique.  L'île  de  Juan  Fernandez,  à  peine 
avancée  dans  l'océan  Pacifique ,  se  trouve  possé- 
der ainsi  des  productions  de  l'Amérique  et  nul- 
lement celles  de  l'Océanie. 


i38 


HISTOIRE    NATURELLE 


(  Fl.   Ll.  ) 

L'OISEAU-MOUCHE  DE  LODDIGES. 

(  rnOCHILUS    LODDIGESII,    GooIJ  (*).   Zool.  Journ.  ) 

Cette  rare  espèce  d'oiseau-mouche  provient  de 
Rio-Grande  et  aussi  du  Brésil,  suivant  M.  Stokes, 
qui  nous  en  a  donné  connaissance ,  en  l'accom- 
pagnant de  notes  et  d'un  dessin  que  M.  Loddi- 
ges  a  bien  voulu  nous  adresser  pour  notre  ou- 
vrage, et  dont  nous  lui  témoignons  ici  toute  no- 
tre gratitude. 

Décrit  par  M.  Gould  ,  auquel  on  doit  la  magni- 
fique Centurie  sur  les  oiseaux  de  l'Himalaya,  cette 
espèce  est  consacrée  à  M.  Loddiges,  justement 
célèbre,  dans  toute  l'Angleterre,  par  ses  riches 
collections  végétales,  et  surtout  par  son  extrême 
désintéressement  pour  la  science,  qui  lui  doit 
de  nombreux  et  importans  services. 

Cet  oiseau  est  bien  voisin  du  Delalande,  mais 
il  s'en  distingue  surtout  par  son  bec  plus  long 
et  par  quelques  autres  particularités  de  détails. 

(*)  Trocliilus  ;  cristdcicgantè piirjjiaco-Ulacina  ;  gu/d  ,  crisiotjue 
salunitè  cincrcis  ,  pcctorc  abdoiiiiiicquc  riigris.    (  (iouUl.  ' 


DES    TROCHILIDÉES.  1  3() 

Comme  le  Delalande,le  Loddiges  a  le  bec  noir, 
droit ,  aciculé  ;  une  huppe  terminée  par  une 
longue  plume  effilée ,  et  cette  huppe  brillante  , 
partant  du  front,  est  d'un  bleu-pourpré  à  reflets 
lilas.  Le  dessus  du  corps  est  vert-doré  brillant. 
Un  point  blanc  neigeux  marque  le  derrière  de 
l'œil.  Ses  ailes  sont  brun  pourpré.  Sa  queue  est 
médiocre  ,  à  rectrices  latérales ,  plus  courtes  que 
les  moyennes,  bleu  d'acier  dans  leur  plus  grande 
longueur,  puis  terminées  de  blanc  pur.  Tout  le 
dessous  du  corps  est  d'un  gris  cendré  uni  et  foncé, 
sur  lequel ,  en  devant  et  à  partir  de  la  moitié  du 
cou  jusqu'au  ventre ,  se  dessine  une  écharpe  lon- 
gitudinale d'un  noir  profond. 

Le  Loddiges  est  de  la  taille  du  Delalande  ,  et 
en  paraît  bien  distinct. 


l4o  HISTOIRE    NATURELLE 

(  Pl.  lu.  ) 

L'OISEAU-MOUCHE  AMÉTHYSTE, 

FEMELLE. 
(  ORNISMYA  AMETHYSTIjSA,   Less. ,  Ois.-moucb. ,  pl.  XLVII.  ) 

Longue  à  peine  de  trois  pouces  quatre  lignes, 
cette  femelle  a  le  bec  brunâtre,  long  de  huit 
lignes,  les  tarses  d'un  noir  profond,  les  ailes 
minces  ,  brunâtres,  pourprées,  un  peu  plus  lon- 
gues que  la  queue.  Celle-ci  est  pointue  ,  un  peu 
cunéiforme,  composée  de  rectrices  minces  et  at- 
ténuées à  l'extrémité ,  un  peu  inégales  entre  elles 
par  les  proportions. 

Le  dessus  de  la  tête  est  gris-verdâtre  sale ,  peu 
doré.  Le  plumage  sur  le  cou,  le  dos,  le  croupion 
et  les  épaules  est  vert-doré  frais.  Tout  le  dessous 
du  corps  est  d'un  gris  enfumé  clair ,  qui  règne 
depuis  la  gorge  jusqu'aux  couvertures  inférieures 
de  la  queue.  Ce  gris  dessine  des  sortes  d'écail- 
lés sur  la  gorge  seulement.  Les  deux  rectrices 
moyennes  sont  vert- doré,  les  autres  sont  noir- 
bronzé,  terminées  de  blanc. 

Cet  oiseau  vit  au  Brésil. 


DES    TROCHILIDÉES.  i/jI 

(  pl.  lui.  ) 
LA  GOELIGÈNE. 

(  ORNISMYA    COELIGENA.   Less.  ) 

L'espèce  à  laquelle  nous  donnons  le  nom  spé- 
cifique àiOrnismye  Fille  du  Ciel ,  est  un  des 
oiseaux-mouches  les  plus  remarquables  et  les 
plus  précieux.  Le  seul  individu  que  nous  con- 
naissions provenait  du  Mexique,  et  nous  a  été 
communiqué  par  M.  Florent  Prévost. 

La  Cœligène  brille  du  plus  vif  éclat  :  non 
plus  de  ce  vert-émeraude  ou  doré,  qui  semble 
être  pour  les  oiseaux-mouches  la  couleur  pri- 
mitive et  indélébile ,  mais  sa  livrée  étincelle  en 
dessus  du  rouge-violet  de  rubis  spinelle,  et  en 
dessous  elle  est  d'un  gris  tendre  glacé  de  rose  sur 
les  côtés.  Ce  magnifique  oiseau-mouche  a  des  for- 
mes robustes  et  une  taille  assez  prononcée,  puis- 
qu'il mesure  de  la  pointe  du  bec  à  l'extrémité  de 
la  queue  cinq  pouces  quatre  lignes.  Son  bec  a 
onze  lignes ,  il  est  brun ,  droit  et  peu  épais.  Les 
tarses  sont  nus  ,  bruns  en  dessus ,  jaunes  en  des- 
sous, à  ongles  acérés  de  couleur  de  corne.  Les  ailes 


142  HISTOIRE    NATURELLE 

sont  larges,  un  peu  plus  longues  que  la  queue, 
à  rémiges  larges ,  robustes  ,  un  peu  plus  recour- 
bées ,  à  tiges  raides ,  lisses,  noir  luisant,  et  à 
barbes  d'un  rouge  violâtre  très  luisant  et  assez 
foncé  en  coloration  :  aucune  espèce  ne  nous  a 
présenté  cette  teinte  aussi  vive  sur  les  rémiges. 

Le  dessus  de  la  tête,  du  cou,  les  couvertures 
des  ailes ,  celle  des  épaules ,  et  les  plumes  du  dos 
sont  très  brillantes  et  colorées  en  rouge  de  cui- 
vre très  poli  et  à  reflets  de  rubis  spinelle.  Mais 
l'effet  général  de  cette  riche  couleur  est  dimi- 
nué parce  c[ue  chaque  plume  est  très  finement 
cerclée  de  noir  et  de  blond  :  il  en  résulte  des 
ondes  veloutées  sur  le  fond  cuivré-pourpré.  Le  bas 
du  dos  et  le  croupion  sont  recouverts  de  plumes 
rouge-cuivre-doré  ,  mais  dont  les  franges  sont 
vert-doré.  Ce  sont  les  seuls  endroits  qui  présen- 
tent du  vert  métallisé.  Les  couvertures  supé- 
rieures de  la  queue  sont  pourprées.  Le  dedans 
des  ailes  est  rouge  lumachelle. 

La  gorge  et  le  devant  du  cou  sont  recouverts 
de  plumes  d'un  gris  tendre  sur  les  bords  et  bru- 
nes au  centre.  Il  en  résulte  que  la  tache  brune 
étant  oblongue  est  bordée  de  gris-blanc  clair,  les 
plumes  de  ces  parties  semblent  être  imbriquées. 
Sur  les  côtés  du  cou,  du  thorax,  du  cuivre-pour- 
pré se  mêle  au  gris.  Quant  au  ventre ,  il  est  gris- 
brun,  ondulé  de  roux  vif   La  région  anale  est 


DES    TROCHILIDÉES.  l/jS 

blanche.  Les  couvertures  inférieures  sont  gran- 
des, larges,  brunes  au  milieu,  et  bordées  de 
rouge  ferrugineux. 

La  queue  est  robuste,  ample,  échancrée  au 
milieu  ,  composée  de  rectrices  larges ,  roides  , 
les  externes  plus  longues  que  les  deux  moyennes, 
toutes  arrondies  à  leur  sommet,  qui  est  légère- 
ment mucroné  de  couleur  de  cuivre  jaune  uni  et 
du  vermeil  très  poli  et  très  luisant  ;  en  dessous 
elles  sont  d'un  brun  glacé  d'or  uniformément. 


*< 

^ 


l44  HISTOIRE    NATURELLE 

(Pl.   LIV.) 

L'OISEAU-MOUCHE 
A  QUEUE  VERTE  ET  BLANCHE, 

TRÈS  JEUNE  MALE. 

(  ORNISMYA   riRIDIS.  Less. ,  Ois.-mouch.,  pl.  LX.  ) 

Cet  oiseau  a  sa  livrée  très  variable  aux  diver- 
ses phases  de  son  existence,  et  celle  du  jeune 
âge  est  surtout  remarquable  par  la  couleur  de 
buffle  du  dessous  du  corps. 

L'individu  que  nous  avons  figuré  avait  de  lon- 
gueur totale  un  peu  moins  de  quatre  pou- 
ces. Son  bec  seul  entrait  dans  ces  dimensions 
pour  dix  lignes.  Un  vert-roussâtre ,  résultat  de 
ce  que  chaque  plume  est  verte ,  puis  frangée  de 
roux ,  recouvre  la  tête  jusqu'à  l'occiput.  Un  vert- 
doré  très  brillant  couvre  le  dos,  les  épaules  et 
le  croupion.  Un  roux-cannelle  pâle  s'étend  de- 
puis la  gorge  jusqu'à  la  région  anale.  Seulement 
un  trait  blanc,  ocellé  d'écaillés  vert-doré,  règne 
sur  la  ligne  longitudinale  du  cou.  Les  couver- 
tures inférieures  de  la  queue  sont  blanches.  La 
queue  se  compose  de  rectrices  pointues,  larges. 


DES    TROCHILIDEES.  l/^5 

les  externes  terminées  de  blanc,  et  plus  courtes 
que  les  moyennes  ,  qui  sont  vert-doré  luisant. 
Les  ailes  sont  étroites ,  minces ,  brunâtres  et  très 
peu  jDourprées.  Le  bec  et  les  tarses  sont  noi- 
râtres. 

Cet  état  de  l'oiseau-mouche  à  queue  verte  et 
blanche  nous  a  été  communiqué  par  M.  Guy. 


lo 


i/iG 


HISTOIRE    NATURELLE 


(  Pl.  LV.  ) 

L'ANAIS, 

MALE,  COMPLÈTEMENT  ADULTE. 

(  RAMPHODON  A  NAIS,   Less.  Col.,  Sapp.  ,  pl.  III.  ) 

L'individu  que  nous  décrivons  était  parfaite- 
ment conservé,  et  nous  a  été  communiqué  par 
M.  Florent  Prévost,  qui  l'avait  reçu  du  Mexique. 
Sa  taille  était  de  cinq  pouces ,  en  y  comprenant 
le  bec  pour  neuf  lignes  et  la  queue  pour  vingt. 

Le  bec  et  les  tarses  sont  noirs.  Le  bec  surtout 
est  remarquable  par  les  dents  longues  et  acérées 
qui  garnissent  l'extrémité  des  mandibules.  Son 
plumage  est  d'un  vert  foncé  et  doré  splendide 
et  très  éclatant ,  aussi  bien  dessus  le  corps  qu'en 
dessous;  car  les  flancs,  la  région  anale  et  les 
couvertures  inférieures  de  la  queue  sont  de  ce 
même  vert-doré  très  brillant,  mais  chaque  plume 
des  couvertures  est  lisérée  de  roux  sur  le  bord. 
Des  reflets  de  cuivre  rouge  poli  étincellent  sur 
le  dos,  le  croupion  et  les  couvertures  supérieures 
de  la  queue. 

Tout  le  devant  du  cou  jusqu'au  thorax  com- 
pris est  couvert  de  plumes  gemmacées  un  peu 


DES    TROCHILIDÉKS.  \l\^ 

lâches  ,  mais  épaisses.  Leur  reflet  li.'il)itiiel  est  un 
vert-émeraude  glacé  d'or,  passant  au  vert-noir, 
ou  au  vert  scintillant  sur  les  bords,  avec  une 
tache  centrale  noir-velours  ;  puis  la  gorge  est  de 
l'azur  le  plus  suave  et  le  plus  riche,  azur  qui  s'é- 
tend sur  les  joues,  se  prolonge  sur  les  cotés  de 
la  tête,  et  va  se  perdre  derrière  rocci[)ut  en  for- 
mant une  parure  auriculaire  dont  l'extrémité  se 
rapproche  de  celle  du  côté  opposé. 

Une  bandelette  linéaire  bleu-azur ,  passant 
au  bleu  indigo ,  règne  longiludinalement  sur 
le  ventre ,  depuis  la  poitrine  jus([u'à  la  ré- 
gion anale.  Cette  bandelette  est  étroite,  tandis 
que  dans  l'individu  suivant  elle  forme  lui  large 
plastron  qui  couvre  le  thorax. 

Ses  ailes,  larges  et  fortes,  sont  d'un  bruii- 
pourpré  clair;  et  la  queue  de  l'acier  poli  le  plus 
vif  en  dessous,  barrée  de  noir-bleu  indigo  lui- 
sant ,  a  ses  deux  rectrices  moyennes  vert-doré 
en  dessus,  et  les  latérales  bleu  d'acier,  également 
barrées  en  dessous. 


lO. 


l48  HISTOIRE    NATURELLE 


(  Pl.  LVI.  ) 

L'A  NAIS, 

MALE  ADULTE,   VARIÉTÉ. 
{RAMPHODON  ANAIS ,  Less.  ) 

M.  Bévalet  nous  a  communiqué  un  individu  en 
chair ,  et  parfaitement  conservé ,  d'un  jeune  mâle 
de  Foiseau-mouche  Anais.  Il  l'avait  obtenu  d'une 
personne  arrivant  du  Mexique  :  on  le  dit  rare , 
même  dans  son  pays  natal.  Avec  l'Anais ,  ce  voya- 
geur rapporta  ,  des  environs  de  Mexico  ,  l'Ar- 
senne,  et  l'Arsinoë  ,  sur  la  patrie  desquels  nous 
n'avons  aucune  certitude,  et  qu'on  nous  avait 
dit  à  tort  provenir  du  Paraguay  et  du  Brésil. 

L'individu ,  type  de  notre  planche  LVI ,  dif- 
fère notablement  de  celui  représenté  dans  la  plan- 
che qui  précède. 

Cet  oiseau  est  robuste  dans  ses  formes,  assez 
gros  de  corps,  et  long  de  quatre  pouces  deux 
lignes.  Son  bec ,  d'un  noir  luisant ,  est  droit , 
mince  ,  long  de  neuf  lignes ,  et  très  aigu  à  la 
pointe.  Ses  ailes  sont  larges,  robustes,  brun- 
pourpré  clair ,  et  presque  aussi  longues  que  la 
queue.  Celle-ci  se  compose  de  rectrices  droites, 


DES    TROCHILIDÉES.  l49 

larges,  et,  dans  le  repos,  paraît  un  peu  échan- 
crée.  Dans  la  figure  qu'en  a  dessinée  M.  Bévalet, 
elle  est  trop  arrondie ,  elle  devrait  être  presque 
rectiligne.  C'est  un  défaut  copié  de  l'Anaïs ,  que 
nous  avions  publié  d'après  un  individu  endom- 
magé. Les  pâtes  sont  assez  robustes ,  d'un  noir 
mat ,  et  parfaitement  nues. 

Le  dessus  de  la  tête  est  d'un  vert-doré  foncé, 
teinté  de  bleu  indigo  sur  le  front  et  à  la  com- 
missure du  bec.  Un  vert-doré  à  ton  chaud ,  très 
brillant ,  très  pur ,  colore  les  plumes  de  l'occi- 
put, du  cou,  du  dos,  des  épaules,  du  croupion, 
et  les  couvertures  supérieures  de  la  queue. 

Un  bleu  azur ,  foncé  en  indigo ,  colore  les 
joues ,  et  le  trait  large  qui  couvre  ces  parties  naît 
à  l'angle  du  bec,  traverse  les  yeux,  et  descend 
sur  les  côtés  du  cou.  Ce  bleu  teint  encore  les 
plumes  qui  avoisinent  le  dessous  de  la  mandi- 
bule inférieure.  Un  plastron  écailleux  couvre  le 
devant  du  cou  jusqu'au  thorax.  Les  plumes  gem- 
jnacées  qui  le  composent  sont  obrondes,  d'un 
vert-noir  velours  ,  à  reflets  très  chatoyans  ,  et 
sont  marquées  à  leur  milieu  d'une  facette  vert- 
noir  profojid.  Les  côtés  de  la  poitrine  et  les  flancs 
sont  vert-doré.  Un  bleu  d'azur  forme  sur  le  tho- 
rax une  large  plaque  mal  circonscrite.  Le  ventre 
et  le  bas-ventre  sont  vert-doré ,  teinté  et  mélangé 
de  gris-brun.  Les   couvertures  inférieures  de  la 


l5o  HISTOIRE    NATURELLE 

queue  sont  longues,  gris-vert  d'acier,  et  teintées 
de  roux  sur  les  bords. 

La  queue  est ,  en  dessus  comme  en  dessous , 
d'un  vert-irisé  cuivré  bleu  très  brillant,  que  re- 
lève ,  au  tiers  terminal ,  une  large  écliarpe  noir 
d'acier  poli. 

Le  plumage  de  cet  oiseau  est  donc  très  bril- 
lant. Ses  ailes  seules  sont  à  teintes  mattes. 


DES    TROCHILIDEES.  l5l 

(  Pl.    LVII.  ) 

L'ANAIS, 

FEMELLE?  OU  JEUNE  AGE? 
(  OPNISMYA  ANAIS,  Less.  ) 

Nous  avons  reproduit,  sans  scrupule,  les  fi- 
gures de  cet  oiseau-mouche ,  parce  que  cette  es- 
pèce, entièrement  nouvelle  pour  l'ornithologie, 
est  rare  et  précieuse,  et  que  l'individu  qui  fait 
l'objet  de  cette  description ,  et  dont  nous  sommes 
redevables  à  M.  Florent  Prévost ,  nous  laisse 
dans  l'incertitude  sur  son  sexe. 

Son  plumage  diffère  assez  peu  de  celui  des  in- 
dividus mâles  pour  qu'on  soit  autorisé  à  le  re- 
garder comme  un  jeune  au  moment  de  prendre 
ses  parures  d'adulte.  D'un  autre  côté  l'éclat  de 
sa  livrée  joint  à  une  stature  plus  petite,  à  une 
queue  vert-doré  en  dessus,  les  couvertures  infé- 
rieures de  la  queue  rousses ,  du  bleu  aux  oreilles 
seulement ,  pourraient  autoriser  à  le  regarder 
comme  étant  du  sexe  féminin. 

Cet  oiseau  est  long  de  quatre  pouces  trois  li- 
gnes. Son  bec  n'a  que  neuf  lignes,  mais  il  est  plus 
grêle  et  moins  long  que  celui  de  l'Anais  adulte. 


1^2  HISTOIRE    NATURELLE 

Ses  ailes  sont  de  même  longueur  que  la  queue. 
Tout  son  plumage,  en  dessus,  est  vert-doré  frais 
et  brillant.  Un  vert-émeraude  chatoyant  règne 
depuis  le  gosier  jusqu'au  ventre.  Là,  du  gris  sale 
se  mêle  au  vert  des  flancs  et  du  bas-ventre.  Les 
couvertures  inférieures  sont  d'un  roux-blond  et 
vertes  au  centre.  Il  n'y  a  de  bleu  azur  que  sur 
les  joues ,  et  les  deux  faisceaux  auriculaires  nais- 
sent de  la  commissure  du  bec ,  et  s'étendent  jus- 
'que  derrière  l'occiput.  Le  bec  et  les  tarses  sont 
noirs. 

Cet  oiseau  provient  du  Mexique. 


DES    TROCHILIDÉES.  l53 

NID  DE  L'OISEAU-MOUCHE  HUPPÉ, 

DE  LA  MARTINIQUE. 

(  ORNISMYA  CRISTATA  ,  Less. ,  Ois.-moucb.,  pi.  LYIII.  ) 

Ce  nid ,  peint  de  grandeur  naturelle ,  repose 
sur  une  branche  mince  et  grêle  de  mimosa  ,  à 
l'endroit  où  elle  donne  attache  aux  pétioles  des 
feuilles.  Il  est  solidement  fixé  par  sa  base  et  sur 
les  côtés  aux  tiges  qui  le  supportent,  et  est  fait 
en  forme  de  petite  soucoupe  obronde ,  creuse, 
composée  de  poils  soyeux  de  chardons  ou  d'au- 
tres fleurs  syngénèses ,  et  recouvert  par  les  grai- 
nes noires  oblongues  et  par  les  anthères  et  le 
pistil  de  la  fleur  ,  desséchés  et  entrelacés.  Le 
fond  est  mollet  et  ouatté  avec  les  aigrettes  des 
semences  de  la  plante  composée,  dont  les  autres 
parties  ont  été  principalement  employées  sur  les 
bords. 

Ce  petit  nid  a  été  envoyé  de  la  Martinique  à 
M.  Longuemare  par  le  docteur  Garnot ,  et  il  est 
très  remarquable  en  ce  sens  qu'il  n'entre  au- 
cune parcelle  de  coton  dans  sa  composition. 


l54  histoire  naturelle 

(  Pl.  LIX.  ) 

L'OISEAU-MOUCHE  PÉTASOPHORE, 

FEMELLE. 
(  ORNISMYA   PETASOPHORA  ,  Less.  ) 

Cet  individu  ,  du  sexe  féminin ,  se  rapproche 
beaucoup  du  jeune  mâle  figuré  pl.  XII  de  ce 
volume  ,  mais  il  s'en  distingue  en  ce  que  les 
écailles  auriculaires  azur  manquent  complète- 
ment. 

La  femelle  a  quatre  pouces  six  lignes  de  lon- 
gueur totale ,  en  y  comprenant  le  bec  pour  neuf 
lignes.  Celui-ci  est  assez  mince  relativement  à  sa 
longueur  ;  il  est  pointu  ,  aciculé  ,  noir  ainsi  que 
les  tarses.  Ceux-ci  sont  assez  robustes  ,  poilus 
jusqu'à  la  naissance  des  doigts. 

Un  vert-doré  règne  sur  la  tête ,  le  cou,  le  dos,  les 
épaules  et  le  croupion,  mais  il  est  plus  brillant  sur 
les  parties  inférieures,  plus  roux  sur  les  parties 
supérieures,  où  chaque  plume  de  la  tête  est  fine- 
ment frangée  de  roux.  Un  trait  blanc  occupe  le 
dessous  de  l'œil ,  et  un  trait  noir  traverse  la  joue. 
La  gorge  et  le  devant  du  cou  sont  d'un  gris  très 
mélangé   de  vert-doré,  ainsi  que  les  flancs.  Le 


DES    TROCHILIDEES.  l55 

milieu  du  ventre  est  gris.  Le  bas-ventre  est  blanc. 
Les  couvertures  inférieures  de  la  queue  sont 
longues  et  d'un  blanc  assez  pur.  Les  ailes,  pres- 
que aussi  longues  que  la  queue ,  sont  brunâtres. 
La  queue  est  allongée,  arrondie,  à  rectrices 
moyennes  vert-doré,  ainsi  que  les  latérales,  tou- 
tes zonées  vers  leur  extrémité  par  une  raie  bleu 
d'acier,  et  le  sommet  des  externes  est  blanc. 

L'individu ,  type  de  notre  description ,  nous 
a  été  communiqué  par  M.  Lucien  Buquet.  Il  pro- 
venait du  Brésil. 


l56  HISTOIllE    NATURELLE 

(  Pf..  LX.  ) 

LE   TRICOLORE, 

JEUNE   ADULTE. 

{ORNISMYA   TRICOLOR,   Less.  ) 

L'oiseau  qui  est  représenté  dans  cette  planche 
appartient  à  l'espèce  nouvelle  que  nous  avons 
décrite  sous  le  nom  de  Tricolore  ,  bien  qu'il 
en  diffère  ,  au  premier  coup  d'œil ,  par  les  pro- 
portions et  les  teintes  violacées  du  plastron  ru- 
bis qui  couvre  la  gorge. 

Long  en  totalité  de  trois  pouces  quatre  lignes, 
le  bec  seul  de  cet  oiseau  a  neuf  lignes.  Il  est 
mince  ,  grêle  ,  noir ,  et  parfaitement  droit.  Les 
ailes,  assez  amples,  sont  brun-pourpré  et  attei- 
gnent les  deux  tiers  de  la  c£ueue.  Celle-ci  se 
compose  de  rectrices  assez  larges,  presque  éga- 
les ,  et  toutes  amincies  et  acuminées  à  leur  som- 
met ,  qui  est  obtusement  pointu.  Cette  forme  est , 
sous  ce  rapport,  très  caractéristique  pour  distin- 
guer cette  espèce  et  l'isoler  de  toutes  celles,  à  part 
le  Barbe-Bleue  ,  qui  ont  des  plastrons  gemmacés 
rubis  ou  améthystes  sur  la  gorge.  Les  tarses  sont 
brunâtres.  IjC  front  est  vert-doré  brunâtre ,  mais 


DES    TROCHILIDÉES.  167 

tout  le  dessus  de  la  tête ,  du  cou  ,  du  dos ,  les 
épaules  et  le  croupion  sont  vert  très  doré  et 
brillant.  Le  plastron  qui  revêt  la  gorge  naît  sous  le 
menton  et  forme  un  hausse-col  arrondi ,  jouissant 
de  tout  l'éclat  du  rubis ,  mais  avec  des  reflets 
d'iode.  Un  large  collier  gris-blanc  entoure  ce 
plastron  gemmacé  inférieurement.  Le  dessous  du 
corps ,  du  ventre  et  les  flancs  sont  gris-clair , 
auquel  se  joignent  sur  les  côtés  des  tons  vert- 
doré  et  cuivrés.  La  région  anale  et  le  bas-ventre 
sont  rouge  ferrugineux  ,  et  les  couvertures  infé- 
rieures de  la  queue  sont  roussâtres ,  puis  termi- 
nées de  blanc,  et  marquées  d'un  cercle  brun 
sur  le  pourtour. 

Les  deux  rectrices  moyennes  sont  vert -doré 
en  dessus,  et  les  latérales  sont  bleu  d'acier  lui- 
sant ,  mais  frangées  d'un  rebord  cannelle  très 
vif.  En  dessus  chaque  plume  est  aussi  bleu  lui- 
sant, et  le  bord  interne  est  liséré  de  rouge-can- 
nelle comme  la  face  supérieure.  Cette  tache  ser- 
vira encore  à  reconnaître  les  individus  adultes 
de  toute  autre  espèce  voisine. 

Cet  oiseau  nous  a  été  communiqué  par  M.  Par- 
huit,  et  se  trouve  dans  la  collection  de  M.  Lon- 
guemare.  Il  vit  au  Mexique. 


58  HISTOIRE    NATURELLE 


(  Pl.  LXI.  ) 

LE  NATTERER. 

(  ORNISMYA   NATTERERl ,   Less.  ,  Ois.-mouch. ,  pl.  XVI.  ) 

Le  Natterer  que  nous  représentons  ici  diffère 
de  notre  planche  XVI  des  Oiseaux -mouches 
par  l'encadrement  velours  qui  borde  le  plas- 
tron vert-émeraude  du  front  et  de  la  gorge. 

Long  de  trois  pouces  et  demi ,  en  y  compre- 
nant le  bec  pour  huit  lignes ,  cet  oiseau  a  la 
queue  carrée,  débordée  par  les  ailes  qui  sont 
minces  et  étroites.  Son  bec  noir  est  assez  épais  , 
parfaitement  droit  et  un  peu  renflé  en  dessous  de 
la  mandibule  inférieure.  Les  ailes  sont  brun- 
pourpré. 

Un  plastron  vert-énieraude  scintillant  naît  sur 
le  front  et  descend  en  pointe  sur  le  devant  du 
cou ,  en  formant  une  sorte  de  cravate  pointue  qui 
tombe  sur  le  thorax.  Ce  vert  chatoyant  est  en- 
cadré de  noir-velours.  Un  vert-doré  couvre  la 
tête,  le  cou,  le  dos  ,  les  épaules.  Un  gris-cendré 
règne  sur  le  croupion.  Un  chevron  blanchâtre 
teinté  de  buffle  occupe  toute  la  poitrine ,  et  se 
trouve  surmonté ,  sur  les  côtés  du  cou  ,  par  deux 


DES    TROCHILIDÉES.  l5g 

plaques  azur.  Le  ventre  et  les  flancs  sont  bleu 
céleste.  La  région  anale  et  les  couvertures  infé- 
rieures de  la  queue  sont  blanchâtres,  avec  quel- 
ques stries  rousses. 

Les  rectrices  sont  larges,  égales,  vert-cuivré 
en  dessus  à  leur  base  ,  vert-doré  dans  le  reste  de 
leur  étendue.  En  dessous  elles  sont  vert  très  mé- 
tallisé. 

Cette  belle  espèce  ,  encore  rare  dans  les  col- 
lections ,  est  du  Brésil.  Elle  nous  a  été  commu- 
niquée par  M.  Dupont. 


l6o  HISTOIRE    NATURELLE 

(Pl.    LXII.) 

LE  COLIBRI  LONGUEMARE. 

(  TROCHILUS  LONGUEMAREUS ,  Less,  ) 

Nous  avons  figuré ,  planche  II ,  le  type  de  cette 
espèce ,  et  l'individu  qui  nous  occupe  offre  quel- 
ques différences  dans  la  coloration  de  son  plu- 
mage. 

Long  de  quatre  pouces ,  le  bec  seul  entre  pour 
un  pouce  dans  ces  dimensions.  Ce  bec  est  grêle, 
recourbé,  mince,  noir  en  dessus,  jaune  en  des- 
sous. Le  dessus  de  la  tête  est  roux-brunâtre  ;  un 
vert-cuivré  règne  sur  le  menton  et  le  milieu  du 
dos.  Un  roux  ferrugineux  foncé  colore  le  crou- 
pion et  les  couvertures  supérieures  de  la  queue. 
Les  ailes,  très  recourbées,  sont  brun -pourpré. 
Un  sourcil  roux  surmonte  l'œil,  les  parotides 
sont  noires.  Tout  le  dessous  du  corps  est  jaune 
buffle.  Le  menton  est  noir  mat.  Les  rectrices, 
très  étagées  ,  sont  brunes ,  terminées  de  blanc 
pur.  Les  latérales  sont  terminées  à  leur  angle  de 
roux  vif. 

Cet  oiseau  est  de  la  Guiane. 


DES    TROCHILIDÉES.  l6l 


(  Pl.   LXIII.  ) 

L'AMÉTHYSTE  DU  MEXIQUE, 

MALE  ADULTE. 

(  ORNISMYA   MONTJNJ.  Less.  ) 

Cet  oiseau,  de  la  tribu  des  Améthystes,  dif- 
fère peu,  au  premier  aspect,  de  l'Améthyste  du 
Brésil ,  et  cependant  sa  taille  est  plus  robuste  , 
ses  couleurs  sont  plus  vives,  et  sa  queue  n'est 
point  fourchue. 

Cet  oiseau-mouche  est  long  de  trois  pouces 
trois  lignes.  Le  bec  seul  très  mince ,  droit ,  noir,  a 
huit  lignes.  Ses  ailes  sont  étroites,  brun-pour- 
pré ,  et  atteignent  presque  l'extrémité  de  la  queue. 
Celle-ci  est  cunéiforme ,  formée  de  rectrices  lar- 
ges ,  puis  acuminées  à  leur  sommet ,  excepté  les 
externes ,  qui  sont  arrondies. 

Un  vert -doré  très  frais  recouvre  le  corps, 
depuis  le  front  jusqu'aux  couvertures  supé- 
rieures de  la  queue.  Ce  vert  est  très  doré  , 
très  scintillant.  Un  long  plastron  améthyste  très 
violet  couvre  la  poitrine,  et  se  trouve  bordé  en 
dessous  par  un  collier  blanc  pur.  La  poitrine  et 
le  ventre  sont  blanchâtres,  seuhement  il  règne  du 

1 1 


l62  HISTOIRE    NATURELLE 

roux -doré  blond  sur  les  flancs,  et  des  taches 
vertes  marquent  le  milieu  de  chaque  plume  des 
couvertures  inférieures  de  la  queue.  Ces  couver- 
tures sont  très  longues. 

Les  rectrices  moyennes  sont  vert-doré  en  des- 
sus et  bifurquées  à  leur  pointe.  Les  latérales  sont 
brunes  ,  bordées  de  roux-cannelle  vif.  La  plus 
externe  de  chaque  côté  est  œillée  de  blanc-roux 
à  son  extrémité  et  au  rebord  interne. 

Les  espèces  de  la  tribu  des  Améthystes  ont 
cela  de  particulier  de  se  ressembler ,  d'une  ma- 
nière étonnante  ,  par  les  formes  générales  du 
corps  et  par  la  coloration  du  plumage ,  et  leurs 
vrais  caractères  distinctifs  se  trouvent  principa- 
lement dans  la  manière  d'être  des  rectrices. 

Quelle  variété  la  nature  semble  se  complaire  à 
introduire ,  même  dans  les  détails  les  plus  futiles 
en  apparence  ! 

Cet  Améthyste ,  à  queue  cunéiforme ,  est  du 
Mexique. 


DES    TROCHILIDÉES.  l63 

(  Pl.  LXIV.  ) 

L'AMÉTHYSTE  DU  MEXIQUE, 

TRÈS  JEUNE  AGE. 
(  ORNISMYA  MONTANA,   Less.  ) 

Ce  jeune  oiseau  a  les  proportions  du  précé- 
dent, c'est-à-dire  trois  pouces  trois  lignes.  Son 
bec  est  droit,  mince,  aciculé  ,  noir.  Ses  tarses 
sont  d'un  noir  mat.  Un  vert-doré  et  cuivré  rè- 
gne sur  le  corps  en  dessus  ,  à  partir  du  front 
jusqu'au  croupion.  La  gorge  est  blanche  ,  mais 
chaque  plume  a  son  centre  marqué  d'un  point 
vert-brun  indécis.  Tout  le  dessous  du  corps  est 
blanc  ,  seulement  une  teinte  vivement  tannée 
colore  la  poitrine  et  un  peu  les  côtés  du  cou  , 
puis  les  couvertures  inférieures  de  la  queue,  qui 
sont  cannelle. 

Les  rectrices  sont  arrondies  à  leur  sommet, 
les  moyennes  sont  vert-doré,  terminées  de  noir, 
les  latérales  noires ,  terminées  de  blanc  pur. 

L'individu  que  nous  avons  figuré  est  une  des 
preuves  nombreuses  de  la  fixité  des  caractères  à 
chaque  époque  des  mutations  de  plumage  des 
oiseaux-mouches.  Cette  livrée  se  rapproche   de 


l64  HISTOIRE    NATURELLE 

toutes  celles  des  jeunes  sasins ,  améthystes  et  rubis, 
et  cependant ,  si  les  mots  sont  impuissans  pour 
leur  assigner  des  caractères  spécifiques  précis, on 
ne  peut,  en  les  comparant,  se  refuser  à  les  dis- 
tinguer comme  races  séparées  par  une  foule 
de  nuances  constantes  et  fixes  ,  mais  qu'on  ne 
peut  que  difficilement  exprimer. 

Ainsi  donc  le  Brésil  possède  des  espèces  pro- 
pres d'Améthystes.  Il  en  est  de  même  de  la 
Guiane  et  du  Mexique  ;  et  qu'on  ne  pense  pas 
que  ces  climats  divers  aient  modifié  les  individus 
d'une  même  race  pour  en  constituer  des  variétés; 
car  le  climat  peut  bien  changer  la  taille  et  les 
couleurs  d'un  oiseau ,  mais  jamais  les  parties  , 
quelque  peu  importantes  qu'elles  soient, dans  leur 
texture  propre,  et  c'est  ce  qui  nous  autorise  à 
établir  tant  d'espèces  sous  ce  nom  d'Améthyste, 
que  tous  les  auteurs  ont  confondues ,  sans  cher- 
cher à  se  rendre  compte  de  leurs  différences. 


DES    TROCHTLIDEES.  1  65 


(  Pl.  LXV.  ) 

LE   KIÉNER, 

FEMELLE. 
(  ORNISMYJ  KIENERI ,  Less.  ) 

Ce  n'est  que  près  du  Langsdorff  que  nous  pou- 
vons rapporter  le  curieux  oiseau  que  M.  Prévost 
nous  a  communiqué ,  et  cependant  on  ne  peut 
établir  ce  rapprochement  que  par  la  petitesse  et  la 
minceur  du  bec ,  et  quelques  autres  traits  géné- 
raux. Ce  qui  nous  porte  à  croire  que  l'individu 
figuré  est  une  femelle  ,  c'est  que  sa  queue  est 
comme  celle  des  jeunes  raquettes,  c'est-à-dire 
composée  de  rectrices  allongées  ,  arrondies  , 
égales,  qui,  après  leur  chute,  doivent  faire  place 
à  des  rectrices  étroites  ou  gladiées. 

Cet  oiseau  a  le  bec  long  de  six  lignes,  noir  , 
mince,  aciculé;  le  corps  et  la  queue  ont  deux 
pouces  six  lignes ,  et  encore  celle-ci  entre-t-elle 
dans  ces  dimensions  pour  près  de  quinze  lignes. 
Un  vert  très  doré  règne  sur  la  tête  ,  le  dos ,  les 
épaules,  le  croupion  et  les  couvertures  supé- 
rieures de  la  queue.  Le  menton ,  la  gorge  et  le 
thorax  sont  blancs,    picotés   de   vert-doré.    Le 


l66  HISTOIRE    NATURELLE 

ventre ,  les  flancs  sont  vert  avec  du  noirâtre  et 
du  blanchâtre.  Les  couvertures  inférieures  de  la 
queue  sont  roux  vif. 

La  queue  est  allongée  ,  composée  de  rectri- 
ces  étroites,  les  internes  plus  courtes  que  les 
deux  paires  latérales  :  toutes  sont  gris -bru- 
nâtre à  leur  naissance,  noirâtres  à  leur  extré- 
mité et  légèrement  vert-doré  en  dessus,  tandis 
que  les  deux  plus  externes  sont  ocellées  de  blanc 
au  sommet. 

Cet  oiseau  provient  du  Brésil. 


DES    TROCHILIDÉES.  l6j 

(  Pl.    LXVI.  ) 

LE  COLIBRI  SWAINSON. 

(  TROCHILUS  SWAINSONII,  Less.  ) 

Ce  colibri ,  que  l'on  dit  provenir  du  Brésil , 
est  long  de  trois  pouces  quatre  lignes.  Le  bec 
seul  entre  pour  neuf  lignes  dans  ces  dimensions. 
Ce  bec  est  recourbé,  assez  fort  et  entièrement 
noir.  Ses  ailes,  brun- pourpré  ,  sont  minces, 
étroites ,  et  n^atteignent  que  le  milieu  de  la 
queue.  Celle-ci  est  médiocre,  légèrement  four- 
chue ,  c'est-à-dire  que  les  rectrices  moyennes 
sont  légèrement  plus  courtes  que  les  latérales. 
Toutes  les  rectrices  sont  étroites,  minces,  ar- 
rondies à  leur  extrémité. 

Un  vert  très  brillant  et  or  couvre  ,  non  pas 
la  tête ,  qui  est  brunâtre ,  mais  bien  le  cou  ,  le 
dos  ,  les  épaules  ,  le  croupion  et  les  couvertures 
supérieures  de  la  queue.  Un  roux-cannelle  règne 
depuis  le  menton  jusqu'à  la  région  anale  et  sur 
les  couvertures  inférieures  de  la  queue.  Les  plu- 
mes auriculaires  sont  brunes.  Un  point  blanc 
occupe  le  bord  postérieur  de  l'œil.  Les  rectrices 
moyennes  sont  vert-doré  en  dessus  ,  les  latérales 


l68  HISTOIRE    NATURELLE,  CtC. 

sont  d'un  rouge  ocreux  vif  dans  leur  moitié  su- 
périeure ,  puis  barrées  de  noir  et  terminées  de 
blanc  sale. 

Nous  devons  la  communication  de  ce  colibri 
à  M.  Florent  Prévost.  Son  nom  est  celui  d'un 
ornithologiste  anglais  ,  non  seulement  célèbre 
par  sa  grande  science  ,  mais  encore  remar- 
quable par  l'élévation  de  son  âme  et  la  généro- 
sité de  son  caractère.  Puisse  ce  léger  hommage 
récompenser ,  par  une  dette  de  cœur ,  cet  excel- 
lent homme  des  tracasseries  que  sa  probité  lui  a 
attirées  de  la  part  de  quelques  uns  de  ses  pré- 
somptueux compatriotes  !  !  !  car  c'est  le  sort  du 
talent  de  faire  naître  sous  ses  pas  mille  Zoiles  !  !  ! 


FIN    DES    TROCH[LIDEES. 


TABLE  NOMINALE 

DES  COLIBRIS  ET  DES  OISEAUX-MOUCHES 

DÉCRITS     ET     FIGURÉS    DANS    CE     VOLUME. 


Préface.  Pag.           j 

Synopsis  général  du  genre  trochilus.  iv 
Le  petit  Rubis  de  la  Caroline,  sur  une  mimeuse,  mâle 

adulte,  pi.  I.  I 

Le  colibri  Longuemare  ,  adulte,  pi.   IL  i5 

Le  colibri  Mazeppa  ,  pi.  IIL  i8 
L'Oiseau-mouche  huppé,  variété  de  Saint-Domingue, 

pi.  IV.  20 

Le  colibri  Buffon ,  pi.  V.  3i 

L'oiseau-mouche  Vesper,  femelle,  pi.  VI.  33 
L'Oiseau-mouche  tout  vert ,  avec  un  goitre ,  pi.  VIL         35 

Le  Vieillot,  mâle  adulte,  pi.  VIII.  37 

—  Jeune  mâle,  pi.  IX.  4' 

—  Jeune ,  pi.  X.  ^^ 

—  Femelle ,  pi.  XL  46 
L'oiseau- mouche  Pétasophore,  jeune,  pi.  XII.  48 
Le  colibri  David  ,  pi.  XlII.  5o 
Le  Saphir  ,  femelle ,  pi.  XIV.  53 
Le  Rubis-Topaze  ,  très  jeune ,  pi.  XV.  55 
Le  Saphir-Emeraude ,  femelle,  pi.  XVI.  58 

—  Jeune  mâle ,  pi.  XVII.  60 
Le  colibri  faux  Brins-Blancs ,  pi.  XVIII.  62 
Le  colibri  Intermédiaire ,  pi.  XIX.  65 
Le  colibri  Topaze ,   dans  le  nid ,  pi.  XX.  68 


lyo  TABLE. 

Nid  du  colibri  Topaze,  pi.  XXI.  Pag.     yo 

Le  Verazur,  jeune  mâle,  pi.  XXII.  y 2 

L'oiseau-mouche  Avocette ,  jeune  âge  ,  pi.  XXIII.  y4 

Le  Huppe-Col,  jeune  âge,  pi.  XXIV.  yj 

L'Améthystoïde ,  adulte,  pi.  XXV.  yg 

—  Jeune,  pi.  XXVL  81 

—  Très  jeune,  pi.  XXVIL  83 
L'Améthyste  à  queue  égale,  adulte,  pi.  XXVHI.                 85 

—  A  queue  égale ,  jeune  âge ,  pi.  XXIX.  88 
Nid  de  l'Améthyste  ,  avec  son   œuf ,  pi.  XXX.                  90 
L'Eurynome  ,  adulte,  pi.  XXXL  91 
L'Oiseau-mouche  à  ventre  blanc,  adulte  parfait,  plan- 
che XXXII.                                                                          94 

L'Oiseau-mouche  à  queue   verte  et  blanche,  jeune, 

pi.  XXXIII.  g6 

La  Corinne,  jeune  âge,  pi.  XXXIV.  99 

Le  Langsdorff,  jeune  mâle,  pi.  XXXV.  .     ici 

L'oiseau-mouche  de  Gould,pl.  XXXVI.  io3 
La  Raquette  Empennée  ou  l'Underwood,  pi.  XXXVII.     io5 

Le  King,pl.  XXXVIII.  107 

La  Cora,  adulte  parfait,  pi.  XXXIX.  109 

—  Très  jeune ,  pi.  XL.  1 1  £ 
Le  Delalande,  dans  toute  sa  parure,  pi.  XLI.  ii3 
L'Atala,  pi.  XLII.  ii5 
Le  Sasin,en  plumage  parfait,  pi.  XLIII.  '  117 
Le  Guy,  pi.  XLIV.  119 
Le  Médiastin ,  en  plumage  parfait,  pi.  XLV.  laa 
L'Ensipenne,  aduhe,  pi  XLVI.  124 

—  Mâle,  jeune  âge,  pi.  XLV II.  127 
Le  Vesper,  mâle,  jeune  âge,  pi.  XLVIII.  129 
L'oiseau-mouche  Sapho  ,  plumage  parfait,  pi.  XLIX.  1 3 1 
Le  Stokes  ,  pi.  L.  i35 


TABLE.  171 

Le  Loddiges,  pi.  LT.  Pag.  i38 

L'Améthyste,  femelle,  pi.  LII.  i4o 

La  Cœligène,  pi.  LIIL  i43 
L'Oiseau-mouche  à  queue  verte  et  blanche  ,  très  jeune 

âge,  pi.  LIV.  r44 

L'Anaïs  (  ramphodon  ) ,   adulte  parfait,  pi.  LV.  i46 

—  Variété,  pi.  LVL  i48 

—  Jeune  ou  Femelle,  pi.  LVIL  i55 
Nid  de  l'oiseau- mouche  huppé  de  la  Martinique ,  plan- 
che LVIIL  i53 

L'oiseau-mouche  Pétasophore,  femelle,  pi.  LIX.  i54 

Le  Tricolore,  jeune  adulte,  pi.  LX.  i56 

Le  Natterer,  pi.  LXL  i58 

Le  colibri  Longuemare,  p].  LXIL  160 

L'Améthyste  du  Mexique,  mâle  adulte,  pi.  LXIIL  161 

—  Très  jeune  âge,  pi.  LXIV.  i63 
Le  Kiéner,  femelle,  pi.  LXV.  i65 
Le  Swainson,  pi.  LXVL  167 


FIN     DE    LA     TABLE     DES     TROCHILIDEKS. 


51 


«i  • 


INDEX 


GENERAL  ET  SYNOPTIQUE 

DES  OISEAUX 

nu 

GENRE  TROCHILUS, 

par  U.  p.  €eesen. 


PARIS. 

ARTHUS  BERTRAND,  LIBRAIRE, 

ÉDITEUR   DU  VOYAGE  AUTOUR  DU  aïONDE  PAR  LE  CAPITAINE  DUPERREY, 
RUE     HACTEFEUILLE,    N°  9,3. 

M  DCCC  XXXII. 


INDEX 

GÉNÉRAL  ET  SYNOPTIQUE 

DES  OISEAUX 

D  V 

GENRE  TROCHILUS. 

Genre  :   TROCHILUS ,  aiœtorum. 

Synonymie  : 

MellLiuga  y  et  polylmus ,  Brisson. 

Trochitus,  L. ,  Gra.,  Lath.,  Vieill. ,  Temm. 

Trochilus  et  orthorhjnchus ,  Lacép.,  cl.  des  oiseaux. 

Trochilus  ,    cjnanthus  ,  phœtornis  ,   campylopterus  et   lampornis  , 

Swainson,  Zool.  Journ. ,  n"  lo. 
Trochilus  ,  ramphodon ,    et  ornismya  ,  Less. 
Bellatrix,  calliphlox ,  polytmus,  glaucis  y  anthracothorax ,  heliactin 

[  radius  soîis  ) ,  hjlocli  aris ,  hasilinna ,  chrysolampis,  smaragdites , 

et  eulampis  ,  Boié,  Isis,  i83i. 

CARACTÈRES    ZOOLOGIQUES. 

Bec  :  plus  long  que  la  tête  ,  droit  ou  arqué ,  à  mandibule  supérieure 
un  peu  évasée  à  la  base  ,  arrondie  en  dessus  et  au  delà  des  narines  ,  s'a- 
mincissant  en  pointe.  Mandibule  inférieure  droite  ou  légèrement  fléchie 
en  haut  et  en  bas  ,  rentrant  dans  la  supérieure ,  se  dilatant  un  peu  vers 
la  pointe  ,  et  de  même  longueur  que  la  précédente. 

Narines  :  basales ,  très  petites  ,  recouvertes  par  les  plumes  avancées  du 
front ,  placées  dans  une  fossette  latérale  ,  séparées  l'une  de  l'autre  par  une 
légère  aréle. 

^iles  :  dont  les  rémiges  sont  étagées.  La  première  est  la  plus  longue  , 
et  ainsi  de  suite. 

Queue  :  composée  de  dix  reclrices  ,  de  longueur  et  de  formes  très  va- 
riables. 


IV  INDEX    GENERAL. 

Tarses:  minces,  grêles,  nus  ou  emplumés,  jusqu'aux  talons,  scii- 
tellés ,  ayant  devant  trois  doigts  égaux ,  les  deux  internes  un  peu 
soudés  à  leur  base  ,  le  pouce  assez  fort  ;  tous  munis  d'ongles  compri- 
més ,  recourbés  ,  crocbus  et  assez  robustes  pour  les  doigts. 

Langue  :  extensible  ,  longue,  divisée  au  sommet  en  deux  lanières  élar- 
gies ,  légèrement  spatulées  ,  supportées  par  deux  branches  très  longues  de 
l'os  hyoïde  faisant  l'office  de  ressort ,  tubuleuse  au  centre  ,  ou  formée  de 
deux  canaux  cartilagineux  adossés. 

Patrie  :  l'Amérique  ,  principalement  entre  les  tropiques  ,  bien  que  des 
espèces  soient  très  avancées  au  sud  ,  et  d'autres  au  nord. 

Nourriture  :  les  insectes  mous,  tels  qu'araignées  ,  tipules  ,  moucherons , 
fourmis  et  petits  coléoptères ,  accessoirement  le  suc  miellé  des  fleurs. 

Plumage  :  celui  du  mâle  brillant ,  somptueux  et  à  reflets  métallisés. 
Les  femelles  ont  presque  toujours  la  livrée  terne ,  sale  ou  peu  brillante. 
Les  jeunes  ressemblent  aux  femelles  ,  et  ne  prennent  que  successivement 
la  robe  des  mâles.  Les  plumes  ont  constamment  des  barbules  serrées  et 
disposées  en  facettes ,  même  chez  les  espèces  à  plumage  terne. 

I-  RACE.  —  LES  PATAGONS. 

La  queue  allongée,  profondément  fourchue;  le  bec  arrondi, 
long,  renflé  à  l'extrémité,  très  droit. 

Observ^  Le  plumage  est  terne  ,  brunâtre,  peu  éclatant.  —  La  seule  espèce  connue 
habite  le  sud  de  l'Amérique. 

ESP.  1.  —  OISEAU-MOUCHE  PATAGON.  (  Ornismja  Irlstis.  Less. 
Ois.-mouch. ,  pi  3.  ) 

MALE.  Bec  long,  fort,  renflé;  plumage  vert  et  brillant  en  dessus,  plus 
foncé  sur  les  petites  couvertures  et  les  rectrices  ;  corps  d'un  roux-brun  avec 
flammettes  brunes. 

FEMELLE.  Plumagc  d'un  gris  plus  clair,  mélangé  de  roux  ;  rémiges  ter- 
minées par  une  tache  blanche  triangulaire  ;  dessous  du  corps  blanc-rous- 
sâtre. 

Patrie  :  le  Chili. 

Oiseau-mouche  géant,  trochilus  gigas ,    Vieillot,  Gai.  du  Muséum, 
pi.  i8o ,  et  Oiseaux-dorés,  t.  ill,  inédit,  pi.  25. 


IP  RACE.  —  LES  CAMPYLOPÏERES. 

{  Campylopterus ,  Swains.  ) 

Les  ailes  ont  les  baguettes  de  leurs  rémiges  aplaties ,  dilatées  et 
coudées ,  ce  qui  donne  aux  pennes  une  disposition  recourbée  en  sabre 


INDEX    GENERAL.  |V 

ou  dolabriforme.  La  tète  n'a  point  de  huppe  ;  le  bec  est  fort,  légè- 
rement arqué. 

§  I.  LES  CAMPYLOPTÈRES  HIRONDELLES. 

Queue  très  longue ,  profondément  fourchue. 

ESP.  2.  —  OISEAU-MOUCHE  HIRONDELLE.  {Ornismja  hirun- 
dinacea.  Less.  Ois.-moucli.  ,  pi.  23  ,  et  Sup.  aux  Col.,  pi.  3y.  ) 

MALE.  Tête  et  cou  azurés  ;  dos  ,  petites  couvertures  alaires ,  thorax 
et  abdomen  vert-doré  ;  bas-ventre  blanc  ;  queue  très  fourcliue ,  d'un 
bleu  d'acier  brillant. 

MALE  ,  complètement  adulte.  Col.  ,  Supp.  ,  pi.  3c).  Queue  profondément 
fourchue  ,  bleu  d'indigo;  tète  et  cou  noir-bleu  brillant;  dos  et  ventre  vert 
foncé-doré  ,  à  reflets  d'acier. 

Patrie  :   le  Brésil. 

TrocJdlus  hirandinaceus  ,  Gai.  du  Muséum. 

Guainumhi  tertia  species  ,  Marcgrave  ,  Bras.  197.  Mellivora  avis 
Mexicana  ,  Hans  Sloane  ,  Jamaïq.,  uo  4t  >  p.Sog.  Colibri  vert  à  longue 
queue,  Edwards,  t.  I,  p.  34,  pi-  33. 

Oiseau-moucbe  à  queue  fourcliue,  de  Cayenne  ,  mellistiga  Cayaneii- 
sis ,  cauda  bifarca  ,  Brissou  ,  Ornitb.  ,  t.  III,  p.  726  ,  pi.  36,  f.  9. 

Oiseau-moucbe  à  longue  queue,  couleur  d'acier  bruni,  Buff. ,  édit. 
Sounini,  Ois.,  t.  XVII,  p.  208;  oiseau-moucbe  à  longue  queue,  or,  vert 
et  bleu  ,  Buffon,  loco  ciialo  ,  p.  2l3  ?  ? 

Trochilus  macrourus,  Gm.  Syst.  nat.,  esp.  27. 
Trochdus  forjicalus ,  Latb.  ,  esp.  7? 

Trochilus  macrourus.  Vieillot,  Dict.  d'bist.  nal. ,  t.  VU,  p.  366. 
Oiseau-moucbe  à  tête  bleue  ,  Vieill.,  Ois.  dorés,  pi.  60,  et  Dict.,  t.  VU, 
p.  366. 

Sbaw,  Mise,  t.  VII  ,  pi.  222. 

§    II.     LES   CAJIPYLOPTÈRES   VRAIS. 

Queue  médriocre ,  égale. 

ESP.  3.  —  OISEAU-MOUCHE  LATIPENNE.  (Omismja  latipennis , 
Less.  Ois.-moucbes  ,  pi.  34-  ) 

Bec  robuste,   un  peu  recourbé ,  long  d'un  pouce;   parties  supérieures 
d'un  vert-doré  brillant  ;  parties  inférieures  gris  de  cendres. 
Patrie  :  la  Guiane. 

Oiseau-moucbe  à  larges  tuyaux  ,  Trochilus  campjlopterus ,  L.  Gm.  , 
esp.  49. 

Trochilus  latipennis ,  Latb.,  esp.  33  ;  Sbaw,  gen.  Zool.,  esp.  8,  p.  3i8- 

Trochdus  cinereus ,  Latb.  ,    esp.  21. 

Oiseau-mouche  à  larges  tuyaux,  Buffon,  édit.   Sonnini,  t.  XVll, 
p.  206  ;  enl.  672,  f.  2. 


\'J  INDEX    GENERAL. 

Oiseau-mouche  à  larges  tuyaux  ,  Vieillot,  Ois.  dorés  ,  pi.  21,  p.  5r. 

Colibri  à  ventre  cendré,  Aud.,  Ois.  dorés  ,  pi.  5. 

Trockilus  lalipennis ,  Vieil!.,  Die,  t.  VII,  p.  365. 

Trochilus  campjlopterus ,  Valenç.,  Dict.  se.  nat.,  t.  XXXV,  p.  49^; 
Drapiez,  Dict.  class.  d'iiist.  nat.,  t. IV,  p.  SaS. 

Trochilus  lalipennis  ,  Swains.,  Zool.  illust.,  pi.  i3o  (mâle  ),  et  i3i 
(femelle),  t.  III. 

ESP.  4.  —  OISEAU-MOUCHE  (  CAMPYLOPTÈRE  )  PAMPA. 

(  Ornismya  pampa,  Less. ,  Supp.  aux  Ois.-mouch. ,  pi.  i5.  ) 

MALE  adulte.   Corps  yert-doré  brillant  en   dessus ,    gris    enfumé    en 
dessous ,  calotte  azur. 
Patrie  :  le  Paraguay. 

ESP.  5.  —  OISEAU-MOUCHE  ENSIPENNE. 

(Campylopterus  ensipennls,  Swains.,  Lesson,  Ois.-m.,  pi.  35  et  Troc.,  pi.  4^-) 

MALE.  Bec  fort ,  légèrement  recourbé  ;  corps  en  entier  d'un  vert-doré 
brillant  ;  plastron  bleu-violet  sur  la  gorge. 

JEUNE,  pi.  47-  Vert-doré  en  dessus  ;  gris  sur  la  gorge  ;  un  trait  blanc 
derrière  l'œil. 

Patrie  :  l'Amérique  méridionale  :  la  Jamaïque  ?  la  Trinité  ? 

Blue  Sickle-%vinged  humining-bird ,  Trochilus  ensipennis ,  Swainson  , 
Zool.  illust,  t.  II,  pî.  107. 

ESP.  6.  —  OISEAU-MOUCHE  MODESTE. 

(  Ornismya  simplex ,  Less. ,  Ois.-m. ,  pi.  33.  ) 

MALE.  Plumage  sur  le  corps  brun-verdâtre  sombre  peu  doré  ;  gorge , 
poitrine  et  abdomen  variés  de  gris  foncé  et  vert-doré  ;  flancs  vert  foncé 
noirâtre  ;  région  anale  grise-blanchâtre  ;  rectrices  brunes-violâtres. 

VARIÉTÉ  ALBiJVE ,  Colib. ,  Supp. ,  pi.  6.  Corps  vcrt-doré  en  dessus  , 
brun  en  dessous  ;  des  taches  blanches  sur  la  tête  et  le  cou. 

Patrie:  le  Brésil  ,  San-Paulo. 

Oiseau-mouche  vert  et  gris, 'Trochilus  cirrochloris ,  Vieill.  ,  Dict.  hist. 
nat.,  t.  XXIII,  p.  43o  ;  Ornith.  Encyclop.,  t.  II,  p.  ô6o. 

Trochilus  campjlostylus ,  Lichteiust.  Cat.  n.  1 1 5  ?  (  similis  campjrlop- 
teri ,  quoad  pictorum  et  remigum  Jormam  ,  sed  minor,  cauda  œqua,  rec- 
tricibus  omnibus  concoloribus  ). 

ESP.  7.  —  OISEAU-MOUCHE  A  RÉMIGES  EN  FAUCILLES. 

(  Ornismyafalcata  ,  Less.  ,  Ois.-m.  ,  pi.  36.  ) 

MALE.  Bec  notablement  recourbé  ,  long  d'un  pouce;  parties  supérieu- 
res d'un  vert-noir  doré  ;  plumes   auriculaire.";  d'un  vert-bleu  ;  plastron 


INDEX    GENERAL.  tïj 

tleu-TÏolet  sur  la  gorge  ;  abdomen  vert-doré  ;  queue  d'un  roux-cannelle. 
Patrie  :  inconnue. 

Trochilus  lazulus  ,  Vieill.,  Encycl.,  t.  II,  p.  557  !  ^'  Ois.  dorés ,  1. 111, 
(  inédit  )  ,  pi.  r. 

Sickle-win^ed  humming-hird,  Trochilus  falcatns,  Svrains.,  Zool  illust., 
t.  II ,  pi.  83. 


IIP  RACE.  —  LES  SERICEEUX. 

(  Culampis ,   Boié.  ) 

Queue   médiocre,   égale  ou  échancrée,  bec  un   peu  recourbé  ; 
formes  robustes. 

ESP.  8.  —  LE  GRENAT  (  Trochilus  auratus ,  Less.  ,   Col. ,  pi.  lo.) 
MALE.  Plumage  bleu-noir  velours  ;  ailes  vert-doré  ;  gorge  grenat  étin- 
celant. 

Patrie  :  la  Guiane ,  Cayenne. 

Red  hreastedhumming-bird ,  Edwards,  gl.,  pi.  266,  colibri  à  gorge 
carmin,  Buff.,  édit.  de  Sonnini ,  t.  XVII,  p.  219. 
Trochilus  jugularis ,  Less.,  esp.  7;  Lath.,  esp.  12. 
Le  Grenat ,  Buff.,  édit.  Sonnini ,  t.  XVII  ,  p.  262. 
Trochilus  auratus  ,  Less.,  esp.  29. 
Trochilus  venustissimus ,  Gm.  ? 
Trochilus  Granatinus ,  Lath.,  pi.  34- 
Trochilus  cyaneus  ,    Lath  ? 

Trochilus  wolaceus   et  auratus,  Vieill.,    Encycl.,  t.  II,  p.   55,    (t 
pi.  i3o ,  f.  2  ,  et  pi.  129,  f.  4- 

Trochilus  auratus,' Audehert,  f.  r,  pi.  4  ;  Dumont  de  Sainte-Croix,  Dict. 
se. nat. ,  t.  X,  p.  5i  ;  Drapiez  ,  Dict.  classiq.  d'hist.  nat.,  t.  IV,  p.  3 18. 
Trochilus  BancroJ/iii,  Lath.,  esp.  53. 

ESP.  9.  —  OISEAU-MOUCHE  DEMI-DEUIL. 

(  Omismya  lugubris  ,  Less. ,  Ois. -m. ,  pi.  38  (mâle)  et  Sg  (femelle). 
MALE.  Plumage  en  entier  d'un  noir  de  velours  par  l'aspect  et  la  dou- 
ceur ;  quelques  reflets  verts-dorés  sur  le  dos  :    chez   quelques  ^.individus  , 
petites  couvertures  vertes-dorées  ;  rectrices  centrales  vertes  ;  les  latérales 
blanches  ,  terminées  de  noir. 

FEMELLE.  Deux  traits  rouge-ocreux  sur  les  côtés  du  cou;  plumage  brun 
sale  teinté  de  roux  ;  rectrices  brunes  ,  les  deux  externes  blanches  et  ter- 
minées de  brun. 
Patrie  :   le  Brésil. 

Colibri  brun,  trochilus fuscus ,  Vieill.  ,Dict.  hist.  nat.,  t.  VII,  p.  348, 
(1817);  Encycl.  Ornith.,  t.  II,  p.  532  ;  et  Ois.  dorés,  t.  III,  inédit,  pi.  3. 
Trochilus    niger,  hlack  humming-bird ,  Sw. ,  Zool.  illust.,  pl.  82,  t.  II. 
Trochilus  ater,  Wied  ,  voy.  trad.  franc.  ,  t.  II  ,  p.  l83. 
Trochilus  atratus ,  Licht.  ,  Cat.  ,  p.  14,  n.   ii3  (1823). 


VllJ  INDEX    GENERAL. 

IV«  RACE. —  LES  RAMPHODOISS. 

(^  Ramphodon ,  Less.,  Heliotryx ,  pars,  Boié. ) 
Bec  garni  de  dents   fortes  et  serrées. 

§  I.    VRAIS    RAMPHODONS. 

Bec  allongé,  prismatique,  droit,  élargi  à  la  base,  crochu  à  la  pointe  ; 
queue  arrondie ,  à  rectrices  un  peu  étagées. 

ESP.  lO.  —  LE  RAMPHODON  TACHETÉ. 
(^  Ramphodon  maculatum  ,  Less.,  Col.,  pi.  i.) 

MALE.  Bec  noir  et  blanc  ;  dos  vert-cuivré  ;  gorge  noirâtre  ;  côtés  du  cou 
jaune  buffle;  ventre  gris  ,  tacheté  de  noir  ;  queue  verte,  pourprée  et  rousse 
en  dessus ,  à  rectrices  noires  en  dessous  ,  marquées  roux  franc. 

Patrie  :  le  Brésil ,  le  mont  Corco-Vado  ,  près  de  Rio- Janeiro. 

Trocldlus  nœvius ,  Dumont,  Dict.  se.  nat.,  t.  X  (1818),  p.  55  ;  Vieil- 
lot, Eucycl.  Ornith.  ,  t.  Il,  p.  548,  etNouv.Dict.  d'bist.  uat.,  t.  XVIII, 
p.  43  I  j  Ois.  dorés,  t.  III  ,  inédit,  pi.  4;  Temminck,  pi.  col.  120,  f.  3j 
Drapiez,  Dict.  classiq.  d'hist.  nat.  (iSaS),  t.  IV,  p.  320. 

Trochilus  squamosus ,  Licbst. ,  Cat.,  n.  117,  p.  14  (i823),  et  Musée 
de  Berlin  ,  1820. 

§    IL    LES    BECS    EN    SCIE. 

Bec  médiocre  ,  légèrement  recourbé  ;  queue  un  peu  échancrée  au  mi- 
lieu ,  de  forme  deltoïdale. 

ESP.  11.  —  OISEAU-MOUCHE  PÉTASOPHORE. 

(  Ornismja  Petasophora  ,  Less.  ,  Ois.-m.,  pi.  i.  ) 

MALE.  Vert  ;  gorge  émeraude  ;  deux  plaques  bleues  s'allongeant  der- 
rière les  yeux  ,  et  prenant  des  teintes  de  cuivre  rouge  ;  poitrine  bleue  , 
ventre  verdâtre;  couvertures  inférieures  de  la  queue  blanches;  rectrices 
égales ,  vertes  ,  teintées  et  rayées  de  bleu. 

FEMELLE  ,  TrocMUdées  ,  pi.  Sg.  Corps  vert-doré  en  dessus  ;  tête  à  plu- 
mes frangées  de  roux  ;  un  trait  blanc  derrière  l'œil  ;  dessous  du  corps 

gris. 

jEUME  MALE,  TrochiUdées ,  pi.  12.  Corps  vert-doré  en  dessus  ,  gris 
clair  en  dessous  ;  un  trait  blanc  derrière  l'œil  ;  une  ou  deux  plumes  d'un 
riche  violet  sur  la  région  auriculaire. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trochilus  serrirostris ,  Vieill.,  Nouv.  Dict.  d'hist.  nat.,  2*  édit.,  t.  VII  ^ 
p.  359;  Encycl,  Ornith.,  t.  II,  p.  56i,  esp.  52;  et  Ois.  dorés,  t.  III, 
inédit,  pi.  I. 

Trochilus  janlinolus  ,  Natter.  M.  S. 

Trochilus  petasojihorus ,  Wied ,  It,,  trad.  franc.,  t.  lll ,  p.  119;  Temm., 
pi.  coloriées  2o3,  f.  3. 


^ 


w 


INDEX    GENERAL.  IX 

ESP.  12.  —  OISEAU-MOUCHE  ANAIS. 

(  Ornismya  Anais ,  Less.  ,  Colib. ,   Supp.  ,  pi.   3.  ) 

MALE  très  adulte.  Troch.  ,  pi.  55.  Corps  d'un  vert  d'émeraude  éclatant; 
joues  et  régions  auriculaires  d'un  bleu  d'azur  magnifique,  avec  cravate 
bifurquée  du  même  bleu  ;  devant  du  cou  émaillé  de  noir  ;  queue  ample  , 
à  rectrices  larges  ,  bleu-vert ,  avec  un  cercle  noir  séricéeux. 

male.  Colib.,  Supp., pi.  3.  Vert-doré;  devant ducou  etdu  tliorax  azur. 

MALE,  variété.  Troch,,  pi.  56.  Joues  et  milieu  du  ventre  azur;  cou- 
vertures inférieures  de  la  queue  brunes. 

jEUîfE.   Troch.,  pi.  57.  Vert-doré;  cravate  bleue;  ventre  vert-doré. 

Patrie  :  le  Mexique  ,  Table-Land  ?  Temiscaltipec. 

Trochilus    thalassinus ,    Swainson  ,  Pliil.  mag.  ,   189.7,  n.  6.  p.  441  , 
esp.  93. 

Hoitzitzillin  tepezcullula,  Hernandez ,  Avium  tract.,  p.  47  et  cliap.  164. 


V^  RACE.  —  LES  AVOCETTES. 

Bec  médiocre ,  denté  sur  les  bords  des  mandibules ,  recourbé 
vers  en  haut  ;  queue  médiocre  ,  arrondie  au  bout. 

ESP.  13.  —  OISEAU-MOUCHE  A  BEC  RECOURBÉ. 

(  Ornismja  recurvirostris  ,   Less. ,  Ois. -m. ,  pi.  37.  ) 

MALE.  Bec  déprimé,  recourbé  vers  en  haut  ?  plumage  vert-doré  mé- 
tallique ;  plastron  émeraude  sur  le  devant  du  cou  ;  une  raie  longitudinale 
sur  l'abdomen;  plumes  des  cuisses  blanches. 

JEUNE  MALE.  Supp.  aux  Ois.-m. ,  pi.  34.  Vert-doré  en  dessus  ;  gorge 
émeraude  ;  ventre  blanchâtre  et  grisâtre  ,  vert-doré  sur  les  flancs  ;  queue 
arrondie ,  noire  ,  verte  en  dessus  ,  à  teinte  d'or  rouge  poli  en  dessous. 

Patrie  :  la  Guiane  ,  Cayenne. 

Recurved-bill  humming'bird ,  trochilus  recurvirostris ,  Swains.,    Zool. 
illust. ,  pi.  io5,  t.  II  ,  i''^  série. 

ESP.  14 OISEAU-MOUCHE  AVOCETTE. 

(^Ornismja  avocetta,    Less.,   Colib,,  Supp.  ,  pi.  1^.) 

JEUNE.  V^ert-doré  en  des.sus  ;  queue  bleu  indigo;  gorge  verte;  ventre 
noir  mat  ;  deux  traits  blancs  sur  les  côtés  du  corps. 

Observ.   Est-ce  le  jeune  d'une  espèce  distincte? 

JEUNE  MALE.  Troch. ,  pi.  23.  Vert-doré  en  dessus  ;  une  écharpe  lon- 
gitudinale blanc  pur,  traversée  par  une  raie  noire  ;  queue  rouge. 

Patrie  :  la  Guiane,  Cayenne. 


<W 


X  INDEX    GENERAL. 

vr  RACE. —  LES  Caraïbes. 

(  Anthracothorax ,  Boié.  ) 

Bec  allongé,  robuste,  recourbé;  queue    médiocre,  arrondie; 
devant  du  cou  ayant  un  plastron. 
ESP.  15.—  COLIBRI  CYANURE  ( r/-ocA//Hj  w/Ww,  Less.,  Col.,  pi.  ii.) 

MALE.  Plumage  en  entier  d'un  vert-émeraude  ;  queue  d'un  bleu  d'acier. 
JEUNE?  Colib.,  pi.  i5.  Vert,  une  ligne  verte  bordée  de  blanc  sous  le 
corps  ;  queue  bleu  d'acier,  terminée  de  blanc. 
Patrie:  Porto-Rico. 

(Adulte).  Trochilus  ■viridis  ,  Audebert  et  Vieillot ,  Ois.  dorés,  pi.  i5  ; 
Vieillot ,  Eucycl.  Ornith.,  t.  Il  ,p.  55i,  esp.  lo,  et  Nouv.  Dict.  d'bist. 
nat.,  t,  VII ,  p.  357  ;  Sonnini ,  édit.  de  Bnffon,  t.  XVII ,  p.  3t5  ;  Dû- 
ment,  Dict.  se.  nat.  ,t.  X,  p.  49;  Drapiez,  Dict.  classiq.  d'hist.  nat., 
t.  IV,  p.  321. 
(Jeune):  Trochilus  margarkaceus  ,  L.  ? 
Trochilus  gularis  ,  Latb.  ? 

ESP.  X6.  —  COLIBRI  haïtien. 

(  Trochilus  gramineus ,  Less.,  Colib. ,  pi.  12  et  12  bis.  ) 

MALE.  Vert  ;  gorge   émeraude  ;  poitrine   et  milieu  du  ventre  noir  de 
velours  ;  plumes  tibiales  biancbes  ;  queue  bleu  d'acier, 

JEUNE ,  pi.  12  bis.  Vert-doré  en  dessus;   gorge  noire  et  verte,  bordée 
de  roux  ;  milieu  du  ventre  noirâtre ,  bordé  de  blanc  ;  flancs  vert-doré  ; 
queue   violette  ,  bordée  de  noir  et  terminée  de  blanc. 
Patrie  :  les  Antilles ,  Saint-Domingue 

(  Adulte)  :  Poljihmus  dominicensis ,  Briss. ,  Ornith. ,  t.  III,  p.  672. 
Le  Hausse-col  njert ,  Audebert,  Ois.  dorés,  pi.  9. 
Trochilus   gramineus ,  h. ,  gm.  ;  Dumont,   Dict.  se.  nat,,    t.  X  ,  p.  48; 
Drapiez,  Dict.  classiq.  d'hist  nat.,  t.  IV,  p.  3i8. 

Trochilus  pectaralis,  Lath.,  inédit,  esp.  18;  Vieille t,Encycl ,  t.  II,  p.  55i. 
Trochilus  dominicus  ,  L.  ,  Syst.,  esp.  26. 

Colibri  Hausse-col  vert ,  Buff.  ,  édit.  Souuini ,    .  XVII  ,  p.  283. 
Colibri  du  Mexique  ,  enl.  58o  ,  f.  2. 
Le  plastron  violet,  Vieillot,  Ois.  dorés,  t.  I,  pi.  70. 
(Jeune):   Colibri  à  cravate  verte,   Buff.,   édit.    Sonnini,  t.   XVII, 
p.  277  ;  enlum.  621  ,  f.  r  ;  Audebert ,  Ois.  dorés,  t.  I ,  pi.  10. 
Trochilus  qularis  ,  Lath. ,  inédit ,  esp.  t6. 
Trochilus  maculatus ,  L. ,  gm. 
Trochilus  /î/to/zw,  Lath.;  Atlas  du  Dict.  class. d'hist.  naf. ,  pi.  28,  f.  2. 

ESP.  17.  —  COLIBRI  A  PLASTRON  NOIR. 
{Trochilus  mango,  Less.,  Col.,  pi.  i3,  i4  et  i5.) 

MALE  ADULTE,  pi.  i3.  Vcrtdoré  en  dessus;  noir  velours  en  dessous,  et 
bleu  azur  sur  les  côtés  ;  queue  pourprée,  liserée  de  noir  au  sommet. 
JEUNE  ADULTE ,  pi.  1 3  bïs.  Blcu  azur,  dessous  plus  pur. 


INDEX    GENERAL.  XJ 

JEUNE,  pi.    14.  Vert-dorc  eu  dessus;  le  milieu  du  corps  en  dessous 
vert,  bordé  de  blanchâtre;  queue  bleu  d'acier,  terminée  de  blanc. 
Patrie  :   la  Jamaïque ,  le  Brésil  ? 

(Adulte)  :  Colibri  de  ia  Jamaïque  ,  Briss. ,  Ornith.  ,  t.  III  ,  p.  679  , 
et  pi.  35  ,  f.  2. 

Largest  or  blackest  humming-bird  ,  Hans  Sloaue,  Jamaïq. ,  t.  II, 
p.  3o8  ,  pi.  i5. 

Le  Bourdonneur  de  Mango  ,  Albin,  Ois.,  t.  III  ,  4Ç)- 

5»  gnanumbi  ,  Marcgrave  ,  Bra7.ii,  p.  197  ;  Williigby,  av.,  p.  167  ; 
JoDstoD  ,  av.  i35;  Ray  Synop. ,   187. 

Le  Plastron  noir,  Euff.  ,  édit.  Sounini  ,  t.  XVII ,  p.  286 ,  et  Encycl.  , 
600,  f.  3  ;  Audebert  ,  Ois.  dorés,  t.  I ,  pi.  7. 

TrocItUus  mango  ,  L.,  gm. ,  Latb.  ,  Dûment  ,  Dict.  se.  nat. ,  t.  X  , 
p.  5o  ;  Drapiez,  Dict.  classiq.  d'hist.  nat.  ,  t.  IV,  p.  3 19. 

(  Jeune  âge)  :  Colibri  à  queue  violette  ,  Buff. ,  enl.  671  ,  f .  2  ;  Au- 
debert, Ois.  dorés,  t.  pi.  11. 

Trochilus  albus  ,  L.  ,  gm. 

Trochilus  tœnius  ,  Vieill. ,  Ois.  dorés ,  t.  III  ,  inédit ,  pi.  6. 

ESP.  18.  —  COLIBRI  HAUSSE-COL  DORÉ. 
(  Trochilus  aurulentus,   Less.,  Colib. ,  pi.    16,  17,  18   et  19.) 

MALE  ADULTE,  pi.  i6.  Vcrt-doré ;  gorge  verte  très  dorée  ,  chatoyante; 
thorax  et  abdomen  noirs  ;  queue  un  peu  pourprée  et  bleue. 

PEMEI.LE,  pi.  17.  Vert-doré  en  dessus,  gris-blanc  en  dessous;  queue 
rouge-violet,  puis  bleue  et  terminée  de  blanc  pur. 

JEUNE  FEMELLE,  pi.  i8.  Verte  en  dessus,  grise  en  dessous;  queue 
bleue ,  œillée  de  blanc. 

JEUNE  MiLE ,  pi.  19.  Un  trait  vert-jaune  doré  sur  la  gorge;  du  blanc 
mélangé  de  noir  sur  l'abdomen  ;  queue  verte ,  pourprée ,  terminée  de 
blanc. 

Patrie  :  Porto-Rico. 

(Mâle)  :  Trochilus  aurulentus,  Aud.  ,  Ois.  dorés,  pi.  tl;  Vieillot, 
Encycl. ,  t.  II ,  p.  555,  et  Nouv.  Dict.  d'hist.  nat. ,  t.  VII ,  p.  556  ;  Du- 
mont  ,  Dict.  se.  nat. ,  t.  X  ,  p.  49  ;  Drapiez  ,  Dict,  classiq.  d'hist.  uat.  , 
t.  IV,  p.  3 18. 

(Femelle  )  :  Le  Plastron  blanc,  Buff.  ,  édit.  de  Sonnini ,  t.  XVII  , 
p.  291. 

Le  Colibri  de  Saint-Domingue ,  enl.  680,  f.  i  ;  Audebert,  Ois.  dorés, 
pi.  i3. 

Trochilus  margaritaceus  ,  L. ,  Lath. 

Trochilus  cinereus  ,  L.  ?  Vieillot,  Encycl.  ,  t.  II ,  p.  552  ?  Dnmont  et 
Drapiez ,  loc.  cil. 

ESP.  19.  —  LE  CARAÏBE. 

[Trochilus  holosericeus ,  Less.,  Colib.,  pi.  ao.  ) 

MALE  ADULTE,  pi.  20.  Vert;  gorge  émeraude;  thorax  ceint  d'azur  ; 
abdomen  noir  velours. 


XIJ  INDEX    GENERAL. 

FEMELLE.  Semblable  au  mâle  ? 

JEUNE.  Pas  de  bleu  sur  le  thorax. 

Patrie  :  l'île  Saint-Thomas  ,  les  îles  de  la  Martinique  et  de  Porto-Rico. 

(  Adulte  )  :  Le  colibri  vert  et  noir,  Bnff. ,  édit.  de  Sonniui ,  t.  XVII , 
p.  271  ;  Audeberf,  Ois.  dorés  ,  t.  I ,  pi.  6. 

Black  helly  and  green  humining-hird  ,  Edwards  ,  gl. ,  pi  36. 

Falcinellus  fenlre  nigricante  cauda  hrevi  œquali,  Klein,  av.  n.  18. 

Le  Colibri  du  Mexique,  Briss. ,  Ornitb.,  t.  III,  pi.  676  et  pi,  35,  f.  2. 

Trochilus  holosericeus  ,  L.  ,  Lath. ,  Vieillot,  Encycl. ,  t.  II,  p.  i5i  ; 
Dumont  de  Sainte-Croix  ,  Dict.  se.  nat.  ,  t.  X  ,  p.  5a  ;  Drapiez  ,  Dict 
classiq.  d'hist.  nat. ,  t.  IV,  p.  319. 

(  Jeune  )  :  Colibri  à  ventre  uoir  ,  Audebert,  Ois.  dorés  ,  t.  I,  pi.  65  , 

p.  159. 

ESP.  20.  —  COLIBRI  RUFICOL. 

(  Trochilus  leucurus  ,  Less.  ,  Colib,  ,  pi.    22.  ) 

MALE.  Vert  ;  une  plaque  d'un  roux  vif  devant  le  cou  ;  deux  traits  blancs 
sur  chaque  joue;  le  ventre  gris;  queue  blanche  en  dessous,  terminée 
de  noir. 

Patrie  :  la  Guiane  hollandaise ,  Surinam. 

The  w/iite  tailed  humming-hird  ,  Edw.  ,  gl.  ,  pi.  256. 
Le  collier  rouge,  Buff.,  Col.  601 ,  f .  4  ,  et  édit,  de  Sonnini ,  t.  XVII, 
p.  285. 

Colibri  à  collier  rouge  ,  Vieillot,  Ois.  dorés,  t.  III,  inédit ,  pi.  5. 
Poljthmus  surinamensis ,  Briss.  ,  Ornitb. ,  t.  III ,  p.  674. 
Trochilus  leucurus  ,  L. ,  Latb. ,  Vieill.  ,  Dumont  et  Drapiez. 

ESP.  21.  —  COLIBRI  DE  PRÉVOST. 

(  Trochilus  Prevostii ,   Less. ,   Colib.  ,  pi.    24.  ) 

JEUNE.  Une  tache  longitudinale  noire  sur  le  gosier  ;  queue  violette  » 
bec  court ,  presque  droit  ;  plumes  vert-doré ,  cerclées  de  roux. 
Patrie  :  l'Amérique  méridionale  ,  Surinam  ? 
Trochilus  hypophceus ,  Latb.  ,  esp.  45- 
Trochilus  strialus ,  gm. 


VIF  RACE.  —  LES  COLIBRIS  BUFFON. 

(  Glaucis ,  Boié.  ) 

Bec  allongé,  recourbé;  queue  moyenne,  un  peu  échancrée  au 
milieu  ;  point  de  plastron  jugulaire. 

ESP.  22.  —  COLIBRI  BUFFON.  {Trochilus  Buffoiûi,  Less.,  Troch.,  pi.  5.) 

Plumage  vert -doré  en  dessus  ,  vert-émeraude  jiruineux    en    dessous 
ou  glaucescent  ;  une  teinte  blonde  sur  la  tête. 
Patrie  :  le  Brésil. 


INDEX    GENERAL.  Jtllj 

ESP.  23.  —  COLIBRI  MAZEPPA. 

(  Trochilus  Mazeppa  ,  Less. ,  Trochilidées ,  pi.  3.  ) 

Bec  brun  en  dessus  ,  jaune-orangé  en  dessous  ;  plumage  vert-doré  en 
dessus  ,  rouge-ferrugineux  en  dessous. 
Patrie  :  la  Guiane  française. 

ESP.  24.  —  COLIBRI  HIRSUTE. 

(  Trochilus  hirsutus ,  Less.  ,  Colib. ,  pi.  ar.  ) 

Vert-doré  en  dessus ,  roux  vif  en  dessous  ;  queue  rousse  à  la  base  , 
puis  noire  et  œillée  de  blanc  ;  mandibules  supéiieures  noires  ,  l'inférieure 
blancbe. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trochilus  brasiliensis ,  Latb.  ,  Temmiuck,  pi.  col.  120,  f.  2. 
Colibri  à  ventre  roussâtre ,  Buffou. 

ESP.  25.  —  COLIBRI  SIMPLE. 

(  Trochilus  simptex ,   Less.,  Colib.,  pi,   23.) 

Plumage  vert  en  dessus  ;  gorge  vineuse  ;  roux  vif  en  dessous  ;  queue 
peu  fourchue  ou  presque  égale,  noire,  œillée  de  fauve;  bas -ventre 
blanc. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trochilus  simplex  ,  Less.  ,  Traité  d'ornith,  ,  p.  291. 

ESP.  26.  —  COLIBRI  SWAINSON. 

(  Trocliilus  Swainsonii ,  Trochilidées  ,  pi.  66.  ) 

Vert -doré    en  dessus,  roux -cannelle  en    dessous;   queue   allongée, 
égale  ,  rousse  ,  puis  noire  ;  les  rectrices  externes  œillées  de  blanc. 
Habite  le   Brésil. 

ESP.  27.  —  COLIBRI  ARLEQUIN. 
(  Trochilus  muldcolor,  Lath. ,  Less. ,  Ois. -m. ,  pi.  72.  ) 

Bec  assez  long  ,  recourbé  ;  corps  en  dessus  vert-doré  ;  joues  bleues  , 
bordées  de  noir  ;  parties  inférieures  rougeâtres. 
Patrie  :   inconnue. 

Ohserv.  M.  Stokes  nous  écrit  que  l'oiseau  qui  a  servi  de  type  à  la  description  de 
Latbam  et  de  la  figure  copiée  par  Vieillot ,  était  le  résultat  d'une  falsification  ,  et 
qu'on  s'en  est  aperçu  en  dépeçant  l'iudividu  conservé  au  musée  Britannique. 

Trochilus  multicolor ,  Latb.,  Synops. ,  sp.  22  ;  Sbave,  MLsc. ,  t.  III, 
pi.  8r  ;  Audcbert  et  Vieillot,  Ois.  dorés,  pi.  69,  t.  I,  p.  90  ;  Bonna- 
lerre ,  pi.  encyclop.,  pi.  i3o,  f.  i;  Vieillot,  Encycl,  Ornitb.  ,  t.  H  , 
p.  549,  et  Ois.  dorés,  t.  III,  inédit,  pi.  2. 


XIV  INDEX    GENERAL. 

VHP  RACE.  —  LES  BRINS-BLANCS. 

{Phœtornis ^  Sw. ,  Zool.  Journ. ,  t.  III,  p.  357-  ] 

Bec  très  long,  très  arqué;  formes  allongées,  minces;  queue  à 
rectrices  étagées,  les  deux  internes  dépassant  les  latérales. 

ESP.  28.  —  LE  COLIBRI  BRINS-BLANCS. 

(  Trochilus  superciliosus ,  L. ,   Less. ,    Colib. ,  pi.   6  et  7.  ), 

MALE ,  pi.  6.  Vert-doré  en  dessus ,  gris  en  dessous  ;  un  trait  gris  sur 
l'œil;  queue  étagée ,  brunâtre,  bordée  de  blanc,  les  deux  brins  droits 
allongés. 

FEMELLE ,  pi.  7.  Vert-cuivré  en  dessus  ,  roux  en  dessous  ;  queue  ar- 
rondie sans  brins  ,  à  rectrices  d'un  vert  roussâtre ,  terminées  de  noir  et 
bordées  de  blanc. 

Patrie  :  la  Guiaae. 

Colibri  à  brins  blancs,  Buff.  ,  enl.  600,  f.  3. 

Colibri  à  longue  queue,  de  Cayenne,  Briss.,  Ornitb.,  t.  III,  p.  686. 

Trochilus  superciliosus  ,  L. ,  Latb.  ;  Audebert ,  Ois.  dorés,  t.  1 ,  pi.  1 7 
et  18;  Vieillot,  Encycl.  Oruitb.,  t.  II,  p.  549  et  pi.  i34,  f.  2;  Dû- 
ment de  Sainte-Croix,  Dict.  se.  nat.  ,  t.  X  ,  p.  46  ;  Drapiez,  Dict. 
class.  d'bist.  nat.  ,  t.  IV.  p.  317. 

ESP.  29.  —  COLIBRI  EURYNOME. 

(  Trochilus  eurynomus ,  Less. ,  mâle  ,  Troch.  ,  p!.  3r.  ) 

Tête  verte ,    frangée  de  roux  ;  corps  en  dessus  vert-émeraude ,   gris 
cendré  en  dessous  ;   gorge  écaillée  de  noir. 
Patrie  :   le  Brésil. 

ESP.  30.—  COLIBRI  GUY.  (  Trochilus  Guy,  Less.,  Troch.,  pi.  44) 

Vert-doré  en  dessus  ,  gris  de  cendre  en  dessous  ;  gorge    et  bas-ventre 
roux  ;  couvertures  inférieures  blanches  ;  queue  bleue. 
Patrie  :  le  Brésil. 

ESP.  31.  —  COLIBRI  INTERMÉDIAIRE. 
(  Trochilus  intermedius ,  Less.,  Troch.,  pi.    19.) 

Tête  roux-brunâtre  ;  bas  du  dos  roux  ferrugineux  ;  un  sourcil  roux 
et  un  trait  blanc  autour  de  l'œil  ;  menton  noir  mat  ;  ventre  roux-can- 
nelle. 

Patrie  :  le  Brésil. 

ESP.  32.  —  COLIBRI  FAUX  BRINS-BLANCS. 

(  Trochilus  Bourcieri ,  Less.  ) 

MALE,  Troch.,  pi.  18.  Vert-doré  en  dessus,  gris  clair  en  dessous;  brins 


INDEX    GENERAL.  XV 

minces,  blancs;  queue  ample,  bordée  de  roux;  un  petit  trait  jaunâtre  à 
l'angle  du  bec. 
Patrie  :  le  Brésil. 

ESP.  33.  —  COLIBRI  A  VESTITURE  TERNE. 

(Trochilits  squalidus,  Natt. ,  Less. ,  Colib.,  pi.  8.) 

Vert-doré  en  dessus  ,  deux  traits  blancs  au  dessus  et  au  dessous  des 
yeux;  corps  gris  enfumé  en  dessous;  rectrices  brunes,  terminées  de 
blanc,  les  deux  moyennes  allongées  en  brins  blanchâtres. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Poljrthmus  brasiliensis  ,  Briss. ,  Ornitli.  ,  t.  III,  p.  671. 

Troc/nias  squalidus,   Temm. ,  pi.  col.    120,  f.  i  ;  Lesson  ,  Manuel , 

t.  II ,  p.  74. 

ESP.  34.  —  COLIBRI  LONGUEMARE. 

(  Trochilus  Longiiemareus ,  Less.  ) 

MALE,  TrocA. ,  pi.  a.  Tête  brunâtre  en  dessus  ;  corps  en  dessus  brun- 
roussàtre  avec  quelques  reflets  dorés;  un  sourcil  roux  vif  surmonte  l'œil  ; 
une  tache  noire  sur  les  oreilles  ;  menton  noirâtre  ;  dessous  du  corps 
roussàtre. 

JEUNE  MALE,  Troch.  ,  pi.  6a.  Roux  en  dessus,  buffle  en  dessous. 

Patrie  :  la  Guiane. 

ESP.  35.  —  COLIBRI  A  VENTRE  ROUX. 

(  Trochilus  rufgaster,  Less.  ) 

MALE,  Colib.,  pi.  9.  Plumage  vert-cuivré  en  dessus,  roux  vif  en  des- 
sous ;  un  trait  blanc  derrière  l'œil  ;  queue  arrondie ,    brune ,  terminée 
de  roux;  les  deux  fectrices  moyennes  allongées  en  brins  courts. 
Patrie  :  le  Brésil, 

Trochilus  rujigaster,  Vieill.  ,    Encycl.  ,  t.  II  ,  p.   55i ,  Nouv.    Dict. 
d'bist.  nat.  ,  t.  VU  ,  p.  357. 

Le  Brin-blanc  ,  jeune  âge  ,  Audebert ,  Ois.  dorés,  t.  I  ,  pi.  19. 

ESP.  36.  —  COLIBRI  DAVID. 

(  Trochilus  Davidianus ,  Less. ,  Troch. ,  pi.    i3.  ) 

Vert- doré  en  dessus,  roux  vif  en  dessous;  les  régions  auriculaires 
noires. 

Patrie  :  la  Guiane  française. 


IX^  RACE.  —  LES  TOPAZES. 

(  Poljthmus ,  Briss.,  Boié  ;  Lampornis ,  Svpains.  ) 
Bec  allongé,  recourbé;  deux  longs  brins  à  la  queue  chez  le  aiâie. 


XVJ  INDEX    GENERAL. 

ESP.  37.  —  COLIBRI  TOPAZE. 
(  Trochilus  pella ,  Less. ,  Colib. ,  pL  2,3,  4  et  5.  ) 

MALE  ADULTE,  pL  2.  Rougc  de  rubis  et  orangé  ;  gorge  topaze  cha- 
toyante et  or  ;   deux  longs  brins  minces  et  acuminés. 

VARIÉTÉ  TAPiRÉE,pl.  3,  Le  corps  couvcrt  çà  et  là  déplumes  blanches- 

JEUNE  MALE,  pi.  4-  La  gorge  et  le  dessus  du  corps  Tert-émeraude;  les 
rectrices  allongées  manquant. 

FEMELLE  ,  pi.  5.  Verte  ;  gorge  rouge;  point  de  brins. 

Patrie  :   la  Guiane. 

Falcinellus  gutture  aiiridi ,  Klein,  Av.,  n,  l5,  p.  lo8. 

The  long  lailed  huinming-hird ,  Edw. ,  gl.  pi.  33. 

Colibri  rouge  à  longue  queue,  de  Surinam,  Briss.  ,  Ornith.  ,  t.  III, 
p.  690  ,  enl.  599 ,  f .  I  et  2.  ;  Shaw,  Mise. ,  pi.  5i3. 

Trochilus  pella,  L. ,  Lath.  ,  Audebert,  Ois.  dorés,  1. 1 ,  pi.  2;  Vieil- 
lot ,  Encycl. ,  t.  II ,  p.  554,  et  pi.  128,  f.  5  ;  Less. ,  Traité  d'Orn.,  pi.  78. 
f.  I  ;  Dumont  de  Sainte-Croix,  Dict.  se.  nat.,  t.  X*,  p.  44;  Drapiez, 
Dict.  class.  d'bist.  nat. ,  t.  IV,  p.  320  ,  et  allas  ,  pi.  28  ,  f.  r. 

(  Jeune  mâle  )  :  Colibri  violet,  de  Surinam  ,  Briss. ,  t.  III ,  p.  683  ;  et 
Buff. ,  enl.  599,  f.  2. 

Trochilus  aiiolaceus ,  L. ,  Lath. 

Variété  tapirée ,  Vieill.  ,  Ois.  dorés  ,  t.  III ,  inédit,  pi.  7. 


X'  RACE.  —  LES  POLYTHMUS. 

Bec  court ,  droit  ;  les  rectrices  externes  terminées  par  deux 
longs  brins. 

ESP.  38.  —  OISEAU-MOUCHE  A  TÊTE  NOIRE. 

(  Ornismja  cephalalra ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m. ,  pi.  17.  Bec  droit,  jaune,  noir  à  la  pointe;  plumes  de 
la  tête  lâches  ,  noires  ,  gorge-émeraude  ;  dos  et  ventre  vert-doré;  queue 
brune ,  les  deux  rectrices  externes  très  longues. 

Patrie  :  la  Jamaïque. 

Poljthmus  major,  nigricans,  aureo  varié splendens, pinnis  iiropygiilon- 
gissimis  ,  Brown  ,  Jam.,  p.  475- 

Oiseau-mouche  à  tête  noire  et  à  queue  fourcliue ,  mellisuga  Jamaicen- 
sis  atricapilla  ,  cauda  hifurca  ,  Briss.,  Ornith.,  t.  III,  p.  729'  ^*P-  ^9- 

Falcinellus   cauda    sepleni    unciaruin  ,   Klein  ,    Av.  ,  p.  108,  n.    17. 

Colibri  à  tête  noire  et  à  longue  queue ,  Edwards ,  Glan. ,  t.  I,  pi.  34- 

Bourdonnenr  de  Mango  à  longue  queue ,  Albin  ,  t.  III ,  p.  20  ,  i>I.  49' 
f.  a. 

L'Oiseau  -  mouche  à  longue  queue  noire  ,  Buff. ,  édit.  de  Sonnini , 
t.  XVII,  p.  2i5. 


INDEX    CENTRAL.  xvij 

Trochilus  polytmus  ,  L. ,  esp.  4  >  Latliam  ,  Synops. ,  esp.  4  ;  Black 
capped  humming-blrd ,  Lath.,  ind. 

Colibri  à  tète  noire.  Vieillot,  Ois.  dorés,  pi.  67,  p.  121;  trochilus 
l'oljtmus.  Vieil).,  Encycl.  Ornith. ,  t   II,  p.  554  >  «sp-  23. 


XI«  RACE.  —  LES  SAPHOS. 

(  Lcsbia  ,  Less.  ) 

Bec  médiocre ,  presque  droit  ;  queue  à  rectrices  très  étagées , 
larges ,  profondément  fourchues. 

ESP.  39.  —  OISEAU-MOUCHE  SAPHO. 

(  Ornismja  Sapho  ,  Less.  ) 

MALE,  Ois. -m.,  pi.  27,  et  Troch.,  j)l.  49-  Plumage  vert-doré;  queue 
très  fourchue ,  resplendissante  d'or,  de  pourpre  et  de  velours  noir  ;  gorge 
émeraude. 

FEMELLE  ou  JEUNE?  Ois. -m.,  pi.  28.  Plumagc  vert-doré,  sombre;  ven- 
tre gris  enfumé  ;  queue  composée  de  rectrices  à  moitié  blanches-jaunâtres 
et  à  moitié  brunes-pourprées. 

Patrie  :  le  Pérou. 

Trochilus  Sparganurus ,  Shaw,  gênerai  Zoology,  t.  VIII  ,  p.  i  ;  Birds, 
l8ri,  p.  291,  pi.  Sy,  ou  har-tailed  humining-hird. 

Omismya  Sapho,  Lesson,  Mau.  d'Ornith.,  t.  If,  p.  83. 

Trochilus  radiosus  ,  Temminck,  dans  les  galeries  du  Muséum. 

Trochilus  chrjrsuras,  Cuv.,  Règ.  an.,  t.  !,  p.  436,  édit.  de  1829,  note 
n"  2. 

Colibri  verdor,  trochilus  chrysochloris,  Vieill.,Ois.  dorés,  t.  III,  inéd., 
pi.  8. 

ESP.  40.  —  OISEAU-MOUCHE  NOUNA-KOALI. 

(  Ornismja  Nuna,   Less.) 

MA.LE  ADULTE  ,  Colib. ,  Supp. ,  pi.  35.  Queue  profondément  fourchue, 
très  étagée,  à  rectrices  brunes ,  terminées  de  vert-bleu  d'acier;  corps  vert- 
doré  en  dessus,  blanc  en  dessous  ,  mais  œillé  de  vert. 

Patrie  :  le  Chili  ?  le  Mexique. 

Cynanihus  hifurcatus ,  Sw.,  Phil.  mag.,  1827,  n.  6,  p.  44')  esp.  97, 
avec  cette  phrase  :  vert-doré  en  dessus,  blauc  en  dessous;  tête  brunâtre; 
queue  assez  étagée,  noire,  profoudémcut  fourchue,  les  six  rectrices 
moyennes  bordées  de  vert  à  leur  sommet,  les  deux  externes  blanche 
an  bord  ,  noires  à  leur  base  ;  bec  légèrement  recourbé. 


XX  INDEX    GENERAL. 

Dict.  d'hist.  nat.,  t.  VII,  1817,  p.  366;  Encycl.  Ornitb.,  t.  II,  p.  566, 
esp.  6S. 

Trocliilus  superflus,  Shaw,  Mise,  t.  XIII,  p.  5i7;  the  stripe^cheekeil, 
kumming-ùird, Shaw,  gen.  Zool.,  t.  VIII,  partie  l  ;  Birds,  pi.  4r,  p.  'ài'i; 
Temminck,  pi.  coloriées  299,  f.  i. 


XIIP  RACE.  —  LES  JACOBINES. 

Bec  court,   droit;  la  queue  ample  ou  étagée. 

ESP.  47.  —  OISEAU-MOUCHE  A  OREILLES  D'AZUR. 

(  Ornismja  aurita ,   Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  p].  10.  Bec  fort,  robuste;  queue  étagée;  rectrices 
moyenues  blanches,  les  latérales  noires  ;  plumage  vert  en  dessus  ,  blanc 
de  neige  en  dessous  ;  un  trait  noir  derrière  l'œil ,  précédant  des  plumes 
écailleuses  d'un  bleu  d'azur. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Mellisuga  cajennénsis,  major,  Brisson,  Ornith.,  t.  III,  p.  72a.  Oiseau- 
mouche  à  oreilles,  Buffon,  édit.  Sonnini ,  t.  XVII,  p.  19g.  P'iolet  eared 
kumming-bird ,  Lath.,  Synops.,  t.  I,  p.  767,  Index,  esp.  36;  trochilus  au- 
riiiis.  Vieillot,  Ois.  dorés,  pi.  25  (mâle),  et  26  (femelle),  p.  57  etgS; 
Wouv.  Dict.  d'hist.  nat.,  t.  VII,  p.  368;  Encycl,  Ornitb. ,  t.  II. ,  p.  567; 
Shaw,  Mise,  t.  XXIII,  pi.  977. 

ESP.  48.  —  OISEAU-MOUCHE  A  OREILLES  NOIRES. 
(  Ornismya  nigrotls  ,  Less. ,  Ois.-m.,  pi.  11.  ) 

Plumage  vert-doré  en  dessus,  blanc  tacheté  de  brun  en  dessous  ;  un  trait 
noir  seulement  derrière  chaque  œil  ;  rectrices  latérales  blanches ,  les 
moyennes  noires. 

Patrie  :  la  Guiane. 

ESP.  49.  —  OISEAU-MOUCHE  JACOBINE. 

(  Ornismja  mellivora  ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  21.  Tête  et  cou  d'un  bleu  d'azur;  dos  et  flancs 
vert-doré;  un  collier  et  le  ventre  d'un  blanc  de  neige;  rectrices  blanches, 
bordées  de  noir. 

FEMELLE,  Ois.-m. ,  pi.  22.  Corps  vcrt  en  dessus,  tacheté  de  brun 
et  de  blanc  en  dessous  ;  rectrices  vertes  ,  bordées  de  noir  et  de  blanc. 

Patrie  :  la  Guiane ,   le  Brésil ,  l'île  de  la  Martinique. 

A.  The  white  helly  /lumming-bird ,  Edwards,  t.  I ,  p.  35,  pi.  35. 
MeUiiuga  surinamensis ,  lorquata ,  Briss.  ,  Ornith.,  t.  III,  p.  7l3, 


INDEX    GENERAL.  XX] 

Oiseau-mouche  à  collier  ou  la  Jacobine ,  Buffon  ,  édit.  Sonnini,  Oi- 
seaux ,  t.  XVII,  p.  2o3,  eul.  pi.  640,  f.  ■!. 

Trochilus  mel!ivorus,L.  Syst.  nat.,  esp.  65  ;Lath.,  Syn.  ornitli.,  esp.  34; 
Vieillot,  Ois.  dorés,  pi.  %3  ;  Dict.  nat.,  t.  VII,  p.  36o. 
.   B.  Mellisuga  Cajennensis ,  gutture  nœvio  ,  Briss.,  t.  III ,  p   706. 

Oiseau-maucbe  à  gorge  tacbetée,  Buff.,  enl.  276,  f.  2. 

Trochilus  fimbrialus  ,  Gm.  esp. 

Latliam,  ind.  sp.  Sq. 

Vieillot ,  Ois. -dorés,  pi.  22  et  24  ;  Dict ,  t.  VII ,  p.  36o. 


XIV«  RACE.  —  LES  GLAUCOPES. 

(  Mellisuga ,  Briss. ,  JBoié.  ) 
Bec  court,  droit;  la  queue  fourchue. 

ESP.  50.  —  OISEAU-MOUCHE  GLAUCOPE. 

(  Oniismya  glaucopis  ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  58.  Bec  assez  long,  droit,  aigu;  calotte  bleue; 
corps  en  dessus  d'un  vert-doré  ;  parties  inférieures  d'un  vert-émeraudin  ; 
bas-ventre  gris  ;  rectrices  bleu  d'acier. 

Fr.MELi-K  :  Ois.-m.,  pi.  Sg.  Tout  le  corps  simplement  vert-doré  en  des- 
sus ;  les  parties  inférieures  d'un  gris  enfumé;  rectrices  bleues,  œillées  de 
blanc. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Mellisuga    hrasiliensis  cauda  bifurca  ,  Briss.,  Ornitb.,  l.  III,  p.  724  , 
pi.  37,  f.  5. 

Trochilus  glaucopis  ,  Gm. 

Trochilus  frontalis ,  Latb.,  esp.  60. 

Vieillot,  Dict.,  t.  VII,  p.  370,  et  t.  XXni,p.  428. 
Encycl.,  pi.  36,  f.  5  ;  Oruitb.,  t.  II,  p.  557,  ^^p.  37  ;  Ois.  dorés,  t.  III , 
iuédil,  pi.  2. 

Guainumbi  major.  Rai  ,  Syn.  av  ,  n.  2. 

Guainumhi  secunda  species  ,  Marcgrave,  Bras.,  p.  197. 

Guainumbi  secunda  species  Marcgravii ,  Willugb.,  Orn.,  p.  166. 

ESP.  51.  —  OISEAU-MOUCHE  WAGLER. 

{Ornismya  Wagleril ,  Less.  ,   Ois.-m. ,  pi.  78.) 

Parties  supérieures  et  antérieures  d'un  bleu  d'azur  glacé  d'or;  le  reste 
du  plumage  d'un  vert  foncé  sablé  d'or  ,  et  teinté  d'indigo  scintillant  ; 
bas-ventre  d'un  vert  sombre  séricéeux. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trochilus  saphirinus  (mâle),  Vieill  ,  Ois.  dorés  ,  t.  I;  p.  io5,  pi.  57;  et 
Ornitb.  encycl.,  t.  II,  p.  570? 


XXIJ  INDEX    GENERAL. 

ESP.  S2.  —  OISEAU-MOUCHE  MAUGÉ. 

(  Ornismja  Maiigœi  ,   Less.  ) 

MALE,  Ois.-m. ,  pi.  58.  Plumage  -veut  sombre  doré,  et  l^riîlant  ea 
dessus  comme  en  dessous  ;  poitrine  ,  bas  du  cou  et  haut  du  dos  d'un 
bleu  d'acier  plus  ou  moins  intense  ;  bas-ventre  blanchâtre;  rectrices  bleues. 

FEMELLE,  Ois.-mouches,  pi.  59.  Livrée  plus  terne,  dessus  du  corps  d'un 
vert-cuivré  ;  parties  inférieures  grisâtres  ;  rectrices  moyennes  vertes  ,  les 
latérales  bleues  ,  les  deux  externes  terminées  de  blanc. 

Patrie  :  l'île  de  Porto-Rico. 

TrtickiluJs  Maugœus,  Vieil!.,  Dict.  liist.  nat.,  t.  VII;  Encycl.  Oraitb., 
t.  II ,  p.  567;  Audebert,  Ois.  dorés  ,  pi.  87  et  38,  t.  I,  p.  77,  79,  et  80. 
Mellisuga  surinaniensis  pectore  cœruleo ,   Briss.,  t.  III.,  p.  711;  Ed- 
wards, gl.,  pi.  35,  f.  2.  Trochilus  Ourissia;  Tj.yCS'p.  i3. 

L'Émeraude-Améthyste,  Buff. ,  édit.  Sonnini,  t.  XVII,  p.  188;  pi. 
enlum.  227,  f.  3. 

ESP.  53.  —  OISEAU-MOUCHE  VIOLET  A  QUEUE  FOURCHUE. 
(  Ornismja  furcata  ,  Less. ,  Ois.-m.  ,  pi.  18.  ) 

MALE,  Supp.  Ois.-m.,  pi.  18.  Bec  droit  ;  gorge  émeraude;  ventre  d'a- 
zur-pourpré; dos  vert-doré  avec  une  ceinture  azur;  queue  fourchue, 
bleu  d'acier. 

Patrie  :  la  Guiane ,  l'île  de  la   Jamaïque. 

Mellivora  avis  maxima,  Hans  Sloane,  it.  Jam.,  p.Sog;  melUsuga  Ja- 
maicensis,  'violacea.,  cauda  biJurca,'BTissoii,  Ornith.,  t.  III,  p.  728  et 
782,  esp.  i8  et  20,  pi.  37,  f.  6. 

L'Oiseau-mouche  à  queue  fourchue,  Bnff.,  pi.  enl.  Sgyjf.  2.  Trochilus 
furcatus,  Gm.,  esp.  26;  Latham,  Syn.,  esp.  8;  Vieillot,  Ois.  dorés,  pi.  34» 
Encycl.  Ornitb.,  t.  Il,  p.  572,  esp.  87. 

ESP.  54.  —  OISEAU-MOUCHE  ÉRIPHILE. 

(  Ornismja  Eriphile,  Less. ,   Col. ,  Supp.  ,  pi.  25.  ) 

Bec  noir  ;  tout  le  dessus  du  corps  ,  depuis  le  front  jusqu'au  croupion, 
d'un  vert-doré  brillant  ;  la  gorge  et  le  devant  du  cou  recouverts  par  une 
plaque  émeraude  ;  la  poitrine,  l'abdomen  et  les  flancs  azur,  queue  four- 
chue ,  bleu  d'acier. 

Patrie  :  le  Brésil. 

ESP.  55.  —  OISEAU-MOUCHE  A  CALOTTE  D'AZUR. 

(  Ornismja  cyanocephala  ,  Less.  ,   Colib.  ,  Supp. ,  pi.  17  et  18.  ) 

MALE  ADULTE,  Colib.,  Supp.,  pi.  17.  Corps  vert-doré  en  dessus ,  blanc 
en  dessous  ;  calotte  azur. 

JEUNE,  Colib.  ,  Supp.  ,  pi.  18.  Bec  noir,  robuste  et  peu  reuflé  ;  ca- 
lotte d'un  bleu   azuré  peu   décidé  recouvrant  l'occiput  ;  manteau,  dos, 


INDEX    GENERAL.  XXllj 

petites  couvertures  des  ailes  d'un  vert-doré  brillant  ;  milieu  du  dos,  crou- 
pion d'un  vert-grisâtre  ;  rémiges  l)runes  ainsi  que  les  rectriccs  ;  gorge  , 
devant  du  cou  d'un  blanc  pur,  ainsi  que  la  poitrine  et  le  ventre,  dont 
les  côtés  sont  mélangés  de  gris- vert  ;  couvertures  inférieures  de  la  queue 
grises. 

Patrie:   le  Brésil. 

Trochilus  qnadricolor ,  Vieillot,   Encycl.,   t.  II,  p.  578;  Ois.  dorés, 
t.  Ill,  iuedit,  pi.  18. 

ESP.  56.  —  OISEAU-MOUCHE  SWAINSON. 

(^Ornismja  Swainsonii ,  Less. ,  Ois.-m. ,  pi.  70.) 

Bec  brun  et  blanc  ;  corps  vert-doré  en  dessus  ;  gorge  et  devant  du 
cou  vert-émeraude;  poitrine,  au  milieu  ,  d'un  noir  de  velours;  bas-ventre 
verdàtre  ;  région  anale  blancbe  ;  rectrices  bleu  indigo. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trochilus  elegans,  Audebert,  Ois.  dorés,  t.  I,  pi.  i4  ;  Vieillot,  Nouv. 
Dict.,  t.  Vil,  p.  35i  ;  et  Encycl.,  t.  II,  p.  556,  esp.  3i. 

Colibri  baussc-col  à  qrieue  fourchue,  Dumont ,  Dict,  se.  nat;  et  Dra- 
piez ,  Dict.  classiq. ,  t.  IV. 

ESP.  57.  —  OISEAU-MOUCHE  PARVULE. 

(  Ornismya  Canicctii ,   Less.  ) 

Mii.t,n,  presque  adulte ,  Colib. ,  Supp.,  pi.  3y.  Corps  vert-doré  bleuâtre 
en  dessus;  gorge  bleu-émeraude ;  poitrine  et  ventre  vert-bleuâtre;  rectri- 
ces brun-bleuâtre,  terminées  de  blanc. 

JEUNE,  Colib.,  Supp.,  pi.  38.  Vert-doré  très  brillant  en  dessus,  gris- 
cendré  en  dessous;  des  écailles  d'un  vert  teinté  de  bleu  sur  le  cou  en  devant 
et  chatoyantes. 

Patrie  :  le  Brésil. 


XV"  RACE.  —  LES  LUCIFERS. 

Bec  allongé ,  recourbé ,  mince  ;  queue  fourchue  ;  un  plastron 
améthyste  ou  bleu  d'acier  sur  le  thorax. 

ESP.  58.  —  OISEAU-MOUCHE  BARBE-BLEUE. 

{Ornîsmya  cyanopogon ,  Less.  ,  Ois.-m.,  pi.  5,  et  Colib.,  Supp.,  pi.  9  et  10.) 

MALE,  pi.  5.  Bec  long ,  grêle,  recourbé;  corps  vert-doré  en  dessus , 
gris-blanc  en  dessous;  rectrices  brunes,  terminées  en  pointe;  cravate 
d'acier  bruni  ou  pourpré. 


XXIV  INDEX    GENERAL. 

FEMELLE.  GHse  sur  le  devant  du  corps  ;  la  gorge  d'un  gris-blanc  ; 
le  plumage  vert-doré  peu  brillant  sur  le  dos  ;  les  parties  inférieures  d'un 
gris-blaiichâtre  ;  la  queue  arrondie  ,  verte  et  un  peu  dorée,  terminée  de 
blanc  en  dessus  et  brunâtre  en  dessous. 

JEUNE  ADULTE ,  Colib, ,  Supp. ,  pi.  9.  Vert-doré  en  dessus  ;  plastron 
bleu  irisé  ;  corps  roussâtre,  verdâtre  en  dessous. 

JEUNE,  Colib.  ,  Supp.  ,  pi.  10.  Vert-doré  éclatant  en  dessus  ,  jaunâtre 
en  dessous  ;   quelques  écailles  purpurines  sur  la  gorge.    • 

Patrie  :  le  Mexique ,  le  mont  Temiscaltipec. 

Cjrnanthus  lucifer,  Swains. ,  Philos,  mag.,  1827,  n.  6,  p.  442,  esp.99. 

ESP.  59.  —  OISEAU-MOUCHE  VESPER. 

(  Ornismya  Vesper,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  19.  Bec  très  long,  recourbé  ;  gorge  d'un  bleu  d'a- 
cier étincelant  ;  plumage  d'un  vert-gris  peu  éclatant  ;  croupion  marron  ; 
un  point  blanc  devant  l'œil  ;  poitrine  et  ventre  d'un  gris  clair  passant  au 
blancbàtre. 

FEMELLE,  Troch.,  pi.  6.  Corps  vert-doré  en  dessus,  gris  enfumé  en 
dessous  ;  deux  taches  blanches  derrière  les  yeux  ;   gorge  blanc  pur. 

MALE,yew«e  âge,  Troch.,  pi.  48.  Vert-doré  en  dessus  ;  croupion  roux 
vif;  quelques  écailles  améthyste  sur  la  gorge. 

Patrie:  le  Mexique. 

ESP.  60.  —  OISEAU-MOUCHE  ZÉMÈS. 
(  Ornismya  Dupontii ,  Less.  ,  Colib. ,  Supp. ,  pi.    i.  ) 

Vert-doré  ;  gorge  bleu  saphir  chatoyant  en  violet  ;  queue  étagée  ;  rec- 
trices  externes  spatulées ,  rayées  de  rouge  bronzé  ,  de  fauve  vif,  de 
blanc  et  de  brun. 

Patrie  :  le  Mexique. 


XVr  RACE.  —  LES  PLATURES. 

(  Platurus  ,  Less.  ) 

La  queue  est  composée  de  rectrices  acuminées ,  les  deux  exter- 
nes à  tiges  sans  barbes ,  et  terminées  par  des  palettes  ovalaires. 

ESP.  61.  —  OISEAU -MOUCHE  A  RAQUETTES. 

(  Ornismya  plalura  ,  Less.  ) 

MALE  ADULTE,  Oïs.-m. ,  pi.   4o.  Bcc  court ,  pointu  ,  peu  renflé:  plu- 


INDEX    GENERAL.  XXV 

mage  en  entier  d'un  vert-doré  sombre  ;  plastron  émeraude  sur  la  gorge; 
abdomen  brun-noir;  région  anale  gris-blanc. 

JEUNE  ,  Colib.,  Supp.,  pi.  3 1 .  Vert-doré  en  dessus  ;  thorax  et  ventre  gris- 
roux;  deux  moustaches  blanc  pur;  un   trait  noir  devant  le  cou;  queue 
arrondie  ,  terminée  de  noir  ;  les  rectrices  externes  œillées  de  gris. 
Patrie:  la  Guiane. 

Oiseau-moucbe  à  raquettes,  Buffon  ,  édit.  Sonnini,  t.  XVII,  p.  177; 
Journal  de  physique,  juin  1777,  p.  466. 
TiochUus  longicaudus  ,  L.,  Gm.,  esp.  60. 
Trochilus  platurus  ,  Lath.,  esp.  55. 

Oiseau-moncbe  à  raquettes  ,  Vieillot ,  Ois.  dorés  ,  pi.  Sa ,  t.  I,  p.  (jS. 

Trochilus  platurus  ,  Vieill. ,  Dict.  bist.  nat. ,  t.  VII ,  p.   370;    Encycl. 

Orn..  t.  II,  p.  569,  esp.  77;  Drapiez,  Dict.  clas.  d'bist.  nat.,  t.  IV,  p.  327. 

ESP.  62.  —  OISEAU-MOUCHE  A  RAQUETTES  EMPENNÉ. 

(Ornismja  Underwoodii,    Less.  ) 

MALE.    Troch. ,   pi.   37.  Raquettes  oblongues  ,  allongées  ,  pâtes  blau- 
ciies  ,   velues. 

Patiie  :  (  de  la  rare  et  belle  collection  de  M.  Leadbiter). 


XVIP  RACE.  —  LES  EMERAUDES. 

(  Basiltnna  ,    Boié.  ) 

Bec  allongé  ,  droit  ;  la  queue  arrondie  ,  médiocre  ;  le  plumage 
vert-émeraude  en  dessus  comme  en  dessous,  ou  seulement  mélangé 
de  blanc. 

ESP.  63.  —  OISEAU-MOUCHE  A  COU  ET  VENTRE  BLANCS. 

(  Ornismya  alblrostris ,   Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.  ,pl.  78.  Bec  légèrement  recourbé,  noir  et  blanc,  long 
de  10  lignes;  corps  en  dessus   vert-doré;  parties  antérieures  blanches; 
une  ceinture  verte  traversant  la  poitrine;  bas-ventre  grisâtre;  rectrices 
brunes  à  reflets  bleuâtres  ,  les  deux  moyennes  vertes-cuivrées. 
iPatrie  :  la  Guiane. 

Trochilus  leucogaster,  Gm. 

Oiseau-moucbe  à  ventre  blanc  ,  deCayenne,  mellisuga  Cajennensis 
Briss. ,  t.  III. 

L'Oiseau-mouclie   à  gorge  et  ventre   blancs,  Audebert ,  Ois.  dorés 
t.  I,  p.  8(5,  pi.  43;  Vieillot,  Encycl.,  t.  II ,  p.  564  ;  Dict. ,  t.  VU,  p.  35y 
Trochilus  mellisugus ,  Laib.  ,  esp.  40  ;  Encycl. ,  276,  L.  3. 

ESP.  64.  —  OISEAU-MOUCHE  A  GORGE  BLANCHE. 

(  Ornismya  albicollis  ,   Less.  ) 

M^LE  ,  Ois-m. ,  pi.  f)3.  Bec  long  de  9  lignes  ,   fort,  infléchi ,  noir   et 

d 


XXVJ  INDEX    GENERAL. 

blanc;  parties  supérieures  d'un  riche  vert-doré,  ainsi  que  les  côtés  du 
cou  ,  la  poitrine  et  les  flancs  ;  devant  de  la  gorge  et  milieu  de  l'abdo- 
men d'un  blanc  de  neige  ;  rectrices  moyennes  vertes ,  les  latérales  bleues 
ocellées  de  blanc. 

Patrie  :   le  Brésil ,  Saint-Paul. 

Trochilus  alhicollis  ,  Vieil].,  Dict.  hist.  nat. ,  t.  XXIII,  p.  426;  et 
Oiseaux  dorés  ,  t.  III,  pi,  6;  Temm.,  pi.  col.  2o3,  f.  2  ;  Vieillot,  Edc. 
Oruitli.,  t.  II,  p.  558;  Licbteinst.  ,  Cat. ,  p.  i3,n.  112. 

ESP.  65.  —  OISEAU-MOUCHE  A  VENTRE  BLANC. 

(  Ornismja  albiventris  ,    Less.  ) 

MALE,  Ois.-m. ,  pi.  76.  Bec  long  de  9  lignes,  noir  et  blanc;  corps 
vert-cuivré  en  dessus  ;  plus  rouge  sur  la  tête  et  le  croupion  ;  devant  du 
cou  vert  pur  ;  abdomen  et  couvertures  inférieures  d'un  blanc  pur;  rec- 
trices brunes  ,  les  deux  moyennes  vert-doré  :   toutes  terminées  de  gris. 

LE  MÊME,  complètement  adulte  ,  TrocA. ,  pi.  32.  V  ert-émeraude  en  des- 
sus; ventre  blanc  pur  ;  queue  bleu  d'acier. 

Patrie  :  la  Guiane. 

Trochilus  thaumatias ,  L.  Latb. ,  enl.  600.  ,  f.  i. 
Trochilus  leucogaster,  Lath.  ,  esp.  46. 
Mellisuga  Cayennensis ,  'ventre  alho  ,  Briss.  ,  enl.  672  ,  f.  l. 

ESP.  66.  —  OISEAU-MOUCHE  A  PETIT  BEC. 

(  Ornismya  brevirostvis  ,  Less.  ) 

MALE  ,  Ois.-m. ,  pi.  77.  Bec  long  de  6  lignes,  blanc  et  noir ,  grêle  ;  corps 
vert-doré  en  dessus;  tête  verte-cuivrée;  parties  inférieures  d'un  blanc  pur; 
une  ceinture  verte  sur  le  ventre  ;  région  anale  et  couvertures  inférieures 
blanches ,  légèrement  teintes  de  gris. 

Patrie  :  la  Guiane. 

ESP.  67.  —  OISEAU-MOUCHE  A  TÊTE  GRISE. 
(  Ornismya  tephrocephalon ,  Less.  ,  Ois.-m. ,  pi.  70.  ) 

Tête  vert-pâle  tirant  sur  le  gris-cendré  ;  dos  vert-cuivré  ;  parties  infé- 
rieures d'un  vert-doré  peu  brillant;  région  anale  et  couvertures  infé- 
rieures d'un  blanc  pur  ;  rectrices  d'un  vert-doré  en  dessus ,  d'un  brun 
foncé  en  dessous. 

Pairie  :  le  Brésil. 

Trochilus  tephrocephalus ,  Vieill. ,  Dict.,  t  XXIIl ,  p.  43o  :  Encycl. 
Ornith. ,  t.  II ,  p.  56o  ;  Ois.  dorés  ,  t.  III ,  inédit,  pi.  1 1. 

ESP.  68.  —  OISEAU-MOUCHE  TOUT  VERT. 

(  Ornismya  'viridissima  ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  75.  Bec  long  de  10  lignes,  noir  et  jaunâtre;    par- 


INDEX    GENERAL.  XXVIJ 

lies  supérieures  d'un  vert-doré  ;  croupion  d'un  vert-cuivré  ;  gorge  et  poi- 
trine d'un  vert  mélangé  de  blanc  ;  ventre  et  région  anale  d'un  brun- 
gris  ;  rectrices  vert-doré  en  dessus  ,  bleues  en  dessous  ,  œillées  de  blanc. 

MALE  ,  avec  un  got'tre  ,  Troch. ,  pi.  7.  Un  goitre  garni  de  plumes  en 
rosettes  sur  le  cou. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trocliilus 'viridissitnus  ,   Vieillot;  Audebert ,  Ois.  dores  ,  pi.  42,  t.  I, 
p.  84  ;  Vieillot,  Encycl.  Ornith.  ,  t.  Il ,  p.  572. 

ESP.  69.  —  OIS.-MOUCHE  A  QUEUE  VERTE  ET  BLANCHE. 

(  Ornismya  viridis  ,  Less.  ) 

Mâle  ,  Ois.-m.  ,  pi.  60.  Bec  long  ,  légèrement  recourbé ,  brun  clair  et 
blanc  ;  tête  brune-verdàtre  ;  corps  en  dessus  vert-doré  ;  parties  inférieu- 
res d'un  vert  clair  glacé  ,  mélangé  de  gris  ou  de  vert  à  reflets  cuivreux  ; 
réi;ion  anale  grise-cendrée  ;  queue  verte  et  blanche. 

JEUNE  ADULTE,  Tfoc/i. ,  pi.  33.  Vert  glaucescent  émeraudé  ;  queue 
vert  franc  et  brillant. 

TRÈS  JEUNE,  Troch.,  pi.  54.  Vert-doré  en  dessus  ,  roux  vif  en  dessous  ; 
écailles  vertes  sur  la  gorge  ;  queue  bieuâlre  ,  terminée  de  blanc. 

Patrie  :  l'île  de  la  Trinité  ,  la  Guiane. 

Trochilus  'viiidis,  Vieill ,  Ois.  dorés, pi.  4i>  t- 1.  p.  83;  Nouv.  Dict.  liist. 
nat. ,  2^  édit.  ,  t.  VII ,  p.  354  ;  Encj'cl.  Oriiitb. ,  t  II ,  p.  55^,  esp.  38. 

ESP.  70.  —  OISEAU-MOUCHE  A  VENTRE  GRIS. 

(  Ornismya  minima  ,  Less.,  Ois.-m.,  pi.  79  (mâle). 

Corps  en  dessous  d'un  blanc  sale,  vert-doré  en  dessus  ;  rectrices  moyen- 
nes vertes ,  les  latérales  blanches  à  leur  extrémité. 
Patrie  :  l'île  de  Saint-Domingue. 

Gouamhuch ,  Tlievet,  Sing.  de  la  France  aniarctique,  p.  94. 
Trochilus  niger,  L.  Gm. 

Oiseau-monche  de  Saint-Domingue,  Biiss.,  Ornith.,  t.  III,  p.  702, 
pi.  36,  f.  8. 

Oiseau-mouche  à  ventre  gris,  Vieill.  ,  Ois.  dorés,  pi.  53,  t.  I,p.  99. 


XVIIF  RACE.  —  LES  x\MAZILIS. 

Bec  dfoit ,  médiocre ,  rougeàtre  ;  plumage  vert  en  dessus,  blanc 
avec  du  ferrugineux  ou  du  pourpré  violet. 

ESP.  71.  —  OISEAU-MOUCHE  AMAZILI. 

(  Ornismya  Amazili ,   Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  la.  Bec  court,  assez  robuste;    poitrine    Iijeu  éme- 


XXVllJ  INDEX    GENERAL. 

raude;  corps  vert-doré  en  dessus;  ventre  roux  ,  queue  égale,  couleur  de 
cannelle. 

JEUNE  iMALE,  Ols.-m. ,  pi.  i3.  Poitriue  gris-bleuâtrc  ;  ventre  blanchâ- 
tre; queue  verte  et  roussâtre, 

Patrie  :   le  Pérou. 

Orthorhynchus  Amazili,  Lesson ,    Zoologie  de   la   Coquille,   pi.  Si, 
f.  3  ;  Manuel  d'Ornitli. ,  t.  II,  p.  8i. 

ESP.  7a.  —  OISEAU- MOUCHE  ÉRYTHRONOTE. 

(  Ornismra  erjîlironotos  ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,pl.  6i.  Bec  noir  et  blanc,  droit,  assez  robuste;  plu- 
mage en  entier  d'un  vert  d'émeraude  chatoyant  ;  croupion  cuivré  ; 
région  anale  blanche  ;  rectrices  bleu  indigo. 

Patrie  :  le  Brésil  ? 

Obseiv.  Le  Çynanthus  latirostris  de  Swainson,  PLilosoph.  mag.,  n.  6  ,  1827, 
p.  441 7  esp.  96 ,  doit  se  placer  près  de  cette  espèce.  Voici  la  phrase  :  vert ,  vert- 
bleuâtre  en  dessous;  menton  et  thorax  d'un  bleu  de  saphir;  queue  médiocre,  très 
fourchue ,  d'un  bleu-noir;  base  du  bec  déprimée,  rouge. 

Table-Land,  au  Mexique. 

ESP.  73.  —  OISEAU-MOUCHE  ARSINOÉ. 

(  Ornismja  Arsinoë  ,  Less.  ) 

MALE  ADULTE  ,  Col. ,  Supp. ,  pi.  28.  Bcc  uoir;  tête,  cou  et  menton  vert- 
doré  ;  dos  vert-cuivré  rouge  ;  croupion  violet  ;  ailes  ferrugineuses  dans 
leur  milieu  ;  gorge  ,  devant  et  côtés  du  cou  ,  thorax  et  haut  du  ventre 
d'un  vert-émeraude  très  chatoyant  ;  ventre  et  flancs  gris  ;  région  anale 
blanche  ;  couvertures  inférieures  rousses  et  blanches  ;  queue  un  peu  four- 
chue ,  violet-pourpré. 

JEUNE  AGE,  Col. ,  Supp. ,  pi.  29.  Bcc  rougcâtrc ,  tête ,  cou ,  dos  ,  épaules 
et  croupion  vert-doré  ;  ailes  brun-pourpré  uniforme;  gorge  et  devant  du 
cou  vert-émeraude  ;  thorax  vert-doré  ;  ventre  brunâtre  ;  couvertures  in- 
férieures roux-cannelle  ;  queue  marron  à  reflets  cuivrés. 

Patrie  :   le  Mexique  ,  la  Californie  ? 

ESP.  74.  —  OISAU-MOUCHE  DUMÉRIL. 

(  Ornismya  Dumerilii ,  Less.  ) 

MALE  ADULTE ,  Colib.,  Supp.,  pi,  36.  Corps  gris  ,  glacé  de  vert-doré  en 
dessus;  bec  jaune  vif  à  pointe  noire;  gorge  blanche,  œillée  de  vert-éme- 
raude ;  dessous  du  corps  roux-cannelle  ;  une  large  tache  blanche  sur  le 
bas  du  cou  et  le  haut  de  la  poitrine. 

Patrie  :   le  Chili  ? 


INDEX    GENERAL.  XXlX 

XIX«  RACE.  —  LES  SÉPHANIODES. 

Bec  droit ,  mince  ;  tête  huppée  ;  queue  aiTondie  ;  dessous  du 
corps  à  écailles  arrondies;  tête  violette  ou  .saphirine. 

ESP.  75.  —  OISEAU-MOUCHE  A  COURONNE  VIOLETTE. 

(  Ornismya  sephaniodes ,  Less.,  Ois.-m.,  pi.  i4,  et  Col.,  Supp.,  pi.  5.  ) 

MALE  ,  pi.  i4-  Bec  droit ,  assez  loug  ;  calotte  saphir  tirant  sur  le  beau- 
violet;  parties  supérieures -vertes-dori'es  ;  gorge  et  devant  du  cou  blanc, 
ocellés   de  vert-doré  ;  ventre  blanc-roux  ;  queue  arrondie,  verdàtre. 

FEMELLE,  Col.,  Supp.,  pi.  5.  Vcrt-doré  en  dessus;  tète  vert-brun; 
dessous  du  corps  gris  ;  plumes  de  la  gorge  ocellées  ;  queue  vert-doré  , 
terminée  de  blanc. 

Patrie  :  le  Chili.  (  On  en  connaît  ime  variété  du  Brésil  ). 

OrChorhynchus  sep/ianiodes ,  Lcss.,  Zool.  de  la  Coquille,  pi.  3r,  f.  2; 
Manuel  d'Orn  ,  t.  II ,  j).  80. 

Oiseati-moiiclie  Jules  Verreaux,  Vieill.,  Ois-doréi>,  t.  III,  iuéd.,  jjI.  25; 
et  Encycl.  ,  t.  II,  p.  532. 

Mellisuga  Kingii ,  Zool.  journ.,  t.  III,  p.  432  (en  note),  avec  cette 
diaguuse:  M.  suprà  melallicè  ■viritlLs,  infr'a  alha  firidi  variegata  ;  l'ertice 
splendidè  ruhro;  rectricibus  acutninatis .  Habite  le  port  Gallaut,  au 
détroit  de  Magellau. 

ESP.  76.  —  OISEAU-MOUCHE  DE  STOKES. 

(  Ornismya  Stokesii ,  King.  ) 

MALE  ADULTE,  Trocli.,  pi.  5o.  Huppc  blcu  célestc  ;  corps  vert-doré  en 
dessus,  blanc  ponctué  d'émeraude  en  dessous;  rectrices  vertes  e!  blanches. 
Patrie  :  l'île  de  Juan  Fernandez. 

Trochilus  galeritus ,  Molina  ,  Chili? 

Trochilus  Stokesii  ,  cap.  King  ,  mus.  de  Londres. 


XX"  RACE.  —  LES  HUPPES. 

(  Smaragdites  ,   Boié  ,  pars.  ) 

Bec  très  court,  droit  ;  une  huppe  terminée  par  une  large  plume 
effilée,  bleue  ou  verte  geramacée. 

ESP.  77.  —  OIS.-MOUCH.  DELALANDE  ou  LE  PLUMET  BLEU. 

(  Ornismja  Delalandi ,  Less.,  Ois.-m.,  pi.  23  et  i!\;  CoHb.,  Supp.,  pi.  19;  et 
Troch.,  pi.  4'.  ) 

MALE,  pi.  23  ,  et  Troch.,  pi.  4  1.  Huppe  mélangée  de  vert  et  de  bleu  ; 


XXX  INDEX    GENERAL. 

une  tache  blanche  derrière  l'œil  ;  corps  yert  en  dessus ,  azuré  en  dessous  ; 
queue  brune  à  rectrices  œillées  de  blanc. 

FEMELLE,  pi.  2^.  Saus  liuppc ,  corps  vcrt  en  dessus,  gris-cendré  en 
dessous. 

JEUNE  ,  Col. ,  Supp.,  pi.  19.  Bec  court  ,  noir  ;  tête  sans  huppe;  corps 
vert-doré  en  dessus ,  gris-cendré  en  dessous  ,  avec  des  écailles  azur  sur 
la  ligne  médiane;  queue  terminée  de  blanc. 

Patrie  :   le  Brésil. 

Trochilus  Delalancli ,  Vieillot,  Dict.  hist.  nat.  ,  t.  XXIII,  p.  427,  pi. 
G.  36,  f.  3  (1818);  Encycl.  Oruitb.,  t.  II,  p.  558,  esp.  4r  ;  Ois.  dorés, 
t.  III ,  inédit,  pi.  7. 

Temminck,  pi.  col.  18,  f.  i  et  2. 

Valenç.,  Dicl.  se.  nat.,  t.  XXXV,  p.  492. 

Drapiez,  Dict.  class,  d'bis.  nat,  t.  IV,  p.  322. 

Less. ,  Man.  d'Ornith. ,  t.  II ,  p.  76. 

Le  Jeune  ,  trochilus  versicolor ,  Vieillot,  Nouv.  Dict.  d'List.  nat., 
t.  XXIII,  p.  43o;  et  Ois.  dorés,  t.  III ,  inédit,  pi.  12. 

ESP.  78.  —  OISEAU-MOUCHE  DE  LODDIGES. 

(  Ornismya  Loddigesii ,  Less.  ) 

Huppe  azur  ;  dos  vert-doré  ;  dessous  du  corps  gris-cendré  ;  une  raie 
longitudinale  noire  ;  queue  bleue  œillée  de  blanc  ;  un  point  neigeux  der- 
rière l'œil. 

Patrie  :  le  Brésil ,  San   Paulo. 

Trochilus  Loddigesii ,  Gould  ,  Collect.  de  M.  Loddiges. 

ESP.  79.  —  OISEAU-MOUCHE  HUPPÉ. 

(  Ornismya  crlstata ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  3r,  Bec  grêle,  droit,  court;  plumage  gris  fuligi- 
neux et  séricéeux ,  peu  teinté  de  vert-doré;  huppe  pointue,  écailleuse, 
verte-émeraudine. 

FEMELLE  ,  Ois.-m. ,  pi.  Sa.  Corps  vert-doré  en  dessus  ;  les  parties  infé- 
rieures grises  enfumées  ;  point  de  huppe. 

Patrie:  les  îles  de  la  Trinité  et  de  la  Martinique. 

Var.  a,  pi.  3i  et  32.  Le  Colibry,  Rochefort,  Hist.  des  Antill.,  i658,  p.  160. 
Son  nid,  TrocL. ,  pi.  3o. 

Petit  Colibri ,  Dutertre ,  His.  Ant.  ,  t.  II ,  p.  262. 
Colibri,  Feuillée,  Observ.,  1714,  p.  4x3. 
The  crested  humming-hird  ,  Edwards  ,  t.  I ,  pi,  37. 
Colibri  ,  Labat ,  Voy.  aus.  îles  d'Amériq.,  1722,  t.  IV,  p.  14. 
Mellisuga  cristata  ,  Klein,  Av.,  n.  4  ,  p.  106. 
Mellisiiga  cristata,  Briss.,  Ornitb.,  t.  III,  p.  7x4»  pi-  ^7,  f.  2. 
Trochilus  cristatus  ,  L.  Gm.,  esp.  18  ;  Latham,  esp.  56. 
Vieillot ,  Ois.  dorés,  pi.  47  (mâle)  et  48  (femelle)  ;  Dict.  d'List   ual., 
t.  VU  ,  p.  365,  pi.  B  19,  f.  3. 


INDEX    GENERAL.  XXXJ 

Valenç.,  Die.  se.  nat.,  t.  XXXV,  p.  490. 

Black  twchilus    or   humming-bird ,   Bancrofb  ,  Guiana,  Lond.   176(1, 
p.   iCfi. 

Colibri  liuppé ,  mellisuga  cristala  ,   Fermin ,  Suriuam  ,  Amsterdam  , 
1765,  p.  70  ? 

Oiseau-moucbe  huppé,   Buff.,  édit.  Sonnini,  Ois.,  t.  XVII,  p.  173  , 
cnl.  227,  f.  I. 
Var.  B,  Trocli.,  pi.  4-  Taille  un  peu  plus  forte;  bnppe  azurée. 

Trochilus  exilis ,  LatL.,  csp.  32. 

Oise^iu-moucbe  à  huppe  bleue. 

Trochilus  puniceus  ,  Gin.,  esp.  59;  trochilus pileatus ,  hath.,  e^it.  57. 

Vieillot,  Ois.  dores,  pi.  63  ;  Dict.  d'bist.  nat.  ,  t.  VU  ,  p.  365. 

Valenç.,  Dict.  te.  nat.,  t.  XXXV,  p.  49"- 
Patrie  :  l'île  de  Saint-Domingue. 


XXP   RACE.  —  LES  QUEUES-ETROITES. 

[Heliactin,  Boié;  Cynanthus ,  pars.,  Swain.,  Zool.  Journ. ,  t.  III , 

p.  357.) 

Bec  très  court;  queue  composée  de  rectrices  longues,  minces, 
pointues,  étajiées. 

ESP.  80.  —  OISEAU-MOUCHE  AUX  HUPPES  D'OR. 

(  Ornismya  clirysolopha  ,  Less.  ) 

MALE  ADULTE,  pi.  7.  Bcc  droit ,  grêle  ;  fronl  émeraudc  ;  camail  azur, 
se  terminant  en  pointe  devant  le  cou;  deux  huppes  dorées,  aplaties, 
latérale?  ,  divergentes  ;  dessous  du  corps  d'un  blanc  pur,  le  dessus  vert- 
doré  ;  queue  étagée  ,  terminée  en  pointe  ,  à  rectrices  blanches ,  bordées 
de  brun. 

FEMELLE,  Colib.,  Supp. ,  pi.  32.  Corps  vert-doré  en  dessus;  joues  bru- 
nâtres ;  gorge  roussàtre  ;  thorax  blanc  pur  ;  ventre  et  flancs  bruns  ;  queue 
étagée. 

JEUNE  MALE  ,  pi.  8.  Point  de  huppe;  livrée  terne  ;  rectrices  moyennes 
blanches. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trochilus  cornutus ,  prince  de  Wied,  Voy.  au  Brésil,  trad.  franc., 
t.  III,  p.  118. 

Trochilus    bilophus  ,  Temra.,  pi.  coloriées  18  ,  f.  3. 

Oiseau-moucbe  Duc  ,  trochilus  dilophus.  Vieillot ,  Encycl.  Ornitb.  , 
t.  II,  p.  573  ;  Ois.  dorés,  t.  III,  inédit,  pi.  16  ;  Less.,  Man.  d'Ornitb., 
t.  II  ,  p.  76. 

(Femelle):  Trochilus  Dufrcsnii ,  Vieillot,  Ois.  dorés  ,  t.  III  ,  inédit , 
pi.  25. 

(Jeune)  :  Trochilus  Pretrii ,  Vieillot,  Ois.  dorés,  t.  III,  inédit,  pi.  25. 


XXXIJ  INDEX    GENERAL. 

ESP.  8i:  —  OISEAU-MOUCHE  LANGSDOREF. 

(  Ornismya  Langsdorffd  ,  Less. ,  Ois  .-m.,  pL  2G  ,  Colib. ,  Supp.,  pi.  i^ ,  et 
Troch.,  pi.  35.  ) 

MALE,  pi.  26.  Bec  droit,  giêie  ;  parties  supérieures  d'ua  vert- doré 
brillant  ;  plastron  émeraude  sur  le  devant  du  cou  ;  écharpe  orangée  sur  le 
thorax  ;  ventre  brun-violacé  ;  région  anale  d'un  blanc  de  neige  ;  rectrices 
effilées ,  les  moyennes  bleaes,les  extérieures  blanches. 

JEUNE  MALE,  Colib.,  Supp. ,  pi,  i6.  Vcrt-doré  en  dessus,  croupion  tra- 
verse par  une  raie  blanche  ;  menton  ,  thorax  et  milieu  du  ventre  noirs  ; 
devant  du  cou  œillé  de  vert  ;  flancs  blancs  ;  rectrices  étroites  ,  presque 
égales. 

LE  MÊME ,  Troch. ,  pi,  35.  Gorge  émeraude  ;  thorax  rouge  bronzé;  ven- 
tre blanc  ;  queue  œillée  de  blanc. 

FEMELLE,  Trocfi. ,  pi.  6o.  Vcrt-doré;  thorax  et  gorge  blanc,  piqueté 
de  vert-doré  ;  rectrices  presque  égales  ,  minces,  les  deux  externes  œillées 
de  blanc. 

Patrie  ;  le  Brésil, 

Trochilus  Langsdorjfli,  Vieillot,  Encycl.,  t.  11 ,  p.  574,  et  Ois.  dorés, 
t.  m,  inédit,  pi,  20.  Temminck,  pi.  col.  66,  f.  i.  Valenç.,  Dict.  se. 
nat. ,  t.  XXXV,  p.  493.  Lesson,  Man.  d'oraitL. ,  t.  II  ,  p.  77. 

ESP.  82.  —  OISEAU-MOUCHE  A  QUEUE  SINGULIÈRE. 

(  Ornismya  heteropjgia ,  Less. ,  Ois.-m.  pi.  i5.  ) 

Bec  grêle ,  légèrement  recourbé  ;  cravate  améthyste  et  bleu  d'acier  ; 
plumage  du  corps  en  dessus  vert-doré;  collier  blanc  bordé  de  jaune  en 
dessous  ;  dix  rectrices  ,  comme  aux  autres  espèces,  dont  six  grandes. 

Patrie  :  l'île  de  la  Trinité. 

Trochilus  enicurus ,  Vieill.  ,  Nour.  Dict.  d'hist.  nat.,  t. XXIII,  p.  429 
(1818)  ,  et  Encycl.  Ornitb.  ,  t.  II ,  p.  060  ,  et  Ois.  dorés ,  t.  III  ,inéd., 
pi.  10  ;  Temminck,  pi.  col.  66,  f.  3. 

ESP.  83.  —  OISEAU-MOUCHE  CORA. 

(  Ornismja  Cora  ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  6.  Bec  court,  grêle;  parties  supérieures  vertes- 
dorées;  gorge  améthyste;  parties  inférieures  blanches  ;  rectrices  étagées  , 
brunes,  terminées  de  blanc,  les  deux  moyennes  longues ,  brunes,  blan- 
ches ,  et  terminées  de  brun. 

LE  MÊME  ,  très  adulle ,  Troch. ,  pi,  39.  Rectrices  brunes  ,  les  moyennes 
blanches  ,  terminées  de  brun. 

LE  MÊME  ,  jeune  ,  Troch. ,  pi.  ^o.  Toutes  les  rectrices  brunes  ;  dessous 
du  corps  gris  clair  ;  quelques  écailles  améthyste  sur  la  gorge. 

FEMELLE  (non  figurée  ).  Verte;  dessous  roux  vif;  queue  brune  termi- 
née de  blanc  ,  courte. 

Patrie  :  le  Pérou. 


INDEX    GENERAL.  XXXllj 

XXIP   RACE.  —  LES  RUBIS. 

(  Calliphlox  ,  Boié.  ) 

Bec  court,  droit  ;  une  plaque  améthyste  ou  rubis  sur  la  gorge  ; 
queue  médiocre. 

F"  TRIBU.  —  LES  AMÉTHYSTES. 

Gorge  rouge  améthyste. 

ESP.  84.  —  OISEAU-MOUCHE  AMÉTHYSTE. 

(Omismjra  amethptina ,  Less. ,  Ois.-m.  ,  pi.  47»  et  Troch.  elColib. ,  Supp,, 
pi.  20 ,  ai  et  22.  ) 

MALE  ,  Ois.-m. ,  pi.  47-  Bec  gréle  ,  droit ,  mince  ;  corps  brun-doré  en 
dessus  ;  gorge  améthyste;  parties  inférieures  grises. 

FEMELLE  ,  Troch. ,  pi.  52.  Gorgc ,  poitrine  et  flancs  gris  ;  région  anale 
blanchâtre. 

MALE,  presque  adulte ,  Colib.,  Supp. ,  pi.  20.  Vert-doré  en  dessus;  front 
gris;  une  raie  blanche  sur  le  dos  ;  écailles  améthystes  se  formant  au  de- 
vant du  cou  ;  poitrine  et  ventre  gris. 

MALE,  très  jeune,  Colib.,  Supp.,  pi.  21.  Vert-doré  en  dessus;  joues  bru- 
nâtres;  gorge  grisâtre  ;  thorax  brun  ;  ventre  roux  cannelle. 

MALE  ,  jeune ,  Colib. ,  Supp.,  pi.  22.  Vert-doré  brillant  en  dessus;  gorge 
brune  ;  quelques  écailles  chatoyantes  et  améthystes  çà  et  là;  dessous  du 
corps  gris-brun  enfumé. 

Patrie  ;  le  Brésil. 

Tiochilus  ameihjstiiius ,  L. ,  esp.  54;  Lath. ,  esp.  62;  Vieil!.,  Dict. , 
t.  VIT,  p.  358  ,  pi.  B,  19,  f.  r  ;  Ois.  dorés,  t.  I,  p.  ii5;  Encycl.  Orn., 
t.  II ,  p.  56i  ;  Ois.  dorés  ,  t.  Ill ,  pi.  17,  f.  i;  et  le  très  jeune  sons  le 
nom  de  Minule  ,  trochilus  minulus  ,  pi.  17,  f.  2. 

Ois.-mouclie  Améthyste,  Buff.,  eal.  672,  f.  r,  sons  le  nom  d'Oiseau- 
mouche  à  queue  fourchue,  de  Cayenne  ,  édit.  Sonnini,  t.  XVII,  p.  160. 

ESP.  85.  —  OISEAU-MOUCHE  PETIT  AMÉTHYSTE. 

(  Orniswja  amethjstoides  ,  Less.  ) 

MALE  ADULTE,    T/ocÀ.,  pi.  2  5.  Corps  vcrt-doré  en  dessus;  gorge  amé-  '* 

thyste  ioduré  ;  collier  gris  clair;  thorax  gris  ;  queue  médiocrement  four- 
chue. 

MALE,  prenant  sa  livrée  d'adulte ,  Troeh.,  pi.  26.  Croupion  traversé  par 
une  éch^rpe  blanche;  de  vaut  du  cou  gris  clair. 

JEUNE  AGE  ,  Troch.  ,  pi.  27.  Gorgc  et  devant  du  cou  blancs  ,  picotés 
ventre  roux-cannelle. 

Nid  et  œufs  de  l'Améthyste,  Troch.  ,  pi.  3o. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trochilus  ruficaudus ,  Vieill. ,  Eucycl. ,  t.  II  ,  p.  SyS  ;  et  Ois.    dorés  , 

t.  m,  pi.  17 ,  f.  3?.? 


XXXIV  INDEX    GENERAL. 

ESP.  86.  —  OIS.-MOUCH.  AMÉTHYSTE  A  QUEUE  ÉGALE. 

(  Ornismja  orthura  ,  Less.  ) 

MALE,  presque  adulte,  Troch.  ,  pi.  28.  Vert-doré  en  dessus;  cravate 
•violette;  queue  égale,  large  ,  œillée  de  blanc. 

JEUNE  AGE  ,  Troch.,  Y)\.  29.  Un  point  blanc  derrière  l'œil  ;  govge  blan- 
châtre avec  des  points  bruns. 

Patrie  :  la  Guiane. 

ESP.  87.  —  AMÉTHYSTE  DU  MEXIQUE. 

(  Ornismja  montana,  Less. ,  Troch. ,  pi.  63.  ) 

MALE.  Vert-doré;  gorge  améthyste;  queue  cunéiforme,  à  rectrices  mu- 
cronées. 

JEUNE  ,  pi.  64-  Vert-doré;  gorge  piquetée. 
Patrie  :  le  Mexique. 

ESP.  88.  —  OISEAU-MOUCHE  TRICOLORE. 
(^Ornismya  tricolor,  Less.,  Colib.,   Supp.,  pi.  i4' ) 

Bec  noir  ;  dos  et  dessus  du  corps  vert-doré  ;  gorge  et  haut  du  cou 
en  devant  rubis;  milieu  du  cou  blanc;  thorax  et  ventre  gris;  flancs 
gris ,  teintés  de  vert  ;  couvertures  inférieures  de  la  queue  gris  flammé 
de  brun  ;  queue  verte  en  dessus  ;  les  rectrices  externes  brunes,  et  acu- 
minées  a  leur  sommet. 

Patrie  :  le  Mexique. 

Trochilus platycercus ,  Swainson  ,  Pbilosop.  mag.,  n  6,  1827,  p.  44r, 
esp.  95  ,  avec  cette  phrase  :  vert,  dessous  du  corps  blanchâtre;  menton 
et  thorax  rouge  améthyste  ;  queue  arrondie  ,  les  quatre  rectrices  du  mi- 
lieu larges  ,  et  leur  sommet  obtusément  pointu. 

ir  TRIBU.  —  LES  RUBIS. 
Gorge  rubis;  corps  vert-doré  en  dessus. 

ESP.  89  —  OISEAU-MOUCHE  PETIT  RUBIS. 

(  Ornismja  colubris ,   Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  4^.  Queue  peu  fourchue,  composée  de  rectrices 
grêles  ;  gorge  couleur  de  rubis  très  brillante  ;  plumage  vert-doré  en  des- 
sus et  blanc-grisâtre  en  dessous. 

LE  MÊME,  mâle  très  adulte,  Troch.,  pi.  i,  sur  un  mimosa, 

JEUNE  MALE,  Ois.-m. ,  pi.  4^  l>is.  Plastron  rubis  de  la  gorge  réduit  à  des 
points  dorés  isolés  ;  les  rémiges  brunes  ,  œiljées  de  blanc. 

Patrie  :  les  Florides ,  la  Caroline  et  les  États-Unis. 

The  humming-hird  ,  Catesby,  Car  ,  t.  I ,  p.  fi5. 

The  red  throated  humming-hird ,  Edwards,  Hist.  ,  pi.  38. 


4 


INDEX    GENERAL.  XXXV 

Mellisuga pectore  rubro,  Klein,  Av. 

Tcmineio  n/irescente  gutture Jlammeo,  Petivert ,  Gaz.,  pi.  3,  f.  8. 

Mellisuga  CaroUnensis  gutture  rubro,  Briss.  ,  Oruitb.  ,  t.  III  ,  p.  716. 

Trockilus  Colubris,  L.,  Lath.,  Vieil!.,  Dict.,  t.  Vil ,  p.  371  ;  Ois.  dorés, 
pi.  3i  (mâle),  et  32  ,  (femelle)  ;  Sbaw,  Mise. ,  t  II  ;  Charles  Bonaparte , 
Syuop. ,  p.  98  ;  Wilson  ,  Am.  Oruitb. ,  t.  II ,  p.  26  ,  pi.  10,  f.  3  et  4  ; 
Audubon  ,  Birds ,  Americ.  ,  pi.  47>  f.  1,  2  et  3;  et  Ornitbological  Bio- 
grapby,  t.  I  ,  p.  248. 

ESP.  90.  —  OISEAU-MOUCHE  RUBIS. 

(  Ornismya  ruhinea  ,  Less.  ) 

MALE  ,  Ois.-ni. ,  pi.  44-  Bec  robuste;  plumage  en  entier  d'un  vert-doré 
métallisé;  gorge  à  teinte  de  rubis  chatoyant;  rectrices  d'un  roux-cannelle 
fort  \if ,  et  liserées  de  noir. 

FEMELLE ,  Ois.-m. ,  pi.  45-  Dessus  du  corps  vert-doré  ;  parties  inférieu- 
res d'un  roux-cannelle  vif;  région  anale  blanche  ;  un  point  blanc  derrière 
l'œil  ;  point  de  plaque  rubis  sur  la  gorge. 

JEUNE  AGE  DU  MALE  ,  Ois.-m.  ,  pi.  4^^'  Semblable  par  le  plumage  à  la 
femelle  ,  seulement  le  rubis  de  la  gorge  apparaît  par  taches  rutilantes. 

Patrie  :  la  Guiane. 

Le  Rubis-Emeraude  ,  Buffon  ,  édit.  Sounini,  t.  XVII ,  p.  197. 

L'Oiseau-mouche  à  gorge  rouge  ,  du  Brésil  ,  Buffon ,  enl.  276,  f.  4. 

Mellisuga  Brasiliensis  ,  gutture  rubro,  Briss. ,  Oruitb.  ,  t.  Ill  ,  p.  7:^0, 
esp.  14,  pi.  37,  f.  4- 

Trochilus  rubineus,  L.,  Gm.,  Syst.  nat.,  esp.  46;  Latb.,  lud.,  esp.  37. 

Le  grand  Rubis,  Vieillot ,  pi.  27  (le  mâle),  et  l'Oiseau-mouche  brun- 
gris  (^trochilus  obscurus,  Vieillot),  pi.  28  des  Oiseaux  dorés  (  le  jeune 
de  l'année  ). 

Oiseau -mouche  à  queue  rousse,  trochUus  ruficaudatus ,  Vieill.,  Diet. 
List,  nat.,  t.  Vil  ,  p.  370,  et  t.  XXIll,  p.  429  (la  femelle). 

Le  Rubis-Emeraude  ,  Vieill.,  Ois.  dorés  ,  t.  Ill,  pi.  3  et  4. 

Le  Rubis-Vieillot ,  Sonnini ,  édit.  de  Buff.,  t.  XVII,  p.  245  (le  mâle), 
et  le  Brun-Gris ,  ibid. ,  p.  236  (la  femelle). 

Iir  TRIBU.  —  LES  SASINS. 
Gorge  Rubis;  corps  blond  en  dessus. 

ESP.  91.  —  OISEAU-MOUCHE  SASIN. 

(  Ornismya  Sasîn  ,  Less.  ,  Ois.-m.  ,  pi.  66 ,  67  ;  et  Colib. ,  Supp. ,  pi.  1 1 ,  i  a 

i3;  et  Troch. ,  pi.  43.) 

MALE,  pi.  66,  et  Troc  A.,  pi.  43.  Bec  droit,  mince,  arrondi;  plumage 
couleur  rouille  clair,  légèrement  teint  de  vert  sur  le  dos;  plastron  écail- 
leux  et  bifurqué  rubis  spinelle  sur  le  devant  du  cou. 

FEMELLE,  vcrtc  en  dessus;  gorge  tachetée  de  rouge  vif;  lectrices  ter- 
minées de  blanc  (  Lalham  ). 


/•' 


XXXVJ  INDEX    GEXEPiAL. 

JECSE  ,  pi.  67.  Corps  vert-doré  en  dessus  ;  un  trait  brun  sur  l'œil;  queue 
brune;  plastron  rubis  teinté  en  topaze  ;  parties  inférieures  grises-verdàtres. 

jECiE  FZMEJLi-z  ,  Col. ,  Supp.,  pi.  II.  Vert-doré  gris  en  dessus  ,  gris 
clair  en  dessous  ;  queue  brun-verdàtre ,  terminée  de  blanc  sur  les  côtés. 

MiLE  ,  livrée  de  2'  année,  Colib. ,  Supp.  ,  pi.  12.  Vert-doré  en  dessus; 
croupion  iouge-brun  ;  corps  blanchâtre  en  dessous;  quelques  points  vert- 
doré  sur  les  joues  ;  ventre  roux-marron  vif. 

3[Ai.E ,  livrée  presque  adulte  ,  Colib.  ,  Supp.,  pi.  i3.  Vert-doré;  couver- 
tures supérieures  marron  foncé  ;  rectrices  brunes ,  œillées  de  blanc  ;  flancs 
et  dessous  du  corps  roux;  des  écailles  métalUsées  purpurines  sur  la  gorge. 

Patrie:  la  CaHfomie,  la  côte  N.-O.  d'Amérique. 

Trûchilus  rufus  ,  Gm. 

Andeb. ,  Ois.  dorés  ,  pi.  61  (mâle),  et  62  (jerme  âge). 

Trochilus  collaris ,  La  th.  ,  esp.  Sg. 

Sasinne  on  Sasin,  Cook,  3^  Vov. ,  trad.  franc. ,  t.  III,  p.  56;  Append., 
t.  IV,  p.  532. 

VieUl.,  Ornith.  Encycl.  t.  H  ,  p.  571. 

Oisean-moTiche  conleur  de  fraise  ,  Bonnaterre  ,  pi.  de  l'Encycl.  i33  , 
f.  5. 

Trochilus  ruher,  Edwards ,  pi.  32. 

lY^  TRIBU.  —  LES  ANNA. 
Gorge  rubis-améthyste  ;  tète  idem. 

•ESB.  sa.  —  OISEAU-MOUCHE  ANNA. 

(  Omlsmra  Anna  ,  Less.  ,  Ois.-m.  ,  pi.  74.  ) 

Bec  droit,  mince  ,  un  peu  déprimé;  calotte,  joues  ,  devant  du  cou,  re- 
couverts de  plumes  écailleuses  améthystes  ;  parties  supérieures  d'un  vert- 
doré  ;  parties  inférieures  d'un  gris  légèrement  verdàtre  ;  couvertures  in- 
férieures de  la  queue  vertes,  bordées  de  gris. 

jEUSE  AGE  ,  Colib. ,  Supp. ,  pi.  7.  Plumage  vert-doré  terne  en  des- 
sus, gris  ardoisé  en  dessous;  le  plastron  de  la  partie  antérieure  du 
cou  réduit  à  de  simples  écailles  rouges  et  dorées  peu  brillantes  et  éparses. 

Patrie  :  la  Californie. 


XXin"  RACE.  —  LES  TOPAZES. 

(  Chrjsolampis  ,  Boié.  ] 
Bec  droit;  queue  arrondie;   tète  rubis;  gorge  topaze, 

ESP.  93.  —  OISEAU-MOUCHE  RUBIS-TOPAZE. 

(  Ornismya  moschita  ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  02.  Bec  robuste,  recouvert  par  de  petites  plumes 


INDEX    GENERAL.  XXXVIJ 

jusqu'aux  narines;  calotte  rubis  chatoyante;  gorge  topaze  scintillante; 
plumage  noir  séricéeux  sur  le  dos  ,  vert-doré  olivâtre  sur  le  croupion  ; 
parties  inférieures  fuligineuses  ;  bas-ventre  blanc  de  neige  ;  rectrices  d'un 
roux  vif,  terminées  de  noir. 

JEUNE  MALE  ,  Troch. ,  pi.  i5.  Gris  en  dessous  ;  une  ligne  aurore  sur  la 
gorge. 

FEMELLE  ,  Ois-m.,  pi.  53  ,  f.  I.  Dessous  du  corps  vert-doré  terne;  par- 
ties inférieures  d'un  brun  clair  ;  rectrices  brunes  ,  terminées  de  blanc  et  de 
rouge  ocreux  ;  les  deux  moyennes  vertes. 

JEUNE  AGE  nu  MALE  ,  Ois.-m. ,  pi.  53,  f.  2.  Corps  vert-doré  en  dessus  ; 
des  écailles  rubis  sur  la  tête  et  isolées  ;  une  ligne  topaze  devant  le  cou. 

JEUNE  FEMELLE,  Ois.-m. ,  pi.  54-  Vertc-dorée  en  dessus,  grise-blan- 
châtre en  dessous. 

Patrie  ;  la  Guiane. 

Trochilus  moschilus ,  L.,  esp.  i4,  Lath.,  Ind.,  esp.  49-  Mellisuga  Bra- 
siliensis  gutture  toyazino  ,  Briss.,  Ornith.,  t.  III,  p.  699,  pi.  37,  f.  i. 

Trochilus  clatus,  Lath.  ,  esp.  5o. 

Trochilus  guianensis  ,  Lath.,  esp.  62. 

Buff.  ,  enl.  640,  f.  I. 

Vieill. ,  Dict. ,  t.  VII ,  pL  B. ,  f.  2. 

Encycl.  Oruith. ,  t.  Il ,  p.  570,  pi.  i3i ,  f.  2. 

Vieill. ,  Ois.  dorés,  pi.  29  (mâle  adulte),  pi.  3o  (jeune  mâle,  i''*  an- 
née), 46  (jeune  mâle,  2^  année),  55  (femelle),  et  56  (mâle  avant  la 
nine).  (Oiseau-mouche  brun-gris,  pi.  28,  femelle,  trochilus  obscurus , 
Vieillot). 

Trochilus  hjpophœus ,  (jeune). 

Trochilus  leucngaster,  Lath.,  Buff. ,  672  ,  f.  3  (jenne  âge). 

Trochilus  carbunculus ,  Gm. ,  Lath.  L'Escarboucle  ,  Buff,  Vieill.  , 
Ois.  dorés,  pi.  54  (individu  adulte). 

Oiseau-mouche  à  gosier  doré  ,  Vieill.,  Ois,  dorés  (jeune  âge). 

Trochilus  pegasus  ,  Lath.,  esp.  47  (jeune  individu). 

Thauniatias,  Seba. 

Huitième  esp.  de  gaainumbi,  Marcg.  Bras,  p.  197. 

Ruhj  crested  humming-bird ,  Edwards  ,  pi.  344  gb 


XXIV^  RACE.  —  LES  SAPHIRS. 

(  Hylocharis ,  Boié.  ) 

Plumage  vert  très  doré ,  avec  un  ton  bleu  ou  la  gorge  azurée  ; 
la  queue  égale;  le  bec  petit,  mince,  droit. 

ESP.  94.  —  OISEAU-MOUCHE  AUDEBERT. 

(  Ornismja  Audeberti ,  Less,,  Ois.-m. ,  pi.  5r.  ) 

Bec  droit ,  noir  et  blanc;  plumage  en  entier  d'un  vert  d'émeraude  glacé 


XXXVllJ  INDEX    GENERAL. 

d'or  ;  bleu  de  saphir  formant  une  petite  plaque  sur  le  menton  seulement  ; 
recirices  d'un  bleu-noir  foncé. 
Patrie  :  la  Guiane. 

Buff.,  édit.  SoDninL,  t.  XVIf ,  p.  i86. 

Oiseau-mouche  à  gosier  bleu,  tiochilus  cœruleus ,  Audeb.,  Ois.  dorés, 
pi.  40.  t-  I ,  P-  82. 

Trochilus  cœruleus ,  Vieillot,  Dict.  List,  nar.,  t.  VII  ,  p.  36i;  Orcitb. 
Encycî.,  t.  II,  p.  563. 

ESP.  95.  —  OISEAU-MOUCHE  SAPHIR-ÉMERAUDE. 

(  Ornismya  bicolor  ,  Less.  ) 

MALE ,  Ois. -m. ,  pi.  49-  Bec  noir  et  blanc  ;  corps  d'un  vert-doré  bril- 
lant en  dessus,  comme  sur  les  parties  inférieures  ;  région  anale  blanche  ; 
un  bandeau  bleu  de  saphir  sur  le  front;  et  un  plastron  de  même  couleur 
sur  le  devant  de  la  gorge  ;  rectrices  bleu  d'acier. 

FEMEiLE  ,  Troch.,  pi.  16.  Corps  vert-doré  en  dessus,  gris  en  dessous; 
queue  bleu  d'acier. 

JEUNE,  Ois.-m. ,  pi.  5o  ,  et  Troch.,  pi.  17.  Parties  antérieures  de  la 
gorge  et  du  cou  mélangées  de  blanc  pur  et  de  blanc  et  de  vert-doré  ; 
bas-ventre  d'un  gris  clair  ;  couvertures  inférieures  de  la  queue  vertes. 

Patrie  :  la  Guiane. 

Trochilus   bicolor,  Gm.  L. ,  esp.  5i  ;  Lath.  ,  esp.  43  ;  Vieill.,  Dict.  , 
t.  VII ,  p.  373  ;  Encycl.  Ornith. ,  t.  II  ;  Ois.  dorés  ,  pi.  36,  t.  I ,  p.  76. 
Le  Sapbir-Émeraude ,  Buffon ,  édit.  Sonuini,  t.  VII,  p.  i86. 

ESP.  96.  —  OISEAU-MOUCHE  SAPHIR. 

(  Ornismya  Sapphirina ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m.,  pi.  55.  Bec  long,  grêle,  jaune,  noir  à  la  pointe; 
menton  roux  ;  devant  du  cou  bleu  de  saphir  ;  abdomen  et  côtés  vert- 
hrunâtre  ;  région  anale  grise  ;   queue  rousse. 

FEMELLE  ,   Troch.  ,  pi.  i5.  Vcrt-doré  en  dessus  ,  gris  en  dessous. 
JEUNE  AGE,  Ois.-m.,  pi.  Sj.  Bleu  de  saphir  du  cou  peu  net  ;  poitrine 
et  abdomen  mélangés  de  verdâtre  et  de  brun. 
Patrie  :  la  Guiane  ,  le  Brésil. 

Trochilus  sajjphirinus ,  L.  Gm.  ,  esp.  52  ;  LatU.  ,  Syn.,  esp.  42. 
Le  Saphir ,  Buff.,  édit.  Sonuini  ,  t.  XVII ,  p.  184. 
Vieill.,  Ois.-dorés ,  pi.  35  (mâle),  58  (jeune);  Encycl.  Ornith,  ,  t.  II, 
p.  570. 

Trochilus  ourissia  ,  Lath.  ,  esp.  35 ,  var.  B. 

ESP.  97.  -  OISEAU-MOUCHE  LACTÉ. 

(  Ornismya  lactea  ,  Less. ,   Ois.-m.  ,  pi.  56.  ) 
Corps  bleu  vert-doré  eu  dessus  ,  blanc  en  dessous. 
Patrie  :   le  Biésll. 


INDEX    GENERAL.  XXXIX 

ESP.  98.  —  OISEAU  MOUCHE  DE  WIED. 

(  Ornismya  Jf'iedii ,  Less.,  Colib.,  Supp. ,  pi.  26.  ) 

MALE.  Queue  un  peu  échancrée  ,  bleu  d'acier  ;  corps  vert-cuivré  bril- 
lant en  dessus,   vert-émeraude  en  dessous;  gorge  à  reflets  bleu  lapis. 
Patrie  :  le  Brésil. 

Troc/iilus  cyanogenys  ,  prince  de  Wied  Nenwied.  ,  M.  S. 

Trochilus  'viridisdmus  ,  Lath.,  var.  B.  ,  esp.  61  ;  Edw.,  gl.  36o,  f.  i. 

ESP.  99.  —  OISEAU-MOUCHE  ATALA. 

(  Ornismya  Atala ,  Less.  ,  pi.    ^1.  ) 

L'extérieur  vert-doré  brillant  ;  bas-venlre  b'anc  ;  queue  presque  égale  , 
bleu  foncé. 

Patrie:  le  Brésil. 

ESP.  100.  —  OISEAU-MOUCHE  ORVERD. 

(  Ornismja  prasina  ,   Less.  ,   Ois.-m. ,  pi.   65.  ) 

Bec  pointu;  plumage  entièrement  vert,  glacé  d'or;  région  anale  blan- 
che ;  rectrices  d'un  bleu  indigo  uniforme  et  foncé. 
Patrie  :  le  Brésil. 

L'Orverd  ,  Bnff.,  édit.  Sonnini  ,  t.  XVII ,  p.  162. 

Trochilus  wridissimus ,  Linué,  Gm.  ,  esp.  55  ;  Latb.,  Synop.,  esp.  61. 

Non  le  trochilus  aiiridissimus  des  auteurs  modernes. 


XXV*  RACE.  —  LES  BLEUETS. 

Bec  court ,  droit ,  mince  ;  queue  arrondie  ;  tête  et  cou  azurés  ; 
queue  verte. 

ESP.  101.  —  OISEAU-MOUCHE  ARSENNE. 

(  Ornismya  Arsennii ,    Less.  ) 

MAi.E,  Ois.-m. ,  pi.  9.  Bec  court ,  grêle,  jaune  à  la  base  ,  noir  à  la 
pointe;  tête  brune  vioiâtre  ;  front,  gorge  et  joues  bleu  d'azur;  devant 
du  cou  émeraude  ;  un  trait  blanc  derrière  l'œil  ;  flancs  et  bas-ventre 
vert-doré  comme  le  dos. 

FEMELLE  ,  Colib. ,  Supp.  ,  pi.  i"] .  Sommct  de  la  tête  terne  et  grisâtre  ; 
le  vert-doré  du  dos  cuivré  et  brillant  ;  les  parties  inférieures  grisâtres  ; 
une  tache  blanche  occupe  le  derrière  de  l'oeil. 

Patrie  :  le  Mexique  ,  Real  del  3Iome  ,  Temiscaltipec. 

Trnchilus  Uucotis,  Vieill.  ,  Noiiv.  Dict.  d'Iiist.  nat.,  1''  édit.,  t.  XXIII  , 
p.  341  ;  Ornltli.  Encycl.,  t.  H  ,  p.  55y,  esp.  3  ;  Ois.  dorés  ,  t.  II[ ,  inédit, 
pi.  9  (femelle)  ;  trochilus  leucocrntaphus  ,  Vieil.,  Ornith.  Encycl  ,  t.  II 


Xl  INDEX    GENERAL. 

p.  5^1,  csp.  83  ;  Picajlores  sienes  hlancas  ,  Azara,  Hist.  uat.  de  los  p:i- 
jaros  del  Paraguay,  t.  II ,  p.  478. 

Trochilus  lucidus,  Shaw,  Gen.  Zool.,  pi.  i,  t.  VIII,  p.  827.  Troch'dus 
aureo-viridis  nitidissinius  ,  quia,  pectore  ,  caudaque  cjaneis ,  macula 
postoculari  alba. 

Le  plus  beau  des  Bec-fleurs,  Azara?  trochilus  /Tze/nraoia^,  Swaius.,  Ph. 
rnag.,  n.  6,  1827,  p.  44ij  esp.  94, 

ESP.  102.  —  OISEAU-MOUCHE  VERAZOR. 
(  Ornismya  cyanea,  Less. ,  Ois.-m,,  pi.  71 ,  et  Colib.,  Supp. ,  pi.  a3.  ) 

MALE  ,  pi.  71.  Bec  jaune  clair,  terminé  de  noir  ;  tête  bleue,  gorge  mé- 
langée de  gris-brun  et  de  bleu  d'outremer;  plaque  gutturale  écailleuse 
d'un  bleu  céleste  :  corps  en  dessus  d'un  vert-cuivré;  croupion  cuivre  de 
rosette;  rectrices  bleu  d'acier;  bas-ventre  gris;  région  anale  blancbe. 

MALE  ,  jeune  âge  ;  VOurissia  ,  Colib.  ,  Supp. ,  pi.  aS.  Corps  vert-doré  en 
dessus  ,  cuivré  sur  le  croupion  ;  gorge  et  devant  du  cou  gris  ,  ponctués 
de  bleu  azur  ;  ventre  grisâtre. 

JEUNE  MALE,  prenant  la  livrée  d'adulte ,  Trock.,  pi.  22.  Vert-doré  en 
dessus;  quelques  écailles  azur  sur  le  sinciput;  devant  du  cou  gris  clair  , 
avec  squamelles  bleues. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trocliilus  cyanus,  Vieill.,  Dict.  ,  t.  XX[II,  p.  426;  Encycl.  Ornitb,, 
t.  II  ,  p.  558  ;  Ois.  dorés,  t.  III ,  inédit  ,  pi.  5. 


XXVr  RACE.  —  LES  CHRYSURES. 

Bec   un    peu  recourbé;    queue  à   rectrices  acuminées  d'un  or 
rouge  brillant. 

ESP.  103.  —  OISEAU-MOUCHE  OENONE. 

(  Oruismya  OEnone ,  Less.  ) 

MALE,  Colib. ,  Supp.,  pi.  3o.  Tête  et  cou  bleu  pourpré;   corps  vert- 
doré  en  dessus  et  en  dessous  ;  queue  très  dorée  en  jaune  d'or  ou  vermeille. 
Patrie  :  la  Trinité. 

ESP.  104.  —  OISEAU-MOUCHE  CHRYSURE. 

(  Ornisnija  chrjsura ,  Less.,   Colib.,  Supp.  ,  pi.  40 

MALE.  Vert-doré  en  dessus  ;  bec  jaune  ;  menton  roux  ;  cou  et  thorax 
vert-doré  ;  abdomen  gris  ;  queue  or  très  pur  et  très  brillant. 
Patrie  :  le  Brésil. 


INDEX    GÉNÉRAL.  xlj 

XXVIP  RACE.  —  LES  COQUETS. 

(  Lophornis ,  Less.  ;   Bellatrix  ,   Boié.  ) 

Bec  court,  aciculé ,  droit,  mince;  les  plumes  du  cou  allongées 
en  parures  flabellées  ;  queue  médiocre ,  arrondie. 

ESP.  lOS.  —  OISEAU-MOUCHE  HUPPE-COL. 

(  Ornismya  ornata  ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m. ,  pi.  4i)  f-  I.  Bec  petit,  jaune,  noir  à  la  pointe;  front  et 
gorge  d'émeraude;  huppe  effilée  ,  allongée,  couleur  dérouille;  plumes 
longues ,  fasciculées  sur  les  côtés  du  cou  ,  colorées  en  rouge ,  terminées 
en  vert-doré  ;  corps  yert-doré  ;  ceinture  blanche  sur  le  croupion  ;  queue 
rousse ,  les  deux  rectrices  moyennes  vertes. 

FEMELLE  ,  Ois.-m.,  pi.  4i>  f-  2.  Point  de  huppe  ;  dessus  du  corps  vert- 
doré  ;  devant  du  cou  roux  ;  queue  rousse  et  verte. 

TRÈS  jEUJîE  AGE,  Troch. ,  pi.  24-  Corps  roux-cannelle  en  dessous,  vert- 
doré  en  dessus  ;  léte  rouille  ;  couvertures  supérieures  de  la  queue  d'un 
riche  violet. 

Patrie  :  la  Guiaue. 

Huppe-col ,  Bnffon,  édit.  Sonnini  ,  t.  VII  ,  p.  i65 ,  enl.  640,  f.  3. 

Trochilus  ornatus  ,  L.  Gm.,  esp.  58;  Latliam,  lud.  ,  esp.  58. 

Le  Huppe-col,  Vieill. ,  Ois.  dorés,  t.  I,  pî.  49,  5o,  5i  ;  Dict.  hist.  nat., 

t.  VU ,  p.  364  ;  Encycl.  Ornitb. ,  t.  II ,  p.  565,  esp.  64. 
Drapiez,  Dict.  class.  ,  t.  IV,  p.  324. 

ESP.  106.  —  OISEAU-MOUCHE  DE  GOULD. 

(  Ornismya  Gouldii ,  Less.  ) 

MALE  ADULTE ,  Troc/j.  ,  pi.    36.  Huppc  Tousse  ;  pennes  blanches,  effi 
lées ,  terminées  de  vert  d'émeraude  ;  gorge  verte  très  brillante. 
Patrie  :  (  Collection  du  célèbre  Leadbeter). 

ESP    107.  —  OISEAU-MOUCHE  HAUSSE-COL  BLANC. 

(  Ornismya  strumaria  ,  Less.  ) 

MALE,  Ois.-m. ,  pi.  4^.  Bec  jaune  ,  court;  front  et  gorge  émeraude  ; 
collerette  de  plumes  élargies ,  blanches  ,  terminées  de  vert  et  de  roux  , 
entourant  le  cou  ;  plumage  vert-doré  sombre  ;  rectrices  vertes  bordées  de 
roux  ;  huppe  jaune  de  rouille. 

FEMELLE,  Oïs.-m. ,  pi.  4^  ,  f.  I.  Point  de  huppe,  point  de  collerette; 
couleurs  du  plumage  sombres;  front  et  gorge  d'un  roux  vif;  thorax  et 
abdomen  d'un  brun  enfumé. 

JEUNE  AGE ,  Oi.s.-m. ,  pi.  43  ,  f.  2.  Point  de  huppe  ,  point  de  collerette  ; 

/ 


xlij  INDEX    GENERAL. 

poitrine  et  ventre  tachetés  de  noir  et  de  brunâtre  ;  queue  brune  ,  terminée 
de  roux  ;  une  raie  blanchâtre  sur  le  croupion. 
Patrie  :  le  Brésil ,  San-Paulo. 

Oiseau-monclie  magnifique  ,  Irochilus  magnificus.  Vieil!.,  Dict.  hist. 
nat.,  t.  VII  (1717),  p  367;  et  même  ouvrage  ,  t.  XXIII  (1818),  p.  428 
(femelle),  et  pi.  36,  G;  Ornitb.  Encycl.,  t.  II ,  p.  SSg,  esp.  42;  Oiseaux 
dorés,  t.  III,  pi.  8. 

Temminck,  pi.  coloriées  22g,  f.  2  ;  Irochilus  decorus ,  Licht.  ,  Cat.  , 
p.  14  >  n.  120. 

ESP.  108.  —  OISEAU-MOUCHE  VIEILLOT. 

(  Otnismja  Vieillotii ,  Less.  ) 

JEUNE  MVLE,  Ois.-m. ,  pi.  64.  Faisccaux  flabelliformes  jugulaires  de 
plumes  oblongues ,  vertes  ,  marquées  d'un  point  blanc  terminal  ;  front , 
joues  d'un  vert  brillant  ;  corps  en  dessus  d'un  vert-bronzé  ;  cou  teinté  de 
bleu  et  tacheté  de  noir  ;  ventre  gris  tacheté  ;  une  bandelette  blanche  sur 
le  croupion  ;  rectrices  d'un  rouge  mordoré. 

MALE  ADULTE,  Troch. ,  pi.  8.  Vcrt-doré  en  dessus;  parures  jugulaires 
flabelliformes  vert-doré ,  terminées  de  blanc. 

MALE  ,  prenant  sa  livrée  d'adulte  ,  Troch.  ,  pi.  9.  Devant  du  cou  gris- 
blanc  ;  parures  remplacées  par  quelques  brins  verdàtres  ;  une  ceinture 
verte  sur  le  thorax. 

MALE,  très  jeune  ,  TracA.  ,pl.  10.  Gorge  vert-doré;  point  de  parures. 

FEMELLE  ,  Trocli.  ,  pi.  II.  Gorgc  et  dessous  du  corps  gris  de  fer;  point 
de  parures. 

Patrie  le  Brésil ,  San-Paulo. 

Trochilus  chalybœus,  Vieill.,  Encycl. Ornith.,  t.  II,  p.  574;  Ois.  dorés, 
t.  III,  pi.  19  ;  Temm.,  pi.  col.  66,  f.  2  ;  Drapiez  ,  Dict.  class.  d'hist.  nat., 
t.  IV,  p.  322  ;  Lesson,  Man.,  t.  II,  p.  77. 

Trocliilus  Jestivus  ,  Licbt.  ,  col.  pi.  14,  n.  122. 

ESP.  109.  —  OISEAU-MOUCHE  AUDENET. 

(  Ornismja  Audenetii ,   Less.,  Colib.  ,  Supp. ,  pi.  2.  ) 

MALE.  Vert-doré  émeraude;  une  bande  noirâtre  traversant  le  crou- 
pion ;  deux  faisceaux  jugulaires  verts ,  œillés  de  blanc  ;  queue  arrondie  , 
noir-bleu;  dessous  du  corps  écailleux  ,  à  plumes  brunes  ,  frangées  de 
fauve. 

Patrie  :  le  Pérou. 

ESP.  110.  —  OISEAU-MOUCHE  NATTERER. 

(  Ornismya  Nattereri,  Less. ,  Ois.-m.  ,  pi.  16.  ) 

MALE.  Bec  droit ,  grêle  ;  front  et  devant  du  cou  écailleux  ,  émeraudes  ; 
touffes  de  plumes  allongées ,  jugulaires  ,  bleu  d'azur,  ainsi  que  le  ventre; 


INDEX    GENERAL.  xliij 

deux  cercles  couleur  de  buffle  sur  les  côtés  de  la  poitrine;  région  anale 
et  couvertures  inférieures  de  la  queue  blanches  ;  dos  et  queue  d'un  vert- 
doré. 

jEuwE  ADULTE  ,  Troclt. ,  pi,  6i.  Plastron  vert  encadré  de  noir. 

Patrie  :  le  Brésil. 

Trochilas  superbus  ,  Vieill.,  Encycl.  t.  II ,  p.  56i,  esp.  49;  Ois.  dorés, 
t.  III ,  inédit ,   pi.  1 5. 

Oiseau-mouche  écnssonné,  trochilus  scutatus ,  Natterer,  Temm.,  pi. 
col. ,  299 ,  f,  3.  f^ 


Fllf    DE    L  INDEX    GENERAL. 


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