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L I B RAFLY

OF THE

UNIVER.SITY

or ILLINOIS

598.899 L56t

Vol

Biology

LES

TROCHILIDÉES

ou

LES COLIBRIS ET LES OISEAUX-MOUCHES.

PARIS. IMPRIMERIE DE RIGNOUX,

RUE DES FRiNCS-BOURGEOIS-S.-MICHEL, 8.

LES

TROCHILIDÉES

OU

LES COLIBRIS

ET

LES OISEAUX-MOUCHES

SUIVIS D UN

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MANS LEQUBL SONT DECRITES ET CLASSEES METHODIQUEMENT TOUTES LES RACES ET ESPÈCES DU GENRE TROCHILUS.

OUVRAGE ORNÉ DE PLANCHES DKSSINÉKS ET GRAVÉES PAR LES MEILLEURS ARTISTES,

PAR R. P. LESSON.

Splendet ut sol.

Marcgrave.

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PARIS.

ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE,

ÉDITEUR DU VOYAGE AUTOUR J3U MOMDE PAR LE C.VriTVINE DUPEKRKY, KLh HAUTKFIiliILLE, SS.

Digitized by the Internet Archive

in 2011 with funding from

University of Illinois Urbana-Champaign

http://www.archive.org/details/lestrochilidesOOIess

AVIS DE L'ÉDITEUR.

Le genre trochilus ^ long-temps négligé par les Natura- listes, et par cela même peu apprécié et peu connu des amateurs, tant à cause des difficultés qu'il présentait, qu'à cause du peu d'individus que l'on était parvenu à se procu- rer , et du peu d'observations que l'on en avait fait , atten- dait , pour être débrouillé et parfaitement classé et décrit , un auteur aussi consciencieux et aussi persévérant dans ses recherches que M. Lesson , auquel ses nombreux travaux , et notamment la Zoologie du Voyage autour du Monde de la Coquille^ qu'il a publié dans presque son entier, ont assi- gné un rang distingué et bien mérité parmi les Natura- listes et les Ecrivains de l'époque.

En publiant l'histoire naturelle et complète de ce genre le plus gracieux, le plus riche et le plus remarquable de l'ornitho- logie , nous avons eu pour but principal de reproduire , avec toute la fraîcheur et tout le luxe qui la distingue, une fa- mille d'oiseaux que la nature s'est plu à revêtir des parures les plus somptueuses et les plus variées , une famille que l'immortel Buffon a peinte en ces termes : « De tous les êtres « animés , l'oiseau-mouche est le plus élégant par les formes et « le plus brillant par les couleurs. Les pierres et les métaux polis par notre art ne sont pas comparables à ce bijou de la nature; elle l'a comblé de tous ses dons: légèreté, rapidité, ^ « prestesse, grâce et riche parure : tout appartient à ce petit « favori. L'émeraude , le rubis , la topaze, brillent sur ses ha- T\ « bits ; il ne les souille jamais de la poussière de la terre ; et , « dans sa vie tout aérienne , on le voit à peine toucher le , . « gazon par instants: il est toujours en l'air, volant de fleurs -vj a

k

1) AVIS DE L EDITEUR.

« en fleurs ; il a leur fiaîcheur comme il a leur éclat : il vit « de leur nectar ^ et n'habite que les climats sans cesse « elles se renouvellent. »

Notre publication , terminée aujourd'hui , est divisée ainsi qu'il suit :

Histoire naturelle des Oiseaux , par R. P. Lessow ; un vol.

grand in-8°, orné de 86 planches coloriées 85 fr.

Histoire naturelle des Colibris, suivie d'un Supplément à l'Histoire naturelle des Oiseaux-Mouches , par R. P. Les- soN ; un vol. grand in-S", orné de 66 planches coloriées. . 65

Les Trochllidées , ou les Colibris et les Oiseaux-Mouches , par R. P. Lesson ; un vol. grand in-S", orné de 66 plan- ches coloriées 65

Ce dernier volume renferme les descriptions des colibris et des oiseaux-mouches trouvés ou découverts depuis que nous avons terminé la publication de l'Histoire naturelle des Colibris (décembre i83i ).

Notre intention est de publier ainsi , et à des époques in- déterminées, toujours en un volume séparé et complet, les découvertes et les nouvelles acquisitions de la science , afin de tenir constamment au niveau des connaissances actuelles les Naturalistes qui s'occupent particulièrement de ce genre, et de faire jouir en même temps les amateurs des nouvelles conquêtes des savans.

Les trois volumes que nous avons publiés jusqu'à présent, quoique se rapportant les uns aux autres, sont complets dans la partie qu'ils traitent chacun isolément , et peuvent , par conséquent , être acquis séparément.

ARTHUS BERTRAND,

XIBRATRE-ÉDITEUH.

L'AUTEUR AU SOUSCRIPTEUR.

Encore un volume de colibris et d'oiseaux-mou- ches, me dira-t-on? Oui, lecteur, un tome troisième, qu'il m'a fallu nommer les Trochilid^es, pour le distinguer de ses deux aînés; et pour que ce titre n'implique point contradiction avec les volumes accueillis par le public avec tant de bienveillance. Pour les naturalistes , ce livre des Trochilidées sera le complément indispensable de la monographie des oiseaux du genre Trochilus ; pour les Bibliophiles et les dames , c'est un album de dessins élégans ; pour tous , un livre curieux , exécuté avec soin , plein de figures gracieuses , mignon dans son format , coquet dans son exécution. Il n'a rien de la lourdeur des in- folio , rien de la prétention des mémoires académiques. C'est un amusement scientifique sans austérité; il plaira aux gens du monde ; et par compensation il fer- mera sans aucun doute les portes de l'Académie à son auteur. Bref, de cette zoologie, aujourd'hui délaissée , dédaignée, qui ne plaît qu'armée du scalpel, entourée de débris cadavériques, le royaume est dans l'anarchie. Pas un genre qui n'ait besoin d'être revu, pas une es- pèce qui ne demande un nouvel examen , et lorsqu'en étudiant la première famille venue, on veut fouiller

IV L AUTEUR AU SOUSCRIPTEUR.

avant, on est tout étonné de voir surgir une foule d'êtres qui viennent protester de leur existence de- vant le monographe consciencieux : c'est mon fait , lecteur. J'avais eu l'espoir de mettre au jour pour les simples amateurs un livre tout parfumé de la grâce de son sujet , orné au plus de 65 planches , et en voilà déjà 218, que chaque souscripteur adopte avec une générosité qui émerveille l'éditeur, et sans préjudice d'un tome quatrième , qui sera peut - être innocemment jeté dans ce monde en l'an de grâce i833.

Paris, décembre i83i.

LES

TROCHILIDÉES

ou

LES COLIBRIS ET LES OISEAUX-MOUCHES.

( Planche I""^. )

LE PETIT RUBIS DE LA CAROLINE ,

MALE ADULTE. {ORNISMYA COLUBRIS. Less. , Ois.-moacb., pi. 48et 48 bis, et pag. i5i.)

Nous donnons une nouvelle figure de ce gra- cieux oiseau des régions septentrionales de l'A- mérique, d'abord pour montrer l'espèce dans toute sa parure, et aussi pour compléter son his- toire par les nombreux détails de mœurs dont nous sommes redevables à M. James Audubon. Le petit Rubis a trois pouces de longueur to- tale, le bec long de neuf lignes, la queue large et peu échancrée , les ailes courtes et minces ; tout le corps est en dessus vert-doré. La gorge et le devant du cou étincellent de tout le feu du rubis. Le thorax est gris-clair ainsi que le

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%

2 HISTOIRE NATURELLE

milieu du ventre. Les flancs et une ceinture sur la poitrine sont vert-doré. La région anale est blanchâtre , et les couvertures inférieures de la queue, qui sont longues , sont blanchâtres teintes de roux. Les deux rectrices moyennes sont vert- doré. Les latérales sont brun-noir. Le bec est noir ainsi que les tarses.

Cet oiseau est représenté perché sur une rare et belle sensitive américaine.

Mais, jaloux de compléter notre Histoire Na- turelle des oiseaux-mouches par les documens authentiques qui les concernent, nous devons signaler la description que M. James Audubon a donnée du Rubis, dans son Ornithological Bio- graphy (t. i , p. ^48), servant de texte à sa somp- tueuse planche grandissime in-folio , n^ 47- Ce naturaliste , long-temps errant dans les forets des Etats-Unis, a voulu copier la nature ; et en don- nant sa narration en français , nous nous bor- nerons au rôle de simple traducteur , bien que nous nous attachions plus souvent à rendre le sens du peintre , que sa manière de s'exprimer ; car le goût français pourrait trouver à redire à quelques formules qui , pour lui , sont inusitées.

« Qui peut voir cette délicieuse créature mue « par ses ailes étroites, bourdonnant dans le vague « des airs, suspendue comme par magie, volant (c de fleur en fleur , s'agitant avec autant de grâce

DES TROCHILIDÉES. 3

ce que de prestesse dans sa vie tout aérienne , « poursuivant sa carrière sur le vaste territoire « américain; qui peut, dis-je, voir ce rayon de 0 l'arc- en -ciel sans une profonde admiration, « sans un retour vers la magnificence de celui « qui créa cette merveille, et tant d'autres qui « frappent nos regards dans le vaste ensemble « d'une féconde nature !

« Lorsque le soleil ramène les prémices du « printemps, lorsque ses rayons vivifians vien- cc nent activer de nouveau les germes des plantes « et les faire éclore, alors apparaît ce petit oiseau- ce mouche à gorge rubis , se jetant çà et , porté « sur ses ailes de nymphe , visitant chaque fleur « qui s'entr'ouvre , avec l'œil d'un fleuriste qui ce épie le réveil de sa plante chérie pour enlever ce l'insecte qui flétrirait la suave texture de ses pé- cc taies. De même cet oiseau, dont les mouvemens ce sont tellement rapides , qu'il semble suspendu ce immobile dans l'air qu'il frappe de ses ailes , ce plonge un regard rapide dans les replis les ce plus cachés des fleurs , et par ses vifs bat- ce temens d'ailes, semble caresser la corolle et ce la rafraîchir ; produit un doux murmure et ec se jette avec rapidité sur l'insecte dont il se ce nourrit , et que son bec aigu et mince y trouve ce sans défense occupé à butiner. C'est alors que ce sa langue extensible, nerveuse, formée de deux

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4 HISTOIRE NATURELLE

tubes soudés , enduite de salive , lancée sur cha- que insecte, l'attache à ses replis, et le ramène violemment dans le gosier oii il est aussitôt englouti. C'est avec la rapidité d'un éclair que ce mouvement est exécuté; et c'est à peine si l'oiseau enlève à la corolle qu'il a débarrassée d'un ennemi, quelque peu de son exsudation miellée.

ce Les prairies et les champs , les vergers et les jardins , les profondes forêts , reçoivent tour à tour la visite de ce petit oiseau-mouche , et tour à tour lui donnent en échange et des ébats et des alimens. La beauté de sa gorge ne peut se dé- crire : c'est tout l'éclat mobile du feu ; c'est le noir profond du velours. Mais son corps délicat , en dessus d'un vert resplendissant et doré , fend l'air avec vivacité , et sa vitesse le dispute à l'éclair. Il se jette sur les fleurs comme si elles étaient frappées par un rayon de lu- mière; on le voit se précipiter d'un côté, puis revenir, monter ou descendre, toujours par bonds aussi brusques que rapides. C'est avec de telles manières d'être qu'il apparaît dans les provinces septentrionales des Etats-Unis , s'avançant avec les beaux jours , et se re- tirant prudemment aux approches de l'au- tomne. (c Que de plaisirs n'ai-je pas éprouvés à épier

DESTROCHILIDÉES. 5

't les mœurs , à suivre l'expression vive des seu- « sations d'une couple de ces créatures célestes , « se livrant à leurs amours! Le mâle, ébouriffant « son riche poitrail pour en faire reluire les « écailles , pirouettant sur une seule aile , et « tournoyant autour de sa délicate compagne , «puis se jetant sur une fleur épanouie, char- ce géant son bec d'un butin qu'il venait présenter « à l'objet de ses désirs ! Que son allure était <c vive et peignait le bonheur, lorsque ses ca- « resses étaient bien accueillies ; que ses ailes « éployées rafraîchissaient son atmosphère , qu'il « déposait dans le bec de sa douce femelle et « l'insecte et le miel qu'il avait butinés pour elle! « C'est avec des expressions de contentement « qu'on voyait celle-ci accueillir les attentions « délicates de son amant , et céder à ses vives « caresses. C'est alors que le rubis ^ fier de ses « succès, redouble ses soins, manifeste son bon- ce heur par son courage , ne craint pas de donner « la chasse au gobe-mouche tyran , ni de se mé- (c surer avec l'oiseau-bleu ou le martin, et, or- « gueilleux, vole, en faisant parade de son au- (c dace , près de sa chère compagne. Non , on « peut sentir mais non rendre par des paroles « ces témoignages de courage, de fidélité et d'at- cc tachement que le mâle, si débile en apparence, « donne à sa femelle comme preuves de son dé-

6 HISTOIRE NATURELLE

« vouement et comme gage de la sécurité qu'elle (( devra conserver sur le nid la retiendront « les soins de sa tendresse maternelle.

ce Dans le nid de cet oiseau-mouche , que de « fois j'ai jeté un regard furtif sur sa progéni- « ture nouvellement éclose ! deux petits , de la (c grosseur au plus d'une abeille , complètement ce nus , aveugles , n'apparaissaient que comme « deux points organisés d'une extrême foiblesse, ce et à peine capables d'élever un bec sans force ce pour recevoir la nourriture. Mais que d'anxié- cc tés ma présence faisait naître pour la tendresse ce alarmée des père et mère , rasant d'un vol in- ce quiet mon visage , descendant sur le rameau ce placé à quelques pas du visiteur importun , ce remontant , allant à droite , à gauche , et don- ce nant tous les signes d'un véritable désespoir, ce tant qu'ils ne sont pas rassurés sur le but d'une ce visite qui inquiète leur tendresse pour le sort de ce leur famille : on ne saurait apprécier la douleur ce qu'ils témoignent à la mort inattendue de leurs ce enfans chéris ; mais en s'éloignant de leur ber- ce ceau , on les voit heureux de retrouver leurs ce nourrissons comme ils les avaient laissés , et la ce joie alors succède à la tristesse.

ce J'ai vu des rubis à la Louisiane dès le lomars. ce Leur arrivée dans cet État varie cependant ce autant que dans d'autres , c'est quelquefois une

DES TROCHILIDEES. y

« quinzaine plus tard , mais presque jamais quel- « ques jours plus tôt.

« Dans les districts du centre, ils se montrent « rarement avant le 1 5 avril , mais plus souvent (c au milieu de mai.

ce Je n'ai pu m'assurer par moi-même s'ils émi- « grent pendant le jour ou pendant la nuit, mais (c je penche pour le dernier cas , parce que pen- ce dant tout le jour ils semblent fort occupés « de leur nourriture, ce qui ne serait pas s'ils « avaient de longs voyages à opérer à cette pé- <c riode. Ils volent dans l'air avec de longues ondu- (c lations, s'élevant quelquefois à angle d'envi- « ron 4o degrés, et ensuite décrivent une courbe; ce mais la petitesse de leur corps empêcha de les (C apercevoir plus loin que 5o ou 60 verges sans « la plus grande difficulté, même avec un bon (C verre. Une personne assise dans un jardin au- <c près d'un althéa commun en fleurs sera aussi ce surprise d'entendre le bruit de leurs ailes que ce de voir les oiseaux eux-mêmes à quelques pieds ; ce elle sera encore étonnée de la rapidité avec ce laquelle ces petites créatures s'élèvent dans l'air, ce et cessent d'être vues et entendues en un instant. ce Les rubis ne descendent pas sur la terre , mais ce se posent sur les arbrisseaux et les branches ce ils se balancent de côté avec un mouvement ce mesuré, ouvrant et fermant souvent leurs ailes.

8 HISTOIRE NATURELLE

secouant et arrangeant leurs plumes avec pro- preté et prestesse. Ils aiment surtout étendre une seule aile , en passant dans leur bec chaque penne dans toute sa longueur : lorsque le soleil brille , l'aile ainsi étalée est rendue très trans- parente et légère. Ils quittent en un instant l'ar- brisseau sans la moindre difficulté, et parais- sent doués d'une perfection de vue supérieure, allant directement vers un martin ou un oi- seau bleu à 5o ou 60 verges de distance , et les atteignant avant que ceux-ci se soient doutés de leur approche. Aucun oiseau ne semble résister à leurs attaques , mais ils sont souvent chassés par la grosse espèce d'araignée , à laquelle ils ne paraissent pas faire attention, parce que leur supériorité de vol est suffisante pour les éloi- gner de cet insecte lent dans le court espace d'une minute.

« Le nid de cet oiseau-mouche est de la tex- ture la plus mollette ; la partie extérieure est formée de lichens gris clair trouvés sur les bran- ches des arbres ou sur de vieilles palissades, et si proprement arrangés autour du nid , qu'à une certaine distance de l'endroit oii il est attaché ils

semblent faire partie de la branche elle-même. Ces petits morceaux de lichen sont agglutinés ensemble avec la salive de l'oiseau. La partie attenante consiste en substances cotonneuses,

DES TROCHILIDEES. 9

et le fond de l'intérieur en fibres soyeuses obte- nues de différentes plantes , toutes extrêmement délicates et douces. Contre l'axiome que plus l'espèce est petite, plus est grand le nombre d'œufs , la femelle ne dépose dans ce berceau confortable que deux œufs d'un blanc pur et presque ovales. Dix jours sont nécessaires pour les faire éclore , et l'oiseau élève deux couvées dans une saison. Au bout d'une semaine les petits peuvent voler , mais sont encore nour- ris par leurs parens pendant près d'une autre semaine. Ils reçoivent leur nourriture directe- ment du bec des adultes qui la dégorgent de la même manière que les Canaries et les pigeons. Mon opinion est qu'aussitôt qu'ils sont en état de se pourvoir eux-mêmes , les petits s'associent à d'autres nouvelles couvées , font leur migra- tion à part des vieux oiseaux. J'ai observé vingt ou trente oiseaux-mouches s' avançant sur un groupe de bignonias, tandis qu'on n'aperce- vait pas un seul vieux mâle. Ils ne reçoivent pas l'entier éclat de leurs parures avant le prin- temps suivant, quoique la gorge du mâle soit fortement empreinte de teintes rubis avant de nous quitter en automne. « Les oiseaux-mouches à gorge rubis aiment particulièrement les fleurs qui sont de forme tubuleuse. Le Datwa stramoiùwa et le bigno-

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lO HISTOIRE NATURELLE

(c nia radicans sont celles qu'ils affectionnent , « et après celles-ci , le chèvre-feuille , le baume « des jardins (menthe) et l'espèce sauvage qui ce croît sur le bord des étangs , des ruisseaux et ce des ravins profonds ; mais chaque fleur , même ce la violette sauvage , leur fournit une cer- cc taine portion de substance. Leur nourriture (c consiste principalement en insectes, générale- ce ment de Tordre des coléoptères, car on en ce trouve ordinairement dans leur estomac, ainsi ce que des petites mouches. On peut donc regar- cc der le rubis comme un habile attrapeur de ce mouche. Le nectar ou miel qu'ils sucent des te différentes fleurs étant par lui-même insuffisant ce pour les soutenir , est plutôt employé pour cal- ée mer leur soif. J'ai vu plusieurs de ces oiseaux ce captifs auxquels on fournissait des fleurs artifi- ce cielles faites exprès , dans les corolles desquelles ce on mettait de l'eau avec du miel ou du sucre ce dissous. Les oiseaux étaient nourris exclusive- ce ment de ces substances, mais rarement vivaient- ce ils plusieurs mois; et après les avoir examinés ce après leur mort, on les trouvait très amaigris. ce D'autres, au contraire, auxquels on donnait ce des fleurs des bois ou des jardins placées dans ce une pièce dont les fenêtres étaient simplement ce fermées par des gazes à travers lesquelles de « petits insectes pouvaient passer , vécurent douze

DES TROCHILIDEES. II

ce mois, après quoi on leur rendit la liberté, la « personne qui les gardait ayant un long voyage « à faire. La pièce était chauffée d'une ma- « iiière artificielle pendant les mois d'hiver , et « ceux-ci sont rarement assez froids pour pro- (c duire de la glace. En examinant un oranger « qui avait été placé dans la chambre de ces « oiseaux-mouches, on ne trouva aucune appa- « rence de nid , quoiqu'on eût souvent vu ces (( oiseaux se caresser.

« Ces humming-hirds ne fuient pas les liom- cc mes aussi généralement que les autres oiseaux, ce Ils approchent fréquemment les fleurs qui sont « sur les fenêtres , et même dans les chambres « quand les issues en sont ouvertes pendant « l'extrême chaleur du jour , et y reviennent lors- « qu'ils ne sont pas interrompus tant que les « fleurs ne sont pas fanées. Ils sont très nom- ce breux à la Louisiane durant le printemps et <( l'été, et partout oii l'on trouve une belle plante ce de hignonia radicans : dafins les bois on y voit ce généralement dessus un ou plusieurs oiseaux- ce mouches et quelquefois dix à douze en même ce temps. Ils sont querelleurs et ont de fréquens ce combats dans les airs, surtout les mâles. Si ce l'un d'eux suce une corolle et qu'un autre s'en ce approche , on les voit immédiatement s'élever ce dans l'air en tournoyant en spirale à perte de

12 HISTOIRE NATURELLE

« vue. La bataille terminée , le vainqueur re- « tourne à son butin.

« Si par comparaison je pouvais donner une « idée assez précise de leur manière de voler et « de se tenir sur leurs ailes , je dirais et si tous « deux étaient de la même couleur, qu'un grand « sphinx qui se jette d'une fleur à une autre, et « dans une ligne directe, approche plus de la « ressemblance de l'oiseau-mouche qu'aucun au- (c tre être que je connaisse.

« Ayant entendu plusieurs personnes remar- ie quer que l'on gâte beaucoup moins le pla- ce mage de ces petites créatures en les tuant avec « de l'eau , je fus tenté d'en faire l'expérience , « ayant été dans l'habitude de les tirer soit avec « du sable , soit avec de la cendre de plomb très « fine. Cependant j'en abattis rarement, même à « quelques pas de distance , toutes les fois que je « me servis d'eau au lieu de plomb , et j'étais en « outre obligé de nettoyer mon fusil après cha- « que décharge : j'abandonnai cette manière, et « je crois qu'on n'a jamais en retirer un avan- ce tage certain. J'en ai souvent attrapé en em- « ployant un filet à insecte, et si l'on se servait a de cette machine avec dextérité, ce serait le « meilleur moyen de se procurer des oiseaux- ce mouches.

ce J'ai rej)résenté dix de ces jolis et intéressans

DES TROCHILIDEES. l3

« oiseaux dans des positions variées, volant, pre- « nant leur nourriture , se caressant , ou posés « sur les tiges minces du hignonia radicaux , et fc se plumant. La diversité d'action et d'habitudes « ainsi rendue peuvent, je l'espère, donner une ce idée fidèle de leur port et de leurs manières. « Plus loin se trouvera \u\ dessin de leur nid. ce Le nid est généralement placé bas , sur la bran- ce clie horizontale de toute espèce d'arbre , quel- ce quefois à plus de vingt pieds de terre. Pour- ce tant ils ne sont pas toujours placés ainsi; ce j'ai souvent trouvé un nid attaché par un côté ce seulement à une jeune branche d'un buisson ce de rose , à un groseiller ou à la forte tige d'une ce grosse herbe sauvage ; quelquefois au milieu ce d'une forêt sur les branches d'un chêne, im- cc médiatement sur la route , et encore dans un ce jardin proche des sentiers. »

Tkochilus Colubris , Linn. Syst. nat. , vol. T, p. igr. Lath. Ind. Ornith. , vol. I, p. 3l2. Cli. Bonaparte, Synopsis of birds of the uni- ted States , p. 98.

Rkd-Throatbd hamming-bird , La/A. , Synops. , vol. II, p. 769.

Hnmming-bird , Trochii.us Coi^ubris, TFils., Amer. Ornith, , vol. II , p. 26, pi. X , fig. 3 , mâle ; fig. 4 » femelle.

MALE ADULTE, pl. XLVII , fig. i, i, i, i.

Bec long , droit , subulé , déprimé à la base , aigu ; mandibule supérieure arrondie , ses bords cachés ou couverts [overlapping) ; narines basales , linéaires. Langue très extensible , filiforme , divi- sée vers la fin eu deux Glamens. Pieds très courts et faibles. Tarses

l4 HISTOIRE NATURELLE

minces,. plus courts que le doigt du milieu , en partie emplumés •, quatre doigts unis à la base ; ongles courbés , comprimés , aigus.

Plumage compacte, imbrique en dessus et sur la gorge, à re- flet métallique , sale en dessous ; ailes longues , étroites , un peu courbées au sommet , la première penne la plus longue. La queue fourchue lorsqu'elle est fermée ; quand elle est étendue, égale dans le milieu et latéralement arrondie : dix larges pennes , les exté- rieures ( ou l'extérieure ) courbées en dedans.

Le bec et les pieds noirs , l'iris de la même couleur. Les par- ties supérieures généralement , y compris les deux pennes du mi- milieu de la queue , vertes avec des reflets dorés. Les plumes à tuyaux œillées, et la queue brun-pourpré. La gorge, les côtés de la téta et le devant du cou carmin-pourpre , taché de noir ^ variant au cramoisi , à l'orange et au noir profond. Les côtés de la même couleur que le dos ; le reste des parties de dessous blanc - grisâtre , mélangé de vert.

Longueur trois pouces et demi ; longueur des ailes quatre pou- ces un quart; bec le long de la cannelure trois lignes, le long de l'ouverture une ligne et demi. Le tarse deux. L'orteil trois.

FEMELLE ADULTE, pl. XLVII , fio. 2, a, 2.

La femelle diffère du mâle en ce qu'elle est privée de la bril- lante cravate de la gorge , laquelle est blanche ainsi que le sont généralement les parties de dessous, et parce qu'elle a les trois plumes latérales de la queue terminées de la même couleur.

Mêmes dimensions.

JEUNE, PL. XLVII, FiG. 3,3.

Les jeunes oiseaux ont les parties de dessous d'un blanc-bru- nâtre , la queue terminée de blanc , et ils sont un peu plus clairs dans leurs parties supérieures. En automne les jeunes mâles com- mencent à acquérir les plumes rouges de la gorge.

DES TROCHILIDÉES. l5

(PL. II.)

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LE COLIBRI LONGUEMARE.

( TROCHILUS LONGUEMAREUS. Less. )

Ce colibri a être confondu par tous les au- teurs avec le trocliilus hrasiliensis ou le colibri à ventre roux de la pi. IX de nos colibris. Il s'en distingue par presque tous ses caractères, bien qu'il semble ne point en différer, si l'on se borne à un examen superficiel.

Ce colibri appartient à la race des longs brins ^ petite tribu très naturelle que des analogies de formes, de couleurs, de modifications, de teintes rapprochent, et qui ne semblent être qu'une dé- gradation accidentelle d'une seule et même espèce.

Ce colibri a de longueur totale trois pouces huit lignes. Le bec seul entre pour douze lignes dans ces dimensions et la queue pour quinze. Ce bec est fortement recourbé , falciforme , à mandibules très pointues à leur extrémité, très comprimées et très rétrécies sur les côtés, élar- gies à leur base , de manière que l'inférieure qui, bien que noire à la pointe , est presque en en- tier jaune d'or, se trouve emboîtée dans la su-

Ib HISTOIRE NATURELLE

périeure, qui est comjjlétement noire. Les ailes sont courtes , minces , brunâtres-pourprées et dé- passent à peine le croupion. La queue est allon- gée , très étagée , composée de rectrices angu- leuses à leur sommet , et les deux moyennes rubanées , se terminant en brins qui débordent les pennes latérales , et qui n'ont point éprouvé d'autre rétrécissement que celui de la plume en- tière dont les bords se sont graduellement amin- cis , modification caractéristique et que d'autres espèces nous offrent également.

Une calotte brunâtre foncée, teintée de roux règne sur le sommet de la tête et recouvre l'oc- ciput. Le cou en dessus , le dos , sont d'un brun- roux avec quelques reflets dorés et métallisés. Un roux pur domine sur le bas du dos, le crou- pion et les couvertures supérieures de la queue. Les épaules sont vert-doré. Un sourcil roux vif surmonte l'œil et gagne le derrière du cou en se joignant à celui du côté opposé. Une tache noire occupe les oreilles et se trouve bordée en dessous par le roux-blond de la gorge. Toute- fois une tache brune règne en triangle sur le menton. Tout le dessous du corps est d'un roux cannelle blond et frais ; seulement comme le du- vet abondant qui recouvre la peau est d'un noir intense , il en résulte et des taches Jioires lors- que les plumes sont accidentellement dérangées.

DES TROCHILIDEES. ly

Les couvertures inférieures de la queue sont blondes , et les rectrices sont , les deux moyennes vert-doré en dessus et brunes à leur base, puis blanches à leur extrémité. Toutes les latérales sont brunes, et terminées de blanc à leur som- met anguleux. En dessous les rectrices sont bru- nes et bordées de roux à leur extrémité , de manière à imiter un chevron.

Les tarses de cette espèce sont jaune pur. Elle habite les environs de Cayenne, d'où on en en- voya deux individus en tout semblables à ceux de M. de Longuemare , qui nous a procuré une foule d'espèces qu'on peut retrouver dans sa curieuse collection d'oiseaux -mouches, remar- quable par la fraîcheur et la belle préparation des individus.

l8 HISTOIRE NATURELLE

(Pl. III.)

LE COLIBRI MAZEPPA.

( TROCHILUS MAZEPPA. Lesson. )

Long d'un peu moins de cinq pouces , l'indi- vidu que nous décrivons , et que nous a com- muniqué M. Lucien Buquet, est remarquable par les oppositions dans les teintes du plumage qu'il affecte. Son bec est robuste et long de qua- torze lignes. La mandibule supérieure est brune, l'inférieure est jaune-orangé. Ses tarses sont d'un jaune clair.

La tête est d'un vert-brunâtre , puis le cou , en dessus comme sur les côtés, est d'un vert- doré très brillant, très pur, vert-doré sans mé- lange de gris, et qui règne sur le dos, le crou- pion , les épaules et les couvertures supérieures de la queue , celles-ci seulement frangées de roux. Les ailes sont amples , d'un brun très pourpré , et n'atteignent que la moitié de la queue, qui est ample , très large , régulière , à rectrices moyennes vert-doré , les latérales marron vif et terminées de noir.

La gorge , le devant du cou et tout le dessous du corps sont d'un rouge ferrugineux, qu'inter-

DES TROCHILIDEES. ÎÇ)

rompent, sur les côtés de la poitrine et en devant du cou , quelques plumes d'un vert-doré frais.

Les couvertures inférieures de la queue sont ferrugineuses et bordées de blanc.

L'individu que nous avons figuré provenait de la Guiane : depuis nous en avons vu plusieurs autres entièrement semblables. Est-ce la femelle d'une espèce inconnue.»^ Cette opinion serait assez- probable.

2..

20 HISTOIRE NATURELLE

( Pl. IV. )

L'OISEAU-MOUGHE HUPPÉ.

( ORNISMYA CRISTATA. Less. Ois.-mouch. , pL 3t et 3a. )

VARIÉTÉ A HUPPE BLEUE DE SAINT-DOMINGUE.

Il nous est prouvé aujourd'hui que dans l'es- pèce de l'oiseau- mouche huppé il existe deux races bien distinctes , l'une de taille un peu plus forte et à huppe vert-doré puis azur, qui est propre à l'île de Saint-Domingue; et l'autre, plus petite dans ses dimensions, et à huppe simple- ment vert-doré , qu'on trouve aux petites An- tilles , et surtout à la Martinique. Dans ces der- niers temps nous avons pu examiner une grande quantité de dépouilles de l'une et l'autre de ces races.

L'oiseau -mouche huppé de Saint-Domingue représenté dans cette planche a de longueur to- tale trois pouces et deux ou trois lignes. Le bec n'a que sept lignes. Les ailes sont aussi longues que la queue ; elles sont minces , à rémiges étroi- tes et recourbées. La queue presque égale se compose de rectrices larges, dilatées sur leurs barbes internes , et à sommet obové ; toutes sont

DES TROCHILIDEES. 21

en entier colorées en bleu d'acier très foncé et très luisant, aussi bien en dessus qu'en dessous.

Une huppe de la plus rare élégance, huppe terminée en pointe sur l'occiput, est formée sur le front de plumes écailleuses très petites qui avan- cent même jusque sur l'extrémité des narines et le milieu du bec, et ces plumes sont du vert émeraude à teinte glacée d'or du plus vif éclat. Vers le milieu de la tête, les écailles des plumes de la huppe s'allongent, se recouvrent, forment une pointe détachée en arrière, et jouissent de la teinte du bleu azur violacé le plus luisant.

Le cou , le dos , les épaules, le croupion , les cou- vertures supérieures de la queue sont vert foncé et doré uniforme. Tout le dessous du corps est brun, légèrement enfumé , et cette couleur n'est éclair- cie en gris fuligineux que sur la gorge et le de- vant du cou. La région anale est blanche , mais le noir du ventre et des couvertures inférieures est surtout intense.

Cette variété est devenue assez conmiune dans les collections depuis quelque temps : on la trouve chez MM. Florent Prévost, Longuemare, et Guy.

Nous ajouterons à l'histoire naturelle de l'oi- seau-mouche huppé de Saint-Domingue les dé- tails fournis par Rochefort dans son Histoire des Antilles , en parlant de roiseau-mouche huppé

2.^ HISTOIRE NATURELLE

de la Martinique , ou la variété à huppe verte. Ces détails sont précieux à conserver par leur naïveté. Leur publication date de i658 (Roche- fort , Hist. des Antill. , in-4° ) , et est intitulée : Chapitre XVII, du Colihry (p. i6o).

Ainsi s'exprime Rochefort : « Pour couron- fc ner dignement l'histoire de nos Antilles , (c nous finirons par l'admirable colibry , admira- « ble pour s^ beauté, pour sa petitesse , pour sa « bonne odeur et sa façon de vivre. Car étant « le plus petit de tous les oiseaux qui se voient, (c il vérifie glorieusement le dire de Pline , que : « Natura nusquam inagis quam in minimis tota ce est. Il se trouve de ces oiseaux dont le corps ce est si petit, qu'il n'est guère plus gros qu'un ce hanneton. Il y en a qui ont le plumage si beau, ce que le col , les ailes et le dos représentent la di- ce versité de l'arc-en-ciel , que les anciens ont ap- ce pelé Jris , fille de l'admiration. L'on en voit ce encore qui ont sous le col un rouge si vif, que ce de loin on croirait que ce serait une Escar- cc boucle. Le ventre et le dessous des ailes est ce d'un jaune-doré, les cuisses d'un vert d'éme- ce raude ; les pieds et le bec noirs comme ébène ce polie ; et les deux petits yeux sont deux dia- ce mans enchâssés en un ovale de couleur d'a- ce cier bruni. La tête est d'un vert naissant et ce paraît comme dorée. Le mâle est enrichi d'une

DES TROCHILIDÉES. ^3

petite huppe en forme d'aigrette , qui est com- posée de toutes les différentes couleurs qui émaillent ce petit corps , le miracle entre les oiseaux, et l'une des plus rares productions de la nature. Il abaisse et lève quand il lui plaît cette petite crête dont l'Auteur de la nature l'a si richement couronné. Tout son plumage est aussi plus beau et plus éclatant que celui de la femelle. Que si cet oiseau est merveilleux en sa taille et en son plumage , il n'est pas moins digne d'admiration en l'activité de son vol , qui est si vite et si précipité, qu'à proportion les plus gros oiseaux ne fendent point l'air avec tant de force, et ne font pas un bruit si réson- nant que celui qu'excite cet aimable petit co- libry par le battement de ses ailes ; car on dirait que ce serait un petit tourbillon ému en l'air et qui siffle aux oreilles. Et parce qu'il se plaît à voler près de ceux qui passent , il surprend quelquefois si inopinément , que bien souvent il donne une subite et innocente frayeur à ceux qui l'entendent plutôt qu'ils ne le voient. Il ne vit que de rosée, laquelle il suce sur les fleurs des arbres avec la langue, qui est beaucoup plus longue que le bec, et qui est creuse comme un petit chalumeau, de la grosseur d'une menue aiguille. On ne le voit que fort rarement sur terre, ni même percher sur

^4 HISTOIRE NATURELLE

les arbres, mais suspendu en l'air auprès de l'arbre il prend sa nourriture. Il se soutient ainsi par un doux battement d'ailes , et en même temps il tire la rosée qui se conserve le plus long-temps au fond des fleurs à demi épanouies. C'est en cette posture qu'il y a du plaisir à le considérer. Car, épanouissant sa petite huppe, on dirait qu'il ait sur sa tête une couronne de rubis et de toutes sortes de pierres précieuses. Et le soleil rehaussant toutes les riches enlu- minures de son plumage, il jette un éclat si brillant , qu'on le pourrait prendre pour une rose de pierreries animée et volant en l'air. Aux lieux oii il y a plusieurs cotonniers , on voit ordinairement quantité de colibrys. Bien que son plumage perde beaucoup de sa grâce quand il est mort, si est-ce qu'il est encore si beau, que l'on a vu des dames en porter par curiosité pour pendans d'oreilles , ce que plusieurs ont trouvé leur être mieux séant que tous les autres. Ce merveilleux oiseau n'a pas seulement la couleur extraordinairement agréa- ble , mais il en a d'une sorte qui , après avoir récréé la vue , contente l'odorat par sa suave odeur, qui est aussi douce que celle de l'am- bre et des muscs les plus fins. Il bâtit le plus souvent son nid sous une petite branche de quelque oranger ou cotonnier ; et comme il

DES TROCHILIDÉES. ^5

« est proportionné à la petitesse de son corps, « il le cache si bien parmi les feuilles , et le met « si industrieusement à l'abri des injures de l'air, « qu'il est presque imperceptible. Il est si bon « architecte, que pour n'être point exposé aux a vents du levant et du nord , qui soufflent d'or- « dinaire en ces pays-là, il place son nid au ce midi. Il le compose au dehors de petits filets « d'une plante que l'on nomme pite^ et dont nos « Indiens font leurs cordes. Ces petits filamens « sont déliés comme des cheveux , mais beaucoup « plus forts. Il les lie et les entortille avec son « bec si serrement à l'entour de la petite branche <c fourchue qu'il a choisie pour y perpétuer son a espèce , que ce nid étant ainsi parmi les feuil- a les, et suspendu sous la branche, se trouve , « comme nous l'avons dit, et hors de la vue et « hors de tout péril. L'ayant rendu solide et rem- f< paré au dehors par ces filamens et par quel- ce ques brins d'écorce et de menues herbes en- ce trelacés les uns dans les autres avec un ce merveilleux artifice, il le pare au dedans du ce plus fin coton et d'un duvet de petites plumes ce plus molles que la soie la plus déliée. La fe- ce melle ne fait communément que deux œufs, ce qui sont en ovale, et de la grosseur d'un pois, ce ou si vous voulez d'une perle de conte. Notre ce brave voyageur ne se taira pas sur cette matière :

26 HISTOIRE NATURELLE

elle est trop digne de ses observations curieuses. Voici donc ce qu'il en écrit, entre autres choses, à son ami, dans ses relations familières. On trouve parfois des nids de colibry sur les bran- ches de quelques unes de ces plantes de tabac qu'on laisse croître aussi haut qu'elles peu- vent pour en avoir la graine. Je me souviens qu'un de nos nègres m'en montra un qui était ainsi fort proprement attaché sous une de ces branches. Même , comme j'étais à Saint-Chris- tofle, à la pointe des Palmistes , un Anglais m'en fit voir un qui tenait à l'un des roseaux qui sou- tenaient la couverture de sa case à tabac , comme on parle aux îles. J'ai vu aussi un de ces nids avec les œufs, qui était encore attaché à la branche qui avait été coupée pour l'ornement du cabinet d'un curieux , laquelle avait encore le mâle et la femelle secs , et conservés en leur entier; et c'est oii je considérai attentive- ment et le nid et l'oiseau : et après avoir admiré l'œuvre de Dieu en cette petite créature , je dis, étant tout ravi à la vue de ce nid, qui étoit de la grosseur d'une noix :

« Que la matière ou la figure « Se fasse ici considérer , « Rien ne se doit accomparer " A cette exquise architecture : « Une solide dureté

DES TROCHILIDEES. in

« S'y mêle avecque la beauté « Piir un singulier artifice ; « Car un bec est tout l'instrument « Qui donne à ce rare édifice « Son plus précieux ornement. »

« Au reste, il se voit de ces oiseaux presque « dans toutes les Antilles; mais, selon la diversité « des îles, ils diffèrent de grosseur et de plu- « mage. Les plus beaux et les plus petits se trou- « vent dans l'île d'Aruba, qui relève de la colonie « hollandaise , qui est à Coraçao. On pourrait ce peut-être désirer ici que nous parlassions du ce chant de cet oiseau, et qu'après avoir ravi la ce vue et satisfait merveilleusement l'odorat , il ce contentât encore l'ouïe par l'harmonie de son ce chant. Quelques uns disent qu'en effet il y en ce a qui chantent en quelque saison de l'année ; ce mais il y a apparence que ce qu'on appelle le ce chant du colibry n'est autre chose qu'un petit ce cri semblable à celui de la cigale, qui est tou- ce jours d'un même ton: mais quand il ne chante - ce rait pas , il possède sans cela assez d'autres rares ce avantages pour tenir rang entre les plus beaux ce et les plus excellens oiseaux. Ceux qui ont de- ce meure au Brésil nous rapportent constamment ce qu'il y a un petit oiseau nommée Gonambuch , ce d'un blanc luisant, qui n'a pas le corps plus <c gros qu'un frelon , et qui ne doit rien au Ros-

28 HISTOIRE NATURELLE

signol pour le regard du chant clair et net. Peut-être que c'est une espèce de colibry , comme quelques uns le présument : mais tou- jours n'est-il point comparable, ni en beauté de plumage , ni en odeur et autres ravissantes qualités, à celui que nous venons de décrire. Ceux-là ont mieux rencontré, qui ont dit que ce chef-d'œuvre de la nature est une espèce de ces petits oiseaux que quelques Indiens ap- pellent Guaraciaba ou Guacariga , c'est-à-dire rayon du soleil, et Guaracigabas , c'est-à-dire cheveu du soleil. Les Espagnols le nomment Tomineios, parce que quand on met un nid dans un trébuchet à peser l'or, il ne pèse or- dinairement que deux de ces petits poids que les mêmes Espagnols appellent tominos, c'est- à-dire vingt-quatre grains. Quelques uns ont mis en avant qu'une partie de ces admirables colibrys étaient premièrement des mouches, qui puis après se transforment en oiseaux. D'autres ont écrit que les Antillois appelaient ces oiseaux des Rénez , parce qu'ils dorment la moitié de l'année comme le loir, et qu'ils se réveillent au printemps, renaissant comme de nouveau avec cette agréable saison. Mais il y en a qui disent que lorsque les fleurs viennent à tom- ber ils poussent leur petit bec dans le tronc des arbres, et y demeurent fichés immobiles comme

DES TROCHILIDEES. 29

« morts pendant sîk mois, jusqu'à ce que la terre « vienne à être couverte d'un nouveau tapis de « fleurs. Mais nous n'avons garde de mêler tous « ces contes à la véritable histoire du colibry, et « nous ne les faisons toucher que du bout du « doigt en passant. Nous fermerons ce chapitre « par une chose bien digne d'être remarquée, et qui ne se voit pas ailleurs , si ce n'est dans la Guinée , comme Linscot le rapporte : c'est le merveilleux instinct que Dieu a donné à tous les petits oiseaux de l'Amérique pour conserver leur espèce. En ce qu'y ayant parmi les bois une sorte de grande couleuvre verte et menue, rampant sur les arbres , et qui pourrait , s'en- tortillant de branche en branche, aller man- ger les œufs des oiseaux, dont elles sont fort avides ; pour empêcher ces larronnesses d'attein- dre à leur nid, tous les petits oiseaux qui n'ont pas le bec assez fort pour se défendre contre leurs ennemis , font leurs nids au bout fourchu de certains petits filamens qui, comme le lierre, croissent à terre , s'élevant à la faveur des arbres, et , s'étant poussés jusqu'à leur sommet ne pou- vant aller plus outre , retombent en bas quel- quefois deux ou trois brasses au dessous des branches. C'est donc au bout de ces ligamens, nommés lianes par nos François, que les oiseaux attachent fortement leur nid avec une telle

3o HISTOIRE NATURELLE

a industrie , que lorsqu'on les rencontre dans les « bois , comme il y en a un grand nombre , on « ne peut assez admirer ni la matière, ni l'ou- « vrage de ces petits édifices branlans. Pour ce « qui est des perroquets et des autres oiseaux « qui sont plus forts, ils font leur nid dans le « creux des arbres ou sur les branches , comme fc ceux de par deçà ; car ils peuvent rechasser « avec le bec et les ongles les couleuvres qui leur (c font la guerre. On trouvera en la page suivante « les figures des oiseaux les plus rares et les plus ce considérables que nous venons de décrire ; mais « il faut confesser que le burin ni même les pin- ce ceaux les plus délicats ne leur sauraient dou- ce ner la grâce , les traits , ni toutes les vives cou- ce leurs dont ils sont naturellement parés. »

DES TROCHILIDÉES. 3l

( PL. V. )

LE COLIBRI BUFFON.

( TROCHILUS BVFFONll. Less. )

Ce colibri est long de cinq pouces moins trois ou quatre lignes , et son bec entre dans ces di- mensions pour un pouce. Ses ailes sont larges , peu recourbées, fortes et aussi longues que la queue. Celle-ci est fourchue , composée de rec- trices larges , robustes , mucronées et arrondies à leur sommet, et toutes en dessus comme en des- sous d'un bleu d'acier foncé et luisant. Les ailes sont brunes et pourprées , les tarses sont blan- châtres , les ongles bruns. Le bec est fort, long, peu recourbé et d'un noir mat.

Le dessus de la tête est vert-doré à teinte blonde , mais des reflets cuivrés et rouges se ma- nifestent sur les plumes vertes des joues et des côtés du cou. Un vert très frais et très doré rè- gne sur le cou , le dos , les épaules , et passe au rouge-cuivré sur les couvertures supérieures de la queue. Le devant du cou, à partir du men- ton jusque sur les côtés du thorax , est garni de plumes écailleuses d'un vert-émeraude des plus vifs, mais à reflets glaucescents , éclairés par la

32 HISTOIRE NATURELLE

lumière : tout le devant du cou et du thorax brille donc du vert le plus suave; mais ces par- ties, obliquement éclairées, affectent une teinte bleuâtre et pruineuse , due à ce que chaque plume écailleuse , verte et gemmacée , est fran- gée sur ses bords de gris-blanc très fin.

Le ventre est brunâtre et les flancs vert-doré ; mais le bas-ventre est d'un blanc pur. 11 en est de même des couvertures inférieures de la queue, qui sont larges, neigeuses , et qui atteignent jus- qu'à la moitié des rectrices.

Cette belle espèce a quelques rapports avec la femelle du colibri topaze. Elle en a la taille , mais elle s'en distingue par son bec moins recourbé, le vert chatoyant des parties antérieures, et le blanc sans tache de la région anale et des cou- vertures inférieures, la queue fourchue et uni- formément bleu d'acier.

Est-ce une femelle ?

L'individu , type de la figure que nous en don- nons , nous a été communiqué par M. Lucien Buquet : il provient , à ce que l'on suppose , du Brésil.

DES TROCHILIDEES. 33

( Pl. VI. )

L'OISEAU-MOUCHE VESPER,

FEMELLE.

( ORNISMYA VESPER. Less. )

Nous avons décrit dans notre Histoire Natu- relle des Oiseaux-mouches ( pag. 85 ) , et figuré dans la planche XIX, l'individu mâle de cette espèce. La femelle est entièrement nouvelle pour la science , et nul ornithologiste à notre con- naissance ne l'avait mentionnée ou figurée avant nous.

Le vesper femelle a quatre pouces quatre li- gnes de longueur totale, et dans ces dimensions le bec entre pour treize lignes.^ Les ailes sont aussi longues que la queue. Leurs rémiges brunes et pourprées sont minces et étroites. La queue est presque égale, composée de rectrices termi- nées en pointe. Les moyennes sont en dessus d'un vert-doré brillant et marquées de brun à la pointe en dessous, les latérales sont brunâtres. Le bec et les tarses sont noirs.

Le dessus de la tête est d'un vert-brunâtre peu doré. Le dessus du cou, à partir de l'occiput,

3

34 HISTOIRE NATURELLE

le dos et le croupion sont d'un vert-doré frais et brillant. Les joues et les côtés du cou sont d'un gris enfumé. Une tache blanche occupe l'angle externe de l'œil. La gorge et le devant du cou sont recouverts par du blanc pur qui finit par s'effacer pour laisser régner sans par- tage le gris du cou, gris qui prend une teinte enfumée sur le thorax , le ventre et sur les flancs. La région anale est blanche , et les couvertures inférieures de la queue sont mélangées de blan- châtre et de verdâtre.

Le vesper mâle est encore très rare dans les collections. Son long bec, sa plaque de fer spé- culaire sur le devant de la gorge, et sa queue profondément fourchue , le caractérisent très net- tement. Nous ne connaissons qu'un seul individu de la femelle que nous décrivons , et que possède M. Florent Prévost.

Cet oiseau est du Chili.

DES TROCHILIDÉES. 35

( Pl. VII. )

L'OISEAU-MOUCHE TOUT VERT ,

JEUNE AGE AVEC UN GOITRE. ( ORNISMYJ VIRIDISSIMA. Less. )

Cet oiseau en plumage de jeune âge a cela de remarquable qu'il porte sur le devant du cou une petite tumeur qu'enveloppent les plumes disposées en rosette. Il diffère notamment par sa livrée de l'âge adulte que nous avons figuré pl. LXXV de notre Histoire Naturelle des Oi- seaux-mouches.

Long de trois pouces et demi, le bec entre dans ces dimensions pourprés de dix lignes , et la queue pour quatorze. Les ailes sont larges, assez fortes , d'un brun clair-pourpré , et atteignent plus des deux tiers de la queue. Celle-ci se com- pose de rectrices larges , droites , arrondies à leur sommet , mais qui , dans le sujet que nous figurons, sont inégalement poussées, et par con- séquent très étagées.

Le bec assez fort , assez épais , est noir en des- sus et à la pointe , mais la plus grande partie de la mandibule inférieure est blanche. I^es tarses sont noirs.

3.

36 HISTOIRE NATURELLE

Le sommet de la tête, les joues et le cou sont colorés en vert-bleu brillant et très doré; mais au vert-doré des épaules , du dos , se mêle une teinte de cuivre rouge très foncée sur les couver- tures supérieures de la queue.

Le devant du cou , le milieu de la poitrine et du ventre , ainsi que les couvertures inférieures de la queue sont d'un blanc pur, mélangé sur les côtés d'écaillés vertes , plus épaisses et plus nombreuses sur la poitrine qu'elles recouvrent presque en entier , sur les flancs et sur les côtés du cou.

Les deux rectrices moyennes sont vert-cuivré. Les latérales sont noir-bronzé.

Cet oiseau nous a été communiqué par M. Bourcier de Lyon. L'espèce vit au Brésil et à la Guiane.

DES TROCHILIDEES. 87

( Pl. VIII. 3

LE VIEILLOT, MALE ADULTE.

( ORNISMYA riElLLOTII. Less. )

La planche LXIV de nos Oiseaux-mouches représente le vieillot dans une livrée incomplète ; aussi nous sommes-nous empressés de faire figu- rer cette gracieuse espèce dans tout le dévelop- pement de ses parures.

Cet oiseau-mouche a reçu le nom de Trochilus chalyhœus par M. Vieillot, nom que lui con- servèrent M. Temminck (Ois. col. ^^^ fig. 2), et M. Drapiez. Il se trouve mentionné dans le Ca- talogue de M. Lichteinsten , sous le nom de Tro- chilus festivus , 122.

Le vieillot que représente notre planche n'^ 8 est à peine long de trois pouces , et le bec , fin et grêle , a tout au plus six lignes : il est noir , tandis que les tarses sont brunâtres.

Un chaperon vert-émeraudin occupe le de- vant du front jusqu'au milieu de la tête, et forme une sorte de plaque relevée sur cette partie. L'occiput, le cou, le dos et les épaules sont d'un vert-doré métallique, avec des reflets de eu ivre -rouge. Une large ceinture de couleur

38 HISTOIRE NATURELLE

blanche et nankin traverse le bas du dos et va se perdre sur les flancs. Les plumes du croupion et les couvertures de la queue sont d'un riche pourpre-doré très brillant.

Les ailes n'atteignent que les deux tiers de la queue , qui est dilatée , médiocre et arrondie. Les rémiges sont brunes et pourprées, et les rectrices sont en dessus d'un cuivre-rouge glacé d'or, et en dessous de cuivre-rouge poli.

Les plumes de la gorge et du devant du cou sont nankin à leur base, puis d'un vert frais et brillant , mais ne dessinent point de plaque ; elles recouvrent les longues parures latérales, qui s'avancent et se dirigent en arrière en for- mant de chaque côté un éventail allongé et ter- miné en pointe d'une rare élégance. Ces plumes sont étagées , graduées entre elles , longues , min- ces , brillantes du plus beau vert-doré d'éme- raude , et terminées chacune à leur sommet par une gouttelette d'un blanc pur.

Une sorte de plastron d'un blanc sale, mal dessiné , occupe le reste du cou en devant. Les côtés du thorax sont verdâtres de même que les flancs ; tout le dessous du corps est d'une teinte rouille, légèrement zone de verdâtre. La région anale est blanche et les couvertures inférieures de la queue sont rousses et zonées de brunâtre.

Ce charmant oiseau, que nous a communiqué

DES TROCHILIDÉES. 89

M. Florent Prévost, est du Brésil, de la province Santo-Paulo. Le nom qu'il porte est celui de M. Vieillot , ornithologiste très connu par de nombreux travaux , et qui vient de mourir il y a quelques mois à Rouen , il s'était retiré , affligé qu'il était par une cécité incurable. La mort de M. Vieillot a passé inaperçue. Qui, dans cette organisation sociale corruptrice et égoïste , pouvait s'intéresser à un homme tra- vaillant avec conscience , sans appartenir aux co- teries qui se disputent le monopole exclusif des réputations et surtout des places ? Qu'est-ce qu'un ornithologiste aujourd'hui ? Vieillot ne de- vint naturaliste que par circonstance. Livré au commerce, il fut s'établir, à l'aurore de notre première révolution, dans l'île de Saint-Domin- gue. Là, en présence de cette riche nature des tropiques, il s'enthousiasma pour les volatiles qui l'animaient. Obligé de fuir cette terre de mas- sacre , la couleur de la peau était un titre de proscription , il fut s'établir aux Etats-Unis , et y recueillit les matériaux de son Histoire Natu- relle des oiseaux de l'Amérique septentrionale. Ses premiers ouvrages dénotent combien alors étaient légères ses connaissances scientifiques en ornithologie , et servent de point de départ à ce qu'il a fait depuis comme naturaliste, à partir du tem])s il cultivait la science en amateur.

40 HISTOIRE NATURELLE

Depuis son retour en France, il n'a cessé de tra- vailler ou à des ouvrages spéciaux , ou à des ouvrages généraux. Ses Oiseaux dorés , com- mencés par Audebert et achevés par lui , ses Oi- seaux chanteurs , ses articles d'ornithologie du Dictionnaire de Déterville, réunis dans l'Ency- clopédie, puis sa Galerie du musée de Paris, sont connus et appréciés de tous les naturalistes. Ayant perdu son aisance dans la révolution , la vie entière de M. Vieillot s'écoula dans une ho- norable pauvreté , bien voisine de l'indigence. Il est mort en laissant des manuscrits qui , sans doute , ne seront jamais publiés. Il est mort sans qu'aucun savant n'ait jette une feuille de cyprès sur sa tombe ! ! !

DES TROCHILIDÉES. ^l

( Pl. IX. )

L'OISE AU-MOUCHE VIEILLOT,

JEUNE MALE PRENANT SA LIVRÉE D'ADULTE.

( ORNISMYA VIEILLOT II. Less. )

Il est peu d'oiseaux-mouches aussi brillans que le Vieillot dans sa livrée adulte ; mais comme toutes les espèces à parures , le luxe de son plu- mage n'est qu'éphémère ; il brille un instant pour la séduction , et la conquête d'une femelle faite , le vœu de la nature rempli , le voile de coquet- terie se déchire, et des atours de simplicité et de modestie remplacent ceux qui furent brodés pour la pompe nuptiale.

L'individu que nous figurons rappelle ces épo- ques de mutations dans le plumage des oiseaux- mouches : c'est un jeune mâle qui abandonne sa tunique prétexte pour revêtir la robe virile.

Long de deux pouces dix lignes, le jeune Vieillot a son bec droit , aciculé , assez épais , très pointu , noir , long au plus de sept lignes. Ses ailes minces et étroites dépassent à peine la queue. Leurs rémiges, d'un brun-pourpré, sont rétrécies 'en lame de faux , et la queue se trouve ,

[\1 HISTOIRE NATURELLE

par le raccourcissement des rectrices externes, légèrement arrondie ou conique. Les rectrices sont assez larges , droites , obtuses et amincies à leur sommet. Elles brillent en dessus de l'éclat du cuivre bronzé que termine une bordure bru- nâtre et une pointe de roux vif. Le dessous de ces pennes est irisé , à reflets pourprés , terminés de roux-blanc.

Les plumes du front sont écailleuses , vertes , et frangées de roux vif. Celles du sommet de la tête sont vert-doré-bleuâtre. L'occiput, le cou, sont vert-émeraude. Le dos est vert-cuivré-doré. Un cercle blanc-roussâtre traverse le croupion , et les couvertures supérieures de la queue sont d'un riche violet-pourpré.

Au menton, qui est roux-clair, naissent deux traits blonds-roux descendant sur les jugulaires. La région ophthalmique est brune et l'auricu- laire brunâtre, ponctuée de gris. Tout le devant du cou est gris-blanc , avec des taches bru- nes, et sur le haut de cette partie sont implan- tées quelques plumes vertes métallisées , mais peu nombreuses. Enfin, quelques plumes grises très filiformes et longues indiquent qu'elles oc- cupent et marquent la place des parures si splen- dides de l'âge adulte.

Une sorte de ceinture vert-doré traverse le thorax. L'abdomen, les flancs, sont d'un gris

DES TROCHILIDÉES. 4^

très fortement teinté de roussâtre. La région anale est blanche , et les couvertures inférieures de la queue roux-brunâtre.

Ce oiseau nous a été communiqué par M. Guy.

44 HISTOIÎFÎE NATURELLE

( PL. X. )

L'OISEAU-MOUCHE VIEILLOT, MALE,

TRÈS JEUNE AGE. ( ORNISMYA VIEILLOTII. Less. )

L'individu que nous figurons a en grande partie la livrée de l'oiseau-mouche Vieillot fe- melle; mais ce qui sert à le distinguer est sa gorge apparaît du vert-doré.

Long de deux pouces six lignes , cet oiseau à bec droit, pointu, noir, a les ailes qui débor- dent un peu la queue. Celle-ci est légèrement cunéiforme , et composée de rectrices un peu inégales entre elles. Les ailes sont brun-pourpré, et la queue est bronze-cuivreux en dessus , bor- dée de roux , et irisée en dessous. Tout le som- met des pennes latérales est roux-blond.

Les plumes du front sont très petites, très ser- rées, très imbriquées, vertes et frangées de roux. La tête en dessus, le cou, le dos, les épaules, sont vert-doré frais et brillant. Une ceinture blanche et blonde traverse le bas du dos. Les couvertures supérieures de la queue sont d'un violet-pourpré-brunâtre. Du menton part sur les

DES TROCHILIDÉES. 4^

joues deux traits roux. Tout le devant du cou est occupé par un plastron brunâtre, d'où cha- que petite plume est frangée de roux , et au cen- tre duquel se dessinent des écailles très minimes et vert-doré. Une sorte de collier roux-blond et clair entoure le cou. Tout le dessous du corps est d'un roux très vif, auquel se joignent sur les flancs du vert-doré très brillant. Les couver- tures inférieures sont de ce même roux-cannelle. Cet individu nous a été communiqué par M. Guy.

4G HISTOIRE NATURELLE

( Pi-. XL ) _,

LE YIEILLOT^ FEMELLE.

( ORNISMYA riEILLOTII. Less. )

La femelle de l'oiseau-mouche Vieillot n'avait jamais été figurée ou décrite ; et, semblable à tou- tes ses pareilles , sa livrée modeste est loin de pouvoir rivaliser avec le luxe de celle du sexe masculin, qui scintille en émeraude sur le front; qui brille en parures gracieuses, disposées en une collerette aussi riche qu'élégante.

Longue de deux pouces dix lignes, cette fe- melle a les ailes presque aussi grandes que la queue. Les premières sont étroites , minces, brun-pourpré; la seconde est arrondie, à rec- trices étagées, brun-doré en dessus comme en dessous , mais toutes terminées par une tache rouille. Son bec et ses tarses sont noirs.

Tout le dessus du corps, à partir des plumes frontales , c'est-à-dire la tête en dessus , le cou , le dos , les épaules , sont d'un vert- doré uni- forme , qui est interrompu sur le haut du crou- pion par une écharpe blanche, légèrement teinte de rouille. Les plumes uropygiales et les couver- tures supérieures sont d'un rouge-brun h reflets

DES TROCHILIDEES. l\'J

cuivrés. La gorge, le devant et les côtés du cou sont gris-vineux tendre, finement striés de brun. Le thorax, l'abdomen, sont d'un gris fortement rouillé, auquel se joint sur les flancs et les côtés de la poitrine du vert-doré. Les couvertures in- férieures de la queue sont noires à leur base et ferrugineuses à leur sommet.

L'individu que nous avons fait figurer nous a été communiqué par M. Florent Prévost. Il pro- venait du Brésil.

48 HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XII. )

L'OISEAU-MOUGHE PÉTASOPHORE ,

JEUNE AGE. ( ORNISMYA PETASOPHORA. Less. )

L'oiseau -mouche pétasophore complètement adulte est figuré pl. I^^ de notre Histoire natu- relle des Oiseaux - mouches. L'individu qui a servi de type à cette nouvelle description , et à la pl. XII de cette histoire, s'offre à nous dans une de ces livrées de transition qu'il est in- téressant de connaître , car elles fournissent une nouvelle preuve des modifications sans nombre qu'éprouvent les oiseaux-mouches aux diverses phases de leur existence.

Long de quatre pouces trois lignes , ce jeune pétasophore a le bec noir ainsi que les tarses. Ce bec, qui est long de huit lignes et grêle , lé- gèrement recourbé, n'a point sur ses bords les petites dents que présentent les mandibules de l'oiseau adulte. Les ailes sont presque aussi lon- gues que la queue : elles sont assez larges , et d'un brun clair légèrement pourpré. La queue est ample, arrondie, formée de rectrices élargies.

DES TROCHILIDEES. 49

Les moyennes sont, dans toute leur étendue, d'un vert-doré très splendide qui passe au vert-bleu au sommet, tandis que les latérales sont bru- nes, puis vert-doré, et terminées en dehors de blanc pur. La queue en dessous paraît être zonée largement à son extrémité d'un ruban bleu d'a- cier, qui se fond sur les côtés avec le vert-doré qui teint chaque plume. ^

IjCs joues sont brunâtres. Un point blanc oblong règne sous la paupière inférieure. Une ou deux plumes d'un riche violet métallisé mar- quent derrière le méat auditif la place des deux pinceaux très éclatans qui décorent les mâles dans leur parure complète. Le cou en devant, et sur les jugulaires, le thorax, sont d'un gris-blond sale , que relèvent des plumes vertes et très do- rées, éparses çà et là. Le ventre, le bas-ventre et les flancs sont de ce même gris-blond , mais uniforme. La région anale et les couvertures in- férieures de la queue sont blanchâtres.

Cet oiseau vit dans les forêts du Brésil. Il nous a été communiqué par M. Florent Prévost.

5o HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XIII. )

LE COLIBRI DAVID.

( TROCHILUS DAVIDIANVS. Less. )

Voisin du colibri a ventre roux, l'oiseau que nous décrivons en a la petite taille et la disposi- tion générale des couleurs, mais il s'en distin- gue toutefois par les proportions du bec , la coupe des rectrices , et surtout par ses joues d'un noir vif.

A peine long en totalité de trois pouces, le bec seul doit y être compté pour dix lignes et la queue pour douze. Son corps est donc mince et fluet, et ses formes sveltes et élancées. Son bec, légèrement recourbé, est noir vif en dessus, jaune en dessous, et les mandibules se terminent par deux petites pointes aiguës. Ses tarses et ses doigts sont jaune-serin , tandis que les ongles sont noirs. Les ailes courtes , dépassant à jîeine le croupion, sont d'un brun clair et pourpré. Les rémiges qui les composent, élargies, recour- bées , et toutes munies de baguettes comprimées et aplaties , sont remarquables par une sorte de dilatation centrale de leur rachis , et par une

DES TROCHILIDÉES. 5l

certaine énergie dans cette partie, malgré leur extrême délicatesse de texture générale. La queue est allongée , pointue , composée de rectrices ru- banées, dont les deux moyennes sont les plus longues, mais toutes de même forme, c'est-à- dire graduellement amincies et anguleuses à leur sommet. Ces pennes , brunes-dorées en des- sus et en dessous dans leur milieu , sont termi- nées de roux -cannelle très vif à leur sommet et sur les bords.

Le dessus de la tête est vert -doré foncé ou brunâtre. Le cou en dessus^ le dos, les épaules sont vert-doré brillant , qui s'efface sur le milieu du dos, et fait place à une teinte de rouille de nuance pure et harmonieuse. Cette rouille co- lore en entier les couvertures supérieures de la queue.

Un sourcil roux occupe la partie postérieure de l'œil. La région auriculaire est recouverte par une tache d'un noir intense. Le menton est d'un roux-blond. Tout le dessous du corps , les côtés du cou, du thorax, les flancs, les couAcrtures inférieures de la queue, sont de ce même roux vif. Le duvet épais qui recouvre le corps est d'un noir intense.

Ce gracieux colibri habite les environs de Cayenne. Il nous a été conminniqué par M. Lon- ffuemare.

52. HISTOIRE NATURELLE

Son nom est celui du célèbre statuaire David , d'Angers , auquel la France est redevable de tant de beaux ouvrages, et auquel nous unis- sent les liens d'une sincère amitié.

DES TROCHILIDÉES. 53

( Pl. XIV. )

LE SAPHIR, FEMELLE.

( ORNISMYA SAPPHIRINA , Less. )

Deux individus mâles du saphir sont repré- sentés pl. LV et LVII de notre Histoire natu- relle des Oiseaux- mouches. L'individu figuré pl. LVI, sous le nom de Saphir , femelle, cons- titue une espèce parfaitement distincte, et qui s'est fréquemment montrée à notre examen dans ces derniers temps. Nous avons nommé Or- nismya lactea ( Hist. nat. des Colibris, etc. , page ^8 ) cette espèce , qui conserve indélébiles ses attributs corporels.

L'oiseau-mouche femelle que nous représen- tons dans cette planche nous a été remis par M. Bucquet, et appartient à M. Bourçier, ama- teur des plus distingués, et qui a formé à Lyon une collection d'oiseaux-mouches qu'il accroît chaque jour avec une rare persévérance, collée tion dont il nous a communiqué un grand nom- bre d'individus curieux.

Le saphir femelle a trois pouces quatre lignes de longueur totale. Le bec seul a huit lignes. Il est blanchâtre dans ses deux tiers , puis noir à la

54 HISTOIRE NATURELLE

pointe et brunâtre en dessus. Les ailes sont d'un l)leu-noir pourpré, aussi longues que la queue. Celle-ci se compose de rectrices assez larges , presque égales , et présente une section rectili- gne à son extrémité. Les rectrices sont en dessus, de même que les couvertures supérieures de la queue, d'un rouge- cuivré verdâtre et violâtre très métallisé. L'extrémité et les bords sont noirs et leur sommet est blond clair. Mais la partie moyenne des rectrices les plus externes de chaque côté sont d'un ferrugineux très vif. La même disposition dans les couleurs s'observe lorsqu'on examine la queue en dessous.

Le sommet de la tête , le dos , les épaules , sont d'un vert-doré frais et brillant qui va s'éteindre sur les côtés du cou et sur les flancs. La gorge et le haut du cou sont recouverts par une plaque d'un rouge ferrugineux qui s'étend jusqu'à la commissure du bec. Le cou en devant , le milieu du ventre , sont d'un gris de cendres , et les cou- vertures inférieures de la queue, larges et am- ples , sont d'une teinte très foncée d'ocre rouge.

Les tarses de cette femelle sont d'un noir vif Elle vit au Brésil,

DES TROCHILIDÉES. 55

( Pl. XV. )

L'OISEAU-MOUGHE RUBIS-TOPAZE ,

MALE.

( ORNISMYA MOSCHITJ. Less. )

JEUNB, PRENANT SA LIVREE d'aDULTE.

Le rubis-topaze mâle adulte est sans contredit un des oiseaux-mouches les plus communs, et il en est peu qui soient plus richement parés. Au feu du rubis de sa couronne se joint l'éclat de la topaze du plastron guttural , resplendissante et variant du jaune translucide au vert-doré. Plus modeste, comme le sont toutes ses pareilles, la femelle n'a que de simples atours, et le jeune âge que nous figurons se trouve posséder les at- tributs des deux sexes , en retenant du père les écailles métalliques de la gorge, et de la mère, les teintes grises du corps et la queue terminée de blanc.

L'individu que nous décrivons a trois pou- ces six lignes de longueur totale, en y compre- nant la queue pour quatorze lignes et le bec pour sept : ce dernier est droit , assez robuste , brunâtre. Les tarses sont noirs. Les ailes, aussi

o6 HISTOIRE NATURELLE

longues que la queue , sont assez larges , robus- tes, à baguettes des deux rectrices externes raides et solides. La queue est ample, large, égale ou légèrement arrondie , composée de rectrices droi- tes , rigides , obovales à leur sommet , colorées en dessus en brun clair à leur base, puis en brun fortement pourpré , et toutes terminées , excepté les deux moyennes, par une tache blanche. La queue est en dessous de ce même brun-violet, très irisé et très brillant.

Le dessus de la tête est revêtu de plumes écail- leuses grises-verdâtres. Une ou deux petites écail- les rubinescentes apparaissent derrière l'œil et sur l'occiput. Le cou, le dos, les épaules sont vert-doré. Le bas du dos, le croupion, sont vert- doré-brun, mais chaque plume est cerclée de roux vif. Les couvertures supérieures de la queue sont brunâtres et aussi frangées de roux. Les joues sont grises. Un trait blanc traverse la face. Tout le dessous du corps est d'un gris clair et tendre , qui se nuance en brunâtre sur les côtés du cou et surtout du thorax , et en roussâtre sur les flancs. Un trait longitudinal règne au devant du cou et se compose de plumes écailleuses très brillantes , tantôt en jaune topaze-dorée ou en topaze à teintes de spinelle , et parfois aussi en émeraude très dorée. Ces écailles , non frappées directement par les rayons lumineux, sont vert-

DES TROCHILIDEES. 67

noir. Les couvertures inférieures de la queue sont grisâtres et bordées de blanchâtre.

Nous avons étudié cet âge dans plusieurs col- lections , et l'individu type de notre planche est dans le cabinet de M. Longuemare.

58 HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XVI. )

LE SAPHIR-ÉMERAUDE , FEMELLE.

( ORNISMYA BICOLOR. Less. )

Nous avons figuré et décrit le mâle de cette espèce, pl. XLIX et L, pag. i6i et suiv. de no- tre Hist. nat. des Oiseaux-mouches.

La femelle n'avait point encore été représen- tée , du moins à notre connaissance.

L'individu type de notre planche nous a été communiqué par M. Bévalet. Il offrait deux pou- ces neuf lignes de longueur totale , en y compre- nant le bec pour huit lignes.

Les ailes sont aussi longues que la queue , minces , étroites , et brun-pourpré. La queue , composée de rectrices droites et un peu élargies, est légèrement échancrée. Toutes les rectrices sont, en dessus comme en dessous, d'un bleu d'a- cier foncé et métallisé. Le bec est noir; les tarses sont brunâtres. Le dessus de la tête, du cou, du dos, du croupion, sont d'un vert-doré très brillant et très foncé.

La gorge, le menton et le devant du cou sont d'un gris clair, gris que rétrécit sur le thorax le

DES TROCHILIDÉES, 5()

vert-doré des côtés et des flancs , mais qui règne sans partage sur la ligne médiane du corps , le bas- ventre et les couvertures inférieures de la queue.

Cet oiseau est de la Guiane.

ê

6o HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XVII. )

LE SAPHIR-ÉMERAUDE, MALE ,

JEUNE AGE.

( ORNISMYA BICOLOR. Less. )

Nous avons figuré dans notre Hist. nat. des Oiseaux-mouches , pl. XLIX et L , deux indivi- dus adultes du saphir-émeraude. Le jeune âge n'avait point encore eu de portrait gravé.

Long d'un peu moins de trois pouces, le bec a sept ou huit lignes et la queue onze. Les ailes sont presque aussi longues que la queue ; elles sont médiocres , brun -pourpré. Les rectrices sont assez larges , arrondies à leur sommet, pres- que rectilignes entre elles ; d'un bleu d'acier intense en dessus comme en dessous.

Le corps est en dessus d'un vert-émeraude pur et luisant très splendide ; en dessous il est d'un gris -tendre ou blanchâtre, à partir de la gorge jusqu'à la région anale, seulement il est tiqueté sur les côtés du cou , et même en devant en certains endroits, par des écailles émeraude très brillantes. Le vert-dorë domine sur les côtés du thorax et sur les flancs. Les couvertures in-

DES TROCHILIDÉES. 6l

férieures de la queue sont de ce même vert- doré.

L'individu que nous avons figuré nous a été communiqué par M. Bourçier, de Lyon. Cette espèce vit au Brésil.

62 HISTOIRE NATURELLE

(Pl. XVIII.)

LE COLIBRI FAUX BRINS -BLANCS.

( TROCHILUS BOVRCIERI. Less. )

Ce colibri rappelle par tous ses caractères ex- térieurs et les plus appareils le Brins -blancs ou Trochilus superciliosus , figuré pl. VI de notre Hist. nat. des Colibris. 11 s'en distingue cepen- dant , non seulement par sa taille presque de moi- tié moindre , mais encore par diverses particu- larités constantes dans le plumage , telles que la gorge d'un gris-blanc , teinte dominante des par- ties inférieures.

Le Bourçier nous a été communiqué par M. Lu- cien Bucquet. Il paraît vivre au Brésil , mais on ignore dans quelle partie de cette vaste région amé- ricaine , et nous serions assez tentés de croire qu'il habite les chaînes montagneuses. Il a de lon- gueur totale près de cinq pouces, et dans ces di- mensions le bec entre pour douze ou treize li- gnes au plus, et la queue pour vingt six lignes. Les ailes sont brun-pourpré , assez larges , à ba- guettes robustes. La queue est ample, deltoïdale, à rectrices successivement étagées , pointues à

DES TROCHILIDÉES. 63

leur sommet , et les deux moyennes , d'abord larges à leur base , se rétrécissent à la terminai- son des pennes latérales, pour se prolonger en deux longs brins minces , rubanés , et dépassant la queue réelle de treize lignes. Le bec est peu recourbé , noir en dessus , jaune en dessous , ex- cepté à la pointe de la mandibule inférieure, qui est brune , et notablement comprimé sur les côtés. Les tarses sont grisâtres.

Un vert-doré roussâtre rèfirne sur la tête, le COU , les épaules , le dos et le croupion de cet oiseau. Cela tient à ce que chaque plume verte et métallisée est frangée de roux vif. Les couver- tures supérieures de la queue sont brunâtres et verdâtres et bordées de roux. Une sorte de trait roussâtre, étroit et peu apparent surmonte l'œil. Un petit trait jaunâtre se dessine à la commis- sure du bec. Du blanc passant au gris de perle occupe le menton et s'étend au devant et sur les côtés du cou , en se nuançant un peu en rous- sâtre clair sur le thorax , sur les flancs et sur le ventre. Les couvertures inférieures de la queue sont également roussâtres.

Les pennes de la queue sont vert-doré en des- sus , puis noires et frangées de ferrugineux vif. En dessous la teinte rouille est moins apparente, et chaque plume est brune. Mais les deux rec- trices moyennes et longues sont d'abord vert-

64 HISTOIRE NATURELLE

brun-doré, ensuite brun-noir, puis à la naissance des brins d'un gris clair, et enfin à leur termi- naison d'un blanc pur.

Cet oiseau , comme nous l'avons déjà dit , provient du Brésil.

DES TROCHILIDÉES. 65

( Pl. XIX. )

LE COLIBRI INTERMÉDIAIRE.

( TrxOCHlLUS INTERMEDIUS. Less. )

La tribu des colibris dits à brins blancs sem- ble varier capricieusement par la taille et par la patrie des espèces, que plusieurs naturalistes ont confondues sous un seul et même nom. Et cepen- dant , depuis que quelques centaines de dépouil- les ont passé sous nos yeux, nous avons reconnu dans cette tribu des souches réelles, distinctes , s'offrant toujours avec les mêmes proportions dans la taille , et les mêmes couleurs dans la li- vrée. Enfin, à ces caractères indélébiles se liaient en outre des circonscriptions de patrie.

La race des brins blancs se compose des espè- ces ci-après dénommées , et que plusieurs orni- thologistes ont confondues sous le nom de Tro- chilus superciliosus , sans se rendre compte des différences qui les isolent nettement.

Le Brins Blancs, Trochilus superciliosus , Linné.

a" L'Eurynorne, Trocldlus eurynomus , Less.

Le Guy, Trochilus Guy, Less.

4** Le Colibri Intermédiaire , Trochilus intermcdius , Less.

Le Faux Brins Blancs, Trochilus Bourcicii, Less.

66 HISTOIRE NATURELLE

Le Colibri à vestiture terne, Trochilus squalidus , Natt, Le Colibri Longuemare, Trochilus Longuemareus ^ Less. Le Colibri à ventre roux , Trochilus rufigaster^ Vieill. 9** Le Colibri David, Trochilus Davidianus , Less.

Le colibri intermédiaire vit au Brésil. Nous avons examiné plusieurs dépouilles en tout point semblables , que M. Bévalet avait reçues de cette partie de l'Amérique. Il a trois pouces huit li- gnes de longueur totale. Le bec entre dans ces dimensions pour onze lignes et la queue pour dix-huit. Les ailes s'étendent jusqu'à la moitié de la queue ; elles sont étroites , minces , recour- bées, brun-pourpré. Le bec a sa mandibule su- périeure noire et l'inférieure jaunâtre. Il est long, mince , assez grêle et légèrement arqué. La queue se compose de rectrices étagées , cunéiformes , taillées en biseau, et dont les deux moyennes s'allongent en brins rubanés, mais rétrécis par une diminution d'épaisseur sans aucun étrangle- ment. Les rectrices moyennes sont d'un noir vif à leur moitié supérieure, puis terminées de blanc pur : les latérales sont simplement bordées de roux sur les côtés et en dessous.

Un brunâtre-roux teint le dessus de la tête ; un vert-doré blond règne sur le cou , les épaules et le dos; un roux ferrugineux colore le bas du dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Un sourcil roux très clair surmonte

DES TROCHILIDÉES. 6j

l'œil. Un deuxième trait part de l'angle du bec. Un point d'un noir profond couvre l'oreille. Le menton est d'un noir mat, et tout le dessous du corps est d'un roux-cannelle fort vif et uniforme. Un épais duvet noir entoure le corps.

5.

68 HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XX. )

LE COLIBRI TOPAZE.

( TROCHILUS PELLA. Linn. )

DANS LE NID.

Nous devons à M. Bourçier, de Lyon, les deux très jeunes oiseaux que représente cette planche. Ils lui avaient été adressés de la Guyane avec le nid figuré dans la planche suivante.

Ces deux individus, de tout point semblables, étaient parvenus à cette époque du développe- ment oii leurs ailes leur permettent de sortir du nid pour y rentrer bientôt, et exercer ainsi leurs organes. Courts , gros , et pelotonnés dans leur taille, ils rappellent, par leur manière d'être, ' les jeunes oiseaux de nos climats , oii l'abdomen prédomine , les membres sont raccourcis, chez lesquels la queue , à peine apparente , ne se manifeste que par des pennes rudimentaires , en partie engagées dans leurs tuyaux.

Longs au plus de deux pouces trois à quatre lignes, ces jeunes colibris ont jusqu'à neuf lignes d'épaisseur , mesurés à l'abdomen. Leur bec , long de cinq lignes, est un peu renflé , noir, assez

DES TROCHILIDÉES. 69

épais. Les tarses et les ongles sont d'un jaune- serin franc. La queue est rudimentaire , compo- sée de rectrices à peine sorties de leurs capsules, mais dont les moyennes sont noir-bronzé et les latérales ferrugineuses , caractère de celles de l'âge adulte. Les ailes assez longues, puisqu'elles dépassent le croupion , sont nues au moignon et en dedans, composées toutefois de rémiges déjà développées, et de teintes brun-pourpré.

Un vert-doré foncé, mais uniforme, règne sur la tête, le cou, le dos, le croupion et les cou- vertures de la queue. Un léger duvet couvre le devant de la gorge. Le cou, le thorax, les flancs, et même l'abdomen , sont d'un vert-doré , mé- langé de beaucoup de brunâtre.

70 HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XXL )

NID DU COLIBRI TOPAZE.

( TROCHILUS PELLÀ. Linn. )

Ce nid, remarquable par la finesse et la mol- lesse de sa texture , par la forme élégante en demi-sphère qu'il affecte, se trouve dans la col- lection de M. Bourçier, de Lyon, qui a bien voulu nous l'adresser pour le faire peindre. Il l'avait reçu d'un voyageur à la Guiane , dont les explo- rations dans l'intérieur avaient été poussées en remontant le cours de l'Oyapock.

Ce nid , peint de grandeur naturelle , repose sur une branche fourchue et sarmenteuse de banisteria. Il y adhère intimement et par son tissu propre et par des fîlamens qui nous parais- sent être des fils d'araignée. Son fond est assez épais, tandis que ses parois sont minces. La sub- stance qui le compose en entier est spongieuse , celluleuse, assez semblable à de l'amadou préparé, d'une couleur rouge ocreuse uniforme. Le de- dans en est lisse ou granuleux , mais non revêtu de plumes ou de duvet. Cette substance paraît être le fongus qu'emploient certaines guêpes

DES TROCHILIDEES. 7I

pour faire ces vastes et larges habitations qui pendent aux arbres des forêts vierges de la Guiane, et que mentionnent diverses relations de voyageurs.

7^ HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XXII. )

LE VERAZUR, MALE,

PRENANT LA LIVRÉE D'ADULTE.

( ORNISMYÂ CYANEA. Less. )

Cet oiseau-mouche est long de trois pouces, en y faisant entrer le bec pour huit lignes. Les ailes sont aussi longues que la queue. Celle-ci est composée de rectrices longues d'un pouce, assez larges, obovales à leur sommet, et toutes égales entre elles.

Le bec, épais à la base, assez dilaté, marqué d'un petit œil en dessus, se termine en pointe aiguë très effilée. La mandibule supérieure est rousse , terminée de brun , et l'inférieure est jaune , terminée de noirâtre. Les tarses sont bru- nâtres. Les ailes sont larges, assez robustes, brun- pourpré. Les rectrices sont en totalité bleu d'a- cier luisant en dessus comme en dessous.

Le sommet de la tête est vert-glauque doré. Quelques écailles bleues et très métalliques ap- paraissent sur le sinciput. Le cou est encore re- couvert de ce vert-doré glaucescent, qui cesse sur le haut du dos, et passe, sur cette partie , les épau-

DES TROCHILID^ES. ^3

les et le croupion, au vert à ton jaune-doré et même cuivré. Enfin les couvertures supérieures de la queue brillent du plus riche violet.

A partir du menton s'étend, sur les joues, les côtés du cou jusqu'au haut du thorax ; un large plastron gris clair, semé d'abondantes écailles brunes lorsqu'elles ne sont pas éclairées, et bril- lant de l'azur le plus céleste , avec des reflets vio- lets, lorsque les rayons lumineux les éclairent directement. Les côtés du thorax sont vert-doré, de même que les flancs. Le milieu du ventre est gris enfumé. La région anale est blanche , et les couvertures inférieures sont gris-brunâtre, avec quelques stries vertes.

L'individu type de cet âge est dans la collec- tion de M. Longuemare.

74 HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XXIII. )

L'OISEAU-MOUGHE AVOGETTE,

JEUNE AGE.

( ORNISMYA AVOCETTA. Less. )

Dans notre Histoire naturelle des Colibris nous avons figuré , pl. XXIV du Supplément aux Oi- seaux-mouches, un âge presque adulte de cette espèce , très remarquable par son bec recourbé. Dans cette planche nous donnerons un individu dans une livrée de jeune âge, qui viendra en- core nous prouver de combien de mutations est susceptible la parure d'un oiseau-mouche avant de s'offrir avec tout l'éclat qui lui fut départi par la nature. On peut en effet , pour ces oi- seaux, réduire aujourd'hui en aphorisme les modi- fications qu'affecte successivement leur plumage ; et c'est ainsi que, mathématiquement parlant, on pourrait dire : les oiseaux -mouches se divi- sent en tribus très distinctes , en espèces et en races. Les mâles reçoivent seuls des parures spé- cifiques. Les femelles ont toujours des livrées ternes , le plus souvent grisâtres ou roussâtres en dessous , et les rectrices latérales terminées de

DES TROCHILIDÉES. ^5

blanc. Leur queue est le plus souvent arrondie, lors même que celle du mâle est fourchue. Les jeunes ne se font point distinguer des femelles dans les premiers printemps de leur existence , et ce n'est que successivement que se dessine le plumage complet qui doit les caractériser.

Le type de cette description , dont notre planche donne une idée exacte, provenait de Cayenne, et notre ami Longuemare avait reçu deux individus complètement semblables. Cet oiseau-mouche serait donc le jeune âge de l'Avo- cette, et peut-être que \ Ornisniya recurvirostris en serait le mâle parfaitement adulte.

Long de trois pouces et demi , cet oiseau a le bec noir, long de sept lignes, assez fort, re- courbé et aplati à l'extrémité , renflé en dessous à la courbure. Ses tarses sont plus robustes pro- portionnellement qu'aux autres oiseaux -mou- ches, et noirs, tandis que leurs plumes tibiales sont blanches. La queue , légèrement arrondie , se compose de rectrices plus ou moins étagées par le degré de croissance retardé des plus ex- ternes , et sont dépassées par les ailes. Celles-ci , d'un bleu-violâtre, sont assez larges et robustes.

Le plumage en dessus , à partir du front , est d'un vert-bleu très doré , très brillant , vert qui devient plus franchement émeraude sur les joues , les côtés du cou , du thorax , du ventre et du

^6 HISTOIRE NATURELLE

croupion. Les couvertures inférieures de la queue sont d'un vert-émeraude très pur. La gorge , le devant du cou, le milieu du thorax iet du ventre, jusqu'à l'anus, sont parcourus dans le sens de la longueur du corps par une large écharpe d'un blanc j)ur; mais au centre de ce blanc, et sur la ligne médiane, se dessine une raie brune et noire, aussi longitudinale et mal arrêtée sur ses bords, que côtoie une raie blanche. Des écailles vert- doré chatoyant se dessinent toutefois sur le noir élargi de la gorge et du devant du cou.

Les rectrices sont arrondies à leur sommet. En dessus , les deux moyennes sont vert-doré , et toutes les latérales sont d'un bleu d'acier luisant que relève une large tache blanche à leur ex- trémité. En dessous, quelques reflets rouge de cuivre apparaissent à la base de ces rectrices sous les couvertures inférieures qui les cachent.

Nous le répétons , cette espèce provenait de Cayenne, d'où elle avait été expédiée à M. Lon- guemare avec plusieurs espèces de colibris nou- velles, et un grand nombre de dépouilles d'oi- seaux-mouches parfaitement préparées.

DES TROCHILIDEES.

11.

(Pl. XXIV.)

LE HUPPE-COL,

TRÈS JEUNE AGE. ( ORNISMYA ORNAT A. Less. )

Ce petit oiseau est au plus long de deux pou- ces quatre lignes ; il a les ailes aussi longues que la queue. Celle-ci est légèrement inégale par le raccourcissement de quelques rectrices. Le bec est court, très droit, aciculé, brunâtre. Les tarses sont noirâtres. Le corps en dessus , depuis le front jusqu'au bas du dos, est d'un vert-doré frais et luisant. Sur le sommet de la tête appa- raît une teinte rouille peu arrêtée. Une large écliarpe buffle-clair passe sur le croupion , qu'elle traverse. Les plumes qui la bordent inférieure- ment et les couvertures supérieures de la queue sont d'un riche violet métallisé.

Tout le dessous du corps , à partir du menton, sur les joues , le cou , la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures , sont d'un roux-cannelle vif, auquel se joint du vert-doré sur les flancs.

Les ailes sont brun-pourpré. Les rectrices , ar- rondies au sommet , sont vert-cuivré en dessus ,

y8 HISTOIRE NATURELLE

noires en dessous , mais terminées de rouille à leur sommet.

Nous avons étudié ce jeune âge sur plusieurs individus que M. Longuemare a reçus tout ré- cemment de Cayenne.

DES TROCHILIDEES.

79

( Pl. XXV. )

LE PETIT AMÉTHYSTE,

ADULTE. ( ORNISMYA AMETHYSTOIDES. Less. )

L'espèce que nous représentons dans cette planche XXV paraît former une race distincte et bien séparée de l'améthyste ordinaire , figuré pl. XLVII de notre Histoire naturelle des Oi- seaux-mouches. L'individu type de notre des- cription nous a été communiqué par M. Bourçier, de Lyon.

Cet oiseau a un peu plus de deux pouces et demi de longueur totale. Le bec, mince, grêle, noir, aciculé, est long de sept lignes. Les ailes sont étroites, pointues, brun-pourpré, et attei- gnent les deux tiers de la queue. Celle-ci est large , très fourchue , à rectrices moyennes cour- tes, à rectrices latérales étroites et aiguës : les premières sont vert-doré uniforme , les autres brun-pourpré.

Le sommet de la tête , le dos , le croupion , les épaules, les couvertures supérieures de la queue, sont d'un vert-doré à reflets bleus. La

8o HISTOIRE NATURELLE

gorge et le devant du cou sont d'un améthyste rouge ioduré , ou d'un riche rubis violet mé- tallisé : dans l'améthyste ordinaire ce plastron est d'un violet pur et brillant. Une sorte de collier gris-clair règne sous le plastron métallique, et passe au gris-brun enfumé sur le thorax , le ven- tre. Les flancs sont vert-doré. Les couvertures inférieures de la queue sont grisâtres.

Cette race est très remarquable : elle vit au Brésil , peut-être dans les provinces montueuses.

DES TROCHILIDÉES. 8l

(Pl. XXVÏ. )

LE PETIT AMÉTHYSTE,

PRENANT LA LIVRÉE D'ADULTE.

( ORNISMYA JMETHYSTOIDES. Less. )

Cet individu a de longueur totale deux pou- ces six lignes. Le bec seul a six lignes ; il est droit, brun , assez fort. Les tarses sont très grêles et noirs. Les ailes , minces , étroites , brunes-pour- prées, sont aussi longues que la queue. Celle-ci se compose de rectrices non encore poussées , presque égales , amincies et rétrécies à leur som- met, brunes en dessous, vertes et dorées en des- sus, excepté à leur extrémité qui est brunâtre, et les deux plus externes qui sont grisâtres.

Un vert foncé doré et très métallisé couvre le sommet de la tête, le cou, le dos et les couver- tures supérieures de la queue. Une écharpe blan- che traverse le croupion en dessus.

Le devant du cou est gris clair , avec quelques écailles d'un améthyste peu décidé, et plutôt cui- vreux, qu'encadre une bordure vert-doré au bas du cou et qui remonte sur les joues. Une petite tache noire recou\'re les oreilles ; une écharpe

6

•82 HISTOIRE NATURELLE

gris-blanc, remontant sur les jugulaires, règne sur le thorax. Le ventre et les flancs sont vert- doré foncé. La région anale est grise , et les couvertures inférieures de la queue sont blan- châtres.

Cette petite espèce brésilienne nous a été com- muniquée par M. Bourçier , de Lyon , auquel nous sommes redevables de plusieurs espèces de sa curieuse collection.

des trochilidées. §3

(Pl. XXVII. )

LE PETIT AMÉTHYS-TE,

JEUNE AGE. ( ORNISMYA AMETHYSTOIDES. Less. )

Ce jeune âge, d'une race spéciale, diffère lui- même par sa livrée des jeunes améthystes ordinai- res. Il est reconnaissable en effet à son bec plus fort et un peu plus allongé, mesurant huit lignes. La longueur totale de l'oiseau est de deux pou- ces quatre lignes.

Le bec et les tarses sont noirs. Les ailes , d'un brun clair et pourpré , étroites et falciformes , dépassent la queue. Celle-ci est courte , presque égale ou très légèrement arrondie par le raccour- cissement des rectrices latérales.

Vert-doré sur la tête , le cou , le dos , les épau- les et les couvertures supérieures de la queue ; il règne sur ces parties un ton doré très vif, sur- tout sur le croupion. La gorge et le devant du cou sont d'un blanc mêlé de taches noirâtres , et de nombreuses écailles améthystes se dessi- nent cà et là, principalement sur la ligne mé- diane. Un demi-collier borde la place du plas-

G.

84 HISTOIRE NATURELLE

tron améthyste, et le thorax, le ventre, sont d'un roux-cannelle fort vif, auquel se marie sur les flancs du vert-doré qui descend pour former une sorte de ceinture.

Les rectrices moyennes sont vert-doré , les latérales noires , et les plus externes bran foncé, mais terminées de roux ferrugineux.

L'individu type de notre description prove- nait du Brésil, et nous a été communiqué par M. Bourçier, de Lyon.

DES TROCHILIDEES. 85

( Pl. XXVIII. )

L'AMÉTHYSTE A QUEUE ÉGALE,

PRESQUE ADULTE. ( ORNISMYJ ORTHURA. Less. )

Bien que non complètement adulte , l'espèce nouvelle d'améthyste que nous figurons est remar- quable par son bec, proportionnellement plus long et plus robuste que celui de \ améthyste or- dinaire et que celui de \ améthystoide , en même temps que le développement de sa cravate amé- thyste contraste avec la forme régulièrement rec- tiligne de sa queue. En effet, nous avons donné les figures (pl. XX, XXI et XXII) dans notre Supplément aux Oiseaux-mouches, des divers âges de l'améthyste du Brésil, et nous y ren- voyons pour que . le lecteur puisse en saisir les différences

L'améthyste à queue égale a de longueur to- tale deux pouces six lignes en y comprenant le bec pour huit lignes et la queue pour sept. Les ailes, aussi longues que la queue, sont étroites , minces, d'un bleu-noir pourpré. La queue est large, rectiligne ou coupée presque carrément;

86 HIJ5TOIRE NATURELLE

elle se compose de rectrices larges, droites, ar- rondies au sommet. Le bec, plus fort que ne le réprésente le dessin , est droit , allongé , noir , ainsi que les tarses.

Un vert bleuâtre et très doré, ou chatoyant en or, teint les plumes de la tête, du cou, des épau- les , du dos , du croupion et les couvertures su- périeures de la queue. Une tache verdâtre co- lore les oreilles. Deux traits blancs occupent l'angle de la bouche. Tout le devant du cou, à partir de la gorge, est revêtu d'une plaque cha- toyante, très splendide, et à teintes d'améthyste passant au rouge de feu. Çà et , entre les plumes écailleuses , apparaît une couleur grise propre au duvet. Un large collier d'un gris -blanc de perle entoure la poitrine en remontant sur les côtés du cou pour former un croissant. Cette écharpe est bordée sur le haut du ventre par un cercle brun-noirâtre, vert-doré sur les côtés et près de l'épaule. Les flancs et les côtés du ven- tre, de même que les couvertures inférieures de la queue, sont d'un roux-cannelle très intense. Le milieu de l'abdomen et la région anale sont d'un blanc pur. Les rectrices sont en dessus , les moyennes vertes et dorées , les latérales vertes et dorées à leur base , puis noires à leur extré- mité , excepté les deux plus externes , qui sont terminées et œillées de blanc.

DES TROCHILIDEES. 87

Cet oiseau-mouche, dont la planche suivante donne le jeune âge, a été tout récemment en- voyé de Cayenne, sa patrie , à notre ami Lon- guemare. Nous en avons étudié plusieurs indi- vidus.

88 HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XXIX. )

L'AMÉTHYSTE A QUEUE ÉGALE,

JEUNE AGE.

( ORNISMYui ORTEURA. Less, )

L'individu que nous figurons est le jeune âge de l'espèce précédente, et le rappelle par toutes ses formes extérieures, et surtout par son bec robuste et plus gros que ne le représente la gra- vure.

Ce petit oiseau habite les environs de Cayenne. Il est long de deux pouces quatre lignes, le bec compris pour près de huit lignes et la queue pour sept lignes. Les ailes minces , étroites et brunes -pourprées sont aussi longues que la queue. Celle-ci est presque égale , rectiligne et composée de rectrices droites , assez larges et arrondies à leur sommet. Le bec et les tarses sont noirs.

Tout le dessus du corps est vert-doré , mais d'un vert dont les reflets métallisés sont inter- rompus par des lignes vermiculées rousses. Cette disposition tient à ce que chaque plume , ainsi que cela se remarque chez tous les jeunes oi-

DES TROCHILIDÉES. 89

seaux sortis du nid tout nouvellement , sont vertes , mais légèrement frangées de roux sur leurs bords

Un point blanc occupe le derrière de l'œil. Une tache noirâtre recouvre les oreilles. Deux traits blancs partent de la commissure des mandibules. Le plastron dessiné au devant du cou , en- cadré par le brun des côtés, et qui descend en croissant en avant , est blanchâtre , mais chaque plume a son milieu marqué d'un point brun, points qui sont tous disposés en li- gnes avec une sorte de régularité. Une écharpe gris-blanc règne sur le thorax , et se trouve bordée d'un cercle brun. Les flancs sont d'un roux-can- nelle fort vif, mais le milieu de l'abdomen et les couvertures inférieures de la queue sont blanc- neigeux.

Les rectrices sont, les deux moyennes vert- doré en dessus , les latérales noires et termi- nées de blanc pur.

L'améthyste , type de cette description , se trouve dans la collection de M. Longuemare, et provenait de la Guiane française.

QO HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XXX. ) NID DE L'OISEAU-MOUCHE AMÉTHYSTE,

AVEC SON OEUF.

Ce nid, construit par une espèce d'oiseau- mouche de petite taille , appartient à l'améthyste du Brésil. 11 est artistement soudé à une faible tige de passiflore, et composé de brins de lichens, mais sourtout de petites racines grêles , minces , entortillées les unes avec les autres, et entre- croisées avec des fîlamens de coton. Ce nid , creusé en petite soucoupe , a la forme d'une demi- sphère dont les bords sont mollets et doublés de bourre soyeuse, ainsi que le fond. On y trouva deux œufs d'un blanc pur, ovoïdes et oblongs, de la grosseur d'un petit haricot.

Nous sommes redevables de ce nid et des deux œufs qu'il renfermait à M. Lucien Bucquet.

DES TROCHILIDEES.

91

( Pl. XXXI. )

LE COLIBRI EURYNOME.

( TROCHILVS EURYIVOME. Less. )

Ce colibri rappelle le brins blancs. Tout en lui, au premier aspect, retrace les formes, la disposi- tion même des couleurs de cette dernière espèce ; et cependant il s'en distingue par les proportions de ses membres, et par plusieurs particularités dans les couleurs de son plumage. Nous n'avons vu que deux individus de l'eurynome ( Eury- nome , fille de l'Océan et de Thétis , mère des Grâces): l'un, type de notre figure, que possède M. Bévalet, et le deuxième, qui est dans la col- lection de M. Longuemare.

Cet oiseau a de longueur totale six pouces neuf lignes, en comprenant dans ces dimensions le bec pour seize lignes , et la queue , avec ses deux longs brins pour deux pouces quatre li- gnes. Le bec est robuste , arqué , comprimé sur les côtés, noir en dessus, rouge-orangé en des- sous, mais brun à la pointe de la mandibule infé- rieure. Les tarses, petits et grêles, sont brunâ- tres. Les ailes sont aussi longues que la queue, et s'arrêtent à la base des deux longs brins des

9^ HISTOIRE NATURELLE

pennes moyennes. Leurs rémiges sont larges , fortes , à tige de l'externe robuste , et brun- pourpré.

La tête est couverte de plumes écailleuses bru- nes , frangées de roux vif ; le cou en dessus , les épaules et le manteau sont vert-luisant, peu doré, les plumes du dos et du croupion, ainsi que les couvertures supérieures de la queue , qui sont arrondies et amples, sont vert-doré, mais largement frangées de roux vif et mat.

Un large sourcil jaune -roux surmonte l'œil et va presque rejoindre l'occiput; une très large tache d'un noir profond occupe les joues et les côtés supérieurs du cou. Deux traits ocreux partent de la commissure du bec et se dirigent en bas pour encadrer les plumes du menton et de la gorge , qui sont imbriquées brunes au cen- tre et frangées de roux vif, de manière à des- siner des écailles sur cette partie. Le cou , la poitrine , les flancs et le bas-ventre sont gris- brunâtre , légèrement lavé de roussâtre. Les cou- vertures inférieures de la queue sont d'une teinte rouille pur.

La queue est deltoidale ou cunéiforme, dé- bordée par deux brins d'abord noirs, puis blancs, qui s'allongent en ruban mince et étroit aux deux pennes moyennes, qui sont vert-doré en des- sus. Toutes les pennes latérales sont successive-

DES TROCHILIDEES. ^3

ment graduées du centre aux bords, oii elles sont courtes. Ces pennes sont à barbes internes, larges et à sommet conique, puis tronqué; vert- doré à leur naissance, elles sont, vers leur ex- trémité terminale, noir -bleu, puis bordées de blanc pur, disposé sur le noir en V, dont les branches seraient épaisses. Cet oiseau habite le Brésil.

g/\. HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XXXII. )

L'OISEAU-MOUCHE A VENTRE BLANC,

MALE,

COMPLÈTEMENT ADULTE.

( QBNISMYA A LUI F EN TER , Less. )

L'oiseau que nous figurons est dans la livrée complète d'adulte. Il est remarquable par ses proportions robustes, sa taille (quatre pouces), son bec allongé, droit, long de neuf lignes; ses ailes amples, larges, presque aussi longues que la queue, brunes - pourprées ; et enfin par sa queue flabellée , un peu échancrée , compo- sée de rectrices fortes , droites , arrondies à leur sommet, et très légèrement inégales entre elles.

Le bec est marron en dessus , jaunâtre en dessous , à pointe peu effilée, noirâtre. Les tarses , robustes et assez gros, même pour la taille de l'oiseau, sont briinâtres.

Un vert -doré et cuivré couvre la tête, passe au vert frais et doré sur le cou, les épaules et le dos, et se nuance de cuivre rosette peu décidé

DES TROCHILIDEES. C)5

sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue.

Tout le devant du cou , à partir du menton jusqu'aux jugulaires, sur les côtés et le haut du ventre en dessous , est garni de plumes en écailles de l'émeraude la plus suave, lorsque les rayons lumineux les frappent directement , et d'un vert glaucescent et comme saupoudré de poussière ténue lorsqu'on les regarde dans un sens non éclairé. Enfin , ces écailles ne sont ja- mais exactement imbriquées entre elles , et lais- sent paraître sur les côtés des points blancs qui sont les barbes inférieures de la plume. Ceveit- émeraude du plastron se continue sur les côtés de la poitrine et sur les flancs avec le vert-doré , mélangé de brunâtre, qui colore ces parties. Le ventre, la région anale et les couvertures infé- rieures de la queue sont d'un blanc-neigeux.

La queue est en dessus d'un vert-noir très doré sur les rectrices moyennes, brunâtre sur celles des côtés, qui sont en outre terminées de brun-gris. Toutes sont en dessous d'un bleu d'a- cier à teinte affoiblie à la pointe.

Nous avons étudié plusieurs individus de cet oiseau-mouche dans les collections de Paris. Le type de notre planche est dans la collection de M. Guy.

)6

HISTOIRE NATURELLE

(Pl. XXXIIJ.)

L'OISEAU-MOUCHE "• À QUEUE VERTE ET BLANCHE,

JEUNE ADULTE.

{ORNISMYA VIRIDIS. Less. )

Par tous ses caractères cette espèce rappelle \' Ornismja viridis de notre pl. LX des Oiseaux- mouches , et il nen diffère que par sa livrée, complètement aigue-marine.

Cet oiseau-mouche a de longueur totale trois pouces huit lignes ; le bec y est compris pour neuf lignes et la queue pour treize ou quatorze. ^ Ce bec, très légèrement recourbé, a la mandi- bule supérieure noire , l'inférieure blanche dans les deux tiers de son étendue, et noire à la pointe. Les tarses, assez grêles par rapport à la taille de l'oiseau , sont noirs. Les ailes , presque aussi longues que la qu^ue, sont brun-pourpré. La queue est légèrement arrondie , composée de rectrices larges , droites , robustes , obovales à leur sommet.

Le dessus de la tête est vert -brunâtre. Tout le dessus du corps, y compris les épaules, est

DES TROCHILIDEES. Çyj

d'un vert-doré très brillant, mais à reflets bleuâ- tres; ces reflets sont plus purs, plus éclatans sur le dos et le croupion : cela tient à ce que le milieu de chaque plume est vert-doré, et que les bords sont frangés de vert aiguë- marine suave. Les couvertures supérieures de la queue, les rectrices , en dessus et en dessous , sont de ce même vert.

Sur le cou , en devant , à partir du menton , et s'arrêtant au bas de la poitrine, règne un large plastron , que limitent les jugulaires et qui scintille de tout l'éclat d'une émeraude. Mais ces plumes écailleuses gemmacées non frappées di- rectement par la lumière , ont un aspect vert sans doute, mais d'un vert pruineux, c'est-à-dire comme saupoudré de farine. Le bas de la poi- trine , le ventre , les flancs , les couvertures in- férieures de la queue, sont de ce même vert mé- tallique à reflets d'aigue-marine , bien que les bords de chaque plume abdominale soient lé- gèrement cerclés de gris. La région anale est d'un blanc pur.

La queue , en dessus comme en dessous , brille du vert le plus brillant et le plus suave d'aigue- marine.

Nous avons eu sous les yeux, en traçant no- tre description, plusieurs individus du même âge : ils nous avaient été envoyés de Lyon par

7

r)8 HISTOIRE NATURELLE

M. Bourçier. Cette espèce , dans le même état , existe dans les collections de MM. Longuemare et Florent Prévost , qui en possèdent plusieurs dépouilles. Nous en avons aussi examiné plus d'une vingtaine de peaux chez M. Bévalet, qui pré- sentaient de nombreux passages de la livrée aigue- marine , à celle de la queue verte et blanche , analogue à l'individu figuré pi. LX de notre His- toire naturelle des Oiseaux-mouches.

DKS TROCHILIDEES. Ç)C)

( Pl. XXXIV. )

L'OISEAU-MOUCHE CORTNINE,

TRÈS JEUNE ( ORNISMYA SUPERBJ. Less. )

Le mâle , complètement adulte , a été figuré pl. II de l'Histoire naturelle des Oiseaux-mou- ches , et le jeune , pl. XXXIII du Supplément. La figure que nous donnons ici représente cet oiseau dans une livrée de jeune âge , très diffé- rente de celle de l'individu revêtu de toute sa parure.

Long de quatre pouces quatre lignes, le bec seul est compris dans ces dimensions pour seize lignes. Ce bec est donc très long, assez gros , robuste , noir , et très légèrement arqué dans toute sa longueur. Les ailes sont amples, assez larges, robustes, et plus longues que la queue. Les rémiges sont bleu -pourpré. Les rectrices sont inégales, les moyennes un peu plus lon- gues que les latérales , toutes sont de médiocre longueur, arrondies et larges. En dessus elles sont d'un vert-doré brillant, excepté au bout qu'apparaît du noir mat , et se dessine à ]eur

I

lOO HISTOIRE NATURELLE

pointe une tache blanc-pur. Cette marque blan- che est d'autant plus grande que les rectrices sont plus extérieures. Les tarses, nus jusqu'au talon, sont bruns.

Le plumage est sur le corps , à partir du front et y compris le dos, les épaules et les couver- tures supérieures de la queue, d'un vert -doré très frais , mais dont l'effet est diminué par une marbrure brune et rousse, qui tient à ce que chaque plume est cerclée de brun et de roux vif. Une large tache blanche et rousse occupe le croupion.

Le menton et le devant du cou sont occupés par un plastron quadrilatère brun-enfumé. Tout le dessous du corps est gris-sale et brunâtre , mais ce gris est plus clair sur le milieu du corps, plus foncé sur les côtés. La région anale est blanche , et les couvertures inférieures sont bru- nes, puis blanches.

Cet oiseau habite l'ile de la Trinité , une des Antilles. Nous en devons la connaissance à M. Guy, qui se l'était procuré à Londres.

DESTROCHILIDEES. lOI

( Pl. XXXV. )

LE LANGSDORFF,

JEUNE MALE.

( ORNISMYJ LANGSDORFII. Less. )

Le Langsdorff mâle adulte a été figuré plan- che XXVI de nos Oiseaux -mouches. Le très jeune âge est représenté pl. XVI du Supplément à l'Histoire naturelle des Colibris. Ce nouveau portrait servira à compléter les détails relatifs aux changemens de plumage qu'affecte cette es- pèce rare et précieuse.

Long de deux pouces dix lignes, ce jeune oiseau a le bec noir , long de six à sept lignes , à mandibules très aiguës , très aciculées à leur sommet. Ses ailes, presque aussi longues que la queue, sont étroites, minces et brun-pourpré. La queue est presque égale , formée de rectrices droites , très minces , arrondies au sommet. Ces rectrices sont bronzées en dessus et terminées par un rebord blanc. En dessous , elles sont brunes à leur naissance, puis bronzées, et enfin œillées de blanc. Un vert-doré frais et à ton brillant règne sur la tête, le corps, les côtés du

102 HISTOIRE NATURELLE

COU , les épaules et le croupion. Seulement une ceinture d'un blanc neigeux traverse cette partie. La gorge et le devant du cou sont couverts de plumes écailleuses émeraude. Mais ces squamel- les vertes et chatoyantes sont bordées en dessous d'un petit cercle blanc. Le duvet et le dessous de chaque petite plume est d'un noir mat. Les côtés du thorax sont vert-doré. Des écailles d'un cuivre rouge très poli forment une sorte de cein- ture au haut de l'abdomen, dont le milieu est occupé par une large tache d'un noir -pourpré très intense , se continuant jusqu'à l'anus en une pointe allongée, et séparant le blanc pur des flancs et du bas-ventre. Les couvertures in- férieures de la queue sont courtes et blanchâtres. L'individu que nous avons figuré nous a été communiqué par M. Guy. L'espèce vit au Brésil.

DES TROCHILIDEES. I03

f pl. XXXVI. ) ■■ '■■ L'OISE AU-MOUCHE DE GOULD.

t'Ai

-filcj iiK'^ ( OR^'IS^Jr GOULD/J. Less. ) )fîi

Ce charmant petit oiseau -mouche n'existe point en France. Nous en devons la connais- sance à M. Stokes, qui a bien voulu nous en envoyer de Londres un dessin fait d'après un individu de la collection de M. Loddiges, des- sin que nous reproduisons dans cette planche. De la taille et absolument de même forme que le petit huppe -col, cette espèce, dont on connaît déjà trois ou quatre individus dans les cabinets de Londres, s'en distingue seulement par ses parures en éventail, qui sont d'un blanc de neige et ocellées d'émeraude à leur extrémité. Sa huppe pointue et droite sur le sommet de la tête est de couleur rouille ou ferrugineux foncé. Son dos est vert-doré. Une raie blanchâ- tre traverse le croupion. La queue est médiocre et arrondie , les deux rectrices moyennes sont vert-doré, les latérales noirâtres. Les ailes, min- ces et étroites, sont brun -pourpré. Le devant du cou, à partir du menton jusqu'au bas du

Io4 HISTOIRE NATURELLE

thorax, est squameux, d'un vert-émeraude très chatoyant. Le ventre , les flancs et le bas-ventre paraissent vert -brunâtre; mais les plumes qui composent les parures jugulaires sont disposées en éventail , et de façon que les plus longues sont les plus supérieures, et les plus courtes les plus internes. Des petits faisceaux courts sont pla- cés en avant des grandes parures. Toutes ces plumes sont d'un blanc pur, mais le sommet de chacune d'elles se termine par un œil étincelant d'or et d'émeraude , cerclé de vert foncé. Le bec et les pieds sont brunâtres.

Cet oiseau-mouche forme donc avec le huppe- col et le hausse-col blanc une petite tribu, émi- nemment naturelle par ses formes corporelles, la délicatesse et les grâces de ses membres, la beauté et le luxe de ses délicieuses parures.

Le nom que porte cette espèce est celui d'un savant bien connu en Angleterre, auteur d'une centurie des oiseaux de l'Himalaya. Sa patrie est ignorée. io;» t)Cj(i,nî

<r[OTm !

DES TROCHILIDÉES. Io5

( Pl. XXXVII. )

LA RAQUETTE EMPENNÉE.

( ORNISMYA UNDERWOODII. Less. )

Un dessin de cet oiseau nous a été remis par M. Underwood, de la part de M. Stokes, auquel nous sommes redevables de cette belle espèce , qui nous est inconnue en nature , mais qui existe dans plusieurs cabinets particuliers de Londres.

Plus robuste que l'oiseau-mouche à raquettes de la Guiane , celui-ci , qu'on croit provenir du Brésil , a surtout les raquettes de ses rectrices externes beaucoup plus longues et plus étroites que celles de l'espèce anciennement connue, qui les a arrondies et très courtes. Ses pâtes sont surtout abondamment revêtues de plumes poi- lues serrées et qui couvrent jusqu'aux ongles. Son bec est fin, très droit et très mince. Toutes les parties supérieures sont vert- doré, excep- té le croupion oii règne une barre blanche transversale. Un large plastron émeraude revêt tout le devant du cou. Le ventre et les flancs sont vert-doré brunâtre. Le duvet des pâtes

Io6 HISTOIRE NATURELLE

est blanc pur. Les ailes sont étroites, brun-pour- pré. La queue , très fourchue , se compose de rectrices brunes , rigides ; et les externes ont les barbes qui diminuent successivement de lon- gueur, et qui finissent par disparaître un peu avant le développement de celles qui forment la palette ovale-allongé terminant la penne.

On ignore la patrie de cette espèce curieuse. Nous la croyons organisée pour vivre dans les forêts des montagnes.

09 d aor

1

DES TROCHILIDEES. lO^

( Pl. XXXVITI. )

LE KING.

( TROCUILUS FORFWÀTUS, Latham: ORNISMY/t KINGH , Less. )

Cette très belle espèce d'oiseau -mouche ne nous est pas connue en nature. M. Stokes nous en a adressé un dessin fait d'après un individu de la collection de M. Loddiges, de Hackney; et ce dessin, que nous devons à l'extrême obli- geance du savant anglais, a été reproduit avec le plus grand soin par M. Prêtre.

Le King (du nom du célèbre capitaine King) , doit former , avec la Sapho et la Nouna-Koali^ une tribu remarquable par l'extrême développe- ment des rectrices , et par la forme profondé- ment fourchue de la queue. Cette race sera encore caractérisée par son bec court , droit et aciculé.

L'espèce qui nous occupe a donc la queue du double plus longue que le corps. Les rectrices qui la composent sont considérablement étagées entre elles, les deux premières courtes, égales, et les six suivantes formant trois étages régu- liers ; ces huit rectrices sont allongées , poin- tues, mais les deux externes dépassent de beau-

Io8 HISTOIRE NATURELLE

coup les autres. Elles sont longues , graduel- lement amincies , pointues à leur sommet et fortement recourbées en dehors. Toutes ces rec- trices sans exception sont d'un bleu foncé bril- lant , excepté leur terminaison règne un vert-doré très suave.

Les ailes sont allongées , minces , recourbées , d'un brun-pourpré , et dépassent un peu le crou- pion. Le bec est droit , court et grêle , coloré en noir, ainsi que les tarses. Les plumes occipi- tales sont touffues , un peu lâches , et forment une sorte de huppe. Elles sont vert-doré cha- toyant sur le front, et un peu mordorées sur l'occiput. Tout le plumage est uniformément vert-noir métallisé, à reflets dorés peu brillans, excepté sur les couvertures de la queue et sur les épaules. Mais ce qui distingue , en outre, cette espèce de la Nouna-Koali est une plaque azur qui couvre le devant du cou , à partir du menton.

Ce rare et précieux oiseau vit à la Jamaïque. M. Stokes nous écrit que c'est bien le Trochi- lus forficatus de Latham , copié avec beau- coup d'inexactitude de la pi. XXXIII d'Edwards, par Vieillot , pi. LXVI des Oiseaux -dorés, il est méconnaissable.

DES TROCHILIDEES, I Of)

( Pl. XXXIX. )

LA CORA,

COMPLÈTEMENT ADULTE. ( ORNISMYA CORA. Less. , Ois.-mouch. , pl, VI. )

La Cora est devenue, depuis quelque temps, assez commune dans les collections , et c'est ce qui nous a permis de la figurer dans son plu- mage parfait, et avec sa queue dans son entier développement. Son bec, court, grêle et droit, est complètement noir, ainsi que les tarses. Ses ailes sont minces, recourbées, brun-pourpré. Son plumage est vert-doré frais en dessus. Sa gorge et le devant du cou brillent de la teinte violette de l'améthyste , un hausse-col blanc mar- que les limites des plumes écailleuses , et du vert- doré est répandu sur les flancs et le ventre. Les rectrices sont d'autant plus longues qu'elles sont plus internes , et toutes sont raides , étroites , en lame d'épée. Les deux externes sont les plus courtes , les six autres sont étagées entre elles , mais les deux internes dépassent considérable- ment les précédentes, et forment deux rubans étroits , minces , colorés en blanc dans la plus

IIO HISTOIRE NATURELLE

grande partie de leur longueur, et seulement terminées de noir à leur extrémité. Les rectri- ces latérales sont brunes et finement liserées de blanc sur leurs bords.

Cette jolie espèce habite le Pérou , et surtout la plaine de Lima.

DES TROCHILIDEES. III

(PL. XL.)

LA CORA,

JEUNE AGE. ( ORNISMYA CORA , Less. Ois.-mouch , pi. VI. )

Long de trois pouces six lignes^ l'individu que nous figurons , en livrée de jeune oiseau ., est caractérisé par son bec court, long au plus de six lignes, brunâtre, droit, aigu; ses ailes minces , courtes , très étroites , brun-pourpré , n'atteignent que la moitié de la queue. Celle-ci , allongée , est composée de rectrices très étroites , très grêles , amincies à leur extrémité , et forte- ment étagées entre elles.

Foibles et dénudés, les tarses de cet oiseau sont noirs. Un vert-doré uniforme à reflets plus brillans, plus francs sur le cou, le dos et le crou- pion , règne sur le dessus de la tête , du cou et du corps. Les rectrices moyennes sont brunes, ainsi que les latérales , mais toutes sont bordées de blanc.

Le menton, la gorge et le devant du cou sont garnis de plumes écaille uses grises , marquées au centre par une petite tache brune : seulement

112 HISTOIRE NATURELLE

deux OU trois écailles d'un améthyste plein de feu apparaissent au milieu du cou. Au dessus de cette plaque mal arrêtée se dessine une sorte de demi-collier gris-blanc , qui remonte sur les côtés du cou. Tout le dessus du corps, y com- pris les flancs et les couvertures inférieures de la queue, sont d'un gris clair, légèrement lavé de roussâtre.

La Cora vit au Pérou.

DES TROCHILID^ES. Il3

( Pl. XLI. )

LE PLUMET BLEU

ou

L'OISEAU-MOUGHE DELALANDE, MALE.

DANS LA LIVRÉE COMPLÈTE D'ADULTE.

( ORNISMYA DELALANDI. Less. Ois.-mouch. , pl. XXIII. )

Cet oiseau -mouche, que nous avons figuré dans notre premier tome, est représenté dans cette planche avec tout le luxe de son plumage parfait. Long-temps rare dans les collections des amateurs , il y est devenu , dans ces derniers temps , très commun , et c'est par milliers que nous en avons vu des dépouilles chez quelques marchands d'histoire naturelle.

C'est au Brésil que vit ce gracieux oiseau- mouche. Sa longueur totale est de trois pouces six lignes, et dans ces dimensions le bec n'entre que pour six lignes. La plume allongée en lame d'épée, qui termine sa huppe, a jusqu'à quatorze lignes. Le bec est noir, et les tarses sont jaunes. Les plumes écailleuses du front sont lâches, ar- rondies, d'un vert -doré très luisant; celles de

8

Il4 HISTOIRE NATURELLE

l'occiput s'allongent et brillent de ce même vert qui colore le front , mais en prenant une teinte bleue. La plume terminale de la huppe très al- longée est d'un bleu indigo mat.

Les ailes sont assez larges, brun - pourpré , et de la longueur de la queue. Celle-ci se com- pose de rectrices rectilignes , arrondies , bleu d'acier en dessous et à l'extrémité du dessus des latérales, les moyennes étant vert-doré luisant.

Tout le corps en dessus est vert-doré frais, et gris sur les côtés du cou, les flancs et le bas- ventre ; mais un azur suave et très brillant cou- vre le devant du cou , à partir de la gorge , s'étend sur le thorax et sur le ventre, en prenant des teintes noir velours , ou bleu lapis , suivant les reflets de la lumière. Un point blanc occupe le bord externe de l'orbite. Les couvertures infé- rieures de la queue sont gris-verdâtre.

Nous sommes redevables à M. Florent Pré- vost de la dépouille qui a servi de type à notre planche , et notre description repose sur plus de quarante individus en tout point semblables.

DES TROCHILIDEES. ÎIO

( Pl. XLII. )

L'ATALA.

{ORNISMYJ ATALA. Lesj. )

Ce petit oiseau a quelques rapports avec le Saphir émeraude, mais il s'en distingue par sa taille, plus petite, et par la teinte verte plus foncée de son plumage. Il a quelques rap- ports avec le Wied , mais il est plus gros et n'a pas de bleu sur la gorge. Comme le Maugé, sa poitrine étincelle de reflets bleus sur un fond d'émeraude , mais sa queue est presque recti- ligne.

Cet oiseau-mouche, qui vit au Brésil, a deux pouces et demi de longueur totale. Son bec, en- tièrement noir, n'a que sept lignes. Les ailes sont minces , étroites , et aussi longues que la queue. Celle-ci est entièrement d'un bleu d'a- cier foncé, et sa forme est très légèrement échan- crée. Tout le plumage en dessus , du front aux couvertures supérieures de la queue , est d'un vert-doré foncé et très brillant. Tout le dessous du corps, à partir du menton jusqu'à l'anus, et les flancs compris, est d'un vert émeraude très

8.

Il6 HISTOIRE NATURELLE

scintillant , auquel se mêlent des reflets bleus. Le bas-ventre est blanc pur.

Nous avons vu plusieurs dépouilles de cette espèce chez M. Florent Prévost.

DES TROCHILIDEES. II

( Pl. XLUI. )

LE SASTN, MALE,

EN PLUMAGE COMPLET. {ORNISMYA SJSIN. Less. Ois.-mouch, pl. LXVI. )

Nous avons figuré un jeune adulte du Sasin , pl. LXVI de nos Oiseaux-mouches , mais nous avons cru devoir donner un portrait de cette gracieuse et rare espèce , lorsqu'elle a acquis l'entier développement de sa parure.

Le Sasin est long au plus de trois pouces quel- ques lignes , et dans ces dimensions le bec entre pour huit lignes. Ses ailes , très minces , très étroites , n'atteignent point l'extrémité de la queue qui est pointue. Les rectrices sont toutes, en effet, étroites, effilées, aiguës à leur som- met.

Le bec et les tarses de cet oiseau sont noirs. Une calotte vert-sale recouvre la tête, un roux frais et vif colore le cou , le dos, le croupion et les rectrices , qui sont noires sur les bords et à l'extrémité. Les épaules sont vertes , et les rémiges brun-pourpré. Une cravate écail- leuse et triangulaire , jouissant de l'éclat du

I f8 HISTOIRE NATURELLE

rubis le plus fulgide , étincelle et chatoie sur le devant du cou ; une écharpe blanc pur occupe le triangle formé par l'écartement des deux pro- longemens du plastron. La poitrine, le ventre, les flancs , les couvertures inférieures de la queue sont d'un roux-cannelle très pur et très vif.

Dans son âge parfait, le Sasin ne peut être confondu avec aucune autre espèce : c'est un des oiseaux-mouches les plus élégans et les plus gracieux par les teintes qui le colorent , tein- tes qu'il possède seul , bien qu'il appartient à la race des rubis.

Cet oiseau-mouche vit à la Californie , et s'a- vance jusque sur la côte N. O. d'Amérique. L'in- dividu que nous avons figuré nous a été com- muniqué par M. Guy , et était en chair.

DES TROCHILIDEES. I I C)

(Pi.. XLIV. )

LE GUY,

EN LIVRÉE PARFAITE D'ADULTE. ( TROCHILUS GUY. Less. )

Cet oiseau est encore un de ceux que l'on a confondus avec les brins-blancs, et cependant il s'en distingue par les couleurs et par la taille , et sa livrée s'offre constamment dans les collec- tions avec des formes si indélébiles, qu'on ne peut se dispenser de l'élever au rang d'espèce. Nous en avons d'ailleurs vu plusieurs dépouilles ne différant en aucun point. Cet oiseau nous a été communiqué par M. Guy, et le nom qu'il porte rappellera les nombreux services que cet amateur nous a rendus , en réunissant , pour nous les faire décrire , toutes les espèces qu'il a pu se procurer, soit à Paris, soit à Londres.

Le Guy a de longueur totale cinq pouces huit lignes, et dans ces dimensions le bec entre pour dix -neuf lignes , et les brins pour deux pouces quatre lignes. Ses formes sont grêles , élancées , sa queue est ample, cunéiforme, dépassée par

I20 HISTOIRE NATURELLE

deux brins très minces et très courts. Les ailes sont larges, assez robustes, brun - pourpré , et aussi longues que les rectrices latérales, voisines des brins. Les tarses sont petits, jaunâtres. Le bec est long, recourbé, mince, très aigu à la pointe. La mandibule supérieure se rétrécit sur les côtés , et forme à l'inférieure comme un four- reau qui l'enveloppe. La première est noire, la seconde est d'un rouge aurore vif, excepté à la pointe qui est brunâtre.

Le corps est en dessus d'un vert-pré métallisé brillant. Les plumes de la tête sont très finement liserées de roux ; celles du bas du dos et du crou- pion sont très légèrement liserées de brunâtre , et puis de roussâtre. Les plumes auriculaires sont noir mat, et encadrées d'un sourcil épais et roux qui contourne le dessus de l'œil , et d'un trait mince , également roux , qui les borde in- férieurement. Sous le bec et devant le gosier règne un trait roux vif. Le cou en devant , le thorax et les flancs sont d'un gris cendré bleuâ- tre uniforme, auquel se mêle un peu de vert- doré sur les jugulaires. Le milieu du ventre et la région anale sont d'un beau roux-doré. Les couvertures inférieures de la queue sont blan- ches. Les rectrices sont allongées , anguleuses à leur sommet, et étagées entre elles. Les deux moyennes sont les plus longues , et se terminent

DES TROCHILIDEES. 121

en deux petits brins blancs très étroits. Toutes les rectrices sont en dessus vert-doré cuivré à leur naissance , puis noires. Les latérales sont frangées de blanc aux angles de leur sommet.

122 HISTOIRE NATURELLE

(Pl. XLV.)

LE MÉDIASTIN,

EN LIVRÉE COMPLÈTE. ( ORNISMYA MESOLEUCA, Less. Ois.-mouch. , pl. XXIX, pag. iio. )

Le Médiastin que nous avons figuré planche XXIX de l'Histoire naturelle des Oiseaux-mou- ches laissait trop à désirer pour que nous ne saisissions pas l'occasion de renouveler, par un bon portrait, la planche incomplète que nous avions fait graver.

On ne peut se dissimuler les nombreuses ana- logies qui existent entre le Médiastin et Foiseau- mouche Corinne. C'est la même forme et la même longueur de bec, c'est une calotte bleue recou- vrant la tête , une gorge , ou rubis ou améthys- toide , etc. etc. : ces deux espèces sont donc très rapprochées. H y a entre elles plus que des ca- ractères de tribus, elles n'ont même que des ca- ractères d'espèces négatifs , relativement à cha- cune d'elles. Certes , de quel intérêt serait, pour l'étude des oiseaux, des formules précisées dans la définition des genres , accompagnées de bon- nes circonscriptions de familles , de tribus , de races et de variétés ! !

DES TROCHILIDÉES. 123

Le Médiastin, complètement adulte, est long de quatre pouces et demi. Son bec , parfaitement droit, n'a pas moins de quinze lignes; il est ar- rondi , aigu , noir ainsi que les tarses. Les ailes sont assez étroites, moins longues que la queue, et brunes-pourprées. La queue est étoffée , large, échancrée au milieu.

Les plumes de la tête sont écailleuses , d'un vert-bleu glaucescent très brillant. Tout le des- sus du corps est d'un vert très doré, à ton chaud et cuivré. Les plumes auriculaires sont brunes , bordées en dessous d'un liseré blanc. Tout le de- vant de la gorge et du cou est garni d'écaillés, formant un large plastron , échancré au milieu et dilaté sur les côtés , jouissant de l'éclat le plus suave de l'améthyste teintée de rubis , et cha- toyant avec feu. De l'échancrure de ce plastron descend longitudinalement jusqu'au bas-ventre une raie neigeuse , bordée latéralement d'un vert-doré foncé qui teint les côtés du cou et les flancs. Le bas-ventre est en entier d'un blanc pur. Les couvertures inférieures de la queue sont larges, brunâtres et verdâtres, bordées de blanc. Les rectrices sont vert bronzé et cuivré en dessus comme en dessous , mais les deux plu- mes externes sont œillées de blanc à leur pointe , qui est obtuse.

Cet oiseau habite le Brésil.

12^ HISTOIRE NATURELLE

( Pl. XLVI. )

L'OISEAU-MOUCHE ENSIPENNE ,

PLUMAGE DE MALE ADULTE COMPLET.

{ TROCHILUS ENSIPENNIS. Swainson. )

Cette belle espèce , très rare en France , et dont nous devons la communication à M. Guy, qui en a rapporté plusieurs dépouilles d'Angleterre , a été décrite , pour la première fois, par M. Wil- liams Swainson , dans ses Zoological Illustra- tions , pl. CVII ; et , comme nous ne le connais- sions pas alors en nature, nous dûmes re- produire le portrait de l'ornithologiste anglais. On trouve donc une copie de la planche de M. Swainson sous le 35 de notre Histoire na- turelle des Oiseaux - mouches. Mais , fidèle à notre promesse de donner des planches origi- nales , dessinées d'après nature , nous avons faire peindre de nouveau \ Ensipenne , et le des- sin de M. Prêtre rend parfaitement les formes et les couleurs des individus que nous avions sous les yeux.

Cet oiseau appartient à la tribu des campy- loptères , par l'élargissement des baguettes des

DES TROCHILIDÉES. 1^5

rémiges. Ce caractère est même tellement pro- noncé chez lui ; que les trois premières pen- nes primaires de l'aile , et surtout la première , sont dilatées outre mesure , convexes et lisses en dessus , légèrement aplaties et creusées en des- sous. La première rémige surtout est coudée, très dilatée à son milieu , puis amincie d'une manière étonnante vers l'extrémité. La conformation de l'aile de cet oiseau-mouche est vraiment singu- lière : aussi doit-il avoir une puissance et une durée de vol peu communes. Les ailes sont lar- ges, brun-pourpré, et presque aussi longues que la queue. Celle-ci est très large, assez allongée , presque rectiligne, et formée de rectrices à bar- bes larges et à sommet arrondi. Ses tarses, pro- portionnés à la taille de l'individu , sont brunâ- tres et armés d'ongles très longs, très recour- bés , très acérés. Le bec est noir , fort , assez robuste dans son épaisseur , mais proportionnel- lement de médiocre longueur. Il est tant soit peu fléchi en arc, strié sur les côtés. Il n'a que dix à onze lignes. La taille de l'oiseau , la queue com- prise, ne dépasse pas cinq pouces.

Le plumage est en entier, aussi bien en dessus qu'en dessous, d'un vert d'émeraude très pur et très brillant. Seulement sa gorge est d'un bleu azur, passant à l'indigo, s'effaçant sur les côtés et au milieu du cou. Ce plastron, qui part de la

126 HISTOIRE NATURELLE

gorge , n'est pas formé de plumes gemmacées , taillées en écailles , comme celles des cravates brillantes de la plupart des espèces connues. Les quatre rectrices moyennes sont vert-noir-doré dans leur totalité. Les trois latérales de chaque côté sont en dessus et en dessous d'un noir profond à leur tiers supérieur , et blanc de neige dans le reste de leur étendue.

Cette espèce vit, à ce que l'on suppose , dans l'île de la Jamaïque ou de la Trinité.

DES TROCHILIDEES. 12'

( ?L. XLVII. 1

L'ENSIPENNE, MALE

JEUNE AGE.

C TROCHILUS ENSIPENNIS. Swains. )

C'est encore à M. Guy que nous devons le jeune âge de l'Ensipenne , qui diffère peu du mâle adulte par les formes , et qui ne s'en dis- tingue que par les teintes des parties inférieures du corps.

L'individu que reproduit notre gravure avait la taille du mâle complètement adulte , repré- senté dans notre pi. XLVL D'un vert-doré très frais et très suave sur le corps , la tête, les épaules et le croupion, ce vert, très brillant, a la limpi- dité et l'éclat de l'émeraude, tandis qu'il est plus foncé chez les adultes. Sa queue a les deux rec- trices moyennes vert-doré , les deux latérales vert et noir , et les externes noir-violâtre à leur moitié supérieure , et blanches dans le reste de leur étendue.

Ses différences notables d'avec l'adulte sont les suivantes. Les plumes auriculaires sont noi- res, bordées en dessous à'un trait blanc pur qui

1^8 HISTOIRE NATURELLE

part de la commissure. Le gosier est brunâtre, mais sur le devant du cou se dessinent des écail- les vertes et des écailles azur d'une grande pu- reté. Tout le dessous du corps est gris-brunâtre, et comme l'extrémité de chaque plume est verte et dorée , il en résulte des ocelles brillantes nom- breuses. Les flancs et les côtés du cou sont vert- doré. Les couvertures inférieures de la queue sont vert-métallisé. Le bec est légèrement fléchi, noir, et les tarses sont brunâtres.

DES TROCHILIDEES. 1 2()

( Pl. XLVIII. )

LE VESPER, MALE,

JEUNE AGE. ( ORNISMYA VESPER, Less. Ois.-moucb., pl. XIX. )

Nous avons publié le mâle et la femelle de cette nouvelle et curieuse espèce d'oiseau-mou- che, du Mexique. Il nous restait, pour mieux faire apprécier l'ensemble de ses caractères , à faire connaître le jeune âge.

L'individu que nous décrivons provient de Londres , M. Guy se l'est procuré. Il a de longueur totale quatre pouces , en y comprenant le bec pour treize lignes et demie. Les ailes sont étroites et aussi longues que la queue. Celle-ci se compose de rectrices inégales qui, plus tard, doivent s'accroître et lui donner une disposition profondément fourchue. Le bec est long, pointu, légèrement arqué, noir, excepté le rebord supé- rieur de la mandibule inférieure. Les tarses sont robustes , granuleux , très noirs. La tête est re- vêtue de plumes écailleuses, grisâtres sur le front , d'un vert-doré sale et pâle sur le sommet de la tête, oii chaque plume écailleuse est fran-

.9

l3o HISTOIRE NATURELLE

gée de gris. Le corps, en dessus, et les épaules sont d'un vert-doré à ton très jaune et très luisant. Le croupion, est en entier, d'un marron clair et à teinte égale. Le plastron écailleux du cou est dessiné par un collier blanchâtre sale, apparaissent quelques taches brunes , puis quel- ques écailles d'un violet brillant. Le dessous du corps , à partir du devant du cou , est blanchâ- tre. Le thorax seulement est lavé de gris très clair. Le bas-ventre et les couvertures inférieures sont d'un blanc de neige. Les rectrices moyennes sont vert-doré. Les latérales brunes, œillées de blanc.

DES TROCHILIDÉES. l3l

( Pl. XLIX. )

L'OISEAU-MOUCHE SAPHO,

MALE ADULTE. {ORNISMYA SAPHO.Less., Ois.-mouch. , pl. XXYII. )

La figure de l'oiseau-mouche Sapho, que nous avons donnée dans notre premier volume, re- présente, avec une grande vérité de teintes, cette admirable espèce, lorsque la lumière n'éclaire que faiblement son riche plumage. Mais plusieurs souscripteurs nous ont témoigné le désir d'avoir une figure nouvelle de ce volatile, éclairé vive- ment par une lumière très rayonnante, pour avoir une idée complète de l'effet général que produisent les somptueuses couleurs gemmacées qui teignent ses plumes.

L'oiseau- mouche Sapho paraît, jusqu'à pré- sent , être de la plus grande rareté. On ne con- naît, en France, que les deux seuls individus qui décorent les galeries du Muséum, et même à Tjondres , les diverses collections visitées par quelques amateurs, avec lesquels nous sommes

9-

iSa HISTOIRE NATURELLE

en correspondance , n'en possèdent point de dé- pouilles , car on ignore ce qu'est devenu celui que Shaw avait figuré dans sa Zoologie géné- rale.

La iS'<^Ao forme donc avec la Nouna-Koali et le King une tribu, caractérisée par la longueur démesurée d'une queue profondément fourchue, et dont toutes les rectrices sont tronquées ou ob' tusement arrondies à leur sommet, et grande- ment étagées entre elles. Cette forme paraît être caractéristique du revers oriental de l'Amérique du sud, sur l'étroite lisière des Andes, et sur ce ruban de côtes que baigne le grand Océan. La Sapho provient du Pérou, la Nouna-Koali du Chili , ou peut-être aussi du Pérou , et tout nous autorise à croire que le King vient des mêmes contrées , bien qu'on le dise , dans les auteurs, de la Jamaïque.

Quelle richesse de plumage possède la Sapho.*^ Au vert-émeraude du plastron scintillant qui en- veloppe le devant du cou se joint le vert- sombre noir-doré du thorax et des épaules, tandis qu'une teinte violette splendide colore le dos et les cou- vertures supérieures de la queue; violet -noir, violet-ponceau , violet de rubis , suivant la direc- tion des rayons lumineux. Mais , comment pein- dre, sans tomber dans l'enflure ou faire du pa- thos, ce pourpre, ce rouge de feu qu'arrêtent des

DES TROCHILIDÉES. 1 33

bandes noires, et qui doit mil oiter au soleil, quand l'oiseau abaisse ou élève sa queue ! Certes , si les Grecs à imagination si jeune et si féconde , eus- sent connu les oiseaux-mouches, et surtout l'es- pèce qui nous occupe , nul doute qu'ils ne se soient empressés d'en faire l'emblème ou de Vénus, ou d'Iris, ou d'Hébé, et eussent immor- talisé, dans leurs vers, ce que, sans hyberbole, on peut appeler le chef-d'œuvre du Créateur. Certes aucun être , aucune famille d'oiseaux ne présentent une plus grande variété de formes , une plus grande richesse de nuances, une plus grande délicatesse de proportions !

Quelles sont les mœurs de la Sapho ? Vit-elle dans ces forêts torridiennes du Pérou , un ciel de feu peut à peine se faire jour, les arbres se pressent et forment des tapis aussi serrés que le sont les mousses si humbles de nos climats; forêts qui abritent la croûte du sol comme un dôme protecteur ? Fréquentent-elles ces pentes décharnées des Andes, le sol est calciné, brûlé, s'ouvrent les issues profondes de ces mines d'or et d'argent dont ce sol est prodigue ? La voit- on voltiger en couple sur les limites des neiges , et raser les hautes plaines qui ondulent le sommet de quelques chaînes latérales des Andes , et ses formes robustes seraient -elles appropriées à ces hauts plateaux sur lesquels plane le Condor? C'est aux

l34 HISTOIRE NATURELLE

A^oyageurs futurs à résoudre toutes ces ques- tions, et, certes, l'espèce est trop intéressante pour qu'on ne cherche pas à s'enquérir de tout ce qui a trait à son histoire.

DES TROCHILIDÉES. I 35

( PL. L. )

LE STORES,

( TROCBILUS STOKESU, Kiug. (') CoUect. de la Société Zoologique. )

Le capitaine Kiiig, fils de l'ancien gouverneur de la Nouvelle Galles du sud, aussi bon natu- raliste que marin intrépide et explorateur persé- vérant, a découvert cette belle espèce d'oiseau- mouche dans l'île de Juan Fernandez , et l'a décrite le premier, en lui donnant le nom de M. Stokes , bien connu pour son amour pour la science. M. Stokes a bien voulu nous donner connaissance de cette précieuse espèce, et nous en adresser, avec une extrême complaisance, le portrait que M. Loddiges avait fait faire d'après l'individu en très bon état de sa collection, pour enrichir notre ouvrage.

L'oiseau-mouche de Stokes appartient à la race dowlX Oi'Tiismya sephaiiiodes serait le type. C'est une espèce robuste , bien proportionnée , dont

(*) Trocliilus corpore supra viridi-splcndcnte , subtus aibu viiidi- giiUato ; ctipite sitprà , guttisque conferlis gullœ Inzulino splendcn- tibus; remigis fusco-atris , remigum omnium, mcdiis excepth , jjogoniix inter/iis albix. (Kitig).

Long, quatre pouces et deuii

l36 HISTOIRE NATURELLE

la queue, égale, se compose de rectrices larges et fortes, et dont la tête se couronne d'une sorte de huppe par l'allongement des plumes occipi- tales. Ses dimensions totales sont de quatre pou- ces et demi.

Son bec noir est droit, mince, grêle et court. Les plumes de la tête sont écailleuses et d'un bleu violet splendide et scintillant. Tout le corps, en dessus, est vert-doré émeraude. Quelques plu- mes auriculaires sont ponctuées de riche bleu- violet. Le dessus du corps est blanc, mais l'élar- gissement de chaque plume est ocellé de vert- émeraude, de manière que le dessous du corps est émaillé de points or-vert brillants. Les ailes sont assez longues , robustes et brunes-pour- prées. La queue est développée , arrondie , am- ple , composée de rectrices anguleuses au som- met. Les deux moyennes sont vert-doré uni , les autres sont d'un blanc de neige à leur bord in- terne et vert-doré sur les barbes externes. Les deux plus extérieurs sont tout-à-fait blanches à leur base.

C'est dans l'île de Juan Fernandez , si célèbre par l'histoire de Robinson Crusoë, dont elle est le théâtre , que le capitaine King découvrit cette espèce, sans contredit une des plus brillantes de la riche famille des oiseaux-mouches. Déjà nous savions par M. le docteur Bertéro ( Voy. FHis-

DES TROCHILIDEES. I Sy

toire naturelle des Colibris, pag. 7) que trois es- pèces d'oiseaux-mouches existaient dans l'île de Juan Fernandez, placée à cent vingt lieues des côtes du Chili, et le capitaine King vient de dé- montrer sans réplique ce fait curieux de géogra- phie zoologique. L'île de Juan Fernandez, à peine avancée dans l'océan Pacifique , se trouve possé- der ainsi des productions de l'Amérique et nul- lement celles de l'Océanie.

i38

HISTOIRE NATURELLE

( Fl. Ll. )

L'OISEAU-MOUCHE DE LODDIGES.

( rnOCHILUS LODDIGESII, GooIJ (*). Zool. Journ. )

Cette rare espèce d'oiseau-mouche provient de Rio-Grande et aussi du Brésil, suivant M. Stokes, qui nous en a donné connaissance , en l'accom- pagnant de notes et d'un dessin que M. Loddi- ges a bien voulu nous adresser pour notre ou- vrage, et dont nous lui témoignons ici toute no- tre gratitude.

Décrit par M. Gould , auquel on doit la magni- fique Centurie sur les oiseaux de l'Himalaya, cette espèce est consacrée à M. Loddiges, justement célèbre, dans toute l'Angleterre, par ses riches collections végétales, et surtout par son extrême désintéressement pour la science, qui lui doit de nombreux et importans services.

Cet oiseau est bien voisin du Delalande, mais il s'en distingue surtout par son bec plus long et par quelques autres particularités de détails.

(*) Trocliilus ; cristdcicgantè piirjjiaco-Ulacina ; gu/d , crisiotjue salunitè cincrcis , pcctorc abdoiiiiiicquc riigris. ( (iouUl. '

DES TROCHILIDÉES. 1 3()

Comme le Delalande,le Loddiges a le bec noir, droit , aciculé ; une huppe terminée par une longue plume effilée , et cette huppe brillante , partant du front, est d'un bleu-pourpré à reflets lilas. Le dessus du corps est vert-doré brillant. Un point blanc neigeux marque le derrière de l'œil. Ses ailes sont brun pourpré. Sa queue est médiocre , à rectrices latérales , plus courtes que les moyennes, bleu d'acier dans leur plus grande longueur, puis terminées de blanc pur. Tout le dessous du corps est d'un gris cendré uni et foncé, sur lequel , en devant et à partir de la moitié du cou jusqu'au ventre , se dessine une écharpe lon- gitudinale d'un noir profond.

Le Loddiges est de la taille du Delalande , et en paraît bien distinct.

l4o HISTOIRE NATURELLE

( Pl. lu. )

L'OISEAU-MOUCHE AMÉTHYSTE,

FEMELLE. ( ORNISMYA AMETHYSTIjSA, Less. , Ois.-moucb. , pl. XLVII. )

Longue à peine de trois pouces quatre lignes, cette femelle a le bec brunâtre, long de huit lignes, les tarses d'un noir profond, les ailes minces , brunâtres, pourprées, un peu plus lon- gues que la queue. Celle-ci est pointue , un peu cunéiforme, composée de rectrices minces et at- ténuées à l'extrémité , un peu inégales entre elles par les proportions.

Le dessus de la tête est gris-verdâtre sale , peu doré. Le plumage sur le cou, le dos, le croupion et les épaules est vert-doré frais. Tout le dessous du corps est d'un gris enfumé clair , qui règne depuis la gorge jusqu'aux couvertures inférieures de la queue. Ce gris dessine des sortes d'écail- lés sur la gorge seulement. Les deux rectrices moyennes sont vert- doré, les autres sont noir- bronzé, terminées de blanc.

Cet oiseau vit au Brésil.

DES TROCHILIDÉES. i/jI

( pl. lui. ) LA GOELIGÈNE.

( ORNISMYA COELIGENA. Less. )

L'espèce à laquelle nous donnons le nom spé- cifique àiOrnismye Fille du Ciel , est un des oiseaux-mouches les plus remarquables et les plus précieux. Le seul individu que nous con- naissions provenait du Mexique, et nous a été communiqué par M. Florent Prévost.

La Cœligène brille du plus vif éclat : non plus de ce vert-émeraude ou doré, qui semble être pour les oiseaux-mouches la couleur pri- mitive et indélébile , mais sa livrée étincelle en dessus du rouge-violet de rubis spinelle, et en dessous elle est d'un gris tendre glacé de rose sur les côtés. Ce magnifique oiseau-mouche a des for- mes robustes et une taille assez prononcée, puis- qu'il mesure de la pointe du bec à l'extrémité de la queue cinq pouces quatre lignes. Son bec a onze lignes , il est brun , droit et peu épais. Les tarses sont nus , bruns en dessus , jaunes en des- sous, à ongles acérés de couleur de corne. Les ailes

142 HISTOIRE NATURELLE

sont larges, un peu plus longues que la queue, à rémiges larges , robustes , un peu plus recour- bées , à tiges raides , lisses, noir luisant, et à barbes d'un rouge violâtre très luisant et assez foncé en coloration : aucune espèce ne nous a présenté cette teinte aussi vive sur les rémiges.

Le dessus de la tête, du cou, les couvertures des ailes , celle des épaules , et les plumes du dos sont très brillantes et colorées en rouge de cui- vre très poli et à reflets de rubis spinelle. Mais l'effet général de cette riche couleur est dimi- nué parce c[ue chaque plume est très finement cerclée de noir et de blond : il en résulte des ondes veloutées sur le fond cuivré-pourpré. Le bas du dos et le croupion sont recouverts de plumes rouge-cuivre-doré , mais dont les franges sont vert-doré. Ce sont les seuls endroits qui présen- tent du vert métallisé. Les couvertures supé- rieures de la queue sont pourprées. Le dedans des ailes est rouge lumachelle.

La gorge et le devant du cou sont recouverts de plumes d'un gris tendre sur les bords et bru- nes au centre. Il en résulte que la tache brune étant oblongue est bordée de gris-blanc clair, les plumes de ces parties semblent être imbriquées. Sur les côtés du cou, du thorax, du cuivre-pour- pré se mêle au gris. Quant au ventre , il est gris- brun, ondulé de roux vif La région anale est

DES TROCHILIDÉES. l/jS

blanche. Les couvertures inférieures sont gran- des, larges, brunes au milieu, et bordées de rouge ferrugineux.

La queue est robuste, ample, échancrée au milieu , composée de rectrices larges , roides , les externes plus longues que les deux moyennes, toutes arrondies à leur sommet, qui est légère- ment mucroné de couleur de cuivre jaune uni et du vermeil très poli et très luisant ; en dessous elles sont d'un brun glacé d'or uniformément.

*<

^

l44 HISTOIRE NATURELLE

(Pl. LIV.)

L'OISEAU-MOUCHE A QUEUE VERTE ET BLANCHE,

TRÈS JEUNE MALE.

( ORNISMYA riRIDIS. Less. , Ois.-mouch., pl. LX. )

Cet oiseau a sa livrée très variable aux diver- ses phases de son existence, et celle du jeune âge est surtout remarquable par la couleur de buffle du dessous du corps.

L'individu que nous avons figuré avait de lon- gueur totale un peu moins de quatre pou- ces. Son bec seul entrait dans ces dimensions pour dix lignes. Un vert-roussâtre , résultat de ce que chaque plume est verte , puis frangée de roux , recouvre la tête jusqu'à l'occiput. Un vert- doré très brillant couvre le dos, les épaules et le croupion. Un roux-cannelle pâle s'étend de- puis la gorge jusqu'à la région anale. Seulement un trait blanc, ocellé d'écaillés vert-doré, règne sur la ligne longitudinale du cou. Les couver- tures inférieures de la queue sont blanches. La queue se compose de rectrices pointues, larges.

DES TROCHILIDEES. l/^5

les externes terminées de blanc, et plus courtes que les moyennes , qui sont vert-doré luisant. Les ailes sont étroites , minces , brunâtres et très peu jDourprées. Le bec et les tarses sont noi- râtres.

Cet état de l'oiseau-mouche à queue verte et blanche nous a été communiqué par M. Guy.

lo

i/iG

HISTOIRE NATURELLE

( Pl. LV. )

L'ANAIS,

MALE, COMPLÈTEMENT ADULTE.

( RAMPHODON A NAIS, Less. Col., Sapp. , pl. III. )

L'individu que nous décrivons était parfaite- ment conservé, et nous a été communiqué par M. Florent Prévost, qui l'avait reçu du Mexique. Sa taille était de cinq pouces , en y comprenant le bec pour neuf lignes et la queue pour vingt.

Le bec et les tarses sont noirs. Le bec surtout est remarquable par les dents longues et acérées qui garnissent l'extrémité des mandibules. Son plumage est d'un vert foncé et doré splendide et très éclatant , aussi bien dessus le corps qu'en dessous; car les flancs, la région anale et les couvertures inférieures de la queue sont de ce même vert-doré très brillant, mais chaque plume des couvertures est lisérée de roux sur le bord. Des reflets de cuivre rouge poli étincellent sur le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue.

Tout le devant du cou jusqu'au thorax com- pris est couvert de plumes gemmacées un peu

DES TROCHILIDÉKS. \l\^

lâches , mais épaisses. Leur reflet li.'il)itiiel est un vert-émeraude glacé d'or, passant au vert-noir, ou au vert scintillant sur les bords, avec une tache centrale noir-velours ; puis la gorge est de l'azur le plus suave et le plus riche, azur qui s'é- tend sur les joues, se prolonge sur les cotés de la tête, et va se perdre derrière rocci[)ut en for- mant une parure auriculaire dont l'extrémité se rapproche de celle du côté opposé.

Une bandelette linéaire bleu-azur , passant au bleu indigo , règne longiludinalement sur le ventre , depuis la poitrine jus([u'à la ré- gion anale. Cette bandelette est étroite, tandis que dans l'individu suivant elle forme lui large plastron qui couvre le thorax.

Ses ailes, larges et fortes, sont d'un bruii- pourpré clair; et la queue de l'acier poli le plus vif en dessous, barrée de noir-bleu indigo lui- sant , a ses deux rectrices moyennes vert-doré en dessus, et les latérales bleu d'acier, également barrées en dessous.

lO.

l48 HISTOIRE NATURELLE

( Pl. LVI. )

L'A NAIS,

MALE ADULTE, VARIÉTÉ. {RAMPHODON ANAIS , Less. )

M. Bévalet nous a communiqué un individu en chair , et parfaitement conservé , d'un jeune mâle de Foiseau-mouche Anais. Il l'avait obtenu d'une personne arrivant du Mexique : on le dit rare , même dans son pays natal. Avec l'Anais , ce voya- geur rapporta , des environs de Mexico , l'Ar- senne, et l'Arsinoë , sur la patrie desquels nous n'avons aucune certitude, et qu'on nous avait dit à tort provenir du Paraguay et du Brésil.

L'individu , type de notre planche LVI , dif- fère notablement de celui représenté dans la plan- che qui précède.

Cet oiseau est robuste dans ses formes, assez gros de corps, et long de quatre pouces deux lignes. Son bec , d'un noir luisant , est droit , mince , long de neuf lignes , et très aigu à la pointe. Ses ailes sont larges, robustes, brun- pourpré clair , et presque aussi longues que la queue. Celle-ci se compose de rectrices droites,

DES TROCHILIDÉES. l49

larges, et, dans le repos, paraît un peu échan- crée. Dans la figure qu'en a dessinée M. Bévalet, elle est trop arrondie , elle devrait être presque rectiligne. C'est un défaut copié de l'Anaïs , que nous avions publié d'après un individu endom- magé. Les pâtes sont assez robustes , d'un noir mat , et parfaitement nues.

Le dessus de la tête est d'un vert-doré foncé, teinté de bleu indigo sur le front et à la com- missure du bec. Un vert-doré à ton chaud , très brillant , très pur , colore les plumes de l'occi- put, du cou, du dos, des épaules, du croupion, et les couvertures supérieures de la queue.

Un bleu azur , foncé en indigo , colore les joues , et le trait large qui couvre ces parties naît à l'angle du bec, traverse les yeux, et descend sur les côtés du cou. Ce bleu teint encore les plumes qui avoisinent le dessous de la mandi- bule inférieure. Un plastron écailleux couvre le devant du cou jusqu'au thorax. Les plumes gem- jnacées qui le composent sont obrondes, d'un vert-noir velours , à reflets très chatoyans , et sont marquées à leur milieu d'une facette vert- noir profojid. Les côtés de la poitrine et les flancs sont vert-doré. Un bleu d'azur forme sur le tho- rax une large plaque mal circonscrite. Le ventre et le bas-ventre sont vert-doré , teinté et mélangé de gris-brun. Les couvertures inférieures de la

l5o HISTOIRE NATURELLE

queue sont longues, gris-vert d'acier, et teintées de roux sur les bords.

La queue est , en dessus comme en dessous , d'un vert-irisé cuivré bleu très brillant, que re- lève , au tiers terminal , une large écliarpe noir d'acier poli.

Le plumage de cet oiseau est donc très bril- lant. Ses ailes seules sont à teintes mattes.

DES TROCHILIDEES. l5l

( Pl. LVII. )

L'ANAIS,

FEMELLE? OU JEUNE AGE? ( OPNISMYA ANAIS, Less. )

Nous avons reproduit, sans scrupule, les fi- gures de cet oiseau-mouche , parce que cette es- pèce, entièrement nouvelle pour l'ornithologie, est rare et précieuse, et que l'individu qui fait l'objet de cette description , et dont nous sommes redevables à M. Florent Prévost , nous laisse dans l'incertitude sur son sexe.

Son plumage diffère assez peu de celui des in- dividus mâles pour qu'on soit autorisé à le re- garder comme un jeune au moment de prendre ses parures d'adulte. D'un autre côté l'éclat de sa livrée joint à une stature plus petite, à une queue vert-doré en dessus, les couvertures infé- rieures de la queue rousses , du bleu aux oreilles seulement , pourraient autoriser à le regarder comme étant du sexe féminin.

Cet oiseau est long de quatre pouces trois li- gnes. Son bec n'a que neuf lignes, mais il est plus grêle et moins long que celui de l'Anais adulte.

1^2 HISTOIRE NATURELLE

Ses ailes sont de même longueur que la queue. Tout son plumage, en dessus, est vert-doré frais et brillant. Un vert-émeraude chatoyant règne depuis le gosier jusqu'au ventre. Là, du gris sale se mêle au vert des flancs et du bas-ventre. Les couvertures inférieures sont d'un roux-blond et vertes au centre. Il n'y a de bleu azur que sur les joues , et les deux faisceaux auriculaires nais- sent de la commissure du bec , et s'étendent jus- 'que derrière l'occiput. Le bec et les tarses sont noirs.

Cet oiseau provient du Mexique.

DES TROCHILIDÉES. l53

NID DE L'OISEAU-MOUCHE HUPPÉ,

DE LA MARTINIQUE.

( ORNISMYA CRISTATA , Less. , Ois.-moucb., pi. LYIII. )

Ce nid , peint de grandeur naturelle , repose sur une branche mince et grêle de mimosa , à l'endroit elle donne attache aux pétioles des feuilles. Il est solidement fixé par sa base et sur les côtés aux tiges qui le supportent, et est fait en forme de petite soucoupe obronde , creuse, composée de poils soyeux de chardons ou d'au- tres fleurs syngénèses , et recouvert par les grai- nes noires oblongues et par les anthères et le pistil de la fleur , desséchés et entrelacés. Le fond est mollet et ouatté avec les aigrettes des semences de la plante composée, dont les autres parties ont été principalement employées sur les bords.

Ce petit nid a été envoyé de la Martinique à M. Longuemare par le docteur Garnot , et il est très remarquable en ce sens qu'il n'entre au- cune parcelle de coton dans sa composition.

l54 histoire naturelle

( Pl. LIX. )

L'OISEAU-MOUCHE PÉTASOPHORE,

FEMELLE. ( ORNISMYA PETASOPHORA , Less. )

Cet individu , du sexe féminin , se rapproche beaucoup du jeune mâle figuré pl. XII de ce volume , mais il s'en distingue en ce que les écailles auriculaires azur manquent complète- ment.

La femelle a quatre pouces six lignes de lon- gueur totale , en y comprenant le bec pour neuf lignes. Celui-ci est assez mince relativement à sa longueur ; il est pointu , aciculé , noir ainsi que les tarses. Ceux-ci sont assez robustes , poilus jusqu'à la naissance des doigts.

Un vert-doré règne sur la tête , le cou, le dos, les épaules et le croupion, mais il est plus brillant sur les parties inférieures, plus roux sur les parties supérieures, chaque plume de la tête est fine- ment frangée de roux. Un trait blanc occupe le dessous de l'œil , et un trait noir traverse la joue. La gorge et le devant du cou sont d'un gris très mélangé de vert-doré, ainsi que les flancs. Le

DES TROCHILIDEES. l55

milieu du ventre est gris. Le bas-ventre est blanc. Les couvertures inférieures de la queue sont longues et d'un blanc assez pur. Les ailes, pres- que aussi longues que la queue , sont brunâtres. La queue est allongée, arrondie, à rectrices moyennes vert-doré, ainsi que les latérales, tou- tes zonées vers leur extrémité par une raie bleu d'acier, et le sommet des externes est blanc.

L'individu , type de notre description , nous a été communiqué par M. Lucien Buquet. Il pro- venait du Brésil.

l56 HISTOIllE NATURELLE

( Pf.. LX. )

LE TRICOLORE,

JEUNE ADULTE.

{ORNISMYA TRICOLOR, Less. )

L'oiseau qui est représenté dans cette planche appartient à l'espèce nouvelle que nous avons décrite sous le nom de Tricolore , bien qu'il en diffère , au premier coup d'œil , par les pro- portions et les teintes violacées du plastron ru- bis qui couvre la gorge.

Long en totalité de trois pouces quatre lignes, le bec seul de cet oiseau a neuf lignes. Il est mince , grêle , noir , et parfaitement droit. Les ailes, assez amples, sont brun-pourpré et attei- gnent les deux tiers de la c£ueue. Celle-ci se compose de rectrices assez larges, presque éga- les , et toutes amincies et acuminées à leur som- met , qui est obtusement pointu. Cette forme est , sous ce rapport, très caractéristique pour distin- guer cette espèce et l'isoler de toutes celles, à part le Barbe-Bleue , qui ont des plastrons gemmacés rubis ou améthystes sur la gorge. Les tarses sont brunâtres. IjC front est vert-doré brunâtre , mais

DES TROCHILIDÉES. 167

tout le dessus de la tête , du cou , du dos , les épaules et le croupion sont vert très doré et brillant. Le plastron qui revêt la gorge naît sous le menton et forme un hausse-col arrondi , jouissant de tout l'éclat du rubis , mais avec des reflets d'iode. Un large collier gris-blanc entoure ce plastron gemmacé inférieurement. Le dessous du corps , du ventre et les flancs sont gris-clair , auquel se joignent sur les côtés des tons vert- doré et cuivrés. La région anale et le bas-ventre sont rouge ferrugineux , et les couvertures infé- rieures de la queue sont roussâtres , puis termi- nées de blanc, et marquées d'un cercle brun sur le pourtour.

Les deux rectrices moyennes sont vert -doré en dessus, et les latérales sont bleu d'acier lui- sant , mais frangées d'un rebord cannelle très vif. En dessus chaque plume est aussi bleu lui- sant, et le bord interne est liséré de rouge-can- nelle comme la face supérieure. Cette tache ser- vira encore à reconnaître les individus adultes de toute autre espèce voisine.

Cet oiseau nous a été communiqué par M. Par- huit, et se trouve dans la collection de M. Lon- guemare. Il vit au Mexique.

58 HISTOIRE NATURELLE

( Pl. LXI. )

LE NATTERER.

( ORNISMYA NATTERERl , Less. , Ois.-mouch. , pl. XVI. )

Le Natterer que nous représentons ici diffère de notre planche XVI des Oiseaux -mouches par l'encadrement velours qui borde le plas- tron vert-émeraude du front et de la gorge.

Long de trois pouces et demi , en y compre- nant le bec pour huit lignes , cet oiseau a la queue carrée, débordée par les ailes qui sont minces et étroites. Son bec noir est assez épais , parfaitement droit et un peu renflé en dessous de la mandibule inférieure. Les ailes sont brun- pourpré.

Un plastron vert-énieraude scintillant naît sur le front et descend en pointe sur le devant du cou , en formant une sorte de cravate pointue qui tombe sur le thorax. Ce vert chatoyant est en- cadré de noir-velours. Un vert-doré couvre la tête, le cou, le dos , les épaules. Un gris-cendré règne sur le croupion. Un chevron blanchâtre teinté de buffle occupe toute la poitrine , et se trouve surmonté , sur les côtés du cou , par deux

DES TROCHILIDÉES. l5g

plaques azur. Le ventre et les flancs sont bleu céleste. La région anale et les couvertures infé- rieures de la queue sont blanchâtres, avec quel- ques stries rousses.

Les rectrices sont larges, égales, vert-cuivré en dessus à leur base , vert-doré dans le reste de leur étendue. En dessous elles sont vert très mé- tallisé.

Cette belle espèce , encore rare dans les col- lections , est du Brésil. Elle nous a été commu- niquée par M. Dupont.

l6o HISTOIRE NATURELLE

(Pl. LXII.)

LE COLIBRI LONGUEMARE.

( TROCHILUS LONGUEMAREUS , Less, )

Nous avons figuré , planche II , le type de cette espèce , et l'individu qui nous occupe offre quel- ques différences dans la coloration de son plu- mage.

Long de quatre pouces , le bec seul entre pour un pouce dans ces dimensions. Ce bec est grêle, recourbé, mince, noir en dessus, jaune en des- sous. Le dessus de la tête est roux-brunâtre ; un vert-cuivré règne sur le menton et le milieu du dos. Un roux ferrugineux foncé colore le crou- pion et les couvertures supérieures de la queue. Les ailes, très recourbées, sont brun -pourpré. Un sourcil roux surmonte l'œil, les parotides sont noires. Tout le dessous du corps est jaune buffle. Le menton est noir mat. Les rectrices, très étagées , sont brunes , terminées de blanc pur. Les latérales sont terminées à leur angle de roux vif.

Cet oiseau est de la Guiane.

DES TROCHILIDÉES. l6l

( Pl. LXIII. )

L'AMÉTHYSTE DU MEXIQUE,

MALE ADULTE.

( ORNISMYA MONTJNJ. Less. )

Cet oiseau, de la tribu des Améthystes, dif- fère peu, au premier aspect, de l'Améthyste du Brésil , et cependant sa taille est plus robuste , ses couleurs sont plus vives, et sa queue n'est point fourchue.

Cet oiseau-mouche est long de trois pouces trois lignes. Le bec seul très mince , droit , noir, a huit lignes. Ses ailes sont étroites, brun-pour- pré , et atteignent presque l'extrémité de la queue. Celle-ci est cunéiforme , formée de rectrices lar- ges , puis acuminées à leur sommet , excepté les externes , qui sont arrondies.

Un vert -doré très frais recouvre le corps, depuis le front jusqu'aux couvertures supé- rieures de la queue. Ce vert est très doré , très scintillant. Un long plastron améthyste très violet couvre la poitrine, et se trouve bordé en dessous par un collier blanc pur. La poitrine et le ventre sont blanchâtres, seuhement il règne du

1 1

l62 HISTOIRE NATURELLE

roux -doré blond sur les flancs, et des taches vertes marquent le milieu de chaque plume des couvertures inférieures de la queue. Ces couver- tures sont très longues.

Les rectrices moyennes sont vert-doré en des- sus et bifurquées à leur pointe. Les latérales sont brunes , bordées de roux-cannelle vif. La plus externe de chaque côté est œillée de blanc-roux à son extrémité et au rebord interne.

Les espèces de la tribu des Améthystes ont cela de particulier de se ressembler , d'une ma- nière étonnante , par les formes générales du corps et par la coloration du plumage , et leurs vrais caractères distinctifs se trouvent principa- lement dans la manière d'être des rectrices.

Quelle variété la nature semble se complaire à introduire , même dans les détails les plus futiles en apparence !

Cet Améthyste , à queue cunéiforme , est du Mexique.

DES TROCHILIDÉES. l63

( Pl. LXIV. )

L'AMÉTHYSTE DU MEXIQUE,

TRÈS JEUNE AGE. ( ORNISMYA MONTANA, Less. )

Ce jeune oiseau a les proportions du précé- dent, c'est-à-dire trois pouces trois lignes. Son bec est droit, mince, aciculé , noir. Ses tarses sont d'un noir mat. Un vert-doré et cuivré rè- gne sur le corps en dessus , à partir du front jusqu'au croupion. La gorge est blanche , mais chaque plume a son centre marqué d'un point vert-brun indécis. Tout le dessous du corps est blanc , seulement une teinte vivement tannée colore la poitrine et un peu les côtés du cou , puis les couvertures inférieures de la queue, qui sont cannelle.

Les rectrices sont arrondies à leur sommet, les moyennes sont vert-doré, terminées de noir, les latérales noires , terminées de blanc pur.

L'individu que nous avons figuré est une des preuves nombreuses de la fixité des caractères à chaque époque des mutations de plumage des oiseaux-mouches. Cette livrée se rapproche de

l64 HISTOIRE NATURELLE

toutes celles des jeunes sasins , améthystes et rubis, et cependant , si les mots sont impuissans pour leur assigner des caractères spécifiques précis, on ne peut, en les comparant, se refuser à les dis- tinguer comme races séparées par une foule de nuances constantes et fixes , mais qu'on ne peut que difficilement exprimer.

Ainsi donc le Brésil possède des espèces pro- pres d'Améthystes. Il en est de même de la Guiane et du Mexique ; et qu'on ne pense pas que ces climats divers aient modifié les individus d'une même race pour en constituer des variétés; car le climat peut bien changer la taille et les couleurs d'un oiseau , mais jamais les parties , quelque peu importantes qu'elles soient, dans leur texture propre, et c'est ce qui nous autorise à établir tant d'espèces sous ce nom d'Améthyste, que tous les auteurs ont confondues , sans cher- cher à se rendre compte de leurs différences.

DES TROCHTLIDEES. 1 65

( Pl. LXV. )

LE KIÉNER,

FEMELLE. ( ORNISMYJ KIENERI , Less. )

Ce n'est que près du Langsdorff que nous pou- vons rapporter le curieux oiseau que M. Prévost nous a communiqué , et cependant on ne peut établir ce rapprochement que par la petitesse et la minceur du bec , et quelques autres traits géné- raux. Ce qui nous porte à croire que l'individu figuré est une femelle , c'est que sa queue est comme celle des jeunes raquettes, c'est-à-dire composée de rectrices allongées , arrondies , égales, qui, après leur chute, doivent faire place à des rectrices étroites ou gladiées.

Cet oiseau a le bec long de six lignes, noir , mince, aciculé; le corps et la queue ont deux pouces six lignes , et encore celle-ci entre-t-elle dans ces dimensions pour près de quinze lignes. Un vert très doré règne sur la tête , le dos , les épaules, le croupion et les couvertures supé- rieures de la queue. Le menton , la gorge et le thorax sont blancs, picotés de vert-doré. Le

l66 HISTOIRE NATURELLE

ventre , les flancs sont vert avec du noirâtre et du blanchâtre. Les couvertures inférieures de la queue sont roux vif.

La queue est allongée , composée de rectri- ces étroites, les internes plus courtes que les deux paires latérales : toutes sont gris -bru- nâtre à leur naissance, noirâtres à leur extré- mité et légèrement vert-doré en dessus, tandis que les deux plus externes sont ocellées de blanc au sommet.

Cet oiseau provient du Brésil.

DES TROCHILIDÉES. l6j

( Pl. LXVI. )

LE COLIBRI SWAINSON.

( TROCHILUS SWAINSONII, Less. )

Ce colibri , que l'on dit provenir du Brésil , est long de trois pouces quatre lignes. Le bec seul entre pour neuf lignes dans ces dimensions. Ce bec est recourbé, assez fort et entièrement noir. Ses ailes, brun- pourpré , sont minces, étroites , et n^atteignent que le milieu de la queue. Celle-ci est médiocre, légèrement four- chue , c'est-à-dire que les rectrices moyennes sont légèrement plus courtes que les latérales. Toutes les rectrices sont étroites, minces, ar- rondies à leur extrémité.

Un vert très brillant et or couvre , non pas la tête , qui est brunâtre , mais bien le cou , le dos , les épaules , le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Un roux-cannelle règne depuis le menton jusqu'à la région anale et sur les couvertures inférieures de la queue. Les plu- mes auriculaires sont brunes. Un point blanc occupe le bord postérieur de l'œil. Les rectrices moyennes sont vert-doré en dessus , les latérales

l68 HISTOIRE NATURELLE, CtC.

sont d'un rouge ocreux vif dans leur moitié su- périeure , puis barrées de noir et terminées de blanc sale.

Nous devons la communication de ce colibri à M. Florent Prévost. Son nom est celui d'un ornithologiste anglais , non seulement célèbre par sa grande science , mais encore remar- quable par l'élévation de son âme et la généro- sité de son caractère. Puisse ce léger hommage récompenser , par une dette de cœur , cet excel- lent homme des tracasseries que sa probité lui a attirées de la part de quelques uns de ses pré- somptueux compatriotes ! ! ! car c'est le sort du talent de faire naître sous ses pas mille Zoiles ! ! !

FIN DES TROCH[LIDEES.

TABLE NOMINALE

DES COLIBRIS ET DES OISEAUX-MOUCHES

DÉCRITS ET FIGURÉS DANS CE VOLUME.

Préface. Pag. j

Synopsis général du genre trochilus. iv Le petit Rubis de la Caroline, sur une mimeuse, mâle

adulte, pi. I. I

Le colibri Longuemare , adulte, pi. IL i5

Le colibri Mazeppa , pi. IIL i8 L'Oiseau-mouche huppé, variété de Saint-Domingue,

pi. IV. 20

Le colibri Buffon , pi. V. 3i

L'oiseau-mouche Vesper, femelle, pi. VI. 33 L'Oiseau-mouche tout vert , avec un goitre , pi. VIL 35

Le Vieillot, mâle adulte, pi. VIII. 37

Jeune mâle, pi. IX. 4'

Jeune , pi. X. ^^

Femelle , pi. XL 46 L'oiseau- mouche Pétasophore, jeune, pi. XII. 48 Le colibri David , pi. XlII. 5o Le Saphir , femelle , pi. XIV. 53 Le Rubis-Topaze , très jeune , pi. XV. 55 Le Saphir-Emeraude , femelle, pi. XVI. 58

Jeune mâle , pi. XVII. 60 Le colibri faux Brins-Blancs , pi. XVIII. 62 Le colibri Intermédiaire , pi. XIX. 65 Le colibri Topaze , dans le nid , pi. XX. 68

lyo TABLE.

Nid du colibri Topaze, pi. XXI. Pag. yo

Le Verazur, jeune mâle, pi. XXII. y 2

L'oiseau-mouche Avocette , jeune âge , pi. XXIII. y4

Le Huppe-Col, jeune âge, pi. XXIV. yj

L'Améthystoïde , adulte, pi. XXV. yg

Jeune, pi. XXVL 81

Très jeune, pi. XXVIL 83 L'Améthyste à queue égale, adulte, pi. XXVHI. 85

A queue égale , jeune âge , pi. XXIX. 88 Nid de l'Améthyste , avec son œuf , pi. XXX. 90 L'Eurynome , adulte, pi. XXXL 91 L'Oiseau-mouche à ventre blanc, adulte parfait, plan- che XXXII. 94

L'Oiseau-mouche à queue verte et blanche, jeune,

pi. XXXIII. g6

La Corinne, jeune âge, pi. XXXIV. 99

Le Langsdorff, jeune mâle, pi. XXXV. . ici

L'oiseau-mouche de Gould,pl. XXXVI. io3 La Raquette Empennée ou l'Underwood, pi. XXXVII. io5

Le King,pl. XXXVIII. 107

La Cora, adulte parfait, pi. XXXIX. 109

Très jeune , pi. XL. 1 1 £ Le Delalande, dans toute sa parure, pi. XLI. ii3 L'Atala, pi. XLII. ii5 Le Sasin,en plumage parfait, pi. XLIII. ' 117 Le Guy, pi. XLIV. 119 Le Médiastin , en plumage parfait, pi. XLV. laa L'Ensipenne, aduhe, pi XLVI. 124

Mâle, jeune âge, pi. XLV II. 127 Le Vesper, mâle, jeune âge, pi. XLVIII. 129 L'oiseau-mouche Sapho , plumage parfait, pi. XLIX. 1 3 1 Le Stokes , pi. L. i35

TABLE. 171

Le Loddiges, pi. LT. Pag. i38

L'Améthyste, femelle, pi. LII. i4o

La Cœligène, pi. LIIL i43 L'Oiseau-mouche à queue verte et blanche , très jeune

âge, pi. LIV. r44

L'Anaïs ( ramphodon ) , adulte parfait, pi. LV. i46

Variété, pi. LVL i48

Jeune ou Femelle, pi. LVIL i55 Nid de l'oiseau- mouche huppé de la Martinique , plan- che LVIIL i53

L'oiseau-mouche Pétasophore, femelle, pi. LIX. i54

Le Tricolore, jeune adulte, pi. LX. i56

Le Natterer, pi. LXL i58

Le colibri Longuemare, p]. LXIL 160

L'Améthyste du Mexique, mâle adulte, pi. LXIIL 161

Très jeune âge, pi. LXIV. i63 Le Kiéner, femelle, pi. LXV. i65 Le Swainson, pi. LXVL 167

FIN DE LA TABLE DES TROCHILIDEKS.

51

«i

INDEX

GENERAL ET SYNOPTIQUE

DES OISEAUX

nu

GENRE TROCHILUS,

par U. p. €eesen.

PARIS.

ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE,

ÉDITEUR DU VOYAGE AUTOUR DU aïONDE PAR LE CAPITAINE DUPERREY, RUE HACTEFEUILLE, 9,3.

M DCCC XXXII.

INDEX

GÉNÉRAL ET SYNOPTIQUE

DES OISEAUX

D V

GENRE TROCHILUS.

Genre : TROCHILUS , aiœtorum.

Synonymie :

MellLiuga y et polylmus , Brisson.

Trochitus, L. , Gra., Lath., Vieill. , Temm.

Trochilus et orthorhjnchus , Lacép., cl. des oiseaux.

Trochilus , cjnanthus , phœtornis , campylopterus et lampornis ,

Swainson, Zool. Journ. , n" lo. Trochilus , ramphodon , et ornismya , Less. Bellatrix, calliphlox , polytmus, glaucis y anthracothorax , heliactin

[ radius soîis ) , hjlocli aris , hasilinna , chrysolampis, smaragdites ,

et eulampis , Boié, Isis, i83i.

CARACTÈRES ZOOLOGIQUES.

Bec : plus long que la tête , droit ou arqué , à mandibule supérieure un peu évasée à la base , arrondie en dessus et au delà des narines , s'a- mincissant en pointe. Mandibule inférieure droite ou légèrement fléchie en haut et en bas , rentrant dans la supérieure , se dilatant un peu vers la pointe , et de même longueur que la précédente.

Narines : basales , très petites , recouvertes par les plumes avancées du front , placées dans une fossette latérale , séparées l'une de l'autre par une légère aréle.

^iles : dont les rémiges sont étagées. La première est la plus longue , et ainsi de suite.

Queue : composée de dix reclrices , de longueur et de formes très va- riables.

IV INDEX GENERAL.

Tarses: minces, grêles, nus ou emplumés, jusqu'aux talons, scii- tellés , ayant devant trois doigts égaux , les deux internes un peu soudés à leur base , le pouce assez fort ; tous munis d'ongles compri- més , recourbés , crocbus et assez robustes pour les doigts.

Langue : extensible , longue, divisée au sommet en deux lanières élar- gies , légèrement spatulées , supportées par deux branches très longues de l'os hyoïde faisant l'office de ressort , tubuleuse au centre , ou formée de deux canaux cartilagineux adossés.

Patrie : l'Amérique , principalement entre les tropiques , bien que des espèces soient très avancées au sud , et d'autres au nord.

Nourriture : les insectes mous, tels qu'araignées , tipules , moucherons , fourmis et petits coléoptères , accessoirement le suc miellé des fleurs.

Plumage : celui du mâle brillant , somptueux et à reflets métallisés. Les femelles ont presque toujours la livrée terne , sale ou peu brillante. Les jeunes ressemblent aux femelles , et ne prennent que successivement la robe des mâles. Les plumes ont constamment des barbules serrées et disposées en facettes , même chez les espèces à plumage terne.

I- RACE. LES PATAGONS.

La queue allongée, profondément fourchue; le bec arrondi, long, renflé à l'extrémité, très droit.

Observ^ Le plumage est terne , brunâtre, peu éclatant. La seule espèce connue habite le sud de l'Amérique.

ESP. 1. OISEAU-MOUCHE PATAGON. ( Ornismja Irlstis. Less. Ois.-mouch. , pi 3. )

MALE. Bec long, fort, renflé; plumage vert et brillant en dessus, plus foncé sur les petites couvertures et les rectrices ; corps d'un roux-brun avec flammettes brunes.

FEMELLE. Plumagc d'un gris plus clair, mélangé de roux ; rémiges ter- minées par une tache blanche triangulaire ; dessous du corps blanc-rous- sâtre.

Patrie : le Chili.

Oiseau-mouche géant, trochilus gigas , Vieillot, Gai. du Muséum, pi. i8o , et Oiseaux-dorés, t. ill, inédit, pi. 25.

IP RACE. LES CAMPYLOPÏERES.

{ Campylopterus , Swains. )

Les ailes ont les baguettes de leurs rémiges aplaties , dilatées et coudées , ce qui donne aux pennes une disposition recourbée en sabre

INDEX GENERAL. |V

ou dolabriforme. La tète n'a point de huppe ; le bec est fort, légè- rement arqué.

§ I. LES CAMPYLOPTÈRES HIRONDELLES.

Queue très longue , profondément fourchue.

ESP. 2. OISEAU-MOUCHE HIRONDELLE. {Ornismja hirun- dinacea. Less. Ois.-moucli. , pi. 23 , et Sup. aux Col., pi. 3y. )

MALE. Tête et cou azurés ; dos , petites couvertures alaires , thorax et abdomen vert-doré ; bas-ventre blanc ; queue très fourcliue , d'un bleu d'acier brillant.

MALE , complètement adulte. Col. , Supp. , pi. 3c). Queue profondément fourchue , bleu d'indigo; tète et cou noir-bleu brillant; dos et ventre vert foncé-doré , à reflets d'acier.

Patrie : le Brésil.

TrocJdlus hirandinaceus , Gai. du Muséum.

Guainumhi tertia species , Marcgrave , Bras. 197. Mellivora avis Mexicana , Hans Sloane , Jamaïq., uo 4t > p.Sog. Colibri vert à longue queue, Edwards, t. I, p. 34, pi- 33.

Oiseau-moucbe à queue fourcliue, de Cayenne , mellistiga Cayaneii- sis , cauda bifarca , Brissou , Ornitb. , t. III, p. 726 , pi. 36, f. 9.

Oiseau-moucbe à longue queue, couleur d'acier bruni, Buff. , édit. Sounini, Ois., t. XVII, p. 208; oiseau-moucbe à longue queue, or, vert et bleu , Buffon, loco ciialo , p. 2l3 ? ?

Trochilus macrourus, Gm. Syst. nat., esp. 27. Trochdus forjicalus , Latb. , esp. 7?

Trochilus macrourus. Vieillot, Dict. d'bist. nal. , t. VU, p. 366. Oiseau-moucbe à tête bleue , Vieill., Ois. dorés, pi. 60, et Dict., t. VU, p. 366.

Sbaw, Mise, t. VII , pi. 222.

§ II. LES CAJIPYLOPTÈRES VRAIS.

Queue médriocre , égale.

ESP. 3. OISEAU-MOUCHE LATIPENNE. (Omismja latipennis , Less. Ois.-moucbes , pi. 34- )

Bec robuste, un peu recourbé , long d'un pouce; parties supérieures d'un vert-doré brillant ; parties inférieures gris de cendres. Patrie : la Guiane.

Oiseau-moucbe à larges tuyaux , Trochilus campjlopterus , L. Gm. , esp. 49.

Trochilus latipennis , Latb., esp. 33 ; Sbaw, gen. Zool., esp. 8, p. 3i8-

Trochdus cinereus , Latb. , esp. 21.

Oiseau-mouche à larges tuyaux, Buffon, édit. Sonnini, t. XVll, p. 206 ; enl. 672, f. 2.

\'J INDEX GENERAL.

Oiseau-mouche à larges tuyaux , Vieillot, Ois. dorés , pi. 21, p. 5r.

Colibri à ventre cendré, Aud., Ois. dorés , pi. 5.

Trockilus lalipennis , Vieil!., Die, t. VII, p. 365.

Trochilus campjlopterus , Valenç., Dict. se. nat., t. XXXV, p. 49^; Drapiez, Dict. class. d'iiist. nat., t. IV, p. SaS.

Trochilus lalipennis , Swains., Zool. illust., pi. i3o (mâle ), et i3i (femelle), t. III.

ESP. 4. OISEAU-MOUCHE ( CAMPYLOPTÈRE ) PAMPA.

( Ornismya pampa, Less. , Supp. aux Ois.-mouch. , pi. i5. )

MALE adulte. Corps yert-doré brillant en dessus , gris enfumé en dessous , calotte azur. Patrie : le Paraguay.

ESP. 5. OISEAU-MOUCHE ENSIPENNE.

(Campylopterus ensipennls, Swains., Lesson, Ois.-m., pi. 35 et Troc., pi. 4^-)

MALE. Bec fort , légèrement recourbé ; corps en entier d'un vert-doré brillant ; plastron bleu-violet sur la gorge.

JEUNE, pi. 47- Vert-doré en dessus ; gris sur la gorge ; un trait blanc derrière l'œil.

Patrie : l'Amérique méridionale : la Jamaïque ? la Trinité ?

Blue Sickle-%vinged humining-bird , Trochilus ensipennis , Swainson , Zool. illust, t. II, pî. 107.

ESP. 6. OISEAU-MOUCHE MODESTE.

( Ornismya simplex , Less. , Ois.-m. , pi. 33. )

MALE. Plumage sur le corps brun-verdâtre sombre peu doré ; gorge , poitrine et abdomen variés de gris foncé et vert-doré ; flancs vert foncé noirâtre ; région anale grise-blanchâtre ; rectrices brunes-violâtres.

VARIÉTÉ ALBiJVE , Colib. , Supp. , pi. 6. Corps vcrt-doré en dessus , brun en dessous ; des taches blanches sur la tête et le cou.

Patrie: le Brésil , San-Paulo.

Oiseau-mouche vert et gris, 'Trochilus cirrochloris , Vieill. , Dict. hist. nat., t. XXIII, p. 43o ; Ornith. Encyclop., t. II, p. ô6o.

Trochilus campjlostylus , Lichteiust. Cat. n. 1 1 5 ? ( similis campjrlop- teri , quoad pictorum et remigum Jormam , sed minor, cauda œqua, rec- tricibus omnibus concoloribus ).

ESP. 7. OISEAU-MOUCHE A RÉMIGES EN FAUCILLES.

( Ornismyafalcata , Less. , Ois.-m. , pi. 36. )

MALE. Bec notablement recourbé , long d'un pouce; parties supérieu- res d'un vert-noir doré ; plumes auriculaire."; d'un vert-bleu ; plastron

INDEX GENERAL. tïj

tleu-TÏolet sur la gorge ; abdomen vert-doré ; queue d'un roux-cannelle. Patrie : inconnue.

Trochilus lazulus , Vieill., Encycl., t. II, p. 557 ! ^' Ois. dorés , 1. 111, ( inédit ) , pi. r.

Sickle-win^ed humming-hird, Trochilus falcatns, Svrains., Zool illust., t. II , pi. 83.

IIP RACE. LES SERICEEUX.

( Culampis , Boié. )

Queue médiocre, égale ou échancrée, bec un peu recourbé ; formes robustes.

ESP. 8. LE GRENAT ( Trochilus auratus , Less. , Col. , pi. lo.) MALE. Plumage bleu-noir velours ; ailes vert-doré ; gorge grenat étin- celant.

Patrie : la Guiane , Cayenne.

Red hreastedhumming-bird , Edwards, gl., pi. 266, colibri à gorge carmin, Buff., édit. de Sonnini , t. XVII, p. 219. Trochilus jugularis , Less., esp. 7; Lath., esp. 12. Le Grenat , Buff., édit. Sonnini , t. XVII , p. 262. Trochilus auratus , Less., esp. 29. Trochilus venustissimus , Gm. ? Trochilus Granatinus , Lath., pi. 34- Trochilus cyaneus , Lath ?

Trochilus wolaceus et auratus, Vieill., Encycl., t. II, p. 55, (t pi. i3o , f. 2 , et pi. 129, f. 4-

Trochilus auratus,' Audehert, f. r, pi. 4 ; Dumont de Sainte-Croix, Dict. se. nat. , t. X, p. 5i ; Drapiez , Dict. classiq. d'hist. nat., t. IV, p. 3 18. Trochilus BancroJ/iii, Lath., esp. 53.

ESP. 9. OISEAU-MOUCHE DEMI-DEUIL.

( Omismya lugubris , Less. , Ois. -m. , pi. 38 (mâle) et Sg (femelle). MALE. Plumage en entier d'un noir de velours par l'aspect et la dou- ceur ; quelques reflets verts-dorés sur le dos : chez quelques ^.individus , petites couvertures vertes-dorées ; rectrices centrales vertes ; les latérales blanches , terminées de noir.

FEMELLE. Deux traits rouge-ocreux sur les côtés du cou; plumage brun sale teinté de roux ; rectrices brunes , les deux externes blanches et ter- minées de brun. Patrie : le Brésil.

Colibri brun, trochilus fuscus , Vieill. ,Dict. hist. nat., t. VII, p. 348, (1817); Encycl. Ornith., t. II, p. 532 ; et Ois. dorés, t. III, inédit, pi. 3. Trochilus niger, hlack humming-bird , Sw. , Zool. illust., pl. 82, t. II. Trochilus ater, Wied , voy. trad. franc. , t. II , p. l83. Trochilus atratus , Licht. , Cat. , p. 14, n. ii3 (1823).

VllJ INDEX GENERAL.

IV« RACE. LES RAMPHODOISS.

(^ Ramphodon , Less., Heliotryx , pars, Boié. ) Bec garni de dents fortes et serrées.

§ I. VRAIS RAMPHODONS.

Bec allongé, prismatique, droit, élargi à la base, crochu à la pointe ; queue arrondie , à rectrices un peu étagées.

ESP. lO. LE RAMPHODON TACHETÉ. (^ Ramphodon maculatum , Less., Col., pi. i.)

MALE. Bec noir et blanc ; dos vert-cuivré ; gorge noirâtre ; côtés du cou jaune buffle; ventre gris , tacheté de noir ; queue verte, pourprée et rousse en dessus , à rectrices noires en dessous , marquées roux franc.

Patrie : le Brésil , le mont Corco-Vado , près de Rio- Janeiro.

Trocldlus nœvius , Dumont, Dict. se. nat., t. X (1818), p. 55 ; Vieil- lot, Eucycl. Ornith. , t. Il, p. 548, etNouv.Dict. d'bist. uat., t. XVIII, p. 43 I j Ois. dorés, t. III , inédit, pi. 4; Temminck, pi. col. 120, f. 3j Drapiez, Dict. classiq. d'hist. nat. (iSaS), t. IV, p. 320.

Trochilus squamosus , Licbst. , Cat., n. 117, p. 14 (i823), et Musée de Berlin , 1820.

§ IL LES BECS EN SCIE.

Bec médiocre , légèrement recourbé ; queue un peu échancrée au mi- lieu , de forme deltoïdale.

ESP. 11. OISEAU-MOUCHE PÉTASOPHORE.

( Ornismja Petasophora , Less. , Ois.-m., pi. i. )

MALE. Vert ; gorge émeraude ; deux plaques bleues s'allongeant der- rière les yeux , et prenant des teintes de cuivre rouge ; poitrine bleue , ventre verdâtre; couvertures inférieures de la queue blanches; rectrices égales , vertes , teintées et rayées de bleu.

FEMELLE , TrocMUdées , pi. Sg. Corps vert-doré en dessus ; tête à plu- mes frangées de roux ; un trait blanc derrière l'œil ; dessous du corps

gris.

jEUME MALE, TrochiUdées , pi. 12. Corps vert-doré en dessus , gris clair en dessous ; un trait blanc derrière l'œil ; une ou deux plumes d'un riche violet sur la région auriculaire.

Patrie : le Brésil.

Trochilus serrirostris , Vieill., Nouv. Dict. d'hist. nat., 2* édit., t. VII ^ p. 359; Encycl, Ornith., t. II, p. 56i, esp. 52; et Ois. dorés, t. III, inédit, pi. I.

Trochilus janlinolus , Natter. M. S.

Trochilus petasojihorus , Wied , It,, trad. franc., t. lll , p. 119; Temm., pi. coloriées 2o3, f. 3.

^

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INDEX GENERAL. IX

ESP. 12. OISEAU-MOUCHE ANAIS.

( Ornismya Anais , Less. , Colib. , Supp. , pi. 3. )

MALE très adulte. Troch. , pi. 55. Corps d'un vert d'émeraude éclatant; joues et régions auriculaires d'un bleu d'azur magnifique, avec cravate bifurquée du même bleu ; devant du cou émaillé de noir ; queue ample , à rectrices larges , bleu-vert , avec un cercle noir séricéeux.

male. Colib., Supp., pi. 3. Vert-doré; devant ducou etdu tliorax azur.

MALE, variété. Troch,, pi. 56. Joues et milieu du ventre azur; cou- vertures inférieures de la queue brunes.

jEUîfE. Troch., pi. 57. Vert-doré; cravate bleue; ventre vert-doré.

Patrie : le Mexique , Table-Land ? Temiscaltipec.

Trochilus thalassinus , Swainson , Pliil. mag. , 189.7, n. 6. p. 441 , esp. 93.

Hoitzitzillin tepezcullula, Hernandez , Avium tract., p. 47 et cliap. 164.

V^ RACE. LES AVOCETTES.

Bec médiocre , denté sur les bords des mandibules , recourbé vers en haut ; queue médiocre , arrondie au bout.

ESP. 13. OISEAU-MOUCHE A BEC RECOURBÉ.

( Ornismja recurvirostris , Less. , Ois. -m. , pi. 37. )

MALE. Bec déprimé, recourbé vers en haut ? plumage vert-doré mé- tallique ; plastron émeraude sur le devant du cou ; une raie longitudinale sur l'abdomen; plumes des cuisses blanches.

JEUNE MALE. Supp. aux Ois.-m. , pi. 34. Vert-doré en dessus ; gorge émeraude ; ventre blanchâtre et grisâtre , vert-doré sur les flancs ; queue arrondie , noire , verte en dessus , à teinte d'or rouge poli en dessous.

Patrie : la Guiane , Cayenne.

Recurved-bill humming'bird , trochilus recurvirostris , Swains., Zool. illust. , pi. io5, t. II , i''^ série.

ESP. 14 OISEAU-MOUCHE AVOCETTE.

(^Ornismja avocetta, Less., Colib,, Supp. , pi. 1^.)

JEUNE. V^ert-doré en des.sus ; queue bleu indigo; gorge verte; ventre noir mat ; deux traits blancs sur les côtés du corps.

Observ. Est-ce le jeune d'une espèce distincte?

JEUNE MALE. Troch. , pi. 23. Vert-doré en dessus ; une écharpe lon- gitudinale blanc pur, traversée par une raie noire ; queue rouge.

Patrie : la Guiane, Cayenne.

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X INDEX GENERAL.

vr RACE. LES Caraïbes.

( Anthracothorax , Boié. )

Bec allongé, robuste, recourbé; queue médiocre, arrondie; devant du cou ayant un plastron. ESP. 15.— COLIBRI CYANURE ( r/-ocA//Hj w/Ww, Less., Col., pi. ii.)

MALE. Plumage en entier d'un vert-émeraude ; queue d'un bleu d'acier. JEUNE? Colib., pi. i5. Vert, une ligne verte bordée de blanc sous le corps ; queue bleu d'acier, terminée de blanc. Patrie: Porto-Rico.

(Adulte). Trochilus ■viridis , Audebert et Vieillot , Ois. dorés, pi. i5 ; Vieillot , Eucycl. Ornith., t. Il ,p. 55i, esp. lo, et Nouv. Dict. d'bist. nat., t, VII , p. 357 ; Sonnini , édit. de Bnffon, t. XVII , p. 3t5 ; Dû- ment, Dict. se. nat. ,t. X, p. 49; Drapiez, Dict. classiq. d'hist. nat., t. IV, p. 321. (Jeune): Trochilus margarkaceus , L. ? Trochilus gularis , Latb. ?

ESP. X6. COLIBRI haïtien.

( Trochilus gramineus , Less., Colib. , pi. 12 et 12 bis. )

MALE. Vert ; gorge émeraude ; poitrine et milieu du ventre noir de velours ; plumes tibiales biancbes ; queue bleu d'acier,

JEUNE , pi. 12 bis. Vert-doré en dessus; gorge noire et verte, bordée de roux ; milieu du ventre noirâtre , bordé de blanc ; flancs vert-doré ; queue violette , bordée de noir et terminée de blanc. Patrie : les Antilles , Saint-Domingue

( Adulte) : Poljihmus dominicensis , Briss. , Ornith. , t. III, p. 672. Le Hausse-col njert , Audebert, Ois. dorés, pi. 9. Trochilus gramineus , h. , gm. ; Dumont, Dict. se. nat,, t. X , p. 48; Drapiez, Dict. classiq. d'hist nat., t. IV, p. 3i8.

Trochilus pectaralis, Lath., inédit, esp. 18; Vieille t,Encycl , t. II, p. 55i. Trochilus dominicus , L. , Syst., esp. 26.

Colibri Hausse-col vert , Buff. , édit. Souuini , . XVII , p. 283. Colibri du Mexique , enl. 58o , f. 2. Le plastron violet, Vieillot, Ois. dorés, t. I, pi. 70. (Jeune): Colibri à cravate verte, Buff., édit. Sonnini, t. XVII, p. 277 ; enlum. 621 , f. r ; Audebert , Ois. dorés, t. I , pi. 10. Trochilus qularis , Lath. , inédit , esp. t6. Trochilus maculatus , L. , gm. Trochilus /î/to/zw, Lath.; Atlas du Dict. class. d'hist. naf. , pi. 28, f. 2.

ESP. 17. COLIBRI A PLASTRON NOIR. {Trochilus mango, Less., Col., pi. i3, i4 et i5.)

MALE ADULTE, pi. i3. Vcrtdoré en dessus; noir velours en dessous, et bleu azur sur les côtés ; queue pourprée, liserée de noir au sommet. JEUNE ADULTE , pi. 1 3 bïs. Blcu azur, dessous plus pur.

INDEX GENERAL. XJ

JEUNE, pi. 14. Vert-dorc eu dessus; le milieu du corps en dessous vert, bordé de blanchâtre; queue bleu d'acier, terminée de blanc. Patrie : la Jamaïque , le Brésil ?

(Adulte) : Colibri de ia Jamaïque , Briss. , Ornith. , t. III , p. 679 , et pi. 35 , f. 2.

Largest or blackest humming-bird , Hans Sloaue, Jamaïq. , t. II, p. 3o8 , pi. i5.

Le Bourdonneur de Mango , Albin, Ois., t. III , 4Ç)-

gnanumbi , Marcgrave , Bra7.ii, p. 197 ; Williigby, av., p. 167 ; JoDstoD , av. i35; Ray Synop. , 187.

Le Plastron noir, Euff. , édit. Sounini , t. XVII , p. 286 , et Encycl. , 600, f. 3 ; Audebert , Ois. dorés, t. I , pi. 7.

TrocItUus mango , L., gm. , Latb. , Dûment , Dict. se. nat. , t. X , p. 5o ; Drapiez, Dict. classiq. d'hist. nat. , t. IV, p. 3 19.

( Jeune âge) : Colibri à queue violette , Buff. , enl. 671 , f . 2 ; Au- debert, Ois. dorés, t. pi. 11.

Trochilus albus , L. , gm.

Trochilus tœnius , Vieill. , Ois. dorés , t. III , inédit , pi. 6.

ESP. 18. COLIBRI HAUSSE-COL DORÉ. ( Trochilus aurulentus, Less., Colib. , pi. 16, 17, 18 et 19.)

MALE ADULTE, pi. i6. Vcrt-doré ; gorge verte très dorée , chatoyante; thorax et abdomen noirs ; queue un peu pourprée et bleue.

PEMEI.LE, pi. 17. Vert-doré en dessus, gris-blanc en dessous; queue rouge-violet, puis bleue et terminée de blanc pur.

JEUNE FEMELLE, pi. i8. Verte en dessus, grise en dessous; queue bleue , œillée de blanc.

JEUNE MiLE , pi. 19. Un trait vert-jaune doré sur la gorge; du blanc mélangé de noir sur l'abdomen ; queue verte , pourprée , terminée de blanc.

Patrie : Porto-Rico.

(Mâle) : Trochilus aurulentus, Aud. , Ois. dorés, pi. tl; Vieillot, Encycl. , t. II , p. 555, et Nouv. Dict. d'hist. nat. , t. VII , p. 556 ; Du- mont , Dict. se. nat. , t. X , p. 49 ; Drapiez , Dict, classiq. d'hist. uat. , t. IV, p. 3 18.

(Femelle ) : Le Plastron blanc, Buff. , édit. de Sonnini , t. XVII , p. 291.

Le Colibri de Saint-Domingue , enl. 680, f. i ; Audebert, Ois. dorés, pi. i3.

Trochilus margaritaceus , L. , Lath.

Trochilus cinereus , L. ? Vieillot, Encycl. , t. II , p. 552 ? Dnmont et Drapiez , loc. cil.

ESP. 19. LE CARAÏBE.

[Trochilus holosericeus , Less., Colib., pi. ao. )

MALE ADULTE, pi. 20. Vert; gorge émeraude; thorax ceint d'azur ; abdomen noir velours.

XIJ INDEX GENERAL.

FEMELLE. Semblable au mâle ?

JEUNE. Pas de bleu sur le thorax.

Patrie : l'île Saint-Thomas , les îles de la Martinique et de Porto-Rico.

( Adulte ) : Le colibri vert et noir, Bnff. , édit. de Sonniui , t. XVII , p. 271 ; Audeberf, Ois. dorés , t. I , pi. 6.

Black helly and green humining-hird , Edwards , gl. , pi 36.

Falcinellus fenlre nigricante cauda hrevi œquali, Klein, av. n. 18.

Le Colibri du Mexique, Briss. , Ornitb., t. III, pi. 676 et pi, 35, f. 2.

Trochilus holosericeus , L. , Lath. , Vieillot, Encycl. , t. II, p. i5i ; Dumont de Sainte-Croix , Dict. se. nat. , t. X , p. 5a ; Drapiez , Dict classiq. d'hist. nat. , t. IV, p. 319.

( Jeune ) : Colibri à ventre uoir , Audebert, Ois. dorés , t. I, pi. 65 ,

p. 159.

ESP. 20. COLIBRI RUFICOL.

( Trochilus leucurus , Less. , Colib, , pi. 22. )

MALE. Vert ; une plaque d'un roux vif devant le cou ; deux traits blancs sur chaque joue; le ventre gris; queue blanche en dessous, terminée de noir.

Patrie : la Guiane hollandaise , Surinam.

The w/iite tailed humming-hird , Edw. , gl. , pi. 256. Le collier rouge, Buff., Col. 601 , f . 4 , et édit, de Sonnini , t. XVII, p. 285.

Colibri à collier rouge , Vieillot, Ois. dorés, t. III, inédit , pi. 5. Poljthmus surinamensis , Briss. , Ornitb. , t. III , p. 674. Trochilus leucurus , L. , Latb. , Vieill. , Dumont et Drapiez.

ESP. 21. COLIBRI DE PRÉVOST.

( Trochilus Prevostii , Less. , Colib. , pi. 24. )

JEUNE. Une tache longitudinale noire sur le gosier ; queue violette » bec court , presque droit ; plumes vert-doré , cerclées de roux. Patrie : l'Amérique méridionale , Surinam ? Trochilus hypophceus , Latb. , esp. 45- Trochilus strialus , gm.

VIF RACE. LES COLIBRIS BUFFON.

( Glaucis , Boié. )

Bec allongé, recourbé; queue moyenne, un peu échancrée au milieu ; point de plastron jugulaire.

ESP. 22. COLIBRI BUFFON. {Trochilus Buffoiûi, Less., Troch., pi. 5.)

Plumage vert -doré en dessus , vert-émeraude jiruineux en dessous ou glaucescent ; une teinte blonde sur la tête. Patrie : le Brésil.

INDEX GENERAL. Jtllj

ESP. 23. COLIBRI MAZEPPA.

( Trochilus Mazeppa , Less. , Trochilidées , pi. 3. )

Bec brun en dessus , jaune-orangé en dessous ; plumage vert-doré en dessus , rouge-ferrugineux en dessous. Patrie : la Guiane française.

ESP. 24. COLIBRI HIRSUTE.

( Trochilus hirsutus , Less. , Colib. , pi. ar. )

Vert-doré en dessus , roux vif en dessous ; queue rousse à la base , puis noire et œillée de blanc ; mandibules supéiieures noires , l'inférieure blancbe.

Patrie : le Brésil.

Trochilus brasiliensis , Latb. , Temmiuck, pi. col. 120, f. 2. Colibri à ventre roussâtre , Buffou.

ESP. 25. COLIBRI SIMPLE.

( Trochilus simptex , Less., Colib., pi, 23.)

Plumage vert en dessus ; gorge vineuse ; roux vif en dessous ; queue peu fourchue ou presque égale, noire, œillée de fauve; bas -ventre blanc.

Patrie : le Brésil.

Trochilus simplex , Less. , Traité d'ornith, , p. 291.

ESP. 26. COLIBRI SWAINSON.

( Trocliilus Swainsonii , Trochilidées , pi. 66. )

Vert -doré en dessus, roux -cannelle en dessous; queue allongée, égale , rousse , puis noire ; les rectrices externes œillées de blanc. Habite le Brésil.

ESP. 27. COLIBRI ARLEQUIN. ( Trochilus muldcolor, Lath. , Less. , Ois. -m. , pi. 72. )

Bec assez long , recourbé ; corps en dessus vert-doré ; joues bleues , bordées de noir ; parties inférieures rougeâtres. Patrie : inconnue.

Ohserv. M. Stokes nous écrit que l'oiseau qui a servi de type à la description de Latbam et de la figure copiée par Vieillot , était le résultat d'une falsification , et qu'on s'en est aperçu en dépeçant l'iudividu conservé au musée Britannique.

Trochilus multicolor , Latb., Synops. , sp. 22 ; Sbave, MLsc. , t. III, pi. 8r ; Audcbert et Vieillot, Ois. dorés, pi. 69, t. I, p. 90 ; Bonna- lerre , pi. encyclop., pi. i3o, f. i; Vieillot, Encycl, Ornitb. , t. H , p. 549, et Ois. dorés, t. III, inédit, pi. 2.

XIV INDEX GENERAL.

VHP RACE. LES BRINS-BLANCS.

{Phœtornis ^ Sw. , Zool. Journ. , t. III, p. 357- ]

Bec très long, très arqué; formes allongées, minces; queue à rectrices étagées, les deux internes dépassant les latérales.

ESP. 28. LE COLIBRI BRINS-BLANCS.

( Trochilus superciliosus , L. , Less. , Colib. , pi. 6 et 7. ),

MALE , pi. 6. Vert-doré en dessus , gris en dessous ; un trait gris sur l'œil; queue étagée , brunâtre, bordée de blanc, les deux brins droits allongés.

FEMELLE , pi. 7. Vert-cuivré en dessus , roux en dessous ; queue ar- rondie sans brins , à rectrices d'un vert roussâtre , terminées de noir et bordées de blanc.

Patrie : la Guiaae.

Colibri à brins blancs, Buff. , enl. 600, f. 3.

Colibri à longue queue, de Cayenne, Briss., Ornitb., t. III, p. 686.

Trochilus superciliosus , L. , Latb. ; Audebert , Ois. dorés, t. 1 , pi. 1 7 et 18; Vieillot, Encycl. Oruitb., t. II, p. 549 et pi. i34, f. 2; Dû- ment de Sainte-Croix, Dict. se. nat. , t. X , p. 46 ; Drapiez, Dict. class. d'bist. nat. , t. IV. p. 317.

ESP. 29. COLIBRI EURYNOME.

( Trochilus eurynomus , Less. , mâle , Troch. , p!. 3r. )

Tête verte , frangée de roux ; corps en dessus vert-émeraude , gris cendré en dessous ; gorge écaillée de noir. Patrie : le Brésil.

ESP. 30.— COLIBRI GUY. ( Trochilus Guy, Less., Troch., pi. 44)

Vert-doré en dessus , gris de cendre en dessous ; gorge et bas-ventre roux ; couvertures inférieures blanches ; queue bleue. Patrie : le Brésil.

ESP. 31. COLIBRI INTERMÉDIAIRE. ( Trochilus intermedius , Less., Troch., pi. 19.)

Tête roux-brunâtre ; bas du dos roux ferrugineux ; un sourcil roux et un trait blanc autour de l'œil ; menton noir mat ; ventre roux-can- nelle.

Patrie : le Brésil.

ESP. 32. COLIBRI FAUX BRINS-BLANCS.

( Trochilus Bourcieri , Less. )

MALE, Troch., pi. 18. Vert-doré en dessus, gris clair en dessous; brins

INDEX GENERAL. XV

minces, blancs; queue ample, bordée de roux; un petit trait jaunâtre à l'angle du bec. Patrie : le Brésil.

ESP. 33. COLIBRI A VESTITURE TERNE.

(Trochilits squalidus, Natt. , Less. , Colib., pi. 8.)

Vert-doré en dessus , deux traits blancs au dessus et au dessous des yeux; corps gris enfumé en dessous; rectrices brunes, terminées de blanc, les deux moyennes allongées en brins blanchâtres.

Patrie : le Brésil.

Poljrthmus brasiliensis , Briss. , Ornitli. , t. III, p. 671.

Troc/nias squalidus, Temm. , pi. col. 120, f. i ; Lesson , Manuel ,

t. II , p. 74.

ESP. 34. COLIBRI LONGUEMARE.

( Trochilus Longiiemareus , Less. )

MALE, TrocA. , pi. a. Tête brunâtre en dessus ; corps en dessus brun- roussàtre avec quelques reflets dorés; un sourcil roux vif surmonte l'œil ; une tache noire sur les oreilles ; menton noirâtre ; dessous du corps roussàtre.

JEUNE MALE, Troch. , pi. 6a. Roux en dessus, buffle en dessous.

Patrie : la Guiane.

ESP. 35. COLIBRI A VENTRE ROUX.

( Trochilus rufgaster, Less. )

MALE, Colib., pi. 9. Plumage vert-cuivré en dessus, roux vif en des- sous ; un trait blanc derrière l'œil ; queue arrondie , brune , terminée de roux; les deux fectrices moyennes allongées en brins courts. Patrie : le Brésil,

Trochilus rujigaster, Vieill. , Encycl. , t. II , p. 55i , Nouv. Dict. d'bist. nat. , t. VU , p. 357.

Le Brin-blanc , jeune âge , Audebert , Ois. dorés, t. I , pi. 19.

ESP. 36. COLIBRI DAVID.

( Trochilus Davidianus , Less. , Troch. , pi. i3. )

Vert- doré en dessus, roux vif en dessous; les régions auriculaires noires.

Patrie : la Guiane française.

IX^ RACE. LES TOPAZES.

( Poljthmus , Briss., Boié ; Lampornis , Svpains. ) Bec allongé, recourbé; deux longs brins à la queue chez le aiâie.

XVJ INDEX GENERAL.

ESP. 37. COLIBRI TOPAZE. ( Trochilus pella , Less. , Colib. , pL 2,3, 4 et 5. )

MALE ADULTE, pL 2. Rougc de rubis et orangé ; gorge topaze cha- toyante et or ; deux longs brins minces et acuminés.

VARIÉTÉ TAPiRÉE,pl. 3, Le corps couvcrt çà et déplumes blanches-

JEUNE MALE, pi. 4- La gorge et le dessus du corps Tert-émeraude; les rectrices allongées manquant.

FEMELLE , pi. 5. Verte ; gorge rouge; point de brins.

Patrie : la Guiane.

Falcinellus gutture aiiridi , Klein, Av., n, l5, p. lo8.

The long lailed huinming-hird , Edw. , gl. pi. 33.

Colibri rouge à longue queue, de Surinam, Briss. , Ornith. , t. III, p. 690 , enl. 599 , f . I et 2. ; Shaw, Mise. , pi. 5i3.

Trochilus pella, L. , Lath. , Audebert, Ois. dorés, 1. 1 , pi. 2; Vieil- lot , Encycl. , t. II , p. 554, et pi. 128, f. 5 ; Less. , Traité d'Orn., pi. 78. f. I ; Dumont de Sainte-Croix, Dict. se. nat., t. X*, p. 44; Drapiez, Dict. class. d'bist. nat. , t. IV, p. 320 , et allas , pi. 28 , f. r.

( Jeune mâle ) : Colibri violet, de Surinam , Briss. , t. III , p. 683 ; et Buff. , enl. 599, f. 2.

Trochilus aiiolaceus , L. , Lath.

Variété tapirée , Vieill. , Ois. dorés , t. III , inédit, pi. 7.

X' RACE. LES POLYTHMUS.

Bec court , droit ; les rectrices externes terminées par deux longs brins.

ESP. 38. OISEAU-MOUCHE A TÊTE NOIRE.

( Ornismja cephalalra , Less. )

MALE, Ois.-m. , pi. 17. Bec droit, jaune, noir à la pointe; plumes de la tête lâches , noires , gorge-émeraude ; dos et ventre vert-doré; queue brune , les deux rectrices externes très longues.

Patrie : la Jamaïque.

Poljthmus major, nigricans, aureo varié splendens, pinnis iiropygiilon- gissimis , Brown , Jam., p. 475-

Oiseau-mouche à tête noire et à queue fourcliue , mellisuga Jamaicen- sis atricapilla , cauda hifurca , Briss., Ornith., t. III, p. 729' ^*P- ^9-

Falcinellus cauda sepleni unciaruin , Klein , Av. , p. 108, n. 17.

Colibri à tête noire et à longue queue , Edwards , Glan. , t. I, pi. 34-

Bourdonnenr de Mango à longue queue , Albin , t. III , p. 20 , i>I. 49' f. a.

L'Oiseau - mouche à longue queue noire , Buff. , édit. de Sonnini , t. XVII, p. 2i5.

INDEX CENTRAL. xvij

Trochilus polytmus , L. , esp. 4 > Latliam , Synops. , esp. 4 ; Black capped humming-blrd , Lath., ind.

Colibri à tète noire. Vieillot, Ois. dorés, pi. 67, p. 121; trochilus l'oljtmus. Vieil)., Encycl. Ornith. , t II, p. 554 > «sp- 23.

XI« RACE. LES SAPHOS.

( Lcsbia , Less. )

Bec médiocre , presque droit ; queue à rectrices très étagées , larges , profondément fourchues.

ESP. 39. OISEAU-MOUCHE SAPHO.

( Ornismja Sapho , Less. )

MALE, Ois. -m., pi. 27, et Troch., j)l. 49- Plumage vert-doré; queue très fourchue , resplendissante d'or, de pourpre et de velours noir ; gorge émeraude.

FEMELLE ou JEUNE? Ois. -m., pi. 28. Plumagc vert-doré, sombre; ven- tre gris enfumé ; queue composée de rectrices à moitié blanches-jaunâtres et à moitié brunes-pourprées.

Patrie : le Pérou.

Trochilus Sparganurus , Shaw, gênerai Zoology, t. VIII , p. i ; Birds, l8ri, p. 291, pi. Sy, ou har-tailed humining-hird.

Omismya Sapho, Lesson, Mau. d'Ornith., t. If, p. 83.

Trochilus radiosus , Temminck, dans les galeries du Muséum.

Trochilus chrjrsuras, Cuv., Règ. an., t. !, p. 436, édit. de 1829, note n" 2.

Colibri verdor, trochilus chrysochloris, Vieill.,Ois. dorés, t. III, inéd., pi. 8.

ESP. 40. OISEAU-MOUCHE NOUNA-KOALI.

( Ornismja Nuna, Less.)

MA.LE ADULTE , Colib. , Supp. , pi. 35. Queue profondément fourchue, très étagée, à rectrices brunes , terminées de vert-bleu d'acier; corps vert- doré en dessus, blanc en dessous , mais œillé de vert.

Patrie : le Chili ? le Mexique.

Cynanihus hifurcatus , Sw., Phil. mag., 1827, n. 6, p. 44') esp. 97, avec cette phrase : vert-doré en dessus, blauc en dessous; tête brunâtre; queue assez étagée, noire, profoudémcut fourchue, les six rectrices moyennes bordées de vert à leur sommet, les deux externes blanche an bord , noires à leur base ; bec légèrement recourbé.

XX INDEX GENERAL.

Dict. d'hist. nat., t. VII, 1817, p. 366; Encycl. Ornitb., t. II, p. 566, esp. 6S.

Trocliilus superflus, Shaw, Mise, t. XIII, p. 5i7; the stripe^cheekeil, kumming-ùird, Shaw, gen. Zool., t. VIII, partie l ; Birds, pi. 4r, p. 'ài'i; Temminck, pi. coloriées 299, f. i.

XIIP RACE. LES JACOBINES.

Bec court, droit; la queue ample ou étagée.

ESP. 47. OISEAU-MOUCHE A OREILLES D'AZUR.

( Ornismja aurita , Less. )

MALE, Ois.-m., p]. 10. Bec fort, robuste; queue étagée; rectrices moyenues blanches, les latérales noires ; plumage vert en dessus , blanc de neige en dessous ; un trait noir derrière l'œil , précédant des plumes écailleuses d'un bleu d'azur.

Patrie : le Brésil.

Mellisuga cajennénsis, major, Brisson, Ornith., t. III, p. 72a. Oiseau- mouche à oreilles, Buffon, édit. Sonnini , t. XVII, p. 19g. P'iolet eared kumming-bird , Lath., Synops., t. I, p. 767, Index, esp. 36; trochilus au- riiiis. Vieillot, Ois. dorés, pi. 25 (mâle), et 26 (femelle), p. 57 etgS; Wouv. Dict. d'hist. nat., t. VII, p. 368; Encycl, Ornitb. , t. II. , p. 567; Shaw, Mise, t. XXIII, pi. 977.

ESP. 48. OISEAU-MOUCHE A OREILLES NOIRES. ( Ornismya nigrotls , Less. , Ois.-m., pi. 11. )

Plumage vert-doré en dessus, blanc tacheté de brun en dessous ; un trait noir seulement derrière chaque œil ; rectrices latérales blanches , les moyennes noires.

Patrie : la Guiane.

ESP. 49. OISEAU-MOUCHE JACOBINE.

( Ornismja mellivora , Less. )

MALE, Ois.-m., pi. 21. Tête et cou d'un bleu d'azur; dos et flancs vert-doré; un collier et le ventre d'un blanc de neige; rectrices blanches, bordées de noir.

FEMELLE, Ois.-m. , pi. 22. Corps vcrt en dessus, tacheté de brun et de blanc en dessous ; rectrices vertes , bordées de noir et de blanc.

Patrie : la Guiane , le Brésil , l'île de la Martinique.

A. The white helly /lumming-bird , Edwards, t. I , p. 35, pi. 35. MeUiiuga surinamensis , lorquata , Briss. , Ornith., t. III, p. 7l3,

INDEX GENERAL. XX]

Oiseau-mouche à collier ou la Jacobine , Buffon , édit. Sonnini, Oi- seaux , t. XVII, p. 2o3, eul. pi. 640, f. ■!.

Trochilus mel!ivorus,L. Syst. nat., esp. 65 ;Lath., Syn. ornitli., esp. 34; Vieillot, Ois. dorés, pi. %3 ; Dict. nat., t. VII, p. 36o. . B. Mellisuga Cajennensis , gutture nœvio , Briss., t. III , p 706.

Oiseau-maucbe à gorge tacbetée, Buff., enl. 276, f. 2.

Trochilus fimbrialus , Gm. esp.

Latliam, ind. sp. Sq.

Vieillot , Ois. -dorés, pi. 22 et 24 ; Dict , t. VII , p. 36o.

XIV« RACE. LES GLAUCOPES.

( Mellisuga , Briss. , JBoié. ) Bec court, droit; la queue fourchue.

ESP. 50. OISEAU-MOUCHE GLAUCOPE.

( Oniismya glaucopis , Less. )

MALE, Ois.-m., pi. 58. Bec assez long, droit, aigu; calotte bleue; corps en dessus d'un vert-doré ; parties inférieures d'un vert-émeraudin ; bas-ventre gris ; rectrices bleu d'acier.

Fr.MELi-K : Ois.-m., pi. Sg. Tout le corps simplement vert-doré en des- sus ; les parties inférieures d'un gris enfumé; rectrices bleues, œillées de blanc.

Patrie : le Brésil.

Mellisuga hrasiliensis cauda bifurca , Briss., Ornitb., l. III, p. 724 , pi. 37, f. 5.

Trochilus glaucopis , Gm.

Trochilus frontalis , Latb., esp. 60.

Vieillot, Dict., t. VII, p. 370, et t. XXni,p. 428. Encycl., pi. 36, f. 5 ; Oruitb., t. II, p. 557, ^^p. 37 ; Ois. dorés, t. III , iuédil, pi. 2.

Guainumbi major. Rai , Syn. av , n. 2.

Guainumhi secunda species , Marcgrave, Bras., p. 197.

Guainumbi secunda species Marcgravii , Willugb., Orn., p. 166.

ESP. 51. OISEAU-MOUCHE WAGLER.

{Ornismya Wagleril , Less. , Ois.-m. , pi. 78.)

Parties supérieures et antérieures d'un bleu d'azur glacé d'or; le reste du plumage d'un vert foncé sablé d'or , et teinté d'indigo scintillant ; bas-ventre d'un vert sombre séricéeux.

Patrie : le Brésil.

Trochilus saphirinus (mâle), Vieill , Ois. dorés , t. I; p. io5, pi. 57; et Ornitb. encycl., t. II, p. 570?

XXIJ INDEX GENERAL.

ESP. S2. OISEAU-MOUCHE MAUGÉ.

( Ornismja Maiigœi , Less. )

MALE, Ois.-m. , pi. 58. Plumage -veut sombre doré, et l^riîlant ea dessus comme en dessous ; poitrine , bas du cou et haut du dos d'un bleu d'acier plus ou moins intense ; bas-ventre blanchâtre; rectrices bleues.

FEMELLE, Ois.-mouches, pi. 59. Livrée plus terne, dessus du corps d'un vert-cuivré ; parties inférieures grisâtres ; rectrices moyennes vertes , les latérales bleues , les deux externes terminées de blanc.

Patrie : l'île de Porto-Rico.

TrtickiluJs Maugœus, Vieil!., Dict. liist. nat., t. VII; Encycl. Oraitb., t. II , p. 567; Audebert, Ois. dorés , pi. 87 et 38, t. I, p. 77, 79, et 80. Mellisuga surinaniensis pectore cœruleo , Briss., t. III., p. 711; Ed- wards, gl., pi. 35, f. 2. Trochilus Ourissia; Tj.yCS'p. i3.

L'Émeraude-Améthyste, Buff. , édit. Sonnini, t. XVII, p. 188; pi. enlum. 227, f. 3.

ESP. 53. OISEAU-MOUCHE VIOLET A QUEUE FOURCHUE. ( Ornismja furcata , Less. , Ois.-m. , pi. 18. )

MALE, Supp. Ois.-m., pi. 18. Bec droit ; gorge émeraude; ventre d'a- zur-pourpré; dos vert-doré avec une ceinture azur; queue fourchue, bleu d'acier.

Patrie : la Guiane , l'île de la Jamaïque.

Mellivora avis maxima, Hans Sloane, it. Jam., p.Sog; melUsuga Ja- maicensis, 'violacea., cauda biJurca,'BTissoii, Ornith., t. III, p. 728 et 782, esp. i8 et 20, pi. 37, f. 6.

L'Oiseau-mouche à queue fourchue, Bnff., pi. enl. Sgyjf. 2. Trochilus furcatus, Gm., esp. 26; Latham, Syn., esp. 8; Vieillot, Ois. dorés, pi. 34» Encycl. Ornitb., t. Il, p. 572, esp. 87.

ESP. 54. OISEAU-MOUCHE ÉRIPHILE.

( Ornismja Eriphile, Less. , Col. , Supp. , pi. 25. )

Bec noir ; tout le dessus du corps , depuis le front jusqu'au croupion, d'un vert-doré brillant ; la gorge et le devant du cou recouverts par une plaque émeraude ; la poitrine, l'abdomen et les flancs azur, queue four- chue , bleu d'acier.

Patrie : le Brésil.

ESP. 55. OISEAU-MOUCHE A CALOTTE D'AZUR.

( Ornismja cyanocephala , Less. , Colib. , Supp. , pi. 17 et 18. )

MALE ADULTE, Colib., Supp., pi. 17. Corps vert-doré en dessus , blanc en dessous ; calotte azur.

JEUNE, Colib. , Supp. , pi. 18. Bec noir, robuste et peu reuflé ; ca- lotte d'un bleu azuré peu décidé recouvrant l'occiput ; manteau, dos,

INDEX GENERAL. XXllj

petites couvertures des ailes d'un vert-doré brillant ; milieu du dos, crou- pion d'un vert-grisâtre ; rémiges l)runes ainsi que les rectriccs ; gorge , devant du cou d'un blanc pur, ainsi que la poitrine et le ventre, dont les côtés sont mélangés de gris- vert ; couvertures inférieures de la queue grises.

Patrie: le Brésil.

Trochilus qnadricolor , Vieillot, Encycl., t. II, p. 578; Ois. dorés, t. Ill, iuedit, pi. 18.

ESP. 56. OISEAU-MOUCHE SWAINSON.

(^Ornismja Swainsonii , Less. , Ois.-m. , pi. 70.)

Bec brun et blanc ; corps vert-doré en dessus ; gorge et devant du cou vert-émeraude; poitrine, au milieu , d'un noir de velours; bas-ventre verdàtre ; région anale blancbe ; rectrices bleu indigo.

Patrie : le Brésil.

Trochilus elegans, Audebert, Ois. dorés, t. I, pi. i4 ; Vieillot, Nouv. Dict., t. Vil, p. 35i ; et Encycl., t. II, p. 556, esp. 3i.

Colibri baussc-col à qrieue fourchue, Dumont , Dict, se. nat; et Dra- piez , Dict. classiq. , t. IV.

ESP. 57. OISEAU-MOUCHE PARVULE.

( Ornismya Canicctii , Less. )

Mii.t,n, presque adulte , Colib. , Supp., pi. 3y. Corps vert-doré bleuâtre en dessus; gorge bleu-émeraude ; poitrine et ventre vert-bleuâtre; rectri- ces brun-bleuâtre, terminées de blanc.

JEUNE, Colib., Supp., pi. 38. Vert-doré très brillant en dessus, gris- cendré en dessous; des écailles d'un vert teinté de bleu sur le cou en devant et chatoyantes.

Patrie : le Brésil.

XV" RACE. LES LUCIFERS.

Bec allongé , recourbé , mince ; queue fourchue ; un plastron améthyste ou bleu d'acier sur le thorax.

ESP. 58. OISEAU-MOUCHE BARBE-BLEUE.

{Ornîsmya cyanopogon , Less. , Ois.-m., pi. 5, et Colib., Supp., pi. 9 et 10.)

MALE, pi. 5. Bec long , grêle, recourbé; corps vert-doré en dessus , gris-blanc en dessous; rectrices brunes, terminées en pointe; cravate d'acier bruni ou pourpré.

XXIV INDEX GENERAL.

FEMELLE. GHse sur le devant du corps ; la gorge d'un gris-blanc ; le plumage vert-doré peu brillant sur le dos ; les parties inférieures d'un gris-blaiichâtre ; la queue arrondie , verte et un peu dorée, terminée de blanc en dessus et brunâtre en dessous.

JEUNE ADULTE , Colib, , Supp. , pi. 9. Vert-doré en dessus ; plastron bleu irisé ; corps roussâtre, verdâtre en dessous.

JEUNE, Colib. , Supp. , pi. 10. Vert-doré éclatant en dessus , jaunâtre en dessous ; quelques écailles purpurines sur la gorge.

Patrie : le Mexique , le mont Temiscaltipec.

Cjrnanthus lucifer, Swains. , Philos, mag., 1827, n. 6, p. 442, esp.99.

ESP. 59. OISEAU-MOUCHE VESPER.

( Ornismya Vesper, Less. )

MALE, Ois.-m., pi. 19. Bec très long, recourbé ; gorge d'un bleu d'a- cier étincelant ; plumage d'un vert-gris peu éclatant ; croupion marron ; un point blanc devant l'œil ; poitrine et ventre d'un gris clair passant au blancbàtre.

FEMELLE, Troch., pi. 6. Corps vert-doré en dessus, gris enfumé en dessous ; deux taches blanches derrière les yeux ; gorge blanc pur.

MALE,yew«e âge, Troch., pi. 48. Vert-doré en dessus ; croupion roux vif; quelques écailles améthyste sur la gorge.

Patrie: le Mexique.

ESP. 60. OISEAU-MOUCHE ZÉMÈS. ( Ornismya Dupontii , Less. , Colib. , Supp. , pi. i. )

Vert-doré ; gorge bleu saphir chatoyant en violet ; queue étagée ; rec- trices externes spatulées , rayées de rouge bronzé , de fauve vif, de blanc et de brun.

Patrie : le Mexique.

XVr RACE. LES PLATURES.

( Platurus , Less. )

La queue est composée de rectrices acuminées , les deux exter- nes à tiges sans barbes , et terminées par des palettes ovalaires.

ESP. 61. OISEAU -MOUCHE A RAQUETTES.

( Ornismya plalura , Less. )

MALE ADULTE, Oïs.-m. , pi. 4o. Bcc court , pointu , peu renflé: plu-

INDEX GENERAL. XXV

mage en entier d'un vert-doré sombre ; plastron émeraude sur la gorge; abdomen brun-noir; région anale gris-blanc.

JEUNE , Colib., Supp., pi. 3 1 . Vert-doré en dessus ; thorax et ventre gris- roux; deux moustaches blanc pur; un trait noir devant le cou; queue arrondie , terminée de noir ; les rectrices externes œillées de gris. Patrie: la Guiane.

Oiseau-moucbe à raquettes, Buffon , édit. Sonnini, t. XVII, p. 177; Journal de physique, juin 1777, p. 466. TiochUus longicaudus , L., Gm., esp. 60. Trochilus platurus , Lath., esp. 55.

Oiseau-moncbe à raquettes , Vieillot , Ois. dorés , pi. Sa , t. I, p. (jS.

Trochilus platurus , Vieill. , Dict. bist. nat. , t. VII , p. 370; Encycl.

Orn.. t. II, p. 569, esp. 77; Drapiez, Dict. clas. d'bist. nat., t. IV, p. 327.

ESP. 62. OISEAU-MOUCHE A RAQUETTES EMPENNÉ.

(Ornismja Underwoodii, Less. )

MALE. Troch. , pi. 37. Raquettes oblongues , allongées , pâtes blau- ciies , velues.

Patiie : ( de la rare et belle collection de M. Leadbiter).

XVIP RACE. LES EMERAUDES.

( Basiltnna , Boié. )

Bec allongé , droit ; la queue arrondie , médiocre ; le plumage vert-émeraude en dessus comme en dessous, ou seulement mélangé de blanc.

ESP. 63. OISEAU-MOUCHE A COU ET VENTRE BLANCS.

( Ornismya alblrostris , Less. )

MALE, Ois.-m. ,pl. 78. Bec légèrement recourbé, noir et blanc, long de 10 lignes; corps en dessus vert-doré; parties antérieures blanches; une ceinture verte traversant la poitrine; bas-ventre grisâtre; rectrices brunes à reflets bleuâtres , les deux moyennes vertes-cuivrées. iPatrie : la Guiane.

Trochilus leucogaster, Gm.

Oiseau-moucbe à ventre blanc , deCayenne, mellisuga Cajennensis Briss. , t. III.

L'Oiseau-mouclie à gorge et ventre blancs, Audebert , Ois. dorés t. I, p. 8(5, pi. 43; Vieillot, Encycl., t. II , p. 564 ; Dict. , t. VU, p. 35y Trochilus mellisugus , Laib. , esp. 40 ; Encycl. , 276, L. 3.

ESP. 64. OISEAU-MOUCHE A GORGE BLANCHE.

( Ornismya albicollis , Less. )

M^LE , Ois-m. , pi. f)3. Bec long de 9 lignes , fort, infléchi , noir et

d

XXVJ INDEX GENERAL.

blanc; parties supérieures d'un riche vert-doré, ainsi que les côtés du cou , la poitrine et les flancs ; devant de la gorge et milieu de l'abdo- men d'un blanc de neige ; rectrices moyennes vertes , les latérales bleues ocellées de blanc.

Patrie : le Brésil , Saint-Paul.

Trochilus alhicollis , Vieil]., Dict. hist. nat. , t. XXIII, p. 426; et Oiseaux dorés , t. III, pi, 6; Temm., pi. col. 2o3, f. 2 ; Vieillot, Edc. Oruitli., t. II, p. 558; Licbteinst. , Cat. , p. i3,n. 112.

ESP. 65. OISEAU-MOUCHE A VENTRE BLANC.

( Ornismja albiventris , Less. )

MALE, Ois.-m. , pi. 76. Bec long de 9 lignes, noir et blanc; corps vert-cuivré en dessus ; plus rouge sur la tête et le croupion ; devant du cou vert pur ; abdomen et couvertures inférieures d'un blanc pur; rec- trices brunes , les deux moyennes vert-doré : toutes terminées de gris.

LE MÊME, complètement adulte , TrocA. , pi. 32. V ert-émeraude en des- sus; ventre blanc pur ; queue bleu d'acier.

Patrie : la Guiane.

Trochilus thaumatias , L. Latb. , enl. 600. , f. i. Trochilus leucogaster, Lath. , esp. 46. Mellisuga Cayennensis , 'ventre alho , Briss. , enl. 672 , f. l.

ESP. 66. OISEAU-MOUCHE A PETIT BEC.

( Ornismya brevirostvis , Less. )

MALE , Ois.-m. , pi. 77. Bec long de 6 lignes, blanc et noir , grêle ; corps vert-doré en dessus; tête verte-cuivrée; parties inférieures d'un blanc pur; une ceinture verte sur le ventre ; région anale et couvertures inférieures blanches , légèrement teintes de gris.

Patrie : la Guiane.

ESP. 67. OISEAU-MOUCHE A TÊTE GRISE. ( Ornismya tephrocephalon , Less. , Ois.-m. , pi. 70. )

Tête vert-pâle tirant sur le gris-cendré ; dos vert-cuivré ; parties infé- rieures d'un vert-doré peu brillant; région anale et couvertures infé- rieures d'un blanc pur ; rectrices d'un vert-doré en dessus , d'un brun foncé en dessous.

Pairie : le Brésil.

Trochilus tephrocephalus , Vieill. , Dict., t XXIIl , p. 43o : Encycl. Ornith. , t. II , p. 56o ; Ois. dorés , t. III , inédit, pi. 1 1.

ESP. 68. OISEAU-MOUCHE TOUT VERT.

( Ornismya 'viridissima , Less. )

MALE, Ois.-m., pi. 75. Bec long de 10 lignes, noir et jaunâtre; par-

INDEX GENERAL. XXVIJ

lies supérieures d'un vert-doré ; croupion d'un vert-cuivré ; gorge et poi- trine d'un vert mélangé de blanc ; ventre et région anale d'un brun- gris ; rectrices vert-doré en dessus , bleues en dessous , œillées de blanc.

MALE , avec un got'tre , Troch. , pi. 7. Un goitre garni de plumes en rosettes sur le cou.

Patrie : le Brésil.

Trocliilus 'viridissitnus , Vieillot; Audebert , Ois. dores , pi. 42, t. I, p. 84 ; Vieillot, Encycl. Ornith. , t. Il , p. 572.

ESP. 69. OIS.-MOUCHE A QUEUE VERTE ET BLANCHE.

( Ornismya viridis , Less. )

Mâle , Ois.-m. , pi. 60. Bec long , légèrement recourbé , brun clair et blanc ; tête brune-verdàtre ; corps en dessus vert-doré ; parties inférieu- res d'un vert clair glacé , mélangé de gris ou de vert à reflets cuivreux ; réi;ion anale grise-cendrée ; queue verte et blanche.

JEUNE ADULTE, Tfoc/i. , pi. 33. Vert glaucescent émeraudé ; queue vert franc et brillant.

TRÈS JEUNE, Troch., pi. 54. Vert-doré en dessus , roux vif en dessous ; écailles vertes sur la gorge ; queue bieuâlre , terminée de blanc.

Patrie : l'île de la Trinité , la Guiane.

Trochilus 'viiidis, Vieill , Ois. dorés, pi. 4i> t- 1. p. 83; Nouv. Dict. liist. nat. , 2^ édit. , t. VII , p. 354 ; Encj'cl. Oriiitb. , t II , p. 55^, esp. 38.

ESP. 70. OISEAU-MOUCHE A VENTRE GRIS.

( Ornismya minima , Less., Ois.-m., pi. 79 (mâle).

Corps en dessous d'un blanc sale, vert-doré en dessus ; rectrices moyen- nes vertes , les latérales blanches à leur extrémité. Patrie : l'île de Saint-Domingue.

Gouamhuch , Tlievet, Sing. de la France aniarctique, p. 94. Trochilus niger, L. Gm.

Oiseau-monche de Saint-Domingue, Biiss., Ornith., t. III, p. 702, pi. 36, f. 8.

Oiseau-mouche à ventre gris, Vieill. , Ois. dorés, pi. 53, t. I,p. 99.

XVIIF RACE. LES x\MAZILIS.

Bec dfoit , médiocre , rougeàtre ; plumage vert en dessus, blanc avec du ferrugineux ou du pourpré violet.

ESP. 71. OISEAU-MOUCHE AMAZILI.

( Ornismya Amazili , Less. )

MALE, Ois.-m., pi. la. Bec court, assez robuste; poitrine Iijeu éme-

XXVllJ INDEX GENERAL.

raude; corps vert-doré en dessus; ventre roux , queue égale, couleur de cannelle.

JEUNE iMALE, Ols.-m. , pi. i3. Poitriue gris-bleuâtrc ; ventre blanchâ- tre; queue verte et roussâtre,

Patrie : le Pérou.

Orthorhynchus Amazili, Lesson , Zoologie de la Coquille, pi. Si, f. 3 ; Manuel d'Ornitli. , t. II, p. 8i.

ESP. 7a. OISEAU- MOUCHE ÉRYTHRONOTE.

( Ornismra erjîlironotos , Less. )

MALE, Ois.-m.,pl. 6i. Bec noir et blanc, droit, assez robuste; plu- mage en entier d'un vert d'émeraude chatoyant ; croupion cuivré ; région anale blanche ; rectrices bleu indigo.

Patrie : le Brésil ?

Obseiv. Le Çynanthus latirostris de Swainson, PLilosoph. mag., n. 6 , 1827, p. 441 7 esp. 96 , doit se placer près de cette espèce. Voici la phrase : vert , vert- bleuâtre en dessous; menton et thorax d'un bleu de saphir; queue médiocre, très fourchue , d'un bleu-noir; base du bec déprimée, rouge.

Table-Land, au Mexique.

ESP. 73. OISEAU-MOUCHE ARSINOÉ.

( Ornismja Arsinoë , Less. )

MALE ADULTE , Col. , Supp. , pi. 28. Bcc uoir; tête, cou et menton vert- doré ; dos vert-cuivré rouge ; croupion violet ; ailes ferrugineuses dans leur milieu ; gorge , devant et côtés du cou , thorax et haut du ventre d'un vert-émeraude très chatoyant ; ventre et flancs gris ; région anale blanche ; couvertures inférieures rousses et blanches ; queue un peu four- chue , violet-pourpré.

JEUNE AGE, Col. , Supp. , pi. 29. Bcc rougcâtrc , tête , cou , dos , épaules et croupion vert-doré ; ailes brun-pourpré uniforme; gorge et devant du cou vert-émeraude ; thorax vert-doré ; ventre brunâtre ; couvertures in- férieures roux-cannelle ; queue marron à reflets cuivrés.

Patrie : le Mexique , la Californie ?

ESP. 74. OISAU-MOUCHE DUMÉRIL.

( Ornismya Dumerilii , Less. )

MALE ADULTE , Colib., Supp., pi, 36. Corps gris , glacé de vert-doré en dessus; bec jaune vif à pointe noire; gorge blanche, œillée de vert-éme- raude ; dessous du corps roux-cannelle ; une large tache blanche sur le bas du cou et le haut de la poitrine.

Patrie : le Chili ?

INDEX GENERAL. XXlX

XIX« RACE. LES SÉPHANIODES.

Bec droit , mince ; tête huppée ; queue aiTondie ; dessous du corps à écailles arrondies; tête violette ou .saphirine.

ESP. 75. OISEAU-MOUCHE A COURONNE VIOLETTE.

( Ornismya sephaniodes , Less., Ois.-m., pi. i4, et Col., Supp., pi. 5. )

MALE , pi. i4- Bec droit , assez loug ; calotte saphir tirant sur le beau- violet; parties supérieures -vertes-dori'es ; gorge et devant du cou blanc, ocellés de vert-doré ; ventre blanc-roux ; queue arrondie, verdàtre.

FEMELLE, Col., Supp., pi. 5. Vcrt-doré en dessus; tète vert-brun; dessous du corps gris ; plumes de la gorge ocellées ; queue vert-doré , terminée de blanc.

Patrie : le Chili. ( On en connaît ime variété du Brésil ).

OrChorhynchus sep/ianiodes , Lcss., Zool. de la Coquille, pi. 3r, f. 2; Manuel d'Orn , t. II , j). 80.

Oiseati-moiiclie Jules Verreaux, Vieill., Ois-doréi>, t. III, iuéd., jjI. 25; et Encycl. , t. II, p. 532.

Mellisuga Kingii , Zool. journ., t. III, p. 432 (en note), avec cette diaguuse: M. suprà melallicè ■viritlLs, infr'a alha firidi variegata ; l'ertice splendidè ruhro; rectricibus acutninatis . Habite le port Gallaut, au détroit de Magellau.

ESP. 76. OISEAU-MOUCHE DE STOKES.

( Ornismya Stokesii , King. )

MALE ADULTE, Trocli., pi. 5o. Huppc blcu célestc ; corps vert-doré en dessus, blanc ponctué d'émeraude en dessous; rectrices vertes e! blanches. Patrie : l'île de Juan Fernandez.

Trochilus galeritus , Molina , Chili?

Trochilus Stokesii , cap. King , mus. de Londres.

XX" RACE. LES HUPPES.

( Smaragdites , Boié , pars. )

Bec très court, droit ; une huppe terminée par une large plume effilée, bleue ou verte geramacée.

ESP. 77. OIS.-MOUCH. DELALANDE ou LE PLUMET BLEU.

( Ornismja Delalandi , Less., Ois.-m., pi. 23 et i!\; CoHb., Supp., pi. 19; et Troch., pi. 4'. )

MALE, pi. 23 , et Troch., pi. 4 1. Huppe mélangée de vert et de bleu ;

XXX INDEX GENERAL.

une tache blanche derrière l'œil ; corps yert en dessus , azuré en dessous ; queue brune à rectrices œillées de blanc.

FEMELLE, pi. 2^. Saus liuppc , corps vcrt en dessus, gris-cendré en dessous.

JEUNE , Col. , Supp., pi. 19. Bec court , noir ; tête sans huppe; corps vert-doré en dessus , gris-cendré en dessous , avec des écailles azur sur la ligne médiane; queue terminée de blanc.

Patrie : le Brésil.

Trochilus Delalancli , Vieillot, Dict. hist. nat. , t. XXIII, p. 427, pi. G. 36, f. 3 (1818); Encycl. Oruitb., t. II, p. 558, esp. 4r ; Ois. dorés, t. III , inédit, pi. 7.

Temminck, pi. col. 18, f. i et 2.

Valenç., Dicl. se. nat., t. XXXV, p. 492.

Drapiez, Dict. class, d'bis. nat, t. IV, p. 322.

Less. , Man. d'Ornith. , t. II , p. 76.

Le Jeune , trochilus versicolor , Vieillot, Nouv. Dict. d'List. nat., t. XXIII, p. 43o; et Ois. dorés, t. III , inédit, pi. 12.

ESP. 78. OISEAU-MOUCHE DE LODDIGES.

( Ornismya Loddigesii , Less. )

Huppe azur ; dos vert-doré ; dessous du corps gris-cendré ; une raie longitudinale noire ; queue bleue œillée de blanc ; un point neigeux der- rière l'œil.

Patrie : le Brésil , San Paulo.

Trochilus Loddigesii , Gould , Collect. de M. Loddiges.

ESP. 79. OISEAU-MOUCHE HUPPÉ.

( Ornismya crlstata , Less. )

MALE, Ois.-m., pi. 3r, Bec grêle, droit, court; plumage gris fuligi- neux et séricéeux , peu teinté de vert-doré; huppe pointue, écailleuse, verte-émeraudine.

FEMELLE , Ois.-m. , pi. Sa. Corps vert-doré en dessus ; les parties infé- rieures grises enfumées ; point de huppe.

Patrie: les îles de la Trinité et de la Martinique.

Var. a, pi. 3i et 32. Le Colibry, Rochefort, Hist. des Antill., i658, p. 160. Son nid, TrocL. , pi. 3o.

Petit Colibri , Dutertre , His. Ant. , t. II , p. 262. Colibri, Feuillée, Observ., 1714, p. 4x3. The crested humming-hird , Edwards , t. I , pi, 37. Colibri , Labat , Voy. aus. îles d'Amériq., 1722, t. IV, p. 14. Mellisuga cristata , Klein, Av., n. 4 , p. 106. Mellisiiga cristata, Briss., Ornitb., t. III, p. 7x4» pi- ^7, f. 2. Trochilus cristatus , L. Gm., esp. 18 ; Latham, esp. 56. Vieillot , Ois. dorés, pi. 47 (mâle) et 48 (femelle) ; Dict. d'List ual., t. VU , p. 365, pi. B 19, f. 3.

INDEX GENERAL. XXXJ

Valenç., Die. se. nat., t. XXXV, p. 490.

Black twchilus or humming-bird , Bancrofb , Guiana, Lond. 176(1, p. iCfi.

Colibri liuppé , mellisuga cristala , Fermin , Suriuam , Amsterdam , 1765, p. 70 ?

Oiseau-moucbe huppé, Buff., édit. Sonnini, Ois., t. XVII, p. 173 , cnl. 227, f. I. Var. B, Trocli., pi. 4- Taille un peu plus forte; bnppe azurée.

Trochilus exilis , LatL., csp. 32.

Oise^iu-moucbe à huppe bleue.

Trochilus puniceus , Gin., esp. 59; trochilus pileatus , hath., e^it. 57.

Vieillot, Ois. dores, pi. 63 ; Dict. d'bist. nat. , t. VU , p. 365.

Valenç., Dict. te. nat., t. XXXV, p. 49"- Patrie : l'île de Saint-Domingue.

XXP RACE. LES QUEUES-ETROITES.

[Heliactin, Boié; Cynanthus , pars., Swain., Zool. Journ. , t. III ,

p. 357.)

Bec très court; queue composée de rectrices longues, minces, pointues, étajiées.

ESP. 80. OISEAU-MOUCHE AUX HUPPES D'OR.

( Ornismya clirysolopha , Less. )

MALE ADULTE, pi. 7. Bcc droit , grêle ; fronl émeraudc ; camail azur, se terminant en pointe devant le cou; deux huppes dorées, aplaties, latérale? , divergentes ; dessous du corps d'un blanc pur, le dessus vert- doré ; queue étagée , terminée en pointe , à rectrices blanches , bordées de brun.

FEMELLE, Colib., Supp. , pi. 32. Corps vert-doré en dessus; joues bru- nâtres ; gorge roussàtre ; thorax blanc pur ; ventre et flancs bruns ; queue étagée.

JEUNE MALE , pi. 8. Point de huppe; livrée terne ; rectrices moyennes blanches.

Patrie : le Brésil.

Trochilus cornutus , prince de Wied, Voy. au Brésil, trad. franc., t. III, p. 118.

Trochilus bilophus , Temra., pi. coloriées 18 , f. 3.

Oiseau-moucbe Duc , trochilus dilophus. Vieillot , Encycl. Ornitb. , t. II, p. 573 ; Ois. dorés, t. III, inédit, pi. 16 ; Less., Man. d'Ornitb., t. II , p. 76.

(Femelle): Trochilus Dufrcsnii , Vieillot, Ois. dorés , t. III , inédit , pi. 25.

(Jeune) : Trochilus Pretrii , Vieillot, Ois. dorés, t. III, inédit, pi. 25.

XXXIJ INDEX GENERAL.

ESP. 8i: OISEAU-MOUCHE LANGSDOREF.

( Ornismya Langsdorffd , Less. , Ois .-m., pL 2G , Colib. , Supp., pi. i^ , et Troch., pi. 35. )

MALE, pi. 26. Bec droit, giêie ; parties supérieures d'ua vert- doré brillant ; plastron émeraude sur le devant du cou ; écharpe orangée sur le thorax ; ventre brun-violacé ; région anale d'un blanc de neige ; rectrices effilées , les moyennes bleaes,les extérieures blanches.

JEUNE MALE, Colib., Supp. , pi, i6. Vcrt-doré en dessus, croupion tra- verse par une raie blanche ; menton , thorax et milieu du ventre noirs ; devant du cou œillé de vert ; flancs blancs ; rectrices étroites , presque égales.

LE MÊME , Troch. , pi, 35. Gorge émeraude ; thorax rouge bronzé; ven- tre blanc ; queue œillée de blanc.

FEMELLE, Trocfi. , pi. 6o. Vcrt-doré; thorax et gorge blanc, piqueté de vert-doré ; rectrices presque égales , minces, les deux externes œillées de blanc.

Patrie ; le Brésil,

Trochilus Langsdorjfli, Vieillot, Encycl., t. 11 , p. 574, et Ois. dorés, t. m, inédit, pi, 20. Temminck, pi. col. 66, f. i. Valenç., Dict. se. nat. , t. XXXV, p. 493. Lesson, Man. d'oraitL. , t. II , p. 77.

ESP. 82. OISEAU-MOUCHE A QUEUE SINGULIÈRE.

( Ornismya heteropjgia , Less. , Ois.-m. pi. i5. )

Bec grêle , légèrement recourbé ; cravate améthyste et bleu d'acier ; plumage du corps en dessus vert-doré; collier blanc bordé de jaune en dessous ; dix rectrices , comme aux autres espèces, dont six grandes.

Patrie : l'île de la Trinité.

Trochilus enicurus , Vieill. , Nour. Dict. d'hist. nat., t. XXIII, p. 429 (1818) , et Encycl. Ornitb. , t. II , p. 060 , et Ois. dorés , t. III ,inéd., pi. 10 ; Temminck, pi. col. 66, f. 3.

ESP. 83. OISEAU-MOUCHE CORA.

( Ornismja Cora , Less. )

MALE, Ois.-m., pi. 6. Bec court, grêle; parties supérieures vertes- dorées; gorge améthyste; parties inférieures blanches ; rectrices étagées , brunes, terminées de blanc, les deux moyennes longues , brunes, blan- ches , et terminées de brun.

LE MÊME , très adulle , Troch. , pi, 39. Rectrices brunes , les moyennes blanches , terminées de brun.

LE MÊME , jeune , Troch. , pi. ^o. Toutes les rectrices brunes ; dessous du corps gris clair ; quelques écailles améthyste sur la gorge.

FEMELLE (non figurée ). Verte; dessous roux vif; queue brune termi- née de blanc , courte.

Patrie : le Pérou.

INDEX GENERAL. XXXllj

XXIP RACE. LES RUBIS.

( Calliphlox , Boié. )

Bec court, droit ; une plaque améthyste ou rubis sur la gorge ; queue médiocre.

F" TRIBU. LES AMÉTHYSTES.

Gorge rouge améthyste.

ESP. 84. OISEAU-MOUCHE AMÉTHYSTE.

(Omismjra amethptina , Less. , Ois.-m. , pi. 47» et Troch. elColib. , Supp,, pi. 20 , ai et 22. )

MALE , Ois.-m. , pi. 47- Bec gréle , droit , mince ; corps brun-doré en dessus ; gorge améthyste; parties inférieures grises.

FEMELLE , Troch. , pi. 52. Gorgc , poitrine et flancs gris ; région anale blanchâtre.

MALE, presque adulte , Colib., Supp. , pi. 20. Vert-doré en dessus; front gris; une raie blanche sur le dos ; écailles améthystes se formant au de- vant du cou ; poitrine et ventre gris.

MALE, très jeune, Colib., Supp., pi. 21. Vert-doré en dessus; joues bru- nâtres; gorge grisâtre ; thorax brun ; ventre roux cannelle.

MALE , jeune , Colib. , Supp., pi. 22. Vert-doré brillant en dessus; gorge brune ; quelques écailles chatoyantes et améthystes çà et là; dessous du corps gris-brun enfumé.

Patrie ; le Brésil.

Tiochilus ameihjstiiius , L. , esp. 54; Lath. , esp. 62; Vieil!., Dict. , t. VIT, p. 358 , pi. B, 19, f. r ; Ois. dorés, t. I, p. ii5; Encycl. Orn., t. II , p. 56i ; Ois. dorés , t. Ill , pi. 17, f. i; et le très jeune sons le nom de Minule , trochilus minulus , pi. 17, f. 2.

Ois.-mouclie Améthyste, Buff., eal. 672, f. r, sons le nom d'Oiseau- mouche à queue fourchue, de Cayenne , édit. Sonnini, t. XVII, p. 160.

ESP. 85. OISEAU-MOUCHE PETIT AMÉTHYSTE.

( Orniswja amethjstoides , Less. )

MALE ADULTE, T/ocÀ., pi. 2 5. Corps vcrt-doré en dessus; gorge amé- '*

thyste ioduré ; collier gris clair; thorax gris ; queue médiocrement four- chue.

MALE, prenant sa livrée d'adulte , Troeh., pi. 26. Croupion traversé par une éch^rpe blanche; de vaut du cou gris clair.

JEUNE AGE , Troch. , pi. 27. Gorgc et devant du cou blancs , picotés ventre roux-cannelle.

Nid et œufs de l'Améthyste, Troch. , pi. 3o.

Patrie : le Brésil.

Trochilus ruficaudus , Vieill. , Eucycl. , t. II , p. SyS ; et Ois. dorés ,

t. m, pi. 17 , f. 3?.?

XXXIV INDEX GENERAL.

ESP. 86. OIS.-MOUCH. AMÉTHYSTE A QUEUE ÉGALE.

( Ornismja orthura , Less. )

MALE, presque adulte, Troch. , pi. 28. Vert-doré en dessus; cravate •violette; queue égale, large , œillée de blanc.

JEUNE AGE , Troch., Y)\. 29. Un point blanc derrière l'œil ; govge blan- châtre avec des points bruns.

Patrie : la Guiane.

ESP. 87. AMÉTHYSTE DU MEXIQUE.

( Ornismja montana, Less. , Troch. , pi. 63. )

MALE. Vert-doré; gorge améthyste; queue cunéiforme, à rectrices mu- cronées.

JEUNE , pi. 64- Vert-doré; gorge piquetée. Patrie : le Mexique.

ESP. 88. OISEAU-MOUCHE TRICOLORE. (^Ornismya tricolor, Less., Colib., Supp., pi. i4' )

Bec noir ; dos et dessus du corps vert-doré ; gorge et haut du cou en devant rubis; milieu du cou blanc; thorax et ventre gris; flancs gris , teintés de vert ; couvertures inférieures de la queue gris flammé de brun ; queue verte en dessus ; les rectrices externes brunes, et acu- minées a leur sommet.

Patrie : le Mexique.

Trochilus platycercus , Swainson , Pbilosop. mag., n 6, 1827, p. 44r, esp. 95 , avec cette phrase : vert, dessous du corps blanchâtre; menton et thorax rouge améthyste ; queue arrondie , les quatre rectrices du mi- lieu larges , et leur sommet obtusément pointu.

ir TRIBU. LES RUBIS. Gorge rubis; corps vert-doré en dessus.

ESP. 89 OISEAU-MOUCHE PETIT RUBIS.

( Ornismja colubris , Less. )

MALE, Ois.-m., pi. 4^. Queue peu fourchue, composée de rectrices grêles ; gorge couleur de rubis très brillante ; plumage vert-doré en des- sus et blanc-grisâtre en dessous.

LE MÊME, mâle très adulte, Troch., pi. i, sur un mimosa,

JEUNE MALE, Ois.-m. , pi. 4^ l>is. Plastron rubis de la gorge réduit à des points dorés isolés ; les rémiges brunes , œiljées de blanc.

Patrie : les Florides , la Caroline et les États-Unis.

The humming-hird , Catesby, Car , t. I , p. fi5.

The red throated humming-hird , Edwards, Hist. , pi. 38.

4

INDEX GENERAL. XXXV

Mellisuga pectore rubro, Klein, Av.

Tcmineio n/irescente gutture Jlammeo, Petivert , Gaz., pi. 3, f. 8.

Mellisuga CaroUnensis gutture rubro, Briss. , Oruitb. , t. III , p. 716.

Trockilus Colubris, L., Lath., Vieil!., Dict., t. Vil , p. 371 ; Ois. dorés, pi. 3i (mâle), et 32 , (femelle) ; Sbaw, Mise. , t II ; Charles Bonaparte , Syuop. , p. 98 ; Wilson , Am. Oruitb. , t. II , p. 26 , pi. 10, f. 3 et 4 ; Audubon , Birds , Americ. , pi. 47> f. 1, 2 et 3; et Ornitbological Bio- grapby, t. I , p. 248.

ESP. 90. OISEAU-MOUCHE RUBIS.

( Ornismya ruhinea , Less. )

MALE , Ois.-ni. , pi. 44- Bec robuste; plumage en entier d'un vert-doré métallisé; gorge à teinte de rubis chatoyant; rectrices d'un roux-cannelle fort \if , et liserées de noir.

FEMELLE , Ois.-m. , pi. 45- Dessus du corps vert-doré ; parties inférieu- res d'un roux-cannelle vif; région anale blanche ; un point blanc derrière l'œil ; point de plaque rubis sur la gorge.

JEUNE AGE DU MALE , Ois.-m. , pi. 4^^' Semblable par le plumage à la femelle , seulement le rubis de la gorge apparaît par taches rutilantes.

Patrie : la Guiane.

Le Rubis-Emeraude , Buffon , édit. Sounini, t. XVII , p. 197.

L'Oiseau-mouche à gorge rouge , du Brésil , Buffon , enl. 276, f. 4.

Mellisuga Brasiliensis , gutture rubro, Briss. , Oruitb. , t. Ill , p. 7:^0, esp. 14, pi. 37, f. 4-

Trochilus rubineus, L., Gm., Syst. nat., esp. 46; Latb., lud., esp. 37.

Le grand Rubis, Vieillot , pi. 27 (le mâle), et l'Oiseau-mouche brun- gris (^trochilus obscurus, Vieillot), pi. 28 des Oiseaux dorés ( le jeune de l'année ).

Oiseau -mouche à queue rousse, trochUus ruficaudatus , Vieill., Diet. List, nat., t. Vil , p. 370, et t. XXIll, p. 429 (la femelle).

Le Rubis-Emeraude , Vieill., Ois. dorés , t. Ill, pi. 3 et 4.

Le Rubis-Vieillot , Sonnini , édit. de Buff., t. XVII, p. 245 (le mâle), et le Brun-Gris , ibid. , p. 236 (la femelle).

Iir TRIBU. LES SASINS. Gorge Rubis; corps blond en dessus.

ESP. 91. OISEAU-MOUCHE SASIN.

( Ornismya Sasîn , Less. , Ois.-m. , pi. 66 , 67 ; et Colib. , Supp. , pi. 1 1 , i a

i3; et Troch. , pi. 43.)

MALE, pi. 66, et Troc A., pi. 43. Bec droit, mince, arrondi; plumage couleur rouille clair, légèrement teint de vert sur le dos; plastron écail- leux et bifurqué rubis spinelle sur le devant du cou.

FEMELLE, vcrtc en dessus; gorge tachetée de rouge vif; lectrices ter- minées de blanc ( Lalham ).

/•'

XXXVJ INDEX GEXEPiAL.

JECSE , pi. 67. Corps vert-doré en dessus ; un trait brun sur l'œil; queue brune; plastron rubis teinté en topaze ; parties inférieures grises-verdàtres.

jECiE FZMEJLi-z , Col. , Supp., pi. II. Vert-doré gris en dessus , gris clair en dessous ; queue brun-verdàtre , terminée de blanc sur les côtés.

MiLE , livrée de 2' année, Colib. , Supp. , pi. 12. Vert-doré en dessus; croupion iouge-brun ; corps blanchâtre en dessous; quelques points vert- doré sur les joues ; ventre roux-marron vif.

3[Ai.E , livrée presque adulte , Colib. , Supp., pi. i3. Vert-doré; couver- tures supérieures marron foncé ; rectrices brunes , œillées de blanc ; flancs et dessous du corps roux; des écailles métalUsées purpurines sur la gorge.

Patrie: la CaHfomie, la côte N.-O. d'Amérique.

Trûchilus rufus , Gm.

Andeb. , Ois. dorés , pi. 61 (mâle), et 62 (jerme âge).

Trochilus collaris , La th. , esp. Sg.

Sasinne on Sasin, Cook, 3^ Vov. , trad. franc. , t. III, p. 56; Append., t. IV, p. 532.

VieUl., Ornith. Encycl. t. H , p. 571.

Oisean-moTiche conleur de fraise , Bonnaterre , pi. de l'Encycl. i33 , f. 5.

Trochilus ruher, Edwards , pi. 32.

lY^ TRIBU. LES ANNA. Gorge rubis-améthyste ; tète idem.

•ESB. sa. OISEAU-MOUCHE ANNA.

( Omlsmra Anna , Less. , Ois.-m. , pi. 74. )

Bec droit, mince , un peu déprimé; calotte, joues , devant du cou, re- couverts de plumes écailleuses améthystes ; parties supérieures d'un vert- doré ; parties inférieures d'un gris légèrement verdàtre ; couvertures in- férieures de la queue vertes, bordées de gris.

jEUSE AGE , Colib. , Supp. , pi. 7. Plumage vert-doré terne en des- sus, gris ardoisé en dessous; le plastron de la partie antérieure du cou réduit à de simples écailles rouges et dorées peu brillantes et éparses.

Patrie : la Californie.

XXin" RACE. LES TOPAZES.

( Chrjsolampis , Boié. ] Bec droit; queue arrondie; tète rubis; gorge topaze,

ESP. 93. OISEAU-MOUCHE RUBIS-TOPAZE.

( Ornismya moschita , Less. )

MALE, Ois.-m., pi. 02. Bec robuste, recouvert par de petites plumes

INDEX GENERAL. XXXVIJ

jusqu'aux narines; calotte rubis chatoyante; gorge topaze scintillante; plumage noir séricéeux sur le dos , vert-doré olivâtre sur le croupion ; parties inférieures fuligineuses ; bas-ventre blanc de neige ; rectrices d'un roux vif, terminées de noir.

JEUNE MALE , Troch. , pi. i5. Gris en dessous ; une ligne aurore sur la gorge.

FEMELLE , Ois-m., pi. 53 , f. I. Dessous du corps vert-doré terne; par- ties inférieures d'un brun clair ; rectrices brunes , terminées de blanc et de rouge ocreux ; les deux moyennes vertes.

JEUNE AGE nu MALE , Ois.-m. , pi. 53, f. 2. Corps vert-doré en dessus ; des écailles rubis sur la tête et isolées ; une ligne topaze devant le cou.

JEUNE FEMELLE, Ois.-m. , pi. 54- Vertc-dorée en dessus, grise-blan- châtre en dessous.

Patrie ; la Guiane.

Trochilus moschilus , L., esp. i4, Lath., Ind., esp. 49- Mellisuga Bra- siliensis gutture toyazino , Briss., Ornith., t. III, p. 699, pi. 37, f. i.

Trochilus clatus, Lath. , esp. 5o.

Trochilus guianensis , Lath., esp. 62.

Buff. , enl. 640, f. I.

Vieill. , Dict. , t. VII , pL B. , f. 2.

Encycl. Oruith. , t. Il , p. 570, pi. i3i , f. 2.

Vieill. , Ois. dorés, pi. 29 (mâle adulte), pi. 3o (jeune mâle, i''* an- née), 46 (jeune mâle, 2^ année), 55 (femelle), et 56 (mâle avant la nine). (Oiseau-mouche brun-gris, pi. 28, femelle, trochilus obscurus , Vieillot).

Trochilus hjpophœus , (jeune).

Trochilus leucngaster, Lath., Buff. , 672 , f. 3 (jenne âge).

Trochilus carbunculus , Gm. , Lath. L'Escarboucle , Buff, Vieill. , Ois. dorés, pi. 54 (individu adulte).

Oiseau-mouche à gosier doré , Vieill., Ois, dorés (jeune âge).

Trochilus pegasus , Lath., esp. 47 (jeune individu).

Thauniatias, Seba.

Huitième esp. de gaainumbi, Marcg. Bras, p. 197.

Ruhj crested humming-bird , Edwards , pi. 344 gb

XXIV^ RACE. LES SAPHIRS.

( Hylocharis , Boié. )

Plumage vert très doré , avec un ton bleu ou la gorge azurée ; la queue égale; le bec petit, mince, droit.

ESP. 94. OISEAU-MOUCHE AUDEBERT.

( Ornismja Audeberti , Less,, Ois.-m. , pi. 5r. )

Bec droit , noir et blanc; plumage en entier d'un vert d'émeraude glacé

XXXVllJ INDEX GENERAL.

d'or ; bleu de saphir formant une petite plaque sur le menton seulement ; recirices d'un bleu-noir foncé. Patrie : la Guiane.

Buff., édit. SoDninL, t. XVIf , p. i86.

Oiseau-mouche à gosier bleu, tiochilus cœruleus , Audeb., Ois. dorés, pi. 40. t- I , P- 82.

Trochilus cœruleus , Vieillot, Dict. List, nar., t. VII , p. 36i; Orcitb. Encycî., t. II, p. 563.

ESP. 95. OISEAU-MOUCHE SAPHIR-ÉMERAUDE.

( Ornismya bicolor , Less. )

MALE , Ois. -m. , pi. 49- Bec noir et blanc ; corps d'un vert-doré bril- lant en dessus, comme sur les parties inférieures ; région anale blanche ; un bandeau bleu de saphir sur le front; et un plastron de même couleur sur le devant de la gorge ; rectrices bleu d'acier.

FEMEiLE , Troch., pi. 16. Corps vert-doré en dessus, gris en dessous; queue bleu d'acier.

JEUNE, Ois.-m. , pi. 5o , et Troch., pi. 17. Parties antérieures de la gorge et du cou mélangées de blanc pur et de blanc et de vert-doré ; bas-ventre d'un gris clair ; couvertures inférieures de la queue vertes.

Patrie : la Guiane.

Trochilus bicolor, Gm. L. , esp. 5i ; Lath. , esp. 43 ; Vieill., Dict. , t. VII , p. 373 ; Encycl. Ornith. , t. II ; Ois. dorés , pi. 36, t. I , p. 76. Le Sapbir-Émeraude , Buffon , édit. Sonuini, t. VII, p. i86.

ESP. 96. OISEAU-MOUCHE SAPHIR.

( Ornismya Sapphirina , Less. )

MALE, Ois.-m., pi. 55. Bec long, grêle, jaune, noir à la pointe; menton roux ; devant du cou bleu de saphir ; abdomen et côtés vert- hrunâtre ; région anale grise ; queue rousse.

FEMELLE , Troch. , pi. i5. Vcrt-doré en dessus , gris en dessous. JEUNE AGE, Ois.-m., pi. Sj. Bleu de saphir du cou peu net ; poitrine et abdomen mélangés de verdâtre et de brun. Patrie : la Guiane , le Brésil.

Trochilus sajjphirinus , L. Gm. , esp. 52 ; LatU. , Syn., esp. 42. Le Saphir , Buff., édit. Sonuini , t. XVII , p. 184. Vieill., Ois.-dorés , pi. 35 (mâle), 58 (jeune); Encycl. Ornith, , t. II, p. 570.

Trochilus ourissia , Lath. , esp. 35 , var. B.

ESP. 97. - OISEAU-MOUCHE LACTÉ.

( Ornismya lactea , Less. , Ois.-m. , pi. 56. ) Corps bleu vert-doré eu dessus , blanc en dessous. Patrie : le Biésll.

INDEX GENERAL. XXXIX

ESP. 98. OISEAU MOUCHE DE WIED.

( Ornismya Jf'iedii , Less., Colib., Supp. , pi. 26. )

MALE. Queue un peu échancrée , bleu d'acier ; corps vert-cuivré bril- lant en dessus, vert-émeraude en dessous; gorge à reflets bleu lapis. Patrie : le Brésil.

Troc/iilus cyanogenys , prince de Wied Nenwied. , M. S.

Trochilus 'viridisdmus , Lath., var. B. , esp. 61 ; Edw., gl. 36o, f. i.

ESP. 99. OISEAU-MOUCHE ATALA.

( Ornismya Atala , Less. , pi. ^1. )

L'extérieur vert-doré brillant ; bas-venlre b'anc ; queue presque égale , bleu foncé.

Patrie: le Brésil.

ESP. 100. OISEAU-MOUCHE ORVERD.

( Ornismja prasina , Less. , Ois.-m. , pi. 65. )

Bec pointu; plumage entièrement vert, glacé d'or; région anale blan- che ; rectrices d'un bleu indigo uniforme et foncé. Patrie : le Brésil.

L'Orverd , Bnff., édit. Sonnini , t. XVII , p. 162.

Trochilus wridissimus , Linué, Gm. , esp. 55 ; Latb., Synop., esp. 61.

Non le trochilus aiiridissimus des auteurs modernes.

XXV* RACE. LES BLEUETS.

Bec court , droit , mince ; queue arrondie ; tête et cou azurés ; queue verte.

ESP. 101. OISEAU-MOUCHE ARSENNE.

( Ornismya Arsennii , Less. )

MAi.E, Ois.-m. , pi. 9. Bec court , grêle, jaune à la base , noir à la pointe; tête brune vioiâtre ; front, gorge et joues bleu d'azur; devant du cou émeraude ; un trait blanc derrière l'œil ; flancs et bas-ventre vert-doré comme le dos.

FEMELLE , Colib. , Supp. , pi. i"] . Sommct de la tête terne et grisâtre ; le vert-doré du dos cuivré et brillant ; les parties inférieures grisâtres ; une tache blanche occupe le derrière de l'oeil.

Patrie : le Mexique , Real del 3Iome , Temiscaltipec.

Trnchilus Uucotis, Vieill. , Noiiv. Dict. d'Iiist. nat., 1'' édit., t. XXIII , p. 341 ; Ornltli. Encycl., t. H , p. 55y, esp. 3 ; Ois. dorés , t. II[ , inédit, pi. 9 (femelle) ; trochilus leucocrntaphus , Vieil., Ornith. Encycl , t. II

Xl INDEX GENERAL.

p. 5^1, csp. 83 ; Picajlores sienes hlancas , Azara, Hist. uat. de los p:i- jaros del Paraguay, t. II , p. 478.

Trochilus lucidus, Shaw, Gen. Zool., pi. i, t. VIII, p. 827. Troch'dus aureo-viridis nitidissinius , quia, pectore , caudaque cjaneis , macula postoculari alba.

Le plus beau des Bec-fleurs, Azara? trochilus /Tze/nraoia^, Swaius., Ph. rnag., n. 6, 1827, p. 44ij esp. 94,

ESP. 102. OISEAU-MOUCHE VERAZOR. ( Ornismya cyanea, Less. , Ois.-m,, pi. 71 , et Colib., Supp. , pi. a3. )

MALE , pi. 71. Bec jaune clair, terminé de noir ; tête bleue, gorge mé- langée de gris-brun et de bleu d'outremer; plaque gutturale écailleuse d'un bleu céleste : corps en dessus d'un vert-cuivré; croupion cuivre de rosette; rectrices bleu d'acier; bas-ventre gris; région anale blancbe.

MALE , jeune âge ; VOurissia , Colib. , Supp. , pi. aS. Corps vert-doré en dessus , cuivré sur le croupion ; gorge et devant du cou gris , ponctués de bleu azur ; ventre grisâtre.

JEUNE MALE, prenant la livrée d'adulte , Trock., pi. 22. Vert-doré en dessus; quelques écailles azur sur le sinciput; devant du cou gris clair , avec squamelles bleues.

Patrie : le Brésil.

Trocliilus cyanus, Vieill., Dict. , t. XX[II, p. 426; Encycl. Ornitb,, t. II , p. 558 ; Ois. dorés, t. III , inédit , pi. 5.

XXVr RACE. LES CHRYSURES.

Bec un peu recourbé; queue à rectrices acuminées d'un or rouge brillant.

ESP. 103. OISEAU-MOUCHE OENONE.

( Oruismya OEnone , Less. )

MALE, Colib. , Supp., pi. 3o. Tête et cou bleu pourpré; corps vert- doré en dessus et en dessous ; queue très dorée en jaune d'or ou vermeille. Patrie : la Trinité.

ESP. 104. OISEAU-MOUCHE CHRYSURE.

( Ornisnija chrjsura , Less., Colib., Supp. , pi. 40

MALE. Vert-doré en dessus ; bec jaune ; menton roux ; cou et thorax vert-doré ; abdomen gris ; queue or très pur et très brillant. Patrie : le Brésil.

INDEX GÉNÉRAL. xlj

XXVIP RACE. LES COQUETS.

( Lophornis , Less. ; Bellatrix , Boié. )

Bec court, aciculé , droit, mince; les plumes du cou allongées en parures flabellées ; queue médiocre , arrondie.

ESP. lOS. OISEAU-MOUCHE HUPPE-COL.

( Ornismya ornata , Less. )

MALE, Ois.-m. , pi. 4i) f- I. Bec petit, jaune, noir à la pointe; front et gorge d'émeraude; huppe effilée , allongée, couleur dérouille; plumes longues , fasciculées sur les côtés du cou , colorées en rouge , terminées en vert-doré ; corps yert-doré ; ceinture blanche sur le croupion ; queue rousse , les deux rectrices moyennes vertes.

FEMELLE , Ois.-m., pi. 4i> f- 2. Point de huppe ; dessus du corps vert- doré ; devant du cou roux ; queue rousse et verte.

TRÈS jEUJîE AGE, Troch. , pi. 24- Corps roux-cannelle en dessous, vert- doré en dessus ; léte rouille ; couvertures supérieures de la queue d'un riche violet.

Patrie : la Guiaue.

Huppe-col , Bnffon, édit. Sonnini , t. VII , p. i65 , enl. 640, f. 3.

Trochilus ornatus , L. Gm., esp. 58; Latliam, lud. , esp. 58.

Le Huppe-col, Vieill. , Ois. dorés, t. I, pî. 49, 5o, 5i ; Dict. hist. nat.,

t. VU , p. 364 ; Encycl. Ornitb. , t. II , p. 565, esp. 64. Drapiez, Dict. class. , t. IV, p. 324.

ESP. 106. OISEAU-MOUCHE DE GOULD.

( Ornismya Gouldii , Less. )

MALE ADULTE , Troc/j. , pi. 36. Huppc Tousse ; pennes blanches, effi lées , terminées de vert d'émeraude ; gorge verte très brillante. Patrie : ( Collection du célèbre Leadbeter).

ESP 107. OISEAU-MOUCHE HAUSSE-COL BLANC.

( Ornismya strumaria , Less. )

MALE, Ois.-m. , pi. 4^. Bec jaune , court; front et gorge émeraude ; collerette de plumes élargies , blanches , terminées de vert et de roux , entourant le cou ; plumage vert-doré sombre ; rectrices vertes bordées de roux ; huppe jaune de rouille.

FEMELLE, Oïs.-m. , pi. 4^ , f. I. Point de huppe, point de collerette; couleurs du plumage sombres; front et gorge d'un roux vif; thorax et abdomen d'un brun enfumé.

JEUNE AGE , Oi.s.-m. , pi. 43 , f. 2. Point de huppe , point de collerette ;

/

xlij INDEX GENERAL.

poitrine et ventre tachetés de noir et de brunâtre ; queue brune , terminée de roux ; une raie blanchâtre sur le croupion. Patrie : le Brésil , San-Paulo.

Oiseau-monclie magnifique , Irochilus magnificus. Vieil!., Dict. hist. nat., t. VII (1717), p 367; et même ouvrage , t. XXIII (1818), p. 428 (femelle), et pi. 36, G; Ornitb. Encycl., t. II , p. SSg, esp. 42; Oiseaux dorés, t. III, pi. 8.

Temminck, pi. coloriées 22g, f. 2 ; Irochilus decorus , Licht. , Cat. , p. 14 > n. 120.

ESP. 108. OISEAU-MOUCHE VIEILLOT.

( Otnismja Vieillotii , Less. )

JEUNE MVLE, Ois.-m. , pi. 64. Faisccaux flabelliformes jugulaires de plumes oblongues , vertes , marquées d'un point blanc terminal ; front , joues d'un vert brillant ; corps en dessus d'un vert-bronzé ; cou teinté de bleu et tacheté de noir ; ventre gris tacheté ; une bandelette blanche sur le croupion ; rectrices d'un rouge mordoré.

MALE ADULTE, Troch. , pi. 8. Vcrt-doré en dessus; parures jugulaires flabelliformes vert-doré , terminées de blanc.

MALE , prenant sa livrée d'adulte , Troch. , pi. 9. Devant du cou gris- blanc ; parures remplacées par quelques brins verdàtres ; une ceinture verte sur le thorax.

MALE, très jeune , TracA. ,pl. 10. Gorge vert-doré; point de parures.

FEMELLE , Trocli. , pi. II. Gorgc et dessous du corps gris de fer; point de parures.

Patrie le Brésil , San-Paulo.

Trochilus chalybœus, Vieill., Encycl. Ornith., t. II, p. 574; Ois. dorés, t. III, pi. 19 ; Temm., pi. col. 66, f. 2 ; Drapiez , Dict. class. d'hist. nat., t. IV, p. 322 ; Lesson, Man., t. II, p. 77.

Trocliilus Jestivus , Licbt. , col. pi. 14, n. 122.

ESP. 109. OISEAU-MOUCHE AUDENET.

( Ornismja Audenetii , Less., Colib. , Supp. , pi. 2. )

MALE. Vert-doré émeraude; une bande noirâtre traversant le crou- pion ; deux faisceaux jugulaires verts , œillés de blanc ; queue arrondie , noir-bleu; dessous du corps écailleux , à plumes brunes , frangées de fauve.

Patrie : le Pérou.

ESP. 110. OISEAU-MOUCHE NATTERER.

( Ornismya Nattereri, Less. , Ois.-m. , pi. 16. )

MALE. Bec droit , grêle ; front et devant du cou écailleux , émeraudes ; touffes de plumes allongées , jugulaires , bleu d'azur, ainsi que le ventre;

INDEX GENERAL. xliij

deux cercles couleur de buffle sur les côtés de la poitrine; région anale et couvertures inférieures de la queue blanches ; dos et queue d'un vert- doré.

jEuwE ADULTE , Troclt. , pi, 6i. Plastron vert encadré de noir.

Patrie : le Brésil.

Trochilas superbus , Vieill., Encycl. t. II , p. 56i, esp. 49; Ois. dorés, t. III , inédit , pi. 1 5.

Oiseau-mouche écnssonné, trochilus scutatus , Natterer, Temm., pi. col. , 299 , f, 3. f^

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